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Culture de mort : Euthanasie

Acquittement dans une affaire d’euthanasie

La cour d’assises du Maine-et-Loire à Angers a acquitté un homme accusé d’avoir tué sa femme mourante. Morten Jensen, un Danois de 37 ans marié à une Française, comparaissait pour "homicide volontaire" pour avoir mis fin aux jours de son épouse qui était atteinte d’un cancer généralisé en phase terminale, en janvier 2003. Il était soutenu par des lobbys favorables à la dépénalisation de l’euthanasie. En fin d’après-midi, l’avocat général avait réclamé une peine de principe, deux ans avec sursis, alors que M. Jensen risquait jusqu’à 30 ans de réclusion.

Rappel opportun de l’Académie pontificale pour la Vie :

"A l’approche d’une mort désormais inévitable et imminente, "il est licite, en toute conscience, de décider de renoncer à des traitements qui ne feraient que prolonger la vie, de façon précaire et pénible" (cf. Déclaration sur l’euthanasie, IV partie), car il existe une grande différence éthique entre "donner la mort" et "permettre la mort" : la première attitude refuse et nie la vie ; la seconde en accepte la réalisation naturelle.

Les formes d’assistance à domicile – de plus en plus développées aujourd’hui, en particulier pour les patients souffrant d’un cancer -, le soutien psychologique et spirituel de la famille du malade, celui du personnel spécialisé et des volontaires peuvent et doivent transmettre la conviction que chaque moment de la vie et chaque souffrance peuvent être habités par l’amour et sont précieux aux yeux des hommes comme pour Dieu. L’atmosphète de solidarité fraternelle dissipe et vient à bout de l’atmosphère de solitude, ainsi que de la tentation du désespoir."

Michel Janva

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3 commentaires

  1. “A l’approche d’une mort désormais inévitable et imminente, “il est licite, en toute conscience, de décider de renoncer à des traitements qui ne feraient que prolonger la vie, de façon précaire et pénible.”
    Cette définition ne s’applique t-elle pas à tous les cas de figures ? Je veux dire que tout traitement médical ne fait que prolonger la vie, le vaccin contre la mort n’étant pas encore inventé.
    Et la mort n’est-elle pas toujours inévitable et imminente ?
    Cela me rappelle les termes de la loi Veil et la notion de “l’enfant qui met la mère en danger”… on a vu ce que ça a donné.

  2. si on avait accéléré la mort de ma mère ou “abrégé” ses souffrances après trois mois interminables de soins palliatifs, elle ne m’aurait jamais confié le secret de ma naissance, ni “passé les consignes” pour prendre soin de notre père; ma soeur n’aurait pas pu lui dire qu’elle venait de faire un test de grossesse positif et qu’elle pouvait partir en paix. Nous avons vécu sa mort dans la paix et sans aucun remord. Elle a donné à son époux le meilleur d’elle même à la toute dernière seconde.

  3. @ Philippe
    Vous avez le droit de faire preuve d’intelligence lorsque vous lisez ce texte.
    Une crise d’appendicite vous menace certes de mort si vous ne faites rien. Pour autant, si les mots ont encore un sens, celle-ci n’est ni inévitable, ni imminente.
    Ne dites donc pas d’âneries s’il vous plaît, sur un sujet grave, la mort n’est pas tout le temps “imminament” inévitable.

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