Lu sur le blog de Daniel Hamiche, cette traduction d'un extrait de la lettre pastorale écrite par le père Jay Scott Newman, curé de la paroisse St. Mary à Greenville, diocèse de Charleston (Caroline du Sud) :
"Notre nation a choisi comme chef de son exécutif l’homme politique le plus radicalement pro-avortement qui a jamais siégé au Sénat des États-Unis ou qui se soit présenté à l’élection présidentielle […] Voter pour un homme politique pro-avortement quand existe une alternative pro-vie plausible, constitue une coopération matérielle avec un mal intrinsèque, et les catholiques qui ont voté ainsi se sont placés hors de la pleine communion de l’Église du Christ et tombent sous le jugement de la Loi divine. Les personnes qui se sont mises dans une telle situation ne devront pas recevoir la Sainte Communion tant qu’elles ne se seront pas réconcilié avec Dieu dans le Sacrement de Pénitence, sauf à manger et à boire leur propre condamnation".
MJ
decontracte
Qui est ce Curé? Quelle est la définition d’un homme politique “pro-avortement”. Transposé en France cela veut dire que tous les gens qui n’ont pas voté JMLP ou Philippe de Villiers sont excommuniés? C’est grotesque et c’est à l’Eglise de prononcer des excommunications…pas à des curés; même s’ils sont américains!
LR
Cela me semble un peu court. Depuis quand l’avis du curé de St. Mary de Greenville engage-t-il l’Eglise tout entière ?
Je pense que ceux qui ont voté Obama en raison de ses positions sur l’avortement sont concernées par ces propos, mais pas ceux qui avaient d’autres raisons (économiques et sociales, politique étrangère, désir de changement, etc.)
[Sauf que le le cas de l’avortement, contrairement aux autres, est non négociable car intrinsèquement mauvais. MJ]
brutus
Qu’on se le dise,
pour ceux qui auraient un doute, il en va de meme pour les élécteurs français…!?
Margay
La législation canonique rénovée (1983) déclare que celui “qui procure un avortement, si l’effet s’ensuit, encourt l’excommunication “latae sentenciae” (canon 1398), c’est-à-dire automatique. L’excommunication frappe tous ceux qui commettent ce crime en connaissant la peine encourue, y compris donc aussi les complices sans lesquels sa réalisation n’aurait pas été possible (canon 1329)
Je ne crois pas que l’on puisse réduire le vote Obama à une complicité d’avortement. Je pense donc que le curé s’est fait un peu “plaiz”. Pour autant ce point non négociable, devrait en effet être déterminant dans le choix du vote pour un catholique cohérent.
brutus
@ decontracte et @ LR
il ya une différence entre excomunication et manger et à boire sa propre condamnation.
A chacun de faire son examen de consience!
question: peut on se dedouanner de tout crime si c’est pour des raisons économiques et sociales,…?
Amédée
Cela fait du bien de lire de tels propos.
carmel
Notre nation a choisi… c’est donc écrit après le vote des électeurs. Or il aurait peut être fallu le dire avant le vote : je ne pense pas qu’on puisse être excommunié aussi facilement et après coup, il y a qqch. qui cloche ! ça va faire vraiment beaucoup d’excommuniés, non ?
VdR
@LR
“Je pense que ceux qui ont voté Obama en raison de [leurs] positions sur l’avortement sont concerné[e]s par ces propos, mais pas ceux qui avaient d’autres raisons […]”
Sauf que l’on doit tout prendre en compte! Il me semble un peu facile d’ “oublier” certains aspects. Un arbitrage doit être fait, évidemment, mais tout doit être mis dans la balance, y compris ce qui est rédhibitoire.
Il s’agit également d’une priorité. Pour une personne qui se dit dans l’Eglise, et notamment qui communie, il paraît difficile de nier que le respect de la Vie doit passer avant le PIB, etc.
Je crois d’ailleurs que, si nous respections l’Homme en vérité et avant le désir de confort et de gain matériel, alors beaucoup de choses iraient mieux (sécurité, citoyenneté, société…)
Malheureusement, n’inversons-nous pas trop les valeurs, à croire qu’il faut un gros développement économique pour rendre les gens heureux, etc.?
LR
A VdR et Brutus,
vous avez raison sur le principe, mais qui peut avoir la certitude que Mc Cain aurait aboli l’avortement ? Avant la campagne, il était moins pro-vie que le Républicain moyen. Il y a toujours une grosse différence entre les propos de campagne et la réalité du pouvoir. En outre, la personne du président n’est pas la seule à décider. La preuve, Bush n’a pas pu interdire l’IVG malgré son désir de le faire.
Dans ces conditions, on peut difficilement arguer que ceux qui ont voté Obama ont du sang sur les mains, car d’autres raisons pouvaient l’emporter sur un argument entaché d’incertitude.
