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Tribune libre

Réparation du 1er samedi du mois (Fatima)

Réparation du 1er samedi du mois (Fatima)

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Dans notre pays, où les récents événements sataniques de Toulouse, montrent une dérive de plus en plus inquiétante il est temps de se recentrer sur cette dévotion essentielle des 1ers samedis du mois demandée par Notre Dame de Fatima.

Depuis plusieurs années, de très nombreux fidèles rejoignent l’Alliance des 1ers samedis mois et ont créé de nombreux groupes locaux en France https://salve-corda.org/carte-cites-premiers-samedis/ pour réaliser ensemble ces 1ers samedis.

Pour participer vous trouverez les informations sur la demande de Notre Dame sur le site de l’Alliance: www.salve-corda.org et chaque mois vous pouvez vous inscrire pour recevoir la méditation du mois sur un mystère du Rosaire.

Méditation du 5ème mystère douloureux :

LA CRUCIFIXION

Nous terminons le cycle de cinq premiers samedis sur les mystères douloureux et méditons aujourd’hui sur la Crucifixion. Ce mystère est insondable. L’Amour infini de Jésus est mêlé à des souffrances indicibles et cela nous plonge à la fois dans l’admiration et dans l’effroi.
Comment comprendre tout cela ? Nous avons besoin d’être guidé et c’est la Christ Lui-même qui va le faire. Sur sa Croix, au milieu des trois heures de son silence, le Christ va prononcer sept paroles. Les trois premières vont exprimer son Amour pour nous, les deux suivantes ses souffrances, et le deux dernières l’abandon dans la volonté de son Père. Comme pour le Notre Père qui comporte sept prières, ces sept paroles du Christ sur la Croix sont un enseignement qui résume et achève sa mission de rédemption.

1/ « Mon Père ! pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! (Lc 23, 34) »
Après nous avoir enseigné le pardon dans le Notre Père, Jésus le met lui-même en pratique et nous en donne un sublime exemple. Plongeons-nous dans ce pardon de la Croix. Il est à l’agonie dans des souffrances atroces, moqué, insulté, humilié, paralysé par les clous, couronné d’épines. Il voit en même temps le Cœur de sa Mère transpercé de douleur. Et face à cela, sa première parole est un pardon… Alors chaque fois que nous aurons nous-même du mal à pardonner revenons à cette Croix et contemplons les paroles de notre divin Maître.

2/ « Je te le dis en vérité : tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis (Lc 23, 43) »
Le passage du bon Larron est le plus merveilleux et le plus consolant pour nous. Il est la démonstration des premières paroles de pardon de Jésus. C’est aussi un enseignement pour nous montrer les conditions de ce pardon. Car contrairement à une erreur moderne très répandue aujourd’hui, l’effet de la Miséricorde de Dieu n’est pas automatique. Sinon l’enfer, montré aux enfants de Fatima, n’existerait pas et nous irions tous au Ciel. Dieu offre sa Miséricorde à tous les hommes, certes, mais le résultat dépend de nous. Pour être pardonnés nous devons faire comme le bon larron. Saint Alphonse de Liguori résume son attitude « Il crut, il se repentit, il proclama, il aima, il eut confiance, il pria. ». Et sa prière à Jésus crucifié fut si belle, si simple, si humble. « Souvenez-vous de moi quand vous serez dans le paradis ». Quel exemple ! Oui voilà l’attitude de foi et de contrition que nous devons avoir pour que Dieu nous pardonne. Le mauvais Larron refuse de regretter ses fautes. Jésus ne lui adresse même pas la parole. A l’inverse, après un petit acte de foi et de contrition, le Bon Larron reçoit en retour un déluge d’Amour de Jésus. Constatons avec quelle vitesse Dieu rentre dans une âme et la bouleverse dès qu’elle se repend ! En une fraction de seconde, Dysmas est canonisé par le Christ lui-même ! Lui le brigand. Quelle espérance pour nous si nous suivons l’exemple de Saint Dysmas.

3/ « Femme, voici votre fils. Fils Voici votre Mère (Jn 19, 26-27) »
Le troisième acte d’Amour du Christ va nécessiter un autre “Fiat“ de la Sainte Vierge. En effet, regardons la scène. Saint Bernard dit que “sur le Calvaire, ces deux grands Martyrs, Jésus et Marie souffraient en silence : l’excès de la douleur qui les oppressait leur ôtait la faculté de parler. La Mère regardait son Fils agonisant sur la croix, le Fils regardait sa Mère agonisant au pied de la croix et mourant de compassion pour les peines qu’il endurait.“ Et tout à coup Jésus lui annonce qu’Elle a désormais un autre fils, le genre humain tout entier dont une partie est en train de tuer son Fils. Comment ne s’est Elle pas offusquée à ces paroles ? Comment, dans sa douleur inexprimable, Elle n’a pas au moins murmuré ? Comme à l’Annonciation, Elle suit la volonté de Dieu dans une obéissance totale. Et de l’autre côté, quelle abnégation de Jésus. Nous donner, la personne à qui il tient le plus après son Père : sa propre Mère. Nous La donner à nous, qui sommes indignes d’Elle. Et ce n’est pas tout. En nous faisant enfants de sa Mère, il fait de nous son corps mystique. Oh doux Jésus vous aurez tout donné par Amour pour nous. Non content de déjà donner votre vie, vous nous donnez votre Mère.

