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Médias : Désinformation

Volée de bois vert pour Alain Duhamel

Suite à un article dans lequel l’anticlérical ose regretter Jean-Paul II (après avoir craché dessus, y compris lors de sa mort) pour mieux l’opposer à Benoît XVI, Alain Duhamel se prend moult commentaires dénonçant son parti pris, sa mauvaise foi, son incohérence, sa haine du catholicisme, ses affirmations gratuites, son amertume à peine voilée…

N’est pas Henri Tincq ou Nicolas Senèze qui veut. L’antipapisme est un métier subtil que, visiblement, Alain Duhamel ne maitrise pas.

Michel Janva

Addendum 00h15 : l’article semble avoir disparu du site de Libération. Trop de critiques dans les commentaires ? Pourtant, le lien vers ceux-ci fonctionne toujours.

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9 commentaires

  1. Etrange, l’article aurait-il été supprimé? Je ne parviens pas à y accéder… Mais le lien vers les commentaires semble toujours vivant – commentaires souvent de haute volée, justement, comparativement à ce que l’on devine de l’article!

  2. L’article n’est visiblement plus en ligne.

  3. j’ai lu les commentaires des lecteurs de libé! incroyable!Moi, je ne lisais pas Libé
    Je vais me mettre à lire les commentaires des lecteurs! Ils devraient arrêter d’achter Libé et lire les blogs!
    quant au Journal qui enlève ensuite les dits commentaires ,parce qu’ils ne lui sont pas favorables: la Censure fait son retour, preuve que le pouvoir de l’Etablissement se sent désormais menacé
    çà suit son cours, lentement mais suremen,t

  4. Si, si, en cliquant sur le titre au dessus des commentaires, on retrouve l’article… pitoyable. A un tel taux de haine, on peut se dire que la conversion n’est peut être pas si loin… du moins je le lui souhaite!

  5. C’est la seconde fois en quelques mois, pour Duhamel, la précédente volée remontant à son commentaire délirant, totalitaire, haineux, du “NON Irlandais”.
    Chez libé, on filtre très fort les commentaires (impossible de laisser des commentaires Po-Vie ou qui mettent en avant le succès de la ligne “abstinence” contre le sida), mais là, il semble que l’invitation Rotschildienne aux pointures parisiennes comme Duhamel et BHL irrite très fort l’équipe qui a le site web en gestion. Face à ce genre de textes parachutés, ils laissent tout passer, ou presque. Peut-être même qu’ils censurent “dans l’autre sens”…
    En tout cas, ces commentaires sont tout à fait réjouissants !

  6. je viens de lire l’article qui est pour moi toujours en ligne, à vérifier …
    à la retraite Duhamel, et vite !
    merci encore pour vos articles rapides et de qualité.

