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Dénaturation du mariage : les catholiques pratiquants ne lâchent rien

Alors que la dénaturation du mariage a été légalisé en France en 2013, La Croix constate (avec regret ?) qu’il y a encore un peu plus de quatre catholiques pratiquants réguliers (qui vont à la messe au moins une fois par mois) sur dix opposés à cette loi.

Un quart des catholiques pratiquants réguliers se dit favorable à cette régression et un petit tiers (29 %) se disent « ni pour ni contre ».

41 % des pratiquants réguliers et même 50 % chez ceux qui vont à la messe chaque semaine se déclare toujours opposé à la dénaturation du mariage.

La Croix explique cette résistance par le fait que la doctrine catholique n’a pas évolué et que le pape Léon XIV a évoqué en mai devant le corps diplomatique que « la famille fondée sur l’union stable entre un homme et une femme ».

L’historien et sociologue des religions Philippe Portier souligne que les mobilisations organisées par La Manif pour tous ont structuré l’engagement militant d’une part non négligeable de catholiques pratiquants. C’est ce que Mgr Aillet a appelé le réveil des consciences. De nombreux catholiques sont désormais entrés en résistance face à une modernité hostile à la loi naturelle et qui cache de moins en moins son hostilité à l’Eglise.

Le maire préfère démissionner plutôt que de marier un immigré sous OQTF

Le maire de Chessy (Seine-et-Marne) et l’ensemble de ses adjoints ont présenté leur démission de leurs fonctions exécutives lundi, tout en conservant leur mandat de conseillers municipaux, à la suite d’une ordonnance rendue le 10 décembre par le juge des référés du tribunal judiciaire de Meaux. Celle-ci leur enjoignait de procéder à la célébration d’un mariage que la municipalité refuse d’organiser, en raison de soupçons de fraude et de la situation administrative de l’un des futurs époux, visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Par voie de communiqué, la mairie assume une décision prise «collectivement et à l’unanimité», au nom de ce qu’elle présente comme une fidélité à la loi et à ses convictions. «Le monde à l’envers…», écrit Olivier Bourjot. L’homme, ressortissant étranger en situation irrégulière, aurait reconnu que sa motivation «semblait plus résider dans la régularisation de sa situation personnelle que dans le mariage». La municipalité a saisi le procureur de la République. Le parquet de Meaux a finalement décidé de ne pas s’opposer à l’union. Une position confirmée dans un communiqué du procureur Jean-Baptiste Bladier. Le magistrat évoque les conclusions d’une enquête de police faisant état d’une OQTF «devenue invalide et donc non susceptible d’être exécutée». 

Pour la municipalité, le problème se situe dans le fait de devoir «acter officiellement la présence sur le territoire national d’un individu faisant l’objet d’une obligation de le quitter». Par une ordonnance du 10 décembre, le juge des référés a ordonné à la mairie de publier les bans dans un délai de 48 heures et de fixer une date de mariage avant la fin de l’année.

«Sans officiers d’état civil, aucun mariage n’est possible», résume le communiqué de la mairie, qui qualifie la situation d’«inédite administrativement».

Un chrétien doit-il mourir pour sa patrie ?

Vendredi, le Club des Hommes en noir rebondissait sur le discours du chef d’état-major des armées devant les maires de France annonçant que les Français devaient se préparer à l’horizon 2030 à entrer en guerre contre la Russie. Une annonce qui a fait couler beaucoup d’encre avant d’être chassée par l’actualité.

Au micro de Philippe Maxence, l’abbé Claude Barthe, l’abbé Hervé Benoît, l’abbé Maxime Quinquis et Jean-Pierre Maugendre analyse et discute avec passion sur le thème :

Un chrétien doit-il mourir pour sa patrie ?

Crise de la natalité : le Syndicat de la famille témoigne auprès des parlementaires

Audition de Ludovine de La Rochère, présidente du syndicat de la famille, par la mission d’information de l’Assemblée nationale sur les causes et conséquences de la baisse de la natalité en France :

Russie : il est interdit de penser autrement que l’Union européenne

Xavier Moreau, dirigeant le site d’analyse Stratpol, est sanctionné par l’Union européenne. On peut ne pas être d’accord avec lui, et j’avais déjà fait remarquer que ses analyses lénifiantes sur l’armée russe me semblaient un tantinet décalées par rapport à la réalité d’une guerre qui dure depuis bientôt 4 ans, mais il n’empêche que cette sanction touche à la liberté d’opinion :

Le Suisse Jacques Baud est également sanctionné.

