Un gynécologue de Nancy a été condamné par la Cour d'appel à 15.000 euros pour dommage moral pour avoir fait perdre à sa patiente une "chance d'interrompre sa grossesse" faute d'information, a-t-on appris mardi de l'avocat de la plaignante.
Celle-ci, âgée de 32 ans, a accouché en 2003 d'un enfant très lourdement handicapé, après avoir fait plusieurs fausses couches dans le passé.
"Or, ces fausses couches révèlent souvent une anomalie génétique", a expliqué son avocat, Me Gérard Michel.
"Lorsqu'on a des suspicions, le gynécologue doit prescrire un caryotype, c'est-à-dire une recherche d'anomalies génétiques", a-t-il poursuivi.
Le gynécologue, qui avait conseillé cet examen avant la grossesse, l'avait toutefois estimé inutile après la conception de l'enfant, "considérant qu'il n'y avait alors plus de problème", précise Me Michel.
En première instance, en 2007, le tribunal de grande instance de Nancy avait refusé d'indemniser la mère de l'enfant, "arguant que l'on ne peut se prévaloir d'un préjudice du fait de la naissance", explique Me Michel.
"Mais le préjudice de la mère, lui, existe", insiste l'avocat, pour qui la décision de la Cour d'appel est une décision "majeure".
"On avait le droit à l'avortement; maintenant, on a le droit à l'indemnisation quand on ne peut pas avorter", souligne-t-il."
Entre la logique comptable d'Alain Minc et le "préjudice d'être né" à Nantes et à Nancy, nul ne parle de ces vies pourtant bien réelles et dignes d'être vécues… Triste époque d'eugénisme dans laquelle les médecins auront de plus en plus de difficulté à exercer leur "clause de conscience".
Simon
Ils n’ont donc rien appris de l’eugénisme nazi ?
Qui disait que ceux qui n’apprennent rien de l’histoire sont condamnés à la revivre ?
Robert Marchenoir
On est en train de rentrer dans ce truc difficile à imaginer : le nazisme modéré.
senex
Diabolique…Désormais, il faudra absolument prévenir les futurs parents par écrit et devant huissier “que la vie est une maladie sexuellement transmissible toujours mortelle” sinon…
Marie Laure
Nous nageons effectivement en plein nazisme
Maïe
Oui, nous nageons en plein nazisme soft: on enlève le “naz” et on met “isme” au pluriel. Cependant, le plus grave n’est-il pas l’abandon dans lequel notre société laisse les malheureux parents? Comment peut-on prélever autant d’argent par le biais des charges sociales et laisser les pauvres parents se débattre seuls dans cette glu de malheur?
jp
Voici comment a été traité mon message (voir plus bas) par les censeurs du Figaro…:
Votre message a été modéré. Votre contenu ne respecte pas la charte de modération lefigaro.fr.
Lire la charte de modération lefigaro.fr
Message posté le 11/05/2010 à 19:22
Sur l’article :
Bébé handicapé: gynécologue condamné.
Rappel de votre message :
“En somme,condamné pour ne pas avoir donné la possibilité d’assassiner un enfant…”
Cordialement,
L’équipe d’animation de la communauté Mon Figaro
Robert Marchenoir
La politique de “modération” du Figaro est hallucinante, mais elle a au moins une utilité : elle nous permet de nous assurer, par la preuve expérimentale, quasi-scientifique, que nous ne rêvons pas quand nous nous plaignons de la pensée unique, de la censure invisible, de la propagande généralisée qui ne dit pas son nom.
A force, nous pourrions nous demander si nous ne sommes pas de vieux cons (ou de jeunes cons…) paranoïaques.
Eh bien non : il suffit de laisser un commentaire censé, anodin et raisonnable sur le Figaro, et paf ! c’est comme s’ils voulaient confirmer les pires craintes de l’esstrem’ drouâte : ça marche à tous les coups.
Très, très instructif.
Je recommande aussi l’expérience sur les blogs : ce qui ne passe pas en dit long sur les opinions, affichées ou cachées, de l’auteur.