Un docteur en droit canonique américain commente le fameux canon 915 :
Oui, le refus de Communion à ceux qui en sont indignes de notoriété publique, ne devrait être appliqué qu’avec le plus grand soin. Mais, Le refus de Communion selon le Canon 915 n’est pas une “sanction” pénale […], c’est plutôt une norme de discipline sacramentelle. Les différences (de procédures, pastorales, etc.) entre ces deux types d’actes sont nombreuses. Et, Se voir refuser la Communion selon le Canon 915 n’a rien à voir avec le fait qu’on demeure membre de l’Église […] En outre, Alors que la responsabilité première pour recevoir dignement la Communion relève de la personne (selon le Canon 916 si l’on a besoin d’une norme pour prouver ce qu’on avance), responsabilité “première” n’est pas la même chose que responsabilité “unique”. Les ministres de la Sainte Communion, qu’on le veuille ou pas, ont la responsabilité selon le Canon 915 de refuser la Communion à certains membres des fidèles dans certaines circonstances. C’est d’une telle évidence : pourquoi donc avoir un Canon 915 si celui qui s’apprête à La recevoir était la seule personne autorisée à juger de sa réception ? De plus, Le Canon 915 n’exige pas des ministres de déterminer “qui est digne” de recevoir la Communion (formuler la question de cette manière c’est mal interpréter le Code [de droit canonique] et la théologie sacramentelle sur ce point), mais, au contraire, elle exige des ministres d’être attentif à la possibilité que dans certaines circonstances des catholiques ne sont pas éligibles à recevoir la Communion.
Andrepaul
A part les divorcés remariés (à la Mairie)et qui sont notoirement connus, et encore dans un village mais dans une grande ville, je ne vois pas comment le prêtre pourrait refuser la communion.
Il est évident que le sacrement de pénitence qui est de moins en moins pratiqué devrait conduire beaucoup de fidèles à s’abstenir.
Pour les francs maçons, comment interprèter le canon 1374 qui est assez restrictif et ne les vise pas directement, mais ceux qui ouvertement luttent contre l’Eglise.L’avis du Pape actuel en 1983 a-il une force juridique ?
Et les inscrits au Parti Communiste, les élus qui votent des lois de la “culture de mort” quel prêtre leur refuserait la communion.
Difficile de répondre à la question posée.
[En fait, ce Docteur américain pense plus spécifiquement aux politiciens qui soutiennent publiquement la culture de mort (avortement, expérimentations embryonnaires…) MJ]