Je suis d’accord avec vous pour dire que le développement économique n’est pas tout. Dieu, la morale, la patrie, l’honneur, la famille passent avant. Sinon, je serais pour le traité de Lisbonne et le travail du dimanche.
[On ne peut pas raisonner en terme d’abolition : c’est plus complexe. La bataille se joue à la Cour Suprême et il y manque aujourd’hui 1 juge pro-vie pour remettre en cause la jurisprudence Roe vs Wade. C’était une promesse de McCain, qui avait nommée, pour donner confiance aux pro-life, la pro-vie S Palin à la vice-présidence.
Inversement, Obama a promis de revenir sur l’interdiction de la recherche sur les embryons, sur laquelle Bush avait posé deux fois son véto… Obama a également promis le projet FOCA, qui interdira l’objection de conscience et permettra le financement de l’avortement.
MJ]
Paul
A Carmel.
On le sait déjà depuis très longtemps et MJ l’a souligné. L’Eglise catholique par la voix du pape a bien dit que dans un vote il y a des points non négociables. L’avortement en fait partie.
Quand je pense à tous ces bébés qui sont tués et que parmi eux, il y a des médecins, des scientifiques, des génies…
Personnellement, je ne peux pas voter pour un candidat qui voit en l’avortement un progrès social.
Croan
Un point non négociable est tout simplement… non négociable!
Je trouve la majorité des commentaires de ce post simplement déplorables.
Vous ne pouvez pas voter pour un candidat pro-avortement comme Obama. Si vous le faites, c’est une blessure pour l’Eglise, et a coup sur vous mangez et buvez votre propre condamnation.
Vos pasteurs ont rappelé la question des points non négociables. Si vous n’avez pas écouté, si vous n’avez pas voulu entendre, vous êtes coupables.
Si vous n’aimez pas les paroles fortes qui dérangent, si vous voulez relativiser comme le font les habitants de cette déplorable France actuelle, changez de religion.
Berg
Tout ce qui est excessif est insignifiant, a dit Talleyrand l’apostat.
D’autre part, seule l’autorité canonique compétente, en l’espèce le Pontife romain, peut décréter quels sont les actes qui mettent en-dehors de la communion de l’Eglise.
Enfin, une chose est l’excommunication encourue pour le crime d’avortement, autre chose est d’être en-dehors de la communion de l’Eglise.
Ces trois choses ci-dessus montrent que la position du curé est fausse et archi-fausse. Il n’a pas juridiction pour se substituer au Pontife romain, et déclarer hors de la communion ecclésiastique ipso facto toute personne qui voterait pour un candidat pro-avortement ! C’est proprement aberrant.
Rien dans la loi de l’Eglise ne permet de dire cela. Bien au contraire, la loi pénale canonique étant d’interprétation stricte, il faut dire :
-l’avorteur multi-récidiviste est soumis à la censure de l’excommunication, mais il n’est pas exclu de la communion ecclésiastique.
-une personne qui aurait voté pour un candidat pro-avortement n’encourre aucune peine canonique (ni excommunication ni rien). Elle pèche peut-être, mais elle n’est pas excommuniée.
Ces propos excessifs, délirants, font le jeu de l’ennemi.
Anonyme
Je suis très surpris et peiné de ce que je peux lire sur ce post.
Les trop nombreux visiteurs qui ne sont pas en accord avec Jay Scott Newman, curé de la paroisse St. Mary à Greenville, diocèse de Charleston ont tous des explications pseudo théologiques très poussées et très intellectuelles.
Au risque de passer pour simpliste, j’ai bien envie de leur demander ce qui est nécessaire de faire pour ne pas être hors de la pleine communion?
Voter pour un avorteur, c’est s’en faire volontairement et sans contrainte le complice.
Est avorteur, celui qui commet l’acte, mais aussi tous ceux qui ont volontairement poussé à cet acte.
Plus les responsabilités politiques de l’homme sont importantes, plus sa responsabilité personnelle est engagée.
Un homme politique, à plus forte raison, quand il est président des USA, est bien plus responsable de ces crimes, de par son poste que le simple avorteur lui-même.
Je rappelle, aux bien plus savants que moi, que le meurtre volontaire, est un des quatre péchés qui appellent la vengeance de Dieu.
Et cela permettrait de rester en pleine communion avec l’Eglise du Christ ?
Je répète ma question : Mais que faut-il donc faire pour ne pas être en pleine communion ?
Merci mon Père de votre rappel à l’Ordre.
Vos propos sont sans concession, fermes, posés, intelligents, et font le jeu de Dieu.
Puissent tous les clerc parler comme vous.
Mourre
Désolé pour l’anonymat de mon commentaire précédent de 22:43:37
C’est une simple erreur de manipulation.
Mourre