A l’occasion du programme spirituel Virtus, proposé par la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre pour le Carême 2024, nous avons interrogé l’abbé Paul Roy :
Votre parcours Virtus commence le 28 janvier alors que le Carême ne commence que le 14 février. Pourquoi ce décalage ?
Dans la tradition de l’Eglise latine, comme également chez nos frères Orientaux, le carême est précédé d’une période de préparation, formant ainsi un « grand carême » en deux étapes : pour permettre de bien profiter des 40 jours qui amènent à Pâques, une période de préparation – un pré-carême de trois semaines – constitue la phase de test et de mise en place.
Vous préconisez notamment des engagements de pénitence de type douche froide ou pas de chocolat. N’est-ce pas un peu du pélagianisme ?
Nous proposons de prendre des engagements dans trois domaines : les deux premiers (prière et formation chrétienne, exercice des vertus) permettront d’installer de bonnes habitudes à conserver dans notre vie, le dernier consiste en une mortification choisie et non-nécessaire : se priver de quelque chose de bon, pour montrer au Seigneur qu’il représente plus pour nous qu’une douche chaude ou une tablette de chocolat, et faire pénitence pour nos fautes et les péchés du monde.
À chaque Carême nous voyons se multiplier les propositions d’accompagnement via les réseaux sociaux dans lesquels il nous est proposé de réduire … nos temps d’écran. N’y a-t-il pas là une contradiction ?
L’écran est le type même de ces réalités que la modernité nous imposent… et qui nous dominent si nous ne prenons pas les moyens de les faire servir à notre bien surnaturel. Virtus propose d’utiliser les possibilités ouvertes par la technologie (formation et communauté en ligne) pour avancer en vertu et en vie spirituelle : pour mieux vivre la vraie vie.