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France : Politique en France

Alliance FN-UMP : les avis de Marine Le Pen et Bruno Gollnisch

La question d'une éventuelle alliance entre l'UMP et le FN n'est pas nouvelle. Lors des élections régionales de 1998, 4 présidents de région avaient alors été élus avec le soutien du Front national, notamment Charles Millon. Quelles sont les positions de Marine Le Pen et de Bruno Gollnisch sur ce sujet?

Marine Le Pen a clairement repoussé l'éventualité d'une alliance entre son parti et l'UMP. Dimanche sur I>Télé, elle a expliqué qu'il est impossible de "s'allier avec des gens avec lesquels on est en désaccord total".

"Nous ne pouvons pas nous allier (…) avec l'UMP puisque l'UMP mène une politique radicalement différente de celle que nous voudrions voir menée en France".

Elle a précisé que le parti présidentiel n'avait pas "la même culture", ni "les mêmes valeurs" ni "les mêmes solutions" que le FN. Mais si elle est opposée à un accord d'appareil, Marine Le Pen tend quand même la main aux membres du parti présidentiel, demandant "aux électeurs, aux cadres, et pourquoi pas aux élus de l'UMP" de rejoindre le Front national.

Bruno Gollnisch, s'il juge également impossible une telle alliance à l'heure actuelle, parle quand même d'entente sous conditions avec l'UMP à plus long terme. L'eurodéputé estime qu'un rapprochement

"ne présente pas d'intérêt dans la configuration actuelle de l'UMP, mouvement composé de conservateurs et de libéraux, d'atlantistes et d'européistes. Nous ne voulons pas aller à la soupe d'un parti gouvernemental. C'est un mouvement dont les leaders tiennent un discours de 'droite' au moment des élections, à partir de quelques faits-divers, et qui ne pratiquent l'ouverture qu'à gauche quand ils sont au pouvoir".

Bruno Gollnisch ne se dit pas "opposé par principe" à une alliance entre le FN et d'autres formations, que ce soit l'UMP ou une autre, "à condition que cette autre formation se rallie à nos points de vue".

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16 commentaires

  1. Le moindre accord avec ce parti (destructeur des valeurs chrétiennes et patriotiques)serait la fin définitive du F.N.

  2. La description de l’idéologie de l’UMP par Gollnisch est surprenante: ce parti n’est ni “conservateur”, ni “libéral”, mais social-démocrate – ne serait-ce que parce qu’il est européiste, et que la pensée unique bruxelloise est social-démocrate.
    On aimerait penser que si, justement, l’UMP était conservateur, une alliance avec le FN serait possible, du moins de la part du FN. Sinon, cela en dirait beaucoup sur la posture du FN.

  3. @HV,
    Relisez l’article : Bruno Gollnisch ne dit nullement que l’UMP est un parti conservateur, il rappelle simplement que certains de ses membres le sont (on peut penser à MM. Lionnel Luca, Christian Vanneste, etc.).
    Ce qui va dans le même sens que ce que propose Marine Le Pen aux électeurs, cadres et élus de l’UMP qui se sentent proches des idées du FN : les rejoindre.
    Finalement, les deux candidats à la succession disent la même chose :)

  4. Les deux candidats ont sensiblement les mêmes vues.Pour ma part, un rapprochement.. non merci. Que MM Luca et Vanneste restent chez eux. Ces gens là changent d’opinion en permanence. Rappelez-vous MM Vanneste le mois dernier voulait faire tomber le FN.
    Le seul et le vrai rapprochement c’est la réintégration du PDF et du MNR . Et là, seul Mr Gollnisch
    sera capable de le réaliser.Pour cela il faudra attendre Janvier 2011 !!!

  5. Arrêtons de dire que les deux candidats ont les mêmes idées.
    […]
    N’enterrons donc pas le débat qui surgit sur les éventuels accords UMP-FN. Tout comme les autres débats qui doivent avoir lieu.
    [Le passage supprimé était hors-sujet, comme souvent. MJ]

  6. @Pitch: La phrase prêtée à M. Gollnisch laisse bien entendre que s’allier avec des “conservateurs” et des “libéraux” lui pose un problème.
    Certes, une autre interprétation, plausible et plus proche de la votre, serait que pour M. Gollnisch l’UMP serait trop hétérogène (entre “bons” conservateurs avec lesquels quelque chose serait possible et “mauvais” libéraux), mais ce n’est pas ce que je lis puisque le diptyque suivant (“atlantistes” et “européistes”) est assez clairement critique des deux termes.
    Je voudrais bien parvenir à lire (comme vous?) dans la phrase de M. Gollnisch quelque chose du genre: “On pourrait travailler avec les conservateurs et libéraux de l’UMP, mais on ne le pourra que quand ils se seront libérés de la superstructure social-démocrate de leur parti”… je le voudrais bien, mais je n’y parviens pas.

