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L'Eglise : L'Eglise en France

Une neuvaine de chapelet pour les séminaristes et ordinands du diocèse de Toulon

Une neuvaine de chapelet pour les séminaristes et ordinands du diocèse de Toulon

Chers amis,

Des amis du diocèse de Toulon m’ont demandé d’associer le Salon beige à cette neuvaine de chapelet pour les séminaristes et ordinands du diocèse – toujours sans nouvelles de Rome pour leurs ordinations (voir ici). Je le fais d’autant plus volontiers que je suis scandalisé de cette cruelle indifférence pour des jeunes gens que toute l’Eglise devrait au contraire encourager et soutenir dans leur engagement total à la suite du Christ – le scandale étant d’autant plus grand que l’on ne cesse de nous parler de synodalité et qu’en lieu et place de ladite synodalité, je ne vois que de l’arbitraire. De deux choses l’une: soit il y a un problème dans le séminaire de Toulon et il est nécessaire – à la fois au titre de la charité et au titre de la justice – de le désigner à l’évêque pour qu’il fasse son devoir et qu’il le règle ; soit il n’y a pas de problème et il est monstrueux de prendre des séminaristes en otages.

Puis-je me permettre de profiter de l’occasion pour dire ici publiquement que, selon moi, cette affaire dépasse désormais de loin le cas personnel de Mgr Rey? La question n’est plus de savoir s’il y a eu ou non des erreurs de discernement dans son séminaire – ce qui est bien possible, comme l’évêque lui-même l’a reconnu en demandant que ses interlocuteurs romains l’éclairent sur ces éventuelles erreurs. La question est d’abord de savoir à quoi sert un évêque et en quoi consiste l’obéissance catholique. Si un évêque peut être privé, sans aucun motif explicite, du droit et de la responsabilité d’ordonner prêtre un diacre de son diocèse pourtant canoniquement appelé aux ordres, il faut reconnaître que nous ne considérons plus les évêques comme successeurs des Apôtres – ils ne sont plus que des fonctionnaires aux ordres de fonctionnaires inconnus de la Curie. C’était bien la peine de tant parler de collégialité à Vatican II (où l’on constate une nouvelle fois que les progressistes se moquent éperdument des textes du concile!). Je suis d’ailleurs interloqué par le silence des autres évêques de France. Comment le cardinal Aveline, métropolitain de Toulon, ou Mgr de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France, comment l’ensemble des évêques de France ne voient-ils pas que cela crée un précédent dangereux et même gravissime? L’évêque a la gigantesque responsabilité de toutes les âmes de son diocèse: il faut lui laisser les moyens d’exercer sa responsabilité ou le révoquer, mais on ne peut pas le brider sans motif.

Par ailleurs, si nous laissons l’arbitraire s’installer sans réaction, nous détruisons la notion même d’obéissance: nous n’obéissons aux autorités légitimes dans l’Eglise que parce qu’elles sont voulues par le Christ pour nous mener au salut et uniquement dans la mesure où leurs ordres concourent au bien commun de l’Eglise. Il serait difficile de prétendre qu’une prohibition non motivée d’ordinations sacerdotales  concourt au bien commun de l’Eglise – alors que nous demandons chaque jour au Bon Dieu de nous donner beaucoup de saints prêtres.

Plus grave encore, il n’est pas nécessaire d’être très doué en prospective pour comprendre que, sans perspective d’ordination, le séminaire de Toulon fermera ses portes rapidement (c’est peut-être d’ailleurs le but non avoué de cette invraisemblable interdiction non assumée). Mais, là non plus, il ne s’agit pas seulement de Toulon, mais du diocèse qui était l’un des laboratoires de la nouvelle évangélisation en France et même en Europe: après Toulon, ce sont logiquement toutes les “forces vives” de l’Eglise de France qui seront à leur tour menacées. Je ne suis pas personnellement diocésain de Toulon, mais il me semble évident qu’il faut absolument tout faire pour que ce séminaire et ce diocèse puissent se développer. Car, après les fraternités “tradi”, après le diocèse de Toulon, il est clair que la communauté St Martin ou la communauté de l’Emmanuel – qui ont le “tort” d’être attachées au Saint-Sacrifice de la messe, à la Vierge Marie, à l’adoration eucharistique, en un mot à la doctrine catholique et aux sacrements – seront à leur tour dans le collimateur.

