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Médias : Désinformation

Un fait divers, une loi ? Les oublis du Monde

Le quotidien de référence s'indigne :

"Un fait divers, une loi. Après l'assassinat d'Agnès, 13 ans, avoué par un jeune homme de 17 ans, le gouvernement a une nouvelle fois réagi par la voie législative, lundi 21 novembre. Un amendement à un projet de loi soumis au Parlement devrait être approuvé, mercredi, en conseil des ministres, pour améliorer les conditions d'évaluation de la dangerosité des jeunes délinquants et rendre obligatoire le placement en centre éducatif fermé des auteurs de faits graves. Depuis son arrivée au gouvernement, en 2002, Nicolas Sarkozy en a fait une marque de fabrique. A chaque fait divers tragique, les victimes reçoivent la compassion des plus hautes autorités de l'Etat, puis une nouvelle loi est annoncée pour "éradiquer" le phénomène. En sept ans, cinq lois sur les criminels sexuels ont ainsi été adoptées."

Le Monde oublie la fameuse affaire du procès de Bobigny, qui -après avoir fait pleurer dans les chaumières- avait permis de faire passer la loi sur l'avortement. L'avocate activiste Gisèle Halimi, qui "rêvait" d'un tel procès, l'avait mis en scène dans un but politique revendiqué :

«J'ai toujours professé que l'avocat politique devait être […] [p]artisan sans restriction avec, comme armes, la connaissance du droit "ennemi" […]. Les règles d'or des procès de principe: s'adresser, par-dessus la tête des magistrats, à l'opinion publique tout entière, au pays. Pour cela, organiser une démonstration de synthèse, dépasser les faits eux-mêmes, faire le procès d'une loi, d'un système, d'une politique. Transformer les débats en tribune publique.»

Plus récemment, Le Monde oublie de rappeler l'affaire Sébastien Nouchet, cet homosexuel qui avait affirmé avoir été victime d'une agression barbare –qui avait permis de légiférer sur l'homophobie– alors même qu'il avait fait une tentative ratée de suicide.

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4 commentaires

  1. On pourrait ajouter l’orchestration autour de Vincent Humbert, ou la canicule de 2003 qui s’est mysterieusement transformee en remise en cause du Lundi de la Pentecote.
    Legiferer a la petite semaine comme le fait la Sarkozie est evidemment criticable, mais au moins s’agit-il de pallier des dysfontionnements reels dans l’exercice d’une fonction regalienne, et pas sur la base de bidonnages comme dans les cas de Bobigny et Nouchet.

  2. A une certaine époque la pornographie n’était pas partout, la mixité dans les écoles n’existait pas, encore moins dans les internats, etc. Les délinquants pouvaient être maintenus dans des prisons qui n’étaient pas surpeuplés car … Les peines sévères étaient appliquées…Il y aura des risques toujours plus accrus dans une société permissive (d’ailleurs dans certaines zones, le pouvoir régalien ne s’exerce même plus et l’on ne sait même pas exactement ce que subissent vraiment les pauvres citoyens sans défense, avec l’omerta) et ce n’est pas en légiférant sur les conséquences qu’on fera diminuer les causes. Même si bien entendu, en ce bas monde on ne pourra jamais supprimer toutes les horreurs.
    Evidemment il ne s’agit que de remarques générales et pas un jugement porté sur cette horrible affaire.

  3. ” légiférer à la petite semaine ? ”
    Monsieur est trop bon ! Oublieriez-vous que la République légifère en présence et sous les auspices de l’Etre Suprême et définit un “nouvel ordre moral public ” à la faveur des horreurs de toutes sortes, vomies par les entrailles de l’enfer, telles des bulles éclatant à la surface des marécages remplis de gaz putrides ! …

  4. Quand ceux qui nous dirigent s’attaqueront ils enfin aux vraies causes de tous ces viols, assassinats? En aidant à la restauration de la société , en luttant contre la culture de mort ambiante… Tout le reste n’est que cautère sur jambe de bois et les violeurs , tueurs et autres sadiques ne sont pas près de disparaitre!

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