  7. Le problème ne vient pas du FN quelque soit son futur président mais de l’UMP.
    Tous les élus du RPR puis de l’UMP qui ont tenté une alliance électorale avec le FN se sont fait massacrer par leur parti et sont partis ensuite dans les oubliettes de l’histoire ….
    L’exemple le plus emblématique étant celui de Charles Millon !
    Réver d’alliance avec l’UMP … autant construire des chateaux en Espagne .

  8. J’ai vu l’émission en direct sur I-Télé, Marine y a été remarquable ! Quelle aisance, quel sens de la répartie ! Une future Présidente de combat pour le FN !
    Elle a été péremptoire : pas d’alliance avec l’UMP…pas d’alliance d’appareil…par contre porte ouverte à toutes les personnes de bonne volonté qui souhaiteraient rejoindre le FN, UMP ou autre a-t-elle ajouté.
    Quoi de plus normal ? Tout parti politique est en recherche constante de nouveaux sympathisants, adhérents et surtout d’électeurs.

  9. Pourquoi opposer les deux ”candidats” sur ce point ?
    Ils expriment chacun à leur manière l’impossibilité actuelle de tout accord politique, dans l’état moral et programmatique de l’UMP, ce qui ne ferme pas la porte à des évolutions ultérieures, si les dirigeants de l’UMP changent.
    Le reste n’est que fausses gloses.

  10. @ JLA, HV, Jano, et les autres…
    Pensez-vous q’un jour le F.N puisse arriver seul au pouvoir ?
    N’oubliez pas que ce qui a permis le décollage du F.N, c’est l’élection municipale de Dreux en 1983 où J.P Stirbois est arrivé à la mairie en s’alliant à la liste RPR de M.Hiaux.

  11. La stratégie de 1998 a contribué à l’éclatement du RPR et de l’UDF. Cette désagrégation a été stoppée par la scission mégrétiste qui a affaiblit le FN. Gollnisch, pour en avoir été l’instigateur, s’en souvient et souhaite faire la même chose, car il est de notoriété publique que certains cadres de l’UMP sont tentés. Toute la finesse sera dans la conduite d’une telle tactique. Savant dosage.. Celle de 1998, accord sur point de convergence de programme était la bonne, car concrète et mesurable, sans trahison des électeurs. Pour cela, on peut faire confiance à Gollnisch qui l’a déjà pratiqué. En revanche, il faut se garder d’une alliance à la FINI qui conduirait le FN à perdre son âme. Sinon, les deux candidats disent sensiblement la même chose sur l’UMP actuelle.

  12. Avant de travailler avec l’UMP ou des élus UMP, il faut peut-être commencer par s’unir à droite avec le MPF, avec le CNI et avec le PCD. Et bien sûr avec le MNR, le PDF, et la NDP. Et si cette première étape est franchie, on verra avec l’UMP… Chaque chose en son temps !
    Si un “pôle conservateur” à droite de l’UMP naît, l’UMP se calmera un peu… donc priorité numéro une : Unité à droite de la droite !

  13. @ PG,
    Votre analyse est intéressante. Pourriez-vous nous dire en quoi la situation était-elle différente en 1998 et ce qui vous a poussé à rallier l’UDF avec Charles Millon ?

  14. @HV
    que je sache européiste et libéral n’est pas contradictoire. Et conservateurs n’est pas forcément un compliement dans la bouche de M. GOLLNISCH qui à plusieurs reprises a fustigé les “‘conservateurs qui n’ont rien conservé.”

  15. @ Solange
    Toujours le goût pour la rumeur cuite dans la loge de la concierge.
    J’ai assisté au Congrès fondateur de la droite de Charles MILLON et je n’y ai pas adhéré ; par contre j’y ai croisé B. GOLLNISCH qui était venu lui porter la contradiction, ainsi que plusieurs membres du Bureau Politique du FN dont l’un a rejoint depuis le PdF.
    J’avais fait un compte rendu très exhaustif à JM LP des propos tenus dans les ateliers thématiques : le constat était que ces gens, la plupart issus du RPR et de l’UDF, étaient très proches du FN sur le plan des idées, gênés par la diabolisation, mais favorables à une alliance avec le FN, et écoeurés, déjà, par J. Chirac. La scission du MNR 15 jours plus tard a cassé alors pour dix ans une possible dynamique de rapprochement ultérieur.
    C’est tout, chère Solange : vous pouvez refermer la fenêtre qui donne sur l’escalier. Et ouvrir celle qui donne sur la rue : air et lumière.

  16. Espérons qu’avant de faire alliance avec l’UMP, on puisse voir une alliance entre tous les vrais patriotes. L’union des patriotes entre le FN, le MPF, DLR, le RIF et les autres serait une bonne chose.
    Nous sommes nombreux à prier pour la réconciliation entre tous ces leaders.

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