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Bioéthique

Une recherche efficace sans embryon est possible et existe

Ainsi l'explique Pierre-Olivier Arduin :

C "la société française Cellectis vient d’obtenir une licence exclusive pour l’exploitation de la découverte des cellules souches pluripotentes induites par le professeur Shinya Yamanaka. C’est avec ce chercheur japonais désormais mondialement célèbre que la recherche sur les cellules souches a fait un bond de géant en 2006 […]. Jusqu’à cette date, l’ensemble de la communauté scientifique pensait que seules les cellules issues de la destruction d’un embryon humain vivant étaient pluripotentes, c’est-à-dire capables de s’auto-renouveler indéfiniment et d’engendrer après différenciation toutes les cellules spécialisées d’un organisme adulte (cœur, foie, cerveau,…). […]

Yamanaka et ses collaborateurs de l’université de Kyoto montrent qu’il est possible de reprogrammer une banale cellule adulte de peau humaine afin de lui faire retrouver les caractéristiques d’une cellule souche pluripotente, singulièrement celle de pouvoir générer tous les types cellulaires. La recette pour induire la pluripotence est en outre relativement simple et à la portée de n’importe quel laboratoire standard […]. Les cellules obtenues sont à présent bien connues sous le nom de cellules souches pluripotentes induites ou iPS (induced pluripotente stem cell). […] À court terme, soit deux à trois ans, les Français estiment être en mesure de produire des lignées d’iPS de façon industrielle et constituer progressivement des banques de cellules souches induites issues de patients porteurs de différentes pathologies. L’intérêt de cette démarche est considérable pour mettre en œuvre des tests de molécules in vitro indispensables à l’industrie pharmaceutique qui cherche de nouveaux médicaments. Elle rend en outre parfaitement illégale l’expérimentation sur des embryons […].

On mesure cependant le décalage qui persiste entre les avancées scientifiques sur le front des cellules souches et les déclarations de nos responsables politiques. En visite à l’unité de thérapie cellulaire en pathologie cardio-vasculaire de l’hôpital européen Georges-Pompidou le 25 novembre dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, a affirmé aux chercheurs présents qu’on était «obligé de continuer la recherche sur les cellules souches embryonnaires». […] Dans son avis préparatoire à la révision de la loi de bioéthique, le Comité consultatif national d’éthique avait rappelé qu’ «une information plurielle et critique sur les questions scientifiques [est] au cœur de la révision de la loi de bioéthique» et que «la fiabilité et la loyauté de ces informations scientifiques deviennent de réels enjeux sociaux». La nouvelle commission spéciale parlementaire chargée d’examiner le projet de loi relatif à la bioéthique devra veiller particulièrement sur ce point."

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1 commentaire

  1. C’est par le biais de cellules IPS qu’une équipe américaine a créé en éprouvette des neurones ayant les syndromes d’Angelman et Prader -Willi (rares et sévères maladies génétiques de l’intelligence).
    Le but est de trouver un moyen médicament de traiter ou restaurer les gènes silencieux pour ces deux syndromes.
    Affaires à suivre.

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