Selon un chercheur chinois, les dirigeants chinois ont compris qu’il ne servait à rien de tenter de séparer les catholiques chinois de l’Eglise universelle et réfléchissent en conséquence à une réorientation de leur politique envers l’Eglise catholique. Ren Yanli est membre de l’Académie des sciences sociales à Pékin. Le chercheur explique :
"Les prêtres aujourd’hui ne sont pas disposés à devenir évêques si leur nomination ne vient pas du pape et si le mandat apostolique fait défaut."
"Le gouvernement a compris que, s’il veut que les évêques soient des pasteurs estimés et suivis par les fidèles et qu’ils ne soient pas vus comme des fonctionnaires isolés et imposés de l’extérieur, il doit admettre, ce qu’il fait maintenant, que la nomination venant du pape et la pleine communion avec lui sont des éléments absolument indispensables".
Ainsi, selon le scientifique chinois, l’idée d’imposer à l’Eglise une indépendance synonyme de séparation du pape et de l’Eglise universelle aurait été abandonnée par la direction chinoise. Des séminaires d’études réservés aux responsables politiques auraient déjà été organisés afin de «savoir comment trouver une nouvelle définition de l’indépendance qui distingue l’aspect ecclésial et religieux de l’aspect politique». Mais
"le gouvernement veut avoir la garantie que l’Eglise ne se comportera pas comme un corps politique, que les évêques chinois seront indépendants d’éventuelles orientations politiques et géopolitiques de la curie romaine. En pratique, on veut éviter qu’un évêque ou un nonce puisse attaquer la politique du gouvernement."
Tant que cette garantie ne sera pas donnée, «il y aura des gens à Pékin qui s’obstine[ront] à vouloir maintenir un certain contrôle sur la nomination des évêques».
AncillaDomini
Hm… La morale catholique étant à l’opposé de la politique communiste chinoise, tout cela fait de jolies phrases mais me semble difficilement applicable… Sans compter que l’Eglise souterraine chinoise (qui refuse les prêtres et évêques imposés par le régime à l’Eglise) est toujours poursuivie sans relâche à l’heure actuelle.
jejomau
“selon le scientifique chinois, l’idée d’imposer à l’Eglise une indépendance synonyme de séparation du pape et de l’Eglise universelle aurait été abandonnée par la direction chinoise”…. Je suis béat d’admiration devant LA Science : tant d’années pour conclure “scientifiquement” à ce que notre instinct béotien savait déjà…
“le gouvernement veut avoir la garantie que l’Eglise ne se comportera pas comme un corps politique,”…. Il reste évidemment encore beaucoup d'”expérimentations scientifiques” à faire pour en arriver aux conclusions que nous connaissons déjà , quant à nous… dans le reste du monde…
le_marnois
S’ils observent les prises de position publiques de beaucoup d’évèques Français, ils devraient (hélàs) être rassurés..
Dominique
Il est absolument impossible que l’Evangile s’aligne sur la république (tout court, pas seulement communiste). L’Evangile interdit à ses fidèles ce que la république (sans Dieu ni maître ni conscience) autorise, voire encourage : l’avortement, le mariage homosexuel, la fornication, etc.
C’est aux régimes immoraux à s’aligner sur la morale, et non l’inverse.
Eric
Oui mais attention à ce que la bête communiste ne reviennent pas par ce biais.
Vincent
“le gouvernement veut avoir la garantie que l’Eglise ne se comportera pas comme un corps politique, que les évêques chinois seront indépendants d’éventuelles orientations politiques et géopolitiques de la curie romaine. En pratique, on veut éviter qu’un évêque ou un nonce puisse attaquer la politique du gouvernement.”
Cette garantie ne peut être donnée parce que l’Eglise est un corps politique, un corps de la cité (polis).
Le Parti Communiste Chinois devrait regarder ce qui se passe en France et se tranquiliser: les, pardon beaucoup d’évêques français sont “indépendants d’éventuelles orientations politiques et géopolitiques de la curie romaine” en n’appliquant par exemple qu’avec mesquinerie le motu proprio.
