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Bioéthique

Vers une légalisation des mères porteuses ?

En vue de la révision de la loi de bioéthique en 2009, la maternité de substitution (rappel sur ce qu’en dit l’Eglise) pourrait être légalisée en France :

"Le tourisme procréatif est en effet en plein essor avec le but plus ou moins avoué de forcer le droit français. C’est d’ailleurs le fond de commerce d’un nouveau lobby, l’association Maïa, qui milite bruyamment en faveur de la légalisation de la gestation pour autrui. Sa présidente, Laure Camborieux, ne cache pas vouloir faire avancer définitivement le débat à l’occasion de la révision de la loi de bioéthique. […]

Que cache exactement cette nouvelle dérive ? Pas moins qu’un trafic d’êtres humains. Soit la mère porteuse «loue» son utérus pour que l’embryon issu des gamètes des parents biologiques et conçu par fécondation in vitro y soit implanté : dans ce cas, elle n’est pas la mère génétique de l’enfant. Soit elle est inséminée artificiellement par les spermatozoïdes du père en fournissant un de ses ovocytes. Dans cette formule, la mère porteuse est tout à la fois la mère gestatrice et la mère biologique, se substituant totalement à la mère demandeuse qui ne deviendra la mère légale qu’après abandon de l’enfant à la naissance. Or, à ce jour, porter en son sein un enfant et lui donner naissance rend effectif juridiquement la filiation maternelle. Aller contre cette justice multiséculaire serait tenir pour rien la relation materno-fœtale au moment même où celle-ci est de plus en plus documentée dans sa contribution à construire la personnalité de l’enfant.

L’instrumentalisation des personnes dépasse ici l’entendement. La mère porteuse, moyennant rétribution, met à disposition des requérants ses fonctions reproductrices, entraînant une confusion entre procréation, reproduction et simple production d’une marchandise, l’enfant, au moyen de son instrument de travail, l’utérus. Du côté de l’enfant, on aboutit à une chosification sans précédent car la mère porteuse s’engage à céder l’enfant qu’elle aura porté en posant par anticipation un acte de disposition relatif à une personne. Il s’ensuit une réification majeure de l’enfant qui n’est plus traité comme un sujet de droit, mais comme un objet de créance ou comme une chose due en vertu du contrat."

Michel Janva

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5 commentaires

  1. Unissons-nous, enfants de Dieu, unissons-nous avec force, espérance et fermeté pour que cela n’arrive pas.
    Un monde sans Dieu est un monde qui meurt et qui se tue.
    Prions pour que la Loi de Dieu règne dans les coeurs et les esprits afin que les âmes soient sauvées.
    Prions pour que Dieu soit respecté et reprenne la place qui Lui revient de droit : la première.
    Sainte Jeanne d’Arc a dit : “DIEU PREMIER SERVI”.
    Lala

  2. Et qu’adviendra-t-il si l’enfant ainsi “commandé” n’est pas conforme au”descriptif” de la commande ? car une malformation peut toujours échapper à la médecine ! Et si cet enfant décède à la naissance pour une raison x ? ou si la “mère porteuse” décède en cours de route ? on va mettre en place des assurances en dédommagement !!!!Comme on nage en plein délire on peut tout imaginer !
    Puisse le Ciel nous délivrer de tous ces pourvoyeurs de mort en tout genre !!
    Mon Dieu que Votre Règne arrive !!!!!

  3. En tant que mère biologique de 3 enfants et mère adoptive d’un, je suis efrayée par la légerté avec laquelle les tenants du “droit à l’enfant” imaginent la filiation… Mon enfant adopté souffre d’angoisses d’abandon difficiles à gérer au quotidien : pas insurmontables, mais qui influencent grandement la vie de la famille tout entière et sa croissance psychologique. Sont-ils prêts à affronter cela ? Car il faudra qu’ils le sachent que leur enfant connaîtra ces troubles (colères, refus de grandir, peur des autres, comportement aggressif voire violent envers sa mère, ce ne sont que des exemples), qu’il sache ou non qu’il a été abandonné… Peut-être que quand ça sera trop dur, ils voudront le rendre à la “mère-porteuse”, ou bien ils demanderont un dédommagement à la sécu !
    Un enfant c’est avant tout un sujet qui a droit au respect le plus grand, qui doit compter sur le sens de la responsabilité de ses parents et sur leur amour. Ca n’est pas un jouet pour lobby en tout genre !

  4. Il semble que les législateurs ne se posent jamais la question: et si cette belle opération tourne mal, que faudra-t-il faire ? Avec analyse de cas concrets tels ceux évoqués par Clotilde.

  5. Pourquoi les apprentis sorciers en plein délire qui nous “gouvernent” s’arreteraient-ils? Ce n’est jamais eux qui paient les pots cassés.

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