Le conseil européen a également pris une autre décision le 15/12/2025 frappant les mêmes personnes en leur interdisant de rentrer dans l’Union européenne

On interdit à un Français (Xavier Moreau) de rentrer dans son propre pays, ce que le conseil constitutionnel considère comme un droit absolu par une décision non prise par un tribunal impartial mais par une entité extranationale empiétant sur des prérogatives nationales.

L’obsession pathologique du péril russo-chinois !

Voici, ci-après, deux extraits du discours, prononcé le 11 décembre 2025, du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. (Tristement célèbre car, en novembre 2021, sous son règne aux Pays-Bas, la police avait tiré à balles réelles sur des manifestants.)

« Nous préparer à une guerre d’ampleur comparable à celle qu’ont connue nos grands-parents » ; « l’OTAN est la prochaine cible de la Russie » ; « les pays membres doivent se préparer à une guerre d’une ampleur comme celle de 1939-1945. » « Nous préparer à une guerre d’ampleur comparable à celle qu’ont connue nos grands-parents”: le discours du patron de l’Otan qui glace l’Europe »

Ce discours démentiel du secrétaire général de l’OTAN n’a pas l’air d’alerter une majorité de hauts fonctionnaires d’état, ainsi qu’une bonne partie de la haute sphère du privé. J’en ai eu la preuve il y a peu. En effet, j’ai eu le privilège d’assister aux 4èmes Assises de la Géopolitique, « Où va l’Amérique », organisé par HEC Alumni-Auditeurs et l’IHEDN Paris IDF, dans un salon situé dans l’enceinte de l’École Militaire de Paris.

Étant curieux de jeter un œil à l’intérieur de ce vaste périmètre, et aussi parce que je pensais, naïvement, apprendre quelque chose, je me suis empressé d’accepter l’invitation.
Afin de clarifier et pour éviter les confusions, HEC est l’École des Hautes Études Commerciales, et Alumni est un mot qui exprime « les anciens élèves ou diplômés d’un établissement éducatif ». Leur devise, – sonnez buccins et trompettes -, « nous partageons, nous osons et nous prenons soin ». Tout un programme. 80 000 membres, 130 nationalités représentées, 1200 bénévoles, etc.

Quant à l’IHEDN, il s’agit de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale. C’est un établissement public, à dimension interministérielle, placé sous la tutelle du Premier ministre, « excusez du peu », et a pour mission de promouvoir la culture de la défense, de participer au renforcement de la cohésion nationale, et de contribuer au développement d’une réflexion stratégique portant sur les enjeux de défense et de sécurité.

Quelques membres de droit, dont l’inénarrable Fabien Mandon, Général 5 étoiles, celui qui a déclaré qu’il faut accepter de perdre ses enfants… Les siens aussi ?

Plus loin sur leur site internet, il est écrit que « par arrêté du Premier ministre en date du 25 septembre 2020, sont nommés les membres du conseil scientifique de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale », suivi de la liste. En la parcourant, que vois-je devant mes yeux éberlués ? Me Christine Ockrent.

Comme quoi, c’est toujours utile de fouiner. Pour rappel, « la reine Christine », (c’était son surnom), participe au club français Le Siècle. Elle a participé également à plusieurs reprises aux réunions du groupe Bilderberg (1984, 2007 et 2008), cercle fermé de l’élite politique et financière internationale.

Elle est membre du comité consultatif du think tank Centre for European Reform ; elle est administratrice de l’IFRI et de l’International Crisis Group. Et cerise sur le gâteau, elle est membre du comité d’honneur de la French-American Foundation. Voir les explications de ce club discret-secret dans notre livre, « L’Etat Profond Français, Tome 2. Qui le finance et pourquoi ? » The Book Edition. Engagée pour la cause européenne, elle est enfin l’une des cinq journalistes avec Caroline de Camaret, Quentin Dickinson, Guillaume Klossa et Jean Quatremer à figurer au comité d’honneur du 50e anniversaire du traité de Rome.