Que le PC chinois se rassure et regarde les, pardon, beaucoup d’évêques français qui “en pratique [n’]attaque[nt pas] la politique du gouvernement et laisse, par exemple, faire les lois scélérates sur la bioéthique.
HB
Vers plus de liberté religieuse en Chine ?
Cela me parait être plus du phantasme que du rêve!
En tout cas, loin très loin de la réalité
Francine Tremblay
Bravo pour la Chine. Toutefois, au Québec c’est tout le contraire qui se passe actuellement. Les évêques se disent les mains liées, le gouvernement impose une nouvelle éducation religieuse polythéiste et éthique bien à elle a tous les enfants sans exception possible. Il y a deux jours, le Cardinal Ouellet, Primat de l’église Canadienne a mis en garde le gouvernement:
«Le cardinal Marc Ouellet prévient le gouvernement Charest qu’il subira la colère de la population s’il persiste à imposer le cours d’éthique et de culture religieuse à l’ensemble des élèves du Québec. »
«« Quand on limite la liberté des gens, tôt ou tard, ça nous rebondit dans la face. Quand on enlève la liberté de choix en matière religieuse, je vous assure que c’est ressenti comme une violation », a lancé l’archevêque de Québec au cours de sa rencontre annuelle avec les représentants des médias, jeudi. »
Plus d’info à ce sujet sur les sites:
http://goo.gl/s4LM , http://www.ethique-et-culture-religieuse.com et http://pouruneecolelibre.blogspot.com/2010/02/le-cardinal-ouellet-met-charest-en.html
De Roal
Bonjour, M. Janva.
Le texte qui suit n’est pas de moi, mais de Raoul Auclair, homme inspiré que j’ai connu, qui est mort en 1997. Il a été écrit, il y a plusieurs décennies. Cet article, quoique long, peut peut-être intéresser certains visiteurs du Salon Beige. Si vous le jugez bon.
LA CHINE
“Vieille comme l’Égypte, mais plus durable, puisque s’étant jusqu’à nos jours maintenue en sa forme antique, la Chine nous offre le spectacle de la plus étonnante pérennité. Toutefois, alors que des témoignages nous demeurent des premières dynasties égyptiennes, l’histoire de la Chine ne commence vraiment qu’avec Yao. On en fixe l’avènement en l’année 2357 avant l’ère vulgaire.
Pour nous – chose admirable ! – nous voyons cet autre univers, cet Orient depuis toujours disjoint de l’Occident (qu’ils se rejoignent aujourd’hui, c’est aujourd’hui, c’est l’un des signes caractéristiques de la Fin) nous le voyons, dans sa propre Chronologie, venir confirmer la Chronologie de la Bible. Un lettré chinois, du nom de Su, qui vivait au XVIIème siècle, en fut à ce point frappé, quoique non chrétien, que des diverses Chronologies chinoises, il choisit celle de Tsou-Chou qu’il pouvait superposer à celle de la Vulgate.
La Chine, immémorialement, compte le temps par cycles de 60 ans. Il est donc d’un grand intérêt de connaître la date de la première année du premier cycle. La chose est aisée, puisque la tradition chinoise, assez fermement établie à partir du règne de Yao, place l’avènement de ce prince en la 40è année du 33ème cycle. Il en découle que les cycles chinois commencèrent de courir en l’année 4317.
Et voilà déjà de quoi fixer notre attention ! Ainsi donc, la Chine serait née exactement « deux temps » (un « temps », je le rappelle, ou mois précessionnel, comptant 2160 ans), soit 4320 ans avant l’an I du Renouvellement du monde !
Par contre, l’Égypte naît exactement quatre jours – 4000 ans – avant le Christ. Manéthon, faisant remonter l’Égypte au règne de Chronos, nous donne le chiffre de 3984 ans jusqu’à la XXXè dynastie.
Qu’il est donc troublant de trouver ici les deux computations mystiques, celle des Jours et celle des « temps », de les voir parvenir ensemble en cette heure prédestinée où l’Éternel entre dans le temporel !
