Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé vendredi l’ancien président du Front national Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour avoir dit en 2009 que 90 % des faits divers ont à leur origine soit un immigré soit une personne d’origine immigrée
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L’infraction n’est pas constituée
a estimé le tribunal, qui a débouté SOS Racisme de ses demandes de dommages et intérêts. Les personnes immigrées ou “d’origine immigrée”
visées par Jean-Marie Le Pen, en l’absence d’aucun autre élément permettant de caractériser une communauté déterminée, ne constituent pas un groupe […], ces personnes pouvant être françaises et n’ayant donc pas pour point commun leur non-appartenance à la nation française
, a-t-il jugé.
Lors de l’audience, l’avocate de SOS Racisme avait dénoncé un amalgame
entre immigration et délinquance, en rappelant que le chiffre de 90 % ne pouvait pas exister, les statistiques ethniques étant interdites en France.
La proportion est peut-être un peu excessive mais c’est ce qui me saute aux yeux quand je regarde les pages “Faits divers”
, avait commenté Jean-Marie Le Pen.
Jean-Marie Le Pen avait invoqué son immunité d’eurodéputé pour justifier son refus de se présenter devant le juge dans cette affaire. Le Parlement européen avait fini par lever cette immunité en juin 2017, à la demande de la justice française.
Dans le tome 2 de ses Mémoires, Jean-Marie Le Pen évoque longuement cette persécution judiciaire incessante, encore aujourd’hui, de la part d’opposants, d’associations subventionnées, du fisc, de procureurs politiques, qui ont cherché à l’asphyxier.