À quand même ! À peu près une cinquantaine de personnes était présente dans ce bel amphithéâtre Foch. Je ne vais pas vous énumérer chaque intervenant, mais les fonctions s’étendaient du directeur du cabinet de la ministre déléguée auprès de la ministre des armées, du président de l’European American Chamber of Commerce France, d’ambassadrices, d’ambassadeurs, d’amiraux, de généraux, de la vice-présidente de l’institut Jacques Delors, d’un politologue spécialiste des USA, d’une avocate franco-américaine, du directeur général stratégie et durabilité chez Total Energie, du responsable de l’IFRI, (Institut Français des Relations Internationales), de la sous directrice des affaires stratégiques de sécurité et du désarmement du Quai d’Orsay, du directeur de l’IRIS, pas de l’œil, mais bien de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques, de la conseillère spéciale du Président du German Marshall Fund, etc.
Le German Marshall Fund mérite un peu d’attention.

En effet, voici un chapitre, sur Wikipédia, du German Marshall Fund, consacré à l’Ukraine :

“Ukraine :
À la suite du début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, le GMF a fait du soutien à l’Ukraine une priorité. Dans ce cadre, des initiatives importantes ont été lancées :
• La proposition d’un « plan Marshall pour l’Ukraine »: en septembre 2022, le GMF publie un premier rapport appelant à une coordination accrue entre les Occidentaux pour la reconstruction de l’Ukraine. Le GMF y émet diverses recommandations pour faire émerger un « plan Marshall » moderne. Les auteurs proposent notamment que le « G7 soit à la tête d’une plateforme […] pour la coordination des donateurs internationaux ». Le 26 janvier 2023 naît ainsi la « Multi-Donor Coordination Platform for Ukraine », menée par l’Ukraine, l’UE, les pays du G7, ainsi que les institutions financières internationales. Un second rapport stratégique a été publié par le GMF le 22 mai 2023, en amont de la Ukraine Recovery Conference 2023 organisée à Londres. A travers leurs différentes publications, les experts du GMF propose une reconstruction verte, des efforts en matière d’innovation, une réorganisation au sein de l’administration centrale, une gouvernance basée sur la transparence, et le renforcement des partenariats locaux.
• Le GMF Hope Fund : un fonds d’aide à destination de la société civile ukrainienne.
• Le programme U3R (Ukraine Recovery, Reconstruction and Reform) : un programme de subventions soutenant des organisations issues de la société civile, des médias indépendants, ainsi que les pouvoirs publics.
• L’Ukrainian Media Fund: un soutien financier réservé aux médias ukrainiens.
• L’organisation de plusieurs conférences sur la reconstruction de l’Ukraine, en amont des Ukraine Recovery Conference(URC).
• Le projet “Whistlestops for Ukraine”, en partenariat avec la Howard G. Buffet Foundation : un programme qui sensibilise les communautés rurales américaines aux conséquences concrètes résultant du conflit en Ukraine et qui souligne l’importance du soutien américain à l’Ukraine.
• Le partenariat avec les villes d’Ukraine(Ukraine Cities Partnership), développé avec le Département d’Etat américain : une initiative publique-privée qui aide les Ukrainiens à planifier la reconstruction de villes durables. “

Et, cerise sur le gâteau, Emmanuel Macron en 2004, – pas encore élu -, aurait bénéficié de l’aide du German Marshall Fund. Voici une liste de quelques bénéficiaires, toujours dans Wikipédia :
Emmanuel Macron, président français, a bénéficié en 2004 du Marshall Christophe Agnus, auteur, éditeur, journaliste français, a été en 1994 lauréat du Marshall Memorial Fellowship, programme mis en place par The German Marshall Fund (GMF)

Jean-Michel Demetz, journaliste français, a été en 1995 lauréat du Marshall Memorial Fellowship, programme mis en place par The German Marshall Fund (GMF).
Bertrand Badré, homme d’affaires français, a été en 1995 lauréat du Marshall Memorial Fellowship, programme mis en place par The German Marshall Fund (GMF).
Florence Mangin, diplomate française, a été en 1994 lauréate du Marshall Memorial Fellowship, programme mis en place par The German Marshall Fund (GMF).

