Communiqué d'Alliance Vita :
"Alliance VITA prend acte avec tristesse de la décision de la CEDH, par 12 voix contre 5, validant l’arrêt d’alimentation et d’hydratation qu’avait opéré un médecin sur Vincent Lambert avant le recours de ses parents.
Nos pensées vont d’abord à Vincent Lambert et à tous les membres de sa famille qui étaient suspendus à cette décision cruciale.
Au-delà de la situation d’un homme gravement handicapé, mais qui n’est pas en fin de vie, cette décision insécurise des milliers de personnes qui entourent les quelque 1700 patients gravement cérébro-lésés qui vivent en France, et les milliers d’autres dans tous les pays d’Europe : leurs familles, leurs amis et ceux qui les soignent avec dévouement risquent d’être découragés. C’est l’honneur d’une société que de prendre soin de ses membres les plus fragiles. Accepter qu’on provoque délibérément la mort d’une personne gravement handicapée et incapable de s’exprimer, mais qui n’est pas en fin de vie, par arrêt de son alimentation et de son hydratation, constitue dans toute l’Europe un signal gravissime, les prémisses d’un basculement vers le rejet d’une catégorie très vulnérable de citoyens. Déjà les promoteurs de l’injection létale dénoncent dans les médias ce mode d’euthanasie lent pour en réclamer un autre plus expéditif.
En ce qui concerne Vincent Lambert, une solution d’apaisement existe pourtant : la chance d’être enfin pris en charge dans une unité spécialisée pour les patients vivant avec les lourdes séquelles neurologiques d’accidents.
Alliance VITA supplie les autorités sanitaires, administratives et politiques d’accepter la demande de transfert de Vincent Lambert dans une unité adaptée à son état.
Alliance VITA demande par ailleurs au Sénat d’ajuster la loi fin de vie pour qu’elle ne prétende pas légitimer des formes d’euthanasie par arrêts d’alimentation et d’hydratation, qui n’auraient comme seul but que de provoquer la mort de patients cérébro-lésés ou gravement dépendants."