***
Il en est de la création de l’homme en 4317, selon la tradition chinoise, ce qu’il en est, dans la Bible, de la création du monde en 4004. Comprenons bien que le premier Jour de la Semaine recouvre, en sa seule durée symbolique, tout le mystère des millénaires écoulés et des Générations antérieures. C’est d’ailleurs ce qu’expriment, à leur manière, presque toutes les Chronologies, précédées des durées immenses du règne des dieux.
La Chronologie chinoise est éclairante à plus d’un titre. Par elle va nous être donné un témoignage éclatant de l’Ordre préétabli qui domine l’Histoire. Et, sans doute, fallait-il que nous fussions en ce temps des récapitulations pour que ce qui demeura si longtemps caché fût amené au jour.
Quand la Chronologie chinoise fut composée, elle était encore à demi idéale, métaphysique peut-être. Pour qu’elle perdît ce caractère abstrait, il fallait que l’Histoire la confirmât, que les événements vinssent s’y inscrire, comme secrètement soumis à sa fatalité. C’est chose faite à présent ; et comme nous en sommes à l’heure d’un grand terme, il n’est plus de confronter ce qui était par avance inscrit dans la ferme structure des Nombres, et que l’Histoire patiemment recouvre et accomplit. Mais tout d’abord il nous faut jeter un regard sur les principes qui sont à la base de la computation chinoise.
***
Donc, la Chine compte le temps par cycles de 60 ans. C’est une mesure excellente. « Le nombre 60, disait Plutarque, est la première unité de mesure dont les astronomes se servent (Isis et Osiris, 75.). » C’est en effet à ce terme, pour les peuples antiques qui mesuraient l’année par lunes, que revient la coïncidence avec l’année solaire. Mais, n’avons-nous pas nous-mêmes conservé ce nombre 60 à la base première de notre calcul du temps : l’heure de 60 minutes, et la minute de 60 secondes ?
Le temps est de nature cyclique et non linéaire. Un cycle concourt à un cycle plus grand, sans toutefois y pénétrer en manière d’unité ou de subdivision. En vertu de ce principe de temps clos sur eux-mêmes, est-il sage de croire que de pareils cycles de 60 ans s’enchaînent indéfiniment ? Non, car il vient un moment où la boucle se referme sur sa plénitude. Or, il semble bien que cette unité et totalité soit ici de 72 cycles, soit 4320 ans. Et tel est précisément le Nombre de la Chronologie chinoise !
Du coup, nous voilà buter sur un profond arcane eschatologique. Ce nombre – 432 – grandi de telle ou telle puissance de 10, nous l’allons retrouver partout.
Remarquons tout d’abord qu’il est celui du nombre des cycles de 60 ans contenus dans la Grande Année de la Précession de Équinoxes :
60 x 432 = 25 920.
Ils sont trois peuples à dominer la haute antiquité : à coté de la Chine et de l’Égypte, la Chaldée. « Près de 4000 ans avant notre ère, sous Shargéna Ier, roi d’Agadé, et sous son fils Naramsim, les prêtres avaient déjà un système savant, ou les dieux, au lieu d’être tous en ligne sur le même rang, étaient subordonnés les uns aux autres (Maspéro, op. cit.).
Or les Chaldéens comptaient le temps par périodes de 60 ans : le sôsse. Dix sôsses composaient un nère : 600 ans. Soixante nères formaient un sare : 3600 ans.
Les Chaldéens attribuaient au règne des dieux dont, sous le dernier, eut lieu le déluge, une durée de 120 sares, c’est-à-dire : 432 000 ans.
Mais 432 000 ans, c’est justement la durée que les Hindous assignent au Quatrième Age du monde (A. L. d’Harmonville, Dictionnaire des dates, Paris 1842), celui dans lequel nous sommes présentement. Et je dirais, moi que nous en sommes au terme : notre Histoire étant l’accomplissement de toutes les Histoires, ces cercles fermés, ces maillons clos sur eux-mêmes dont Dieu seul fait une chaîne.