Petit aparté sur le plan Marshall. Voici un extrait d’un article écrit par Eric Branca en 2023 et publié dans Marianne :

« Ce qu’on sait moins, c’est que cette aide comportait trois conditions préalables, dont les deux dernières spécialement réservées à la France, placée au cœur du dispositif car réputée sensible aux sirènes de Moscou : l’ouverture des marchés coloniaux aux produits américains, (en l’échange de quoi, dès les années de guerre, Washington avait financé, à la fois, l’effort de guerre britannique… et accordé son aide au gouvernement de Vichy !) ; le renvoi des ministres communistes du gouvernement Ramadier (chose faite le 5 mai 1947, cinq mois avant la signature de l’accord définitif) ; et l’acceptation d’un addendum culturel à ce volet politique, sous la forme des accords Blum-Byrnes de mai 1946. Lesquels imposèrent à nos cinémas de projeter une majorité de films américains. À savoir 9 productions d’outre-Atlantique importées sans droits de douane pour 4 françaises seulement ! Objectif : acculturer le « gaulois réfractaire » flétri par Emmanuel Macron à l’American Way of Life. »

Mais revenons à nos moutons. Que du beau monde présent, bardé de diplômes, instruit, bien éduqué, pétris de bonnes manières, parlant au moins couramment l’anglais, mais s’exprimant le plus souvent dans un globish fastidieux, (tant pis pour celles et ceux qui ne possèdent pas bien la langue de l’occupant), mais au final, on peut légitimement se poser des questions sur leurs réelles motivations.

Car, au-dessus de leur formatage mental incontestable, surnage une éthique bancale uniquement basée sur un seul son de cloche, à savoir les directives gouvernementales, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Quoi de plus terrible que d’être instruit, mais de se sentir « obligé » d’obéir à des maîtres fous n’œuvrant pas pour le bien commun. Extrêmement regrettable, surtout venant de personnes instruites et éduquées.

Au final, ce colloque était d’une nullité abyssale et extrêmement soporifique. J’ai même failli m’endormir à un moment ! Aucun intervenant n’a abordé un tant soit peu les causes réelles des problèmes.

De la géostratégie à géométrie invariable. Uniquement dans le sens des globalistes Occidentaux. En plus, les questions n’étaient pas autorisées. J’ai donc assisté à la démonstration de l’Etat Profond Français soumis à l’Etat Profond Anglo-Saxon dans toute sa splendeur.

Cela m’a conforté dans la vision que j’en avais, puisque l’on a couché sur le papier, deux livres à ce sujet avec mon ami François Lagarde. https://kaeditions.com/product/letat-profond-francais-qui-comment-pourquoi/ et https://www.thebookedition.com/fr/l-etat-profond-francais-tome-2-p-422154.html

Mais ma surprise fut quand même grande. Je ne pensais pas que nous en étions à ce point-là dans les arcanes du pouvoir en France. A tout moment dans ce colloque, les intervenants ont agité le « Péril Russe et le Péril Jaune. (Traduisez Chinois). Le pourquoi Vladimir Poutine a-t-il lancé son opération militaire spéciale le 24 février 2022 en Ukraine n’a jamais été évoqué. Même s’en prendre parti, que ce soit pour Vladimir Poutine ou pour Volodymyr Zelensky, n’importe quel club de géostratégie qui se respecte aurait dû évoquer les tenants et les aboutissants. Au moins un intervenant aurait dû être choisi pour contrebalancer la propagande anti Russe et anti Chinoise.

Vladimir Poutine n’a pas lancé cette opération spéciale en le décidant un beau matin tout en sirotant son café. Tiens, j’envahirai bien l’Ukraine ce matin…

J’attribue une mention spéciale au directeur de la stratégie et de la durabilité de Total Énergie présent en tant qu’intervenant, qui nous a fait un long discours sur le fait que Total ne commerce quasiment plus avec la vilaine Russie pour le gaz naturel, mais avec les USA qui nous fournit du gaz liquéfié de première qualité.

