Nos politiques nous resservent la recette quasiment infaillible pour faire voter leurs populations dans le sens d’une intégration européenne accrue : la menace du chaos. L’argument avait déjà été servi lors du référendum sur le Traité de Maastricht.
En 1992, seul le Danemark avait osé réfuter l’argument, conservant du même mouvement et sa monnaie et sa souveraineté politique. Le moins qu’on puisse dire est qu’il ne s’en plaint pas : non seulement son taux de chômage (6 % en janvier) est inférieur de moitié à celui de l’Allemagne, mais ses finances publiques ont connu, l’an dernier, un excédent équivalant à 2,8 % de son PIB… À comparer avec le déficit de 2,7 % qui caractérise les treize pays de la zone euro qui, en 1992, avaient choisi la “sécurité”.
Les chiffres ne trompent pas.