4/ « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? (Mt 27, 46) »
Ces paroles semblent au premier abord étranges venant de la bouche de Jésus, Lui qui est Dieu. Cet abandon cruel qui lui arrache ce cri est tout d’abord nécessaire à la justice divine. En effet Jésus doit expier à notre place notre propre abandon de Dieu. Ne l’abandonnons-nous pas régulièrement en commettant nos péchés, mais aussi en passant parfois des journées sans prier ou sans penser à Lui ? Allons-nous le voir dans les églises chaque jour, même cinq minutes, ou nous l’abandonnons dans son tabernacle ? Ensuite, Jésus veut nous montrer par ces paroles sur la Croix combien il a dû souffrir pour notre rédemption. « Ce fut en outre pour nous faire connaître combien il souffrit en mourant. On eût pu croire que, Jésus-Christ étant homme et Dieu, sa divinité aurait empêché les tourments de lui causer de la douleur ; pour écarter ce soupçon, il voulut témoigner par ce cri plaintif que sa mort fut la plus douloureuse que jamais un homme ait endurée, et que, tandis que les Martyrs furent soutenus dans leurs tourments par les consolations divines, lui, comme Roi des Martyrs, il voulut mourir privé de tout adoucissement, et satisfaire en toute rigueur à la divine Justice pour tous les péchés des hommes.» expliquera Saint Alphonse de Liguori.

5/ « J’ai soif ! (Jn 19, 28) »
Jésus exprime ici une soif physique épouvantable due à la perte de tout son sang et au supplice de la crucifixion connu pour créer ce tourment. Mais il subit tant d’autres souffrances. Les clous, la couronne d’épines, la peau arrachée, … Pourquoi choisit-Il d’exprimer celle-là ? Car au-delà de l’aspect physique, cette phrase exprime une réalité mystique fondamentale qui rejoint la souffrance de l’abandon : Jésus crie sa soif d’amour des hommes ingrats. Cette parole annonce les apparitions de Paray-Le-Monial où Notre Seigneur viendra instituer le culte du Sacré Cœur pour nous montrer son Amour infini à travers son Cœur de chair tout en nous exprimant sa tristesse infinie de n’avoir en retour que des “ingratitudes“. Car cette soif de notre amour est toujours là. Jésus est avec nous sur la terre jusqu’à la fin du monde. A chaque Messe, lors de la consécration, Il renouvelle son sacrifice de la croix de façon réelle mais non sanglante. Et à chaque Messe il crie sa soif devant tant d’indifférence renouvelée de la part des fidèles. Combien sommes-nous à lui donner du vinaigre par notre attitude irrévérencieuse, par notre indifférence du cœur, par nos pensées ailleurs, par nos bavardages, etc. Alors pour ne pas céder à la distraction, surtout lors de la communion, fermons les yeux et pensons à Jésus crucifié en redisant ses paroles : J’ai soif. Notre communion ne sera plus la même et note cœur sera transformé.

6/ « Tout est accompli ! (Jn 19, 30) »
Cette avant dernière phrase du Christ trouve une préfiguration dans le miracle de Cana. Les serviteurs vont en effet verser l’eau dans les jarres jusqu’au bord. Le Christ a lui aussi accompli son œuvre jusqu’au bout. Il a fait la volonté de son Père dans une perfection totale. Et comme pour Cana, cette perfection du Christ dans l’obéissance à son Père va permettre le miracle de la Rédemption. Comme l’eau transformée en vin, l’Homme coupé de Dieu sera transformé en enfant de Dieu. Tout en annonçant cela, Jésus montrera par ailleurs qu’il est le maître de la vie. Il aurait dû mourir bien avant la Croix tant ses tortures préalables étaient suffisantes pour tuer un homme normal. Mais c’est lui qui décide et Il attend que tout soit accompli.

7/ « Mon Père ! je remets mon âme entre vos mains (Lc 23, 46) »
Nous y sommes. Jésus va vivre maintenant la dernière épreuve de tout être humain : la mort, séparation de l’âme et du corps, conséquence du péché. Mais s’il veut vivre la mort comme nous, pour nous sauver, il ne la subit pas car il est plus puissant que la mort. C’est donc Lui qui décide quand il va mourir, quand il va faire le sacrifice de sa vie pour nous. En lançant ce cri ultime sur la Croix, Jésus veut aussi remettre nos propres âmes dans les mains de son Père en même temps que la sienne. Sublime charité de Jésus. Saint Athanase explique que “Jésus-Christ, en se recommandant lui-même à son Père, lui recommanda pareillement tous les fidèles, qui devaient recevoir par lui le salut éternel, parce que la tête et les membres ne forment qu’un seul corps.“ Cette dernière parole de Jésus crucifié, nous devrons la dire à la fin de notre vie dans une profonde et humble imitation de Jésus-Christ. Imaginons-nous mourir, là, dans une minute. Fermons les yeux et redisons : Mon Père ! je remets mon âme entre vos mains. Alors immanquablement nous viendra cette question : quel est l’état de l’âme que je vais remettre au Père ? Et c’est là que nous devrons faire comme le bon larron, Saint Dysmas.

Alliance “1ers samedis du mois“

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