En oubliant d’ajouter que le gaz liquéfié, made in USA, provient d’une extraction en sous-sol, au moyen de produits chimiques et d’eau à haute pression afin de fracturer la roche qui contient le précieux gaz. Le gaz est extrait avec moult rejets de boues infectées à la surface, polluant toutes les nappes phréatiques aux alentours. Ensuite, ce gaz est liquéfié et stocké dans des énormes bombonnes qui nous arrivent en France et en Europe via des supertankers voguant au fuel lourd, avec un maximum de rejet de Dioxyde de Soufre… Mais c’est très écologique…

Plus tard dans la journée, à la question si les cryptomonnaies allaient modifier l’économie mondiale dans un délai à court et moyen terme en supprimant le cash et les monnaies, la réponse d’une « spécialiste » présente a été non, pas avant au moins 2050. J’ai failli éclater de rire. Sans blagues, Black Rock est en train de faire main basse sur les « Blockchains » afin de contrôler les cryptomonnaies, mais il ne se passera rien avant 2050…

Tout au long de cette longue journée, il n’a été question que du shérif américain, de ses excellents services sur la planète, et que grâce à eux, et uniquement eux, nous avons vaincu les deux guerres mondiales… Sans blagues ! Les 27 millions de Soviétiques tués pour vaincre l’Allemagne doivent être un « détail » de l’histoire.

À un moment, ils ont même osé encenser Richard Nixon, – qui a été, il faut le rappeler, un des pires présidents américain -, parce qu’en août 1971, il a eu l’idée du siècle. A savoir casser les accords de Bretton Woods, alors que cela a marqué le début de la fin de l’économie mondiale, puisqu’aucune monnaie n’a été adossée à l’Or depuis, à part le Zimbabwe depuis quelques temps.

Aucune remise en question, bien évidemment, de la politique extérieure d’Emmanuel Macron, des dirigeants de l’Europe et de leur politique guerrière voulant nous emmener vers une troisième guerre mondiale qui fera, au moins, 500 millions de morts.

Mais la Chine et la Russie sont les ennemies à abattre. La Chine a une armée puissante, la Russie aussi. Ça ne va pas ! Seul les USA, le gendarme incontesté de la planète doit avoir une armée puissante afin de préserver la vie et la démocratie. Syrie, Libye, Afghanistan, Corée, Vietnam, Philippines, Irak… La liste est non exhaustive.

Tout ce vernis social bien propre, bien lisse, fait abstraction des vies perdues, des souffrances et des mutilations inutiles. C’est aisé de discuter bien au chaud, dans des fauteuils confortables, avec des petits fours dans le bec, pendant que dans bien trop de pays, la misère et la désolation font rage.

Honte à cette élite de hauts fonctionnaires d’Etat et à cette haute sphère du privé faisant abstraction des réalités. Veuillez cacher, ma chère Anne-Soph, ces massacres indécents. Franchement, ça va me gâcher le restant de la journée. Vite, une petite coupette pour me remettre de mes émotions…

Allez braves gens, faites un effort. Ouvrez les yeux, s’il vous plaît, sur les réelles intentions de la caste au pouvoir. Arrêtez d’élire ceux qui nous détruisent. Arrêtez d’écouter les fanfaronnades de beaucoup trop de politiciens et des médias à leurs bottes. Il est temps.

Claude Janvier. Écrivain, essayiste, chroniqueur, et auteur de sept ouvrages sur l’influence dans le monde de l’oligarchie financière mondiale apatride, sur l’Etat profond Français et Européen, sur la menace de l’OTAN, sur le conflit Russo-Otanien via l’Ukraine, sur le Proche-Orient et sur la géopolitique internationale.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Mariage musulman : Abou Dhabi lance un contournement de l’obligation française de mariage civil préalable

Article paru sur breizh-info.com :

Annoncée par une dépêche AFP mi-octobre 2025, relayée uniquement au Canada et en Suisse, Abou Dhabi et les Emirats Arabes Unis lancent un contournement dans les faits de l’obligation de mariage civil préalable au mariage religieux. Le procédé ? Il suffit à des français de s’inscrire en ligne sur le site tamm.abudhabi ou son application mobile, et moyennant 200€ d’organiser son mariage musulman ou son mariage civil « charia-compatible ». Le procédé est ouvert aux étrangers, et la cérémonie a lieu en visio. Tout cela est possible en restant sur le territoire français. Pour une somme supplémentaire, l’acte de mariage peut être légalisé auprès du ministère émirati des Affaires étrangères, et donc reconnu en France.