Ah ! cessons de sourire de ces durées fabuleuses que tant de nations antiques portaient dans leurs origines ? Il y avait là, au seuil de la discontinuité que suppose une Histoire au moment de naître, le voile qui recouvrait en même temps qu’il révélait le mystère de la continuité de l’Histoire Totale. Ce n’est donc point par hasard si les Nombres qui nous sont proposés sont ceux de l’Harmonie.
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Dieu était au Commencement ; mais il vient à la Fin. Il s’incarne pour accomplir l’Histoire – et c’est l’Histoire unique, faite de toutes les Histoires – afin, par delà le Jugement, de porter l’Humanité à sa destination de gloire.
***
Le Verbe entrant dans le Temps, Lui, l’Éternel, ne pouvait venir qu’en parfait accord d’harmonie avec l’Ordre créé. C’était, nous le savons, en cette heure privilégiée de la Fin et du commencement quand, le cercle révolu de la Grande Année se refermant, l’oméga et l’alpha se rejoignent.
En vérité, il vint à la Fin : et c’était pour mettre un terme aux temps immenses de la mort de l’homme.
En vérité, il vint au Commencement : et c’était pour ouvrir le temps où il n’y aura plus de temps. Non pas l’éternité, laquelle n’appartient qu’à l’Éternel, mais l’immortalité.
Alors, tant de siècles, tant de cycles fantastiques que déroulent les vieilles chronologies avant que viennent les rois historiques, ne sont-ils pas mentionnés afin de témoigner que, déjà, obscurément, l’espérance confuse des civilisations abolies était tournée vers celui qui viendrait à la Fin ? Ces précurseurs inconnus, à tout jamais oubliés, antérieurs à notre Histoire et pourtant, dans les dieux, si mystérieusement présents lors de sa naissance, ne sont-ils pas nommés à seule fin de marquer le lien de ce qui fut avec ce qui sera ? Eux aussi, soyons-en sûrs, devaient être porté par le même et divin courant du Sens de l’Histoire. Mais que ce fleuve, aujourd’hui si puissant, parce que la mer est proche, devait être un mince et fragile filet en ces temps prodigieusement passés ! Et pourtant, quelques déluges qui aient pu peut-être interrompre son cours, c’était le même courant, c’était toujours la même pente qui l’acheminait.
Enfin, au terme, le Sens allait devenir Signification. Et parce que la Signification est là, nous savons, du même coup, que le terme, lui aussi, est là. Le Sens fut donné dans l’Alpha. La Signification est reçue dans l’Oméga.
Notre Histoire étant celle de l’Accomplissement, elle fut, dès ses origines, tout entière tournée vers le Premier et le Dernier, l’Alpha et l’Oméga, qui l’allait accomplir et signifier ; et cela quand bien même les hommes n’en avaient pas conscience. Mais à présent qu’Il est venu, mais aujourd’hui qu’Il doit revenir, il n’est plus que de considérer le cercle de l’Histoire pour constater que l’Histoire n’a jamais cessé de graviter autour de lui, pivot divin que l’Écriture nomme Soleil de Justice.
De cette présence cachée, dominant la marche du temps, j’en veux prendre le plus inattendu des exemples en l’allant chercher en Chine. La Chine, de tous les peuples celui qui attendit le moins l’Attendu ; et qui, venu, ne le connaît pas encore ! Mais le mystère des temps, sous-jacent à l’histoire de la Chine, entrait dans le mystère de l’Attente.
Car les dates charnières de l’histoire de la Chine sont celles-là mêmes du déroulement du plan de Dieu dans l’Histoire : l’Eschatologie.
***
Nous avons vu que, référés à Yao, les cycles chinois postulent l’année 4317 pour le Commencement. Si, à partir de cette date, nous portons la totalité et plénitude de temps que forment 72 cycles de 60 ans, soit 4320 ans, cela nous amène à l’an 3 de notre ère, donc à la venue du Messie !
