Gènéthique rapporte les grandes lignes du rapport de la Commission spéciale sur la bioéthique :
Celle-ci serait opposée à […] la levée de l'anonymat du don de gamètes. Outre le risque d'une chute des dons et la crainte de voir "le secret de la conception renforcé avec des parents qui ne voudront pas de l'irruption du donneur dans leur vie", la Commission estime surtout que le biologique ne doit pas l'emporter sur "ce qui fait l'humain, c'est-à-dire l'affectif et l'éducatif", explique son rapporteur Jean Leonetti.
La Commission aurait également proposé de faciliter le don d'ovocytes. Alors qu'à ce jour, seules les femmes ayant déjà eu un enfant peuvent faire un don, le rapport suggèrerait que toute femme puisse désormais céder ses ovocytes : cela permettrait d'obtenir des gamètes plus "performantes" car l'âge influe sur la qualité des cellules reproductrices. Ce don resterait gratuit mais "en contrepartie, on permettra à ces femmes de congeler leurs propres ovocytes pour pallier d'éventuels problèmes de fertilité plus tard", précise encore Jean Leonetti.
Enfin, le rapport maintiendrait le principe d'interdiction de la recherche sur l'embryon humain tout en élargissant les conditions de dérogations. Certains réclament que l'on passe à un régime d'autorisation ce qui, symboliquement, ferait de l'embryon humain un matériau de recherche comme les autres. "Après de réelles hésitations, Jean Leonetti s'en tient à la rédaction gouvernementale, à savoir le maintien du principe d'interdiction, avec de possibles dérogations, et adhère à la fin du moratoire de cinq ans" […].
Hervé Mariton, vice-président de la Commission, a enfin proposé qu'une "délégation permanente" sur la bioéthique soit créée dans chaque assemblée : cela permettrait de compenser la suppression du principe de révision de la loi tous les cinq ans."
Vincent ROUYER
Jean Leonetti semble ignorer l’existence de très nombreux travaux sur la génétique des comportements qui montrent clairement que le poids des facteurs génétiques dans la construction de la personnalité est au moins aussi important que celui de l’environnement éducatif ou affectif. De ce fait je pense pour ma part que toute personne humaine a le droit d’avoir accès à ses origines biologiques. L’introduction d’un tiers dans l’acte de procréation est une transgression de la loi naturelle(par ailleurs fermement dénoncée par l’Eglise). Il me semblerait logique que celui qui transgresse en assume pleinement et jusqu’au bout les conséquences.
Quant au reste cela me semble relever d’une volonté démiurgique quasi délirante
PG
@ Vincent ROUYER
De plus le fait de confier à une commission d’élus écoutant des ”experts” la surveillance des règles de bio éthique et des lois les régissant revient à supprimer tout principe et à instituer une ”évolution” constante dont on connait par avance l’orientation.
C’est un procédé typiquement révolutionnaire et maçonnique : faire du relativisme une règle de fonctionnement, en détachant le jugement sur la loi de toute morale ou principe établi ou contrôle démocratique réel, de telle sorte que ce qui est déterminant pour la collectivité soit décidé par des ”éclairés” indiquant la Voie du Progrès.