Le cardinal Zen s’est rendu à Rome à la fin du mois d’octobre pour remettre une lettre de sept pages au pape François. Une lettre qui expose les souffrances des catholiques depuis la signature de l’accord sino-Vatican, plus précisément « ce que des clercs lui ont crié », comme il l’a déclaré à l’Union des nouvelles catholiques asiatiques.
« Ils ont déclaré que des responsables les avaient forcés à s’ouvrir, à rejoindre l’association (schismatique) patriotique chinoise et à obtenir un certificat de prêtre pour la raison que le pape avait signé l’accord provisoire sino-Vatican ».
Or l’accord n’a pas été révélé et ces prêtres, légitimes, ne savent pas ce qu’ils doivent faire, ne savent pas ce que le Saint-Père veut qu’ils fassent…
« Certains prêtres se sont échappés et d’autres ont disparu parce qu’ils ne savaient pas quoi faire et qu’ils étaient dans la confusion ».
Dans sa lettre, le cardinal Zen évoque de nombreuses difficultés essuyées par les prêtres chinois de l’Église clandestine : argent confisqué, harcèlement par les autorités civiles, emprisonnements et même exécutions.
« Le Saint-Siège ne les soutient pas et les considère comme un problème. C’est ce qui les rend le plus malheureux ».
Le cardinal n’est pas optimiste quant à l’avenir de l’église clandestine chinoise, confrontée dès lors à un choix impossible, très certainement pire que l’isolement et la répression qu’elle a toujours subis.
« Notre ligne de fond est le pape ». « Nous ne pouvons pas l’attaquer. Si le pape a tort cette fois, j’espère qu’il admettra l’erreur ; s’il ne l’admet pas, j’espère que le futur pape soulignera l’erreur. Si vous ne suivez pas, alors il n’y a pas de principe, donc les frères de la partie continentale ne doivent pas se rebeller ».