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Une érotisation de la pensée et de l’expérience religieuses

Une érotisation de la pensée et de l’expérience religieuses

Extraits d’un long article de Catherine Enisa sur Riposte catholique à propos à de l’ouvrage de Fabrice Hadjadj La profondeur des sexes. Pour une mystique de la chair :

[…] Refont aujourd’hui surface des livres scandaleux, remplis de descriptions pornographiques de réalités à valeur prétendument « mystiques », sous la plume du Cardinal Fernández.

Mais déjà l’ouvrage célèbre d’Yves Semen, La sexualité selon Jean-Paul II (Presses de la Renaissance, 2004, réédition Plon 2020), s’appuyant sur une « théologie du corps », de bonne volonté mais peut-être imprudente, développée par Jean-Paul II dans ses catéchèses du mercredi entre 1979 et 1984, surévaluait, certes de manière moins grossière mais dangereusement, la signification de l’union charnelle, au moyen d’une « métaphysique du don».

En fait, bien plus audacieuses, et d’une crudité un peu comparable à celle du cardinal Fernández, sont les thèses contenues dans un ouvrage, publié après celui d’Y. Semen, qui continue à avoir du succès, malgré un contenu offensant pour l’honnêteté, désinvolte pour la philosophie et contrariant pour la théologie orthodoxe. Il s’agit du livre de Fabrice Hadjadj, auteur très influent dans le monde catholique conservateur, La Profondeur des Sexes. Pour une mystique de la chair (Seuil, 2008, réédition Points 2014). Comme on pourra le constater, ce livre n’est pas sans une ressemblance saisissante avec ceux du Préfet du Dicastère de la Doctrine de la Foi qui actuellement font scandale. C’est pourquoi il est aujourd’hui important d’examiner avec un regard critique ce livre, qui est une sorte d’ouvrage de référence. […]

Hadjadj n’est pas le premier à prôner cette sorte d’hédonisme pseudo-mystique. Ce qui étonne, c’est qu’il ait eu un succès retentissant, précisément parmi les catholiques conservateurs et traditionalistes. Non seulement il n’y a eu ni le moindre tollé ni la moindre réserve, mais au contraire, cet auteur est vanté comme une grande figure de la philosophie et de la littérature catholiques depuis deux décennies. Il est temps que l’étiquette « catholicisme de bon aloi» soit retirée et remplacée par celle « d’hédonisme pseudo-mystique déguisé en catholicisme ».

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