De Maroun Charbel dans Présent :
"Dernière déclaration en date, celle du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui a affirmé lors d’un Congrès sur la présence islamique en Afrique : « Nous ne pouvons absolument pas considérer comme humain l’usage de chars, de canons et d’armes contre ceux qui réclament des droits et une vie plus humaine », avant de lancer à l’égard de Assad : « Le jour viendra où tu partiras aussi. » Et de l’interroger : « Tu vas lutter contre qui ? Tu vas combattre ton frère musulman que tu gouvernes ? » Parallèlement, de plus en plus de pays, comme l’Arabie Saoudite, évoquent la « nécessaire protection des civils ». Voilà pour les faits. Restent les rumeurs et les informations « dites de sources sûres ».
Pour ma part je me contenterai de lire le numéro d’Asseyassah, le quotidien koweitien daté de ce mardi 22 novembre. Ce quotidien est effectivement généralement bien informé et souvent nous avons pu recouper ses informations à d’autres sources. Je les prends comme elles se présentent ; jugeons-les comme un indice que quelque chose se prépare. Selon nos confrères koweitiens, la Turquie aurait mis sur pied sa stratégie d’intervention en Syrie qui impliquerait 500 chars, 12 000 soldats et 2 000 militaires des forces spéciales. Asseyassah cite un diplomate d’un émirat du Golfe en poste à Bruxelles qui affirme qu’en cas de veto chinois ou russe l’intervention aura lieu sous les couleurs de l’OTAN comme en Libye. Citant cette fois des sources proches (?) du Hezbollah, le journal affirme que le parti de Hassan Nasrallah prendra totalement le pouvoir en cas de chute du régime syrien."