Ainsi, les musulmans peuvent contourner l’obligation française (mais aussi suisse, belge, néerlandaise, luxembourgeoise,…) de contracter un mariage civil avant le religieux tout en restant sur le sol national. Les chrétiens, qui ne peuvent pas contracter de mariage religieux à distance, se retrouvent coincés, alors même que l’obligation française (art. 433-21 du code pénal) avait été conservée lors de la réforme Badinter de 1992 justement à cause des musulmans. Et les sanctions relatives à cette même obligation française avaient été alourdies en 2021 lors de la « loi séparatisme ». S’agissait-il en 2021 contrecarrer un séparatisme chrétien ou bien plutôt un séparatisme islamique ? La situation juridique actuelle est des plus absurdes, et crée une véritable discrimination entre les religions avec certains qui peuvent y échapper facilement.

Déjà auparavant, la difficulté de coincer les mariages musulmans sans mariage préalable (estimés à 40 000 par an en 2012) était réelle : toutes les mosquées n’ont pas de registres de mariage, et la méconnaissance du mariage musulman par le juge n’aide pas à la qualification. C’est ainsi qu’en 2013, un imam a été relaxé au bénéfice du doute en appel après avoir officié lors de plusieurs cérémonies qui l’avaient fait condamner en première instance en 2011. Pourtant, c’est au juge de qualifier ce qui est en droit français une cérémonie religieuse de mariage et non pas à l’imam. De plus, même au plus haut niveau de l’Etat on s’emmêle les pinceaux : en mars 2007 le ministre de l’intérieur répond au député Mourrut que le mariage musulman n’est pas une cérémonie religieuse mais d’un contrat civil avec cérémonie privée, et en mai 2007 le ministère de la justice répond au sénateur Masson que cet article du code pénal s’applique bien à tous les cultes et que le code pénal ne définit pas ce qu’est une cérémonie religieuse.

A quoi sert en réalité cet article du code pénal ? Trouvant sa source dans les articles organiques imposés à l’Eglise catholique par Napoléon lors de la loi concordataire de 1802, il visait à synchroniser les mariages civils et religieux pour éviter qu’un enfant naisse illégitimement de parents non considérés par l’Etat comme mariés. Le problème est qu’on imposait un carcan au mariage catholique (la religion majoritaire) qui avait toujours été libre, et que ce carcan était opposé à la conception catholique du mariage chrétien comme contrat-sacrement. Les papes ont protesté à de multiples reprises. Et 1905 a conservé cette obligation au motif de l’ordre public, alors même que l’Etat ne reconnaissait officiellement plus aucun culte. Depuis, il y a eu la généralisation du concubinage ainsi que l’ouverture du mariage civil aux couples de même sexe, les deux affaiblissant de fait l’institution civile du mariage. De nos jours, cette obligation, considérant de fait le mariage religieux comme un engagement moral important, vise à lutter en vrac contre les mariages religieux forcés, ou de mineures, le développement de régimes juridiques parallèles permettant la répudiation des femmes, et la polygamie religieuse.

Avec la mise en place de ce contournement enfantin de la loi via Abou Dhabi pour la religion musulmane, alors que ce sont justement ses excès qui sont visés par l’article du code pénal qui ne pénalise presque en réalité que les autres religions, il est temps que la loi s’adapte à la réalité.

* Soit il s’agit de cadrer tout le monde. Dans ce cas, il convient que tout le monde doive avoir des registres de mariage, et que les moyens de contournement en visio ne soient pas reconnus comme valides à l’Etat civil (voire soient pénalisés). D’ailleurs, c’est une discrimination supplémentaire basée sur la religion que ceux qui souhaitent avoir un mariage religieux aient des obligations, alors que ceux qui veulent une cérémonie de mariage laïque n’en ont aucune.

* Soit cet article du code pénal doit sauter purement et simplement comme en Allemagne et en Autriche (qui l’a déclaré non constitutionnel).