  7. Ah, revenu!

  8. L’article est toujours accessible. Si vous n’y parvenez pas, je le mets ci-dessous.
    En revanche, c’est l’accès au formulaire pour “réagir” qui est suspendu…
    “N’en jetez plus, la coupe est pleine!”
    La “prose” du Sieur DUHAMEL:
    Le camp laïc est vraiment ingrat. Au lieu de s’offusquer de l’offensive sémantique de Nicolas Sarkozy qui tient dur comme fer à sa «laïcité positive», formulation qui n’est en tout cas pas péjorative ; au lieu de s’inquiéter ou de feindre de s’inquiéter du rôle stabilisateur que le président de la République confère aux religions au sein de la société sous le double patronage de Voltaire et de Napoléon (une instrumentalisation classique de la foi comme facteur d’intégration), il ferait mieux de se réjouir de la bonne nouvelle : avec Benoît XVI, les laïcs ont le privilège d’avoir affaire à un pape providentiel, à un pape idéal pour les non-catholiques.
    Joseph Ratzinger incarne en effet une idéologie du repli, une démarche défensive, un pontificat nostalgique et suranné. Jean-Paul II allait de l’avant, Benoît XVI bat en retraite. Au sein de la société française, il encourage avec fermeté et distinction une forme de catholicisme en peau de chagrin. Jean-Paul II était un terrible adversaire pour les laïcs. C’était un personnage exceptionnellement charismatique, aussi longtemps que sa maladie lui a laissé l’autonomie nécessaire, une star médiatique comme il n’y en a pas cinq dans le monde et de surcroît un politique audacieux et visionnaire. Ainsi le pape polonais a-t-il pu peser d’un poids inattendu sur le destin de son propre pays et sur l’effondrement de l’empire soviétique. Ainsi a-t-il su se faire écouter, non seulement par le milliard de catholiques mais, bien au delà, par les peuples de tous les continents. Ainsi a-t-il été capable de donner à sa magistrature symbolique un relief hors du commun.
    Jean-Paul II était un pape qui parlait au monde. Benoît XVI est un pape qui ne s’adresse qu’aux catholiques et qui, pire encore, personnifie un catholicisme du XIXe siècle, un catholicisme du souvenir et de la mémoire, un catholicisme sépia.
    Le souverain pontife est, comme ont pu le constater les Français qui pouvaient difficilement échapper aux retransmissions télévisées de ses moindres gestes, assorties de commentaires systématiquement dithyrambiques, un grand intellectuel, parlant un français savant et limpide, un théologien marquant (son discours des Bernardins échappait visiblement à une bonne partie de l’assistance choisie), un exégète renommé. Il est aussi apparu comme quelqu’un de timide, de réservé en tout cas, très mauvais orateur, bienveillant avec les humbles, expéditif avec les pharisiens.
    Le pape bavarois est un homme de qualité. Mais archaïque : Benoît XVI faisait officiellement sa première visite en France à l’occasion du 150e anniversaire de l’apparition de l’Immaculée Conception à Bernadette Soubirous, autant dire la quintessence du culte marial le plus superstitieux. A Lourdes, il en a parlé avec une émotion étrange, comme conceptualisée. Un langage qui n’aurait pas été déplacé sous Napoléon III.
    Le successeur de Jean-Paul II ne manque évidemment pas de cohérence. Le pape allemand a indiqué aux évêques de France que la messe en latin était parfaitement légitime. Il a confirmé devant les prélats français l’importance qu’il attache aux retours des traditionalistes – en fait, des intégristes – dans le giron de l’Eglise catholique romaine. Il a manifesté lui-même son goût pour les ornements sacerdotaux de la Contre-Réforme.
    Il a, bien entendu, exprimé avec compassion son refus absolu d’accepter les divorcés remariés comme des fidèles pardonnés. Il a marqué avec autorité les limites du rôle que les laïcs peuvent jouer au sein de l’Eglise catholique française, au grand dam de Nos Seigneurs les Evêques. Son message aussi affectueux que solennel était sans ambiguïté : l’Eglise de France doit demeurer ce qu’elle fût. A ses évêques de résoudre la crise des vocations, de repeupler les messes, d’attirer de nouveau les enfants vers l’enseignement religieux. Les églises sont vides, les vocations sont rares, la sécularisation progresse ?
    Ce n’est pas au catholicisme de s’adapter aux Français mais aux Français de s’adapter au catholicisme. Impossible d’exprimer avec autant d’amour et d’attention une incompréhension aussi flagrante de la société telle qu’elle devient. La France est aujourd’hui le pays le plus sécularisé du monde.
    Nulle part ailleurs, la pratique religieuse catholique n’est tombée aussi bas. Nulle part ailleurs, les mariages religieux, les baptêmes, les confirmations, les catéchumènes ne sont devenus aussi rares.
    Pourquoi le camp laïc s’indigne-t-il ?
    Il a gagné la partie et il ne le sait même pas. Peut-être parce qu’il est aussi archaïque que le pape.

  9. Duhamel est toujours en ligne. Je viens juste d’en terminer la lecture.
    Un vieux bougon vrai de vrai il est atteint d’une sénélité dégénérative.

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