Fabrice Hadjadj, écrivain et philosophe, directeur de l'Institut européen d'études anthropologiques Philanthropos, déclare au Figarovox :
"Trois remarques toutefois s'imposent. La première concerne la confusion progressive du métier de médecin et de celui de tueur à gages, parce que, pour ne pas avouer ses limites, on se met à confondre supprimer la douleur et supprimer la personne. Deuxièmement, nous assistons à un intéressant développement du meurtre par compassion: jadis, on éliminait bravement, sans merci ; maintenant, c'est au nom de la pitié, parce qu'il faut se justifier devant une conscience devenue historiquement chrétienne. Nous avons de plus en plus, selon le mot de Bernanos, «la tripe sensible et le cœur dur», si bien que vont se multiplier des homicides larmoyants. Enfin, dès lors qu'on est dans l'évaluation subjective, quelqu'un va se trouver digne ou indigne de vivre à partir des critères de performance actuels: quoi? Tu ne peux plus trimer ni consommer? À la casse! On oublie que le Christ en croix est un tétraplégique, et que tout tétraplégique, même à la conscience diminuée, peut nous rappeler à l'essentiel, nous arracher à l'activisme et à la dispersion, nous tourner vers la simple grâce d'être là, côte à côte, à crier vers le mystère, à aimer au-delà du bien-être. Notre condition est tragique, mais on veut la réduire à un problème technique, soluble d'un seul clic."
JPO
C’est hélas très juste et dans la totale continuité de l’avortement: “cet enfant ne pourra être que malheureux, il ne fait pas l’objet d’un projet parental, il ne pourra pas s’adapter socialement”. Arguments connus depuis l’antiquité et véritable régression sociétale. L’enfant romain était abandonné et n’était qu’une chose si le pater familias n’avait pas de projet lui, l’asocial est gazé car il ne peut pas s’épanouir dans la société et un groupe humain complet suit le même chemin car il ne peut être heureux dans le “meilleur des mondes”. Les mêmes arguments la aussi.
Lyonnais
Bravo à Fabrice Hadjadj!!
Comme d’hab, limpide, clair, percutant
C’est comme la justification du meutre de masse de l’avortement, pour “libérer la femme”.
John-Paul
Il est inacceptable de considérer quelqu’un comme “un déchet” (pour reprendre l’expression papale);
TOUTE vie mérite d’être respectée.
C’est une lâcheté et une indignité de juger de la “valeur” de la vie d’un autre, tout autant que de la sienne propre.
Ne pas accepter qu’un trisomique ou un Alzheimer ait le même droit de vivre que nous est une aberration.
Mais ce qui me choque très profondément comme médecin, c’est “la confusion progressive du métier de médecin et de celui de tueur à gages, parce que, pour ne pas avouer ses limites, on se met à confondre supprimer la douleur et supprimer la personne.”
grami
Qu’est-ce donc que ce conseil d’état qui ne sait pas et ne veut pas savoir puisqu’il n’a pas interrogé un seul comateux revenu à la conscience ? Quel est la valeur du jugement de celui qui ne sait pas faire la différence entre soigner et nourrir ? N’importe quel enfant naissant ne peut se nourrir seul. Les soins nécessaires à sa vie sont-ils assimilables à un acharnement thérapeutique ?
DUPORT
En fait depuis l’abolition de la peine de mort on s’achemine inexorablement vers LA MORT POUR TOUS !
Erwan
Le dimanche 3 août 1941, quelques semaines après l’entrée en guerre de l’Allemagne contre l’URSS, l’évêque de Münster, en Rhénanie, dénonce en chaire le meurtre des handicapés par les nazis.
Mgr Clemens-August von Galen (68 ans) lance : «C’est une doctrine effrayante que celle qui cherche à justifier le meurtre d’innocents, qui autorise l’extermination de ceux qui ne sont plus capables de travailler, les infirmes, de ceux qui ont sombré dans la sénilité… N’a-t-on le droit de vivre qu’aussi longtemps que nous sommes productifs ?».
(extrait article Hérodote.net)
Françis
Ça y est nous sommes retournés au paganisme!
Combien de temps après la négation des racines chrétiennes de l’Europe?
Tout se tient , les portes de l’enfer sont ouvertes.