Enfin, il n’est pas certain que cette obligation du mariage civil avant le mariage religieux respecte au mieux la liberté religieuse garantie notamment par l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme et l’article 10 de la charte des droits fondamentaux de l’UE. En effet, en quoi cela serait-il dérangeant pour l’ordre public d’avoir toujours une autorisation administrative avant le mariage religieux, mais de permettre que le mariage religieux ait lieu avant le mariage civil (quitte à obliger le couple à se marier civilement derrière) ? Il s’agirait ainsi d’étendre simplement aux mariages religieux le certificat de capacité au mariage déjà prévu par l’article 171-2 du code civil pour les mariages à l’étranger. Les futurs époux pourraient signer un tel certificat précisant aussi que seul l’engagement civil a des effets sur l’Etat civil. Tout ceci respecterait mieux les religions, et notamment la religion catholique qui a fait la France.

Laurent Dastros

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« Un peuple qui meurt ne se voit pas mourir »

Devant une salle survoltée, au palais des Congrès de Versailles, où se trouvaient notamment Bruno Gollnisch ainsi que l’ambassadeur de Hongrie en France, Philippe de Villiers a délivré une belle prestation autour de son ouvrage Populicide, enchaînant les petites phrases, dénonçant l’Union européenne, les valeurs de la République et le laïcisme, le Mercosur, Emmanuel Macron et les va-t-en-guerre et les adeptes du multiculturalisme… Il a terminé par une note d’espoir, soulignant le retour de la nation et de la puissance.

« Il y a trois événements qui ont déclenché ma plume : le premier c’est la ligue des champion. La deuxième, c’est la fête de la musique, le 21 juin : la piqûre qui remplace les couteaux. Le troisième, c’est Mélenchon qui dit : «  vous avez de la chance qu’il y ait eu Saladin ! »

« Le populisme c’est le cri d’un peuple qui ne veut pas mourir »

« L’euro c’est un oreiller qu’on met sur le réveil pour ne pas l’entendre »

« Un peuple qui meurt ne se voit pas mourir »

« Je suis hanté par la disparition du peuple auquel j’appartiens. »

Toutes les familles politiques sont opposées à la proposition de loi sur l’euthanasie

Lundi, Le Figaro a fait sa une sur un sondage montrant l’hostilité des Français à l’euthanasie.

En effet, une étude de la Fondapol indique que les Français ne demandent pas la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté mais une offre de soins palliatifs sur tout le territoire ;

