Les autorités locales de Bournemouth ont accusé Livia Tossici-Bolt, 62 ans, d’avoir enfreint une ordonnance de protection de l’espace public après avoir pacifiquement proposé des conversations à proximité d’une clinique d’avortement, ce qui a conduit le député Sir Edward Leigh à qualifier le procès de « fou ».
Cette scientifique médicale à la retraite tenait une pancarte sur laquelle on pouvait lire « ici pour parler, si vous le souhaitez » à proximité de l’établissement pratiquant l’avortement. Pendant qu’elle tenait ce panneau, plusieurs personnes ont abordé Livia pour discuter de divers problèmes auxquels elles étaient confrontées dans leur vie.
Les autorités locales ont confronté Livia, alléguant qu’elle avait enfreint une « zone tampon » locale pour l’avortement ou ce que l’on appelle un PSPO (Public Space Protection Order), qui interdit d’exprimer son approbation ou sa désapprobation à l’égard de l’avortement. Ils ont émis une pénalité, que Livia a refusé de payer, au motif qu’elle n’avait pas enfreint les conditions du PSPO et qu’elle avait le droit, protégé par l’article 10 de la loi sur les droits de l’homme, de proposer des conversations.
Le Bournemouth, Christchurch & Poole Council a procédé à l’inculpation de Livia, qui sera jugée par le Poole Magistrates’ Court les 5 et 6 mars. Jeremiah Igunnubole, conseiller juridique de l’ADF UK, qui soutient la défense de Livia, a commenté l’affaire en ces termes :
Le droit à la liberté d’expression comprend le droit de recevoir et de transmettre des informations et des idées. En vertu de règles ambitieuses et vaguement rédigées, nous avons vu des volontaires comme Livia être criminalisés simplement pour avoir proposé des conversations, et d’autres traînés devant les tribunaux pour avoir prié, même silencieusement, dans leur esprit.
Le principe de la liberté de pensée et d’expression doit être défendu tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des « zones tampons ». Il est impensable qu’alors que la criminalité réelle augmente, le temps et les ressources de la police soient consacrés à des personnes pacifiques comme Livia, qui ont simplement et pacifiquement proposé des conversations.