Pardon pour cette trop longue introduction, mais je ne saurais trop insister pour que tous, nous récitions un chapelet quotidien (ou, au moins, une dizaine pour ceux qui ne pourraient pas réciter le chapelet complet) à cette intention. Dans l’atmosphère d’effondrement où nous vivons, seules les armes spirituelles peuvent nous sauver – et la Vierge Marie ne demande pas mieux que de répondre à nos supplications!

Mais voici le texte d’invitation à rejoindre cette neuvaine qui m’a été envoyé. A nos chapelets!

Les congrégations romaines ont demandé au diocèse de suspendre les ordinations. Cette demande est intervenue quelques semaines avant la date de la cérémonie en juin 2022.

Depuis lors, plusieurs démarches ont été entreprises par l’évêque et le recteur du séminaire pour justifier l’idonéité des candidats et l’authenticité de leur démarche. Depuis neuf mois, celles-ci sont restées sans réponse.

A l’heure où l’on parle de dialogue et de synodalité, ce silence apparaît comme une violence et les séminaristes sont pris en otages.

Face à cette situation intenable et incompréhensible, nous en appelons à la prière par l’intercession de Marie, Notre-Dame de Grâce de Cotignac.

Par l’intercession de son cœur douloureux et immaculé, nous vous invitons à participer à une neuvaine de chapelets pour le déblocage de cette situation. De nombreuses abbayes se sont associées à cette démarche.

Cette neuvaine commencera dimanche 15 janvier et s’achèvera mardi 24 janvier. Le dernier jour de la neuvaine, Mgr Rey célébrera une messe à Cotignac aux intentions du séminaire et de tous ceux qui se seront associés à cette prière.

Guillaume de Thieulloy

 

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17 commentaires

  1. la FSSPX a été créée pour permettre aux vrais prêtres d’ exercer leur ministère à l’ abri des folies révolutionnaires de Vatican II; en restant bien arrimés aux traditions millénaires; loin des ukases de prélats sans religion, de la Pachamama, de Luther, d’ Assise et autres délires…

  2. À la lecture de la phrase de Guillaume : ” qui ont le tort d’être attachées au Saint Sacrifice de la Messe, à la Vierge Marie, à l’adoration eucharistique, à la doctrine catholique et aux sacrement seront (sont ?) dans le collimateur” on a l’impression de lire de nombreux passages du livre de l’Abbé Anthony Sékada “La messe de Paul VI en question”. RIEN d’étonnant, ce qui est vrai des motifs, même pas dissimulés, qui ont accouché du Novus ordo missae, l’est malheureusement encore et produit donc logiquement cette interdiction arbitraire.
    Je m’associerai à cette neuvaine.

  3. Rien n’est désormais surprenant aujourd’hui dans notre Eglise frappée d’une fièvre d’autodestruction. Probablement nous avons des prélats aux ordres de l’idéologie mondialiste et maçonnique qui ont infiltré la Curie, comme ce fut le cas sous la guerre froide de l’infiltration du Vatican par le KGB. Mais le pire comme l’a dit le Christ qui les vomira, ce sont les tièdes, et Dieu sait si la conférence épiscopale de France en compte. Ils sont devenus de simples hauts fonctionnaires d’une administration cléricale, énarques de l’Eglise qui ne veulent surtout “pas de vague”. Envoyez votre denier du culte à Toulon en précisant que c’est un don pour son séminaire, plutôt qu’à cette administration de tièdes.

  4. Le pape ne peut pas empêcher un évèque de faire son travail habituel. Il n’est pas un général, ni un dictateur.
    Le pape est le gardien du dogme et de la Tradition. Il préserve et il transmet tout ce qu’il a reçu.
    L’église n’est pas sa propriété, ni les évèques ne sont ses subordonnés dans le sens militaire ou civil.
    Je ne comprends pas Mgr Rey. Ou serait-il aussi un tiède, un lâche, un converti de ce concile maudit Vatican II ?

  5. Tout cela est effectivement révoltant. Et c’est bien dans la manière hargneuse de François qui, s’il n’a pas ordonné directement cette méchanceté l’a autorisée. À qui fera t’on croire que tous ces garçons sans exception sont moins dignes des ordres que Rupnik (protégé par Bergoglio), que Santier, que le gros Ricard ou que Matthieu Tic Toc Toc ?

