Le non gagne autour de 55% et près de 70% des Français se sont exprimés.
Côté des perdants : Chirac coupe la tête de Raffarin. Hollande veut la place de Chirac. Sarkozy veut celle de Raffarin. Bayrou ne veut pas porter le chapeau.
Côté des vainqueurs : Besancenot appelle à la poursuite de la rébellion du peuple. Buffet veut une constitution plus sociale. Le Pen demande la démission de Chirac, du gouvernement et de l’assemblée nationale. De Villiers exige des élections législatives. Maigret veut une Europe sur d’autres bases.
Le non est complètement hétérogène : il est populaire, traverse les couches sociales, ne colle pas du tout aux partis et pose la question de l’audience et de la crédibilité des grands partis, des appareils d’état et du président de la République.
Les dirigeants de l’Europe s’engagent à ne pas demander un nouveau vote aux Français, ne remettent pas en cause la place de la France dans l’Europe. Mais il semble se profiler une possibilité d’adoption de la constitution qui passe au-delà du vote d’aujourd’hui (voir ci dessous les interventions, de Junker, Barroso ou Borrell).
En France, les politicards français recherchent dans ces résultats, un avantage personnel, une opportunité de carrière ou un moyen de placer leur parti aux affaires. Seuls certains leaders politiques ont parlé de l’Europe telle qu’elle devrait être et de la France et de ses problèmes réels.
Le débat est réorienté. La Gaule parle de la Gaule : Le peuple a dit "non" à l’Europe et les politicards parlent d’eux et du gouvernement de la France. Le différentiel augmente…
Grandes absences à noter dans les palabres de ce soir : la Turquie, l’échec des grands medias, du sytème d’information aux ordres de la pensée unique et la question de la nécessité d’une constitution européenne. Mais ceci est une autre histoire…
La nuit sera bonne. A demain.