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Bioéthique

Révision des lois bioéthiques : seuls les chrétiens ont ce sujet vraiment à coeur

Tugdual Derville évoque les groupes d'influence qui tentent d'apposer leur marque sur la révision des lois bioéthiques :

L"Le travail bioéthique revendiqué par les loges maçonniques a fait surgir des courants transpartisans, comme le ticket Claeys (PS) Vialatte (UMP) à l’Assemblée. La Commission des affaires sociales du Sénat sera aussi tentée de se démarquer des positions jugées «conservatrices» que prône jusqu’à maintenant le gouvernement. D’autant que le Sénat est en passe de basculer dans l’opposition. Et quoi de mieux que les fameuses «questions de société» pour montrer un visage progressiste, lorsqu’on appartient à cette chambre haute si régulièrement taxée de ringardisme ? Bref les discussions vont bon train à l’Élysée, autour du professeur Arnold Munich, le conseiller du Président pour la bioéthique. De son côté, l’Église catholique a une carte à jouer. Nicolas Sarkozy sait devoir compter sur les marges pour sa réélection. Il ne cache ni son irritation, ni son embarras d’avoir indisposé la hiérarchie catholique avec l’affaire des Roms. Il se soucie aussi de l’électorat âgé… Comment éviter de perdre des voix avec la bioéthique  ?

Le Président n’ignore pas que le lobby homosexuel est médiatiquement gonflé, comme la grenouille de la fable. Celui des chercheurs ne pèse pas, non plus, tant que cela sur le plan électoral. La seule minorité qui a vraiment la bioéthique à cœur, parce qu’elle se soucie de tout homme, c’est la communauté chrétienne… On aimerait l’amadouer en bioéthique, en mettant en exergue qu’on a «évité le pire», comme, par exemple, la systématisation du dépistage de la trisomie 21 au cours du diagnostic préimplantatoire. C’est vrai. Il n’en demeure pas moins qu’aucune des transgressions qu’ont avalisées les législations successives n’est remise en cause. Toutes s’aggravent plutôt : assouplissement des autorisations dérogatoires à la recherche sur l’embryon, élargissement de l’accès à l’AMP. Sans compter la dérive eugénique. Aucune raison, pour l’Église, de délivrer un satisfecit."

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2 commentaires

  1. Il est significatif de lire Tugdual DERVILLE, dont on ne peut que partager l’excellente analyse sur le jeu des institutions à propos des lois bioéthiques : il fait le constat en 2010 que son candidat de 2007 n’était pas le meilleur candidat pour défendre la loi naturelle et la Vie.
    Et que c’était une illusion -la énième en 50 ans de Vème République- de voter pour un candidat issu de la droite parlementaire pour s’opposer aux dérives de la culture de mort de la gauche. On peut avoir ce vote au second tour éventuellement, mais dans un autre but que celui-là, la ”rupture”, après le ”changement” chiraquien, ce qui débouche là encore sur les mêmes désillusions.

  2. pas seulement les chrétiens, les agnostiques traditionnels comme moi sont totalement préoccupés par les dérives de la modernité et du soi-disant progrès qui sacrifient l’éthique sur l’autel du libéralisme et du relativisme.

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