Mais voilà qui est plus admirable encore : alors que, d’une part, et à compter selon la norme absolue des « Jours » de 1000 ans, on voit Jésus naître au terme des quatre premiers Jours de la Semaine idéale ; ici, d’autre part, et cette fois à faire référence aux « temps » – qui sont, je le rappelle, les 2160 ans nécessaires au soleil de la Précession pour parcourir un signe du Zodiaque – on constate que paraît le Christ juste où s’achèvent les deux premiers « temps » des trois temps et demi dévolus au monde !
2160 x 2 = 4320
Il résulte de tout ceci que la venue du Sauveur nous est marquée selon les deux manières qui nous donnent accès à l’Harmonie divine exprimée dans l’Histoire ; ici selon le mode des « Jours », et là, selon le mode des « temps ».
Au demeurant, si la Chronologie chinoise, et cela de toute antiquité, s’articule sur de pareils nombres et fait état de pareilles durées, ces mystères n’appartiennent pas plus aux chinois, et ne sont le fruit de leur sagesse, que ne sont le fait des égyptiens les arcanes de la Grande Pyramide.
***
Mais il est une autre singularité qui n’avait pu échapper au lettré chinois du XVIIème siècle, séduit par la rigueur de la Chronologie de la Vulgate : le règne de Yao – le déluge de Yao – correspondait à la date du Déluge biblique.
Yao, 2357 a. C.
Déluge, 2348 a. C. ou 1656 du monde.
Sous Yao, cela est sùr, il y eut un déluge en Chine : un déluge, non pas une inondation ; il est probable que les conditions qui le provoquèrent s’étendirent à toute la terre.
La date du Déluge serait donc celle d’un déluge ! Mais ce dont parle le livre de la Genèse, c’est du seul Déluge universel. Et là,dans le texte sacré, il dresse le mur et met la séparation entre ce qui fut l’immensité des temps antérieurs, et ce que sera désormais l’Histoire.
Comment n’être pas troublé, par ce déluge historique, dont la Chine garde le souvenir, projetant la prophétie à l’envers – c’est-à-dire tournée vers le passé – du Déluge universel ; de même, mais cette fois orientée vers le futur, la prophétie de Jésus recouvrant, sous l’écroulement de Jérusalem, la vision de la Fin du monde.
Donc, à la date biblique du Déluge, nous voyons un déluge. Un déluge comparable aux déluges d’Ogycès, lequel eût produit en Occident les désastres qui furent ceux dont l’Orient fut frappé sous le règne de Yao.
La Chine, bien souvent, fut la victime de cataclysmes énormes, comme s’ils eussent été proportionnés à la vastitude de cet empire : tremblements de terre et débordement des fleuves, faisant des morts par millions. En garde-t-elle le souvenir ? Non, ils s’effacent et n’entrent point dans la légende.
Il en va tout autrement du déluge de Yao. Dans les fragments qui nous reste du Chou-king, Confucius rapporte ces paroles de Yao, où le prince affirme « que les eaux qui se sont élevées jusqu’au ciel, baignent encore le pied des plus hautes montagnes, couvrent les collines les moins élevées et rendent impraticables les plaines qu’elles inondent » (Thomas Brunton, Chronologie universelle). Les anciens chroniqueurs chinois savaient bien qu’il s’agissait là, non d’une vulgaire inondation, mais d’un véritable déluge. Il nous faut arriver à l’ignorance présomptueuse des temps modernes pour faire de Chun – le successeur de Yao, lequel entreprit les travaux considérables que nécessitait l’évacuation des eaux demeurées dans les parties basses – un « ingénieur hydraulicien » !
La Chronologie nous montre les deux règnes successifs de Yao et de Chun s’étendre sur 153 ans. Cela paraît peu vraisemblable. Une si longue durée ne suppose-t-elle pas quelque vide ? Ne laisse-t-elle pas pressentir une époque de trouble, de désarroi, de grand désordre, de mort peut-être, telle qu’aurait pu en entraîner un cataclysme diluvien ? C’est d’ailleurs au terme de cette période confuse que paraît, en 2205, avec Yu, le premier empereur de la première dynastie.
