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France : Société

“Après cette soirée apocalyptique, je suis devenu croyant”

“Après cette soirée apocalyptique, je suis devenu croyant”

L’académicien Alain Finkielkraut a regardé la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques vendredi soir. Il a vu une mise en scène obscène et conformiste. Il déclare au Figaro :

[…] Il ne me paraissait pas possible, en effet, de faire pire c’est-à-dire, à la fois, plus obscène et plus conformiste, que l’Eurovision. Je me trompais : impossible n’est pas post français. « Une cérémonie grandiose qui a cassé tous les codes » titrait le journal Libération.

Remettons les choses à l’endroit : c’était un spectacle grotesque, qui, des drag queens à Imagine et de la célébration de la sororité à  la décapitation de Marie-Antoinette  (l’une des pages les plus glorieuses de notre histoire) déroulait pieusement tous les stéréotypes de l’époque. Sur un point,  Patrick Boucheron  a raison : le génie français brillait par son absence. Je ne parle pas de la grandeur. Peu m’importe la grandeur ! Non, entre la chorégraphie horrible de  Lady Gaga  et les pénibles exhibitionnismes de Philippe Katerine , où étaient le goût, la grâce, la légèreté, la délicatesse, l’élégance, la beauté même ?

La beauté n’existe plus. L’heure est à la lutte contre toutes les discriminations. On a même eu droit à un plan cul à trois. Homophobe soit qui mal y pense ! et pourquoi le défilé de mode devait-il être aussi agressivement moche ?  Thomas Jolly  et Patrick Boucheron s’applaudissent de leur audace transgressive alors qu’ils sont les serviteurs zélés de la doxa. La nation résolument tournée vers l’avenir confie à des historiens le soin de dilapider son héritage. Le Collège de France a été longtemps un haut lieu de la pensée libre, c’est devenu le bastion de l’idéologie. […]

La diversité du monde est joyeusement engloutie dans le grand métissage planétaire. Et ce n’étaient plus les athlètes de tous les pays qui défilaient sous les yeux d’un public ravi, c’étaient les bateaux mouches avec, sur le pont, des matelots surexcités. Le déluge qui s’est alors abattu sur la Ville Lumière ne peut être qu’une punition divine. À quelque chose, malheur est bon : après cette soirée apocalyptique, je suis devenu croyant. […]

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