"Le chiffre « exact » et « final » est 6 924, a déclaré Nicolas Sarkozy. Il s’agit du nombre des parents « sans papiers » d’enfants scolarisés qui sont régularisés en vertu de la circulaire du 13 juin. Quelque 30 000 dossiers avaient été déposés dans les préfectures. […]
Nicolas Sarkozy ajoute : «Maintenant, nous en revenons à la procédure dite normale.» En réalité on ne revient pas à la procédure «dite normale». On inaugure la procédure inscrite dans la nouvelle loi sur l’immigration, celle qui passe par la «commission nationale de l’admission exceptionnelle au séjour». Expression dont Jean-Marie Le Pen soulignait en juillet dernier qu’il s’agit d’un oxymoron : une contradiction dans les termes : «Si on nomme une commission nationale permanente, c’est qu’il ne s’agit pas d’admission exceptionnelle, mais d’une nouvelle forme normale de régularisation. Le fait de créer une telle commission est en soi la preuve que l’on crée une nouvelle filière d’immigration familiale.»
[…] On doit comprendre : la nouvelle procédure officielle, à laquelle les déboutés de la circulaire pourront avoir recours, tandis que la plupart des déboutés des deux procédures pourront rester sur notre territoire, toujours sans papiers, mais sans plus de problèmes qu’auparavant. C’est pourquoi Arno Klarsfeld peut déclarer : «Il est évident que les 23 000 familles qui n’ont pas été régularisées ne vont pas toutes être expulsées ». Là ce n’est pas un oxymoron, c’est une litote…"