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Terrorisme ou Barbarie

Terrorisme ou Barbarie

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On peut s’interroger sur la pertinence du mot terrorisme employé pour qualifier le Hamas.
Selon l’ONU existent des centaines d’organisations qualifiées ainsi par tel ou tel pays. Mais s’agit-il des mêmes ? Qu’ont-elles en commun ? Utilisent-elles des moyens semblables pour parvenir à des fins… fort différentes ?
En France, le FNLC est vu comme une organisation terroriste. Si le but de ce dernier est politique et si les modes d’action comportent des attentats, nulle revendication d’extermination de tel ou tel groupe ou population ne l’anime. Même s’il commit des assassinats, ceux-ci étaient ciblés et politiques. Loin de nous l’idée de les excuser, mais celle d’en observer la nature.
Durant la Seconde (la deuxième…?) Guerre mondiale, les résistants français étaient qualifiés de terroristes (comme le rappelait Madame Cluzel hier) pour avoir commis telle ou telle attaque ou exécution contre les forces armées de l’occupant. En cet exemple, trouverait-on une analogie quelconque avec le Hamas ?
Poussons plus loin : quand Al Qaïda commit une attaque contre l’USS Cole, s’agissait-il d’une action militaire, fût-elle terroriste, ou d’une agression contre des civils ? Autre exemple : les attaques des groupes djihadistes au Mali contre les forces armées françaises n’étaient-elles pas de nature guerrière, même si on les qualifiait de terroristes ?
Comme on le voit, les actions du Hamas sont tout autres. Elles visent et parviennent à terroriser les populations civiles, mais leurs actes sont d’une autre nature : celle de la barbarie. Tuer pour tuer. Tuer des civils au moins autant qu’elles ne combattent des soldats qu’elles n’osent affronter. Tuer des femmes, des enfants et des vieillards. Même l’armée rouge n’agit pas ainsi, en dépit de ses campagnes de viols systématiques.
Outre que l’exhibition de dépouilles est absent de toute humanité, s’en prendre à autrui, à des bébés et à mille innocents à l’aide d’instruments dont seuls les pires sanguinaires usent dans les films d’horreur n’en relève pas moins de la barbarie la plus monstrueuse qui soit !
Ces gens sont hors du champ de l’anthropos. Ils ne sont que des bêtes sauvages qu’il faut exterminer, à tout prix. N’est-ce pas ce que l’on ferait d’un fou qui attaquerait la population d’un village, armé d’une tronçonneuse ? Qui le laisserait en liberté ? Qui lui donnerait asile ou plutôt qui ne l’y mettrait sous camisole, les membres enchaînés ? Les lois de la guerre, les lois humaines n’ont pas cours contre des hyènes sorties de toute humanité.
Aussi convient-il de ne pas déclarer le Hamas comme terroriste, ce terme qui l’assimile par trop à d’autres groupes ou d’autres combattants dont au regard de l’Histoire la motivation fut parfois légitime. Nommons-le “organisation barbare ou sanguinaire”, ou tout autre terme qui mieux le qualifierait.
Terrorisme est un mot bien trop réducteur de la réalité !
Bertrand du Boullay

Terrorisme ou barbarie ?

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2 commentaires

  1. Pardon mais, si je trouve intéressante la tentative de définition des termes terrorisme et barbarie, je ne partage pas le point de vue de l’auteur concernant certains membres du Hamas qui seraient sortis de toute humanité, du champ de l’anthroponymie et qu’il faudrait exterminer.
    A vrai dire, c’est justement là où les lois de la guerre devraient s’appliquer, justement parce que des actes abominables ont été commis et devraient être empêchés puis lourdement punis.

    • Tout à fait d’accord avec vous.

      Egalement, je dirais que n’est pas la légitimité de la motivation qui rend moralement acceptable tel ou tel acte, mais bien l’acte en lui-même. En d’autres termes, il peut très bien y avoir des gens qui se comportent comme des barbares, même pour défendre une cause légitime.

      Enfin, il me semble qu’il faut faire attention aux réactions à chaud. Sur le moment, on n’a jamais assez de recul pour distinguer le réel de la mise en scène et connaître les auteurs réels de tous les faits.

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