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L'Eglise : L'Eglise en France

“Vous n’avez point reçu un Esprit de servitude, pour être encore dans la crainte”

“Vous n’avez point reçu un Esprit de servitude, pour être encore dans la crainte”

Du Glaive de la Colombe :

La messe du VIIIe Dimanche après la Pentecôte est venue porter un message providentiel de réconfort et d’encouragement aux humbles confrontés les jours précédents à de nouvelles saillies de la dictature sanitaire.

Comment ne pas être choqué par la violation sans vergogne de la parole publique et de la justice la plus élémentaire ? Le Président de la République et son gouvernement ne nous avaient-ils pas promis, il y a encore quelques semaines, qu’il n’y aurait pas de vaccination obligatoire, ni de passe sanitaire ? Comment devant une telle duplicité ne pas être indigné par la venue à Lourdes, le jour anniversaire de la dernière apparition de Notre-Dame, de « Jupiter » cherchant à cajoler les catholiques pour qu’ils n’alimentent pas le flot montant de la colère ?

Il faut reconnaître, pour la défense d’Emmanuel Macron, que la hiérarchie catholique n’a guère opposé de résistance à ses caprices : depuis l’apparition du Covid-19 en France, elle a même souvent précédé les demandes du gouvernement. Mais notre tyran en herbe sait le troupeau susceptible de bousculer ses pasteurs lorsqu’on le prive de sa nourriture spirituelle. C’est pourquoi MaCr(é)on s’est bien gardé d’inclure les églises parmi les lieux dont l’accès nécessiterait « le passe de la honte ». La Conférence des Evêques de France (CEF) a parfaitement compris que cette concession était au prix de son soutien quasi explicite à la politique vaccinale du gouvernement et de sa neutralité devant la réduction générale des libertés publiques : tant que l’exercice du culte catholique, et ses revenus, seront garantis par le Prince (jusqu’à ce qu’il change d’avis), l’épiscopat français restera aussi indifférent à la cause des « anti-passe » qu’il le fut à celle des Gilets jaunes.

Très symboliquement, sans que l’on puisse suspecter collusion avec le Président français, le Pape publia ce même 16 juillet le Motu Proprio Traditionis Custodes, rouvrant des plaies que son prédécesseur avait tant bien que mal réussi à réduire. Dans ce contexte, le parallèle entre les deux dictateurs n’en est que plus troublant : même indélicatesse voire brutalité à l’égard des personnes, même communication filandreuse, même stratégie de division, même indifférence au droit ou à l’identité historique des peuples, même promotion de l’idéologie mondialiste jusqu’à la même obsession de la vaccination contre le Covid imposée au Vatican depuis déjà des mois. Dès lors peut-on comprendre le raccourci qui tend à se répandre chez les victimes concrètes de cette oppression : « MaCr(é)on, François même combat ! »

Certes, la CEF semble moins servile au sujet de Traditionis Custodes que du Covid mais ne serait-ce pas, encore une fois, pour des raisons essentiellement économiques ? On se souvient de la raideur du bilan que l’épiscopat français a récemment fait du Motu Proprio Summorum Pontificum. En même temps, les évêques savent bien que les paroisses proposant la liturgie traditionnelle attirent plus de jeunes, plus de familles, suscitent plus de vocations et…de recettes. Autant de raisons d’appliquer les diktats du Souverain Pontife avec prudence pour ne pas trop contrarier cette intéressante « clientèle ».

Quoi qu’il en soit, Notre-Dame, que l’on célébrait ce 16 juillet et plus particulièrement à Lourdes, a dû d’autant moins apprécier cette hypocrisie électoraliste dans l’un de ses plus grands sanctuaires, que la macronie sanitaire s’attaque désormais aux âges les plus tendres. La défense de la famille et de l’enfant, l’ultime combat annoncé de la Mère de Dieu contre le Serpent, semble bien être l’étincelle qui a mis le feu aux poudres et fédéré la résistance comme en témoigne notamment le brave Marcel.

Et au lendemain des premières grandes manifestations anti-passe, saint Paul appelait à sortir de l’esclavage du matérialisme menaçant le courage des âmes bien nées :

Vous n’avez point reçu un Esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, en qui nous crions : Abba ! Père !

Or, en ces temps où règnent la manipulation et la lâcheté, la prière de ces enfants est une aspiration au discernement et à l’action justes, conformément à la volonté non du Prince, mais du Père éternel dont ils sont les héritiers :

Nous vous en prions, Seigneur, accordez-nous, dans votre bonté, la grâce de penser et d’agir toujours selon la justice : afin que, ne pouvant exister sans vous, nous puissions conformer notre vie à votre volonté.

Cet humble acte de foi en un Dieu Tout-Puissant et Provident ne peut que fleurir en une espérance indéfectible que vient confirmer la liturgie :

Vous sauverez, Seigneur, l’humble peuple, et vous humilierez les yeux des superbes : car qui donc est Dieu, sauf vous, Seigneur ?

Qui sont ces superbes ? Ce sont les intendants malhonnêtes de l’Evangile de ce VIIIe Dimanche, ceux qui s’approprient les biens reçus de Dieu non pour servir mais se servir. Nous le sommes tous, dans nos faiblesses quotidiennes, chaque fois que nous ne répondons pas aussi parfaitement que possible à la grâce du moment. Mais il est bien évident que notre faute sera d’autant plus lourde que les biens que nous aurons détournés de leur finalité seront précieux. Ainsi la personne disposant de grandes richesses ou de hautes responsabilités risquerait-elle de se perdre à ne pas en user pour l’édification de la cité et du prochain. Alors que dire de l’intendant de biens spirituels qui détournerait de la foi, de la morale et priverait des sacrements, par ambition ou par lâcheté ?

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