Le déluge de Yao fut-il dû, à quelque cause d’ordre cosmique ? Il le faut présumer, la tradition faisant état, sous le règne de ce prince, d’un prodige inouï, au demeurant fort difficile à interpréter : le soleil resta dans le ciel dix jours sans se coucher. Enfin nous savons par le Chou-King – le Livre de l’Histoire – que Yao commanda à Ho et Hé de calculer les mouvements du soleil, de la lune, des étoiles, et de fixer les saisons. N’était-ce point que l’état du ciel avait été perturbé ? Nous avons vu, plus haut, que pareille chose n’est pas impossible, selon que nous le prouve la mort instantanée des mammouths sibériens.
***
Ainsi donc, le grand cycle de 4320 ans, prenant son départ en Chine, et marquant la naissance du monde de l’Orient, cette moitié de l’univers tenue jusqu’à ce jour à l’écart de la Révélation progressive, nous amène à Jésus-Christ !
Mais la véritable histoire de la Chine commence avec Yao. Or, cette histoire – à tout le moins le semble-t-il – ne va-t-elle pas, à partir de ce premier roi, s’étendre tout l’espace d’un grand cycle ? Le LXXIIème siècle de 60 ans ne déferait-il point ce que tant de millénaires ont construit ?
Et voyez l’étrange chose : le 72ème cycle de 60 ans, compté à partir de Yao, s’ouvre en l’année 1904 et se clôt en 1964. Oui, nous sommes les témoins d’étranges choses, en vérité ! En de si brèves décennies n’avons-nous pas vu l’antique Chine s’écrouler, tandis que naissait une Chine nouvelle, non pas différente, mais autre ?
Le dernier empereur du millénaire empire fut chassé par la Révolution en 1912.
O Chine, porteuse d’un mystère, et mystère peut-être lié au mystère de la Fin !”
Martin
Nous Français sommes-nous si bien placés pour donner des leçons aux Chinois ? Je pense bien sûr à la Pragmatique Sanction de Bourges et à ses conséquences néfastes incalculables.
Eric
Vous pouvez voir sur youtube un documentaire américain sur les momies Aryennes de Chine qui montre que nos lointains ancêtres contribuèrent à la civilisation Chinoise (acupuncture etc…).
http://www.youtube.com/watch?v=8-V_u_PP9zg
trahoir
A mon avis c’est du flan car le pouvoir chinois ne va pas supporter longtemp les Cercles du silence pro sans papiers et les rodomontades pro immigrées et anti – peine de mort. Ca c’est bon pour les gouvernements occidentaux face à des “églises” humanistes…..
AncillaDomini
@ trahoir :
Avant d’en arriver là, il faudrait déjà que les autorités chinoises cessent la déportation systématique en camps de rééducation des catholiques réfractaires et leur utilisation comme réserves d’organes pour les vieux pontes du parti. Les évêques, les prêtres et les fidèles qui refusent de reconnaître les jureurs imposés par Pékin sont toujours des morts en sursis.
On est très loin des pitreries occidentales…
PEB
Invoquons pour la Chine la mémoire de saint André-Hubert Fournet (1752-1834) qui refusa tous les serments sinon l’obéissance en pleine intelligence aux malheureux Souverains Pontifes Pie VI et Pie VII.
A la différence de “la clique du Dalaï-Lama” (comme on dit sur la chaîne francophone officielle CCTV F), les Catholiques de Chine n’ont rien de séparatistes. En ces périodes où la gangrène de la corruption et de la prévarication gagne des franges toujours plus larges de la RPC au cœur même du PCC, la moralité et le dévouement au bien commun de nombreux chrétiens seraient-ils un signe d’espoir pour le pouvoir central?
SD
Cela fait 20 ans que j’entends parler de cela, et pour le moment je n’ai toujours rien vu. Donc, je croirais quand je l’aurai vu