Présent de demain titre sur une nouvelle qui pourrait se révéler importante : deux chercheurs américains de l’Institut de Harvard disent avoir réussi à reprogrammer une cellule adulte, fusionnée avec une cellule embryonnaire, pour lui donner les caractéristiques d’une cellule embryonnaire. Il reste une étape scientifique à franchir, après quoi la plupart des destructions d’embryons à des fins thérapeutiques pourrait perdre toute justification :
"Si les prochains travaux montrent que cette reprogrammation à un stade embryonnaire peut être maintenue après avoir retiré l’ADN de la cellule souche embryonaire, les cellules hybrides pourraient en théorie être utilisées pour créer des lignées de cellules souches. Ces cellules seraient adaptées sur mesure à chaque individu."
Cette dernière étape pourrait prendre encore une dizaine d’années.
Mais, comme le précise Présent, la démarche des scientifiques américains repose elle-même sur la présomption que les cellules souches embryonnaires recèlent des perspectives thérapeutiques prometteuses, ce qui reste à démontrer.
Enfin, l’objectif de détruire moins d’embryons n’est d’aucun intérêt pour ceux, nombreux, qui ne voient dans cette destruction aucun enjeu éthique; et sera combattu par ceux qui, plus sombrement encore, se réjouissent du développement de pratiques niant la dignité de l’embryon.