Lu dans Direct Matin :
"Si la Suisse était connue naguère pour accueillir les femmes enceintes françaises qui souhaitaient avorter, avant le vote de la loi Veil en 1975, le référendum prévu le 9 février prochain indique néanmoins que le débat n'est pas clos chez nos voisins helvètes.
Les Suisses devront en effet se prononcer ce jour-là par votation sur une initiative populaire fédérale baptisée "Financer l'avortement est une affaire populaire" [privée et non populaire, NDMJ] déposée en juillet 2011 après avoir récolté le nombre suffisant de signatures de citoyens, soit 109.600.
Ce texte, conçu par des représentants des mouvements conservateurs suisses (UDC, PDC, PEV et UDF), remet en cause le principe de la prise en charge de l'avortement par le régime de base de l'assurance-maladie. Ils estiment en effet que l'IVG, choix d'ordre privé, n'a pas à être financé par l'ensemble des citoyens.
Par ailleurs, le comité interpartis à l'origine de cette initiative, estime sur un site internet que l'avortement n'est pas une maladie, et ne saurait dès lors être prise en charge par l'assurance… maladie. […]
Cette votation intervient alors que le débat sur l'IVG connaît un sursaut en Europe. En Espagne, une loi restrictive a été adoptée fin décembre. Au Vatican, c'est le pape François qui a fait part de son "horreur" de l'avortement à l'occasion de ses voeux au corps dipomatique (à 27'22''). En France, enfin, les adversaires de l'avortement organise dimanche leur rassemblement annuel : la "Marche pour la Vie"."