En plein état d'urgence et alors que près de 100 000 forces de sécurité avaient été mobilisées la nuit du 31 décembre, 454 personnes ont été interpellées à travers la France, notamment pour des agressions visant les forces de l'ordre et 301 placées en garde-à-vue.
Le phénomène des voitures brûlées a été observé un peu partout : quelque 25 véhicules ont par exemple été retrouvés carbonisés dans les Yvelines, une dizaine d'autres au total ayant brûlé à Brest, Rennes et Vannes. On dénombre 650 incendies de véhicules, là où ils étaient 602 l'an passé. Mais selon Le Monde, le nouveau ministre de l’intérieur a donné le chiffre des « mises à feu » plutôt que le nombre de véhicules incendiés, moins favorable. Bruno Le Roux évoque les « mises à feu directes », c’est-à-dire les départs de feu, et non pas le nombre de véhicules brûlés – y compris ceux qui se sont enflammés par propagation. Or, depuis 2013, MM. Valls et Cazeneuve s’intéressaient au nombre total de véhicules brûlés comme leurs prédécesseurs. M. Le Roux a brusquement changé de thermomètre. Voici le nombre total de véhicules brûlés les réveillons précédents (chiffres du ministère) :
- 804 voitures avaient brûlé en 2016,
- 940 en 2015,
- 1 067 en 2014
- 1 193 en 2013.
Or, le ministre déclare :
"Sur les cinq dernières années, le nombre de véhicules brûlés a diminué de 20 %"
Le nombre total de véhicules brûlés doit donc avoir tourné autour de 954. Soit 19% de plus par rapport à 2016.