  6. M. de Thieuloy se moque de ses lecteurs, se servir de l’argument de la chasse aux tradis est un peu court, d’ailleurs d’aucuns par leur attitude récoltent ce qu’ils sèment. Comme s’il ne savait pas que Mgr Rey a entre autre ordonné sans respect des normes canoniques (enquête et consultation) ce qui a valu par ricochets hélas, car je m’associe à la neuvaine, la suspension d’ordination. Il faut dire que la vigilance de notre “chevalier blanc” est moindre que sa loyauté à son ex employeur : à quand un articles sur M. Gaudin et ses moeurs ?

    • Pourriez-vous être plus explicite dans votre critique ?
      Il y a-t-il un rapport entre Rey et Gaudin ?
      N’y a-t-il vraiment aucunes attaques injustifiées contre les tradis ?
      Merci de nous éclairer.
      PS : la loyauté même envers de mauvaises personnes n’est pas peccamineuse.

  7. “Mgr Rey a entre autre ordonné sans respect des normes canoniques”
    Que voulez-vous dire Bugiste ?

    • Il faut une enquête auprès des personnes travaillant, accompagnant, formant, le candidat. “A-t-il les aptitudes requises ?” Telle est la question rituelle, et il n’appartient pas au seul évêque d’y répondre, ce qui pour certaines ordinations toulonnaises fut le cas, avec parfois des conséquences fâcheuses.

      • Les accusations faites de sous-entendus sont particulièrement perfides. Tous les lecteurs seront ravis de connaître les noms, les lieux, les dates…
        Si tout est vrai, vous ferez œuvre utile et si c’est faux…

        • Un seul exemple d’imprudence récente l’accueil des bénédictins à Brignoles ordonnés hors diocèse hors règles canoniques, accueillis,puis devant la bronca soulevée, la mise en ordre. Que Mgr Rey soit un bon évêque qui a eu le mérite de faire de son diocèse un mélange des tendances de l’Eglise qui le conteste ? Cela n’exclut pas des “excès” de confiance dans les ordinations. Vous voulez des noms ? Demandez les aux prêtres de Toulon ou au dicastères des évêques, que chacun prenne aussi ses responsabilités.

          • Il est certain que s’il n’avait accueilli personne, il n’aurait pas eu d’ennui. Pas de vocation, pas de prêtre, pas d’imprudence…

          • Désolé mais je n’ai pas mes entrées au dicastère pour les évêques. Ni ailleurs d’ailleurs.

          • Lis continuez vos accusations sibyllines ! Je pourrais écrire « Allez demander au procureur de la République ce qu’il pense de Bugiste… » cela instille de doute même si le proc n’a aucune idée de qui vous êtes.
            Dans tous les cas rien ne justifie de faire payer aux séminaristes les éventuelles fautes de l’évêque. L’annulation des ordinations à la dernière minute et sans explications (depuis 9 mois) est cruelle.

  8. à Moi Dont actes. Mon argumentaire à l’origine visait le côté journaliste qui croise ses sources et ne se contentent pas des cris même de son bord. Je persiste à croire que l’auteur de l’article ne fait pas un travail honnête car il a assez de connections avec le diocèse de Toulon pour avoir les mêmes propos en off du clergé local, qui n’est pas contre leur évêque, ils sont loyaux en public, mais reconnaissent des faits avérés qui expliquent la situation actuelle, aussi injuste ( et encore une fois je participe à cette neuvaine ! ) soit elle. Pourquoi ne pas citer moi-même de nom, pourquoi jeter l’opprobre sur des personnes en charges ou ayant quitté le ministère alors que c’est un processus épiscopal en partie défaillant qui est en cause ? Défaillance pointée par “l’hydre vaticane”, à lire bien des commentaires, à raison au niveau du droit.
    Pour finir sur Gaudin, aucun lien avec l’affaire qui nous occupe juste le fait que M. de Thieuloy pointe les déviances pédophiles à gauche mais omet sciemment de pointer la même chose chez son ancien employeur, silence coupable pour moi quand on se fait fort de dénoncer ces abominables faits et moeurs on ne le fait aussi à droite. D’ailleurs Gaudin affidé de Defferre (et faux rival) est-il vraiment de droite ? Bref si l’on dénonce on dénonce sans trier, ou cela est de l’escroquerie intellectuelle. Bernanos reviens !

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