  • Pour 50% des Français, il faut d’abord proposer des soins palliatifs sur tout le territoire et ensuite seulement envisager l’introduction d’un « droit à l’aide à mourir » (48% contre, 2% de « sans réponse ») ;
  • Placés dans l’hypothèse où l’un de leurs proches serait gravement malade, les personnes interrogées souhaiteraient qu’il bénéficie de soins palliatifs de qualité, et non que l’on opère sur lui une euthanasie (52% contre 38%, et 10% de « sans réponse ») ;
  • Les conditions d’application sont jugées insuffisamment protectrices de la personne. Les Français redoutent l’extension de la proposition de loi aux plus vulnérables ;
  • En particulier aux mineurs ou aux personnes en situation de handicap intellectuel (46% contre, 39%, 15% de « sans réponse ») ;
  • Et aux personnes les plus fragiles, physiquement ou psychologiquement (52% contre, 35%, 13% de « sans réponse ») ;
  • La majorité des 18-24 ans (55%) redoutent une extension de l’euthanasie et du suicide assisté aux personnes les plus pauvres, de même que 60% des proches de LFI, très au-dessus de la moyenne de l’échantillon (39 % craignent l’extension aux plus pauvres, contre 46 % qui ne le craignent pas, et 15% de « sans réponse ») ;
  • Les trois-quarts (73%) des personnes interrogées souhaitent que la proposition de loi rende obligatoire l’avis d’un psychiatre en cas de doute sur les capacités de discernement de la personne qui demande l’euthanasie ou le suicide assisté (contre, 18% et 9% de « sans réponse ») ;
  • La plupart des répondants (78 %) souhaitent que la proposition de loi mette en place une procédure spécifique pour les personnes en situation de déficience intellectuelle qui demanderaient l’euthanasie ou le suicide assisté (contre, 12% et 10% de « sans réponse ») ;
  • Pour 77% des personnes interrogées, si un majeur protégé veut recourir à l’euthanasie ou au suicide assisté, l’avis du personnel médical qui le suit habituellement devrait être obligatoire (contre, 11% et « sans réponse, 12%) ;
  • En l’état actuel du texte, après avoir obtenu un accord médical pour procéder à l’euthanasie ou au suicide assisté, un second médecin doit être consulté, mais ce second médecin n’a pas l’obligation d’examiner le patient. La majorité (57%) des personnes interrogées jugent cette disposition inadaptée (contre, 33% ; et 10% de « sans réponse »). Autrement dit, ils estiment que l’examen du patient par le second médecin devrait être obligatoire ;
  • La moitié (49%) des répondants refusent qu’il soit possible de poursuivre un psychiatre qui s’efforcerait d’orienter un patient dépressif vers une autre solution que l’euthanasie ou le suicide assisté (contre 33% et 18% de « sans réponse »).
  • Toutes les familles politiques sont opposées à cette proposition de loi ;
  • En classant les personnes selon leur proximité partisane et les familles politiques selon leur niveau de désaccord avec la proposition de loi, on obtient : Reconquête (64%), La France insoumise (55%), Les Républicains (55%), Horizons (54%), le Parti communiste français (54%), le Parti socialiste (52%), Place publique (52%), le MoDem (52%), le Rassemblement national (52%), Les Écologistes (50%) et Renaissance (49%, cf. le tableau page 11 de notre étude) ;
  • L’opposition à cette proposition de loi domine les différentes strates municipales, des métropoles aux communes rurales ;
  • La population de l’unité urbaine de Paris est même plus hostile (53%) à la proposition de loi, devant les villes, hors Paris, de plus de 100.000 habitants (52%), au même niveau que les communes de moins de 2 000 habitants, et au-dessus de l’ensemble de l’échantillon (51%), les communes de plus de 2.000 et de moins de 20.000 habitants (50%) et les communes de 20.000 à 99.999 habitants (49% contre la proposition de loi, 36% pour, et 15% « sans réponse »).
  • La proposition de loi n’oppose pas les générations, elle les réunit dans l’opposition ;
  • Les 50-64 ans expriment un niveau d’opposition (50%) légèrement inférieur à la moyenne générale (51%), tandis que les 25-34 ans (53%), au contraire, se situent légèrement au-dessus de la moyenne (51%);
  • Les oppositions les plus significatives à cette proposition de loi émanent des jeunes, et plus particulièrement des 18-24 ans, des personnes affiliées à une religion, des proches de LFI, de LR et de Reconquête ;
  • Le risque que les personnes plus fragiles, physiquement ou psychologiquement, ne recourent plus souvent à l’euthanasie ou au suicide assisté inquiète beaucoup plus les 18-24 ans (64%) et les 25-34 ans (62%), que l’ensemble de l’échantillon (51%) ; les proches de La France insoumise partagent davantage cette crainte (65%) que la moyenne de l’échantillon (51%) ;
  • 70% des personnes interrogées craignent l’apparition de graves désaccords au sein des familles ou entre les proches si la loi sur la « fin de vie » devait être adoptée (contre, 17% ; « sans réponse », 13%) ;
  • La crainte de graves désaccords au sein des familles ou entre les proches dépassent les clivages partisans : elle est partagée par 81% des proches de Horizons et de Reconquête, par 74% des proches de LFI et de LR, par 72% des proches du PS et du RN et par 71% des proches du PCF et du MoDem ;
  • 42% des personnes interrogées estiment que la famille ou un proche devrait avoir le droit de contester la décision d’un proche de recourir à l’euthanasie ou au suicide assisté (contre, 42% et 16% de « sans réponse ») ce que le texte actuel ne permet pas ;
  • Près de la moitié (48%) des personnes qui déclarent une affiliation religieuse estiment que la famille ou les proches devraient avoir le droit de contester la décision de recourir à l’euthanasie ou au suicide assisté (contre 34% de ceux qui sont sans affiliation religieuse) ; cette revendication concerne 57% des musulmans et 60% des catholiques pratiquants réguliers ;
  • Sur l’ensemble du questionnaire, on enregistre une plus forte opposition parmi les personnes qui déclarent une affiliation religieuse (53%, toutes religions confondues) que parmi celles qui se disent « sans religion » (48%). L’opposition au texte concerne les catholiques (53%), davantage les catholiques pratiquants réguliers (60%) ainsi que les musulmans (57%) ;
  • Si elle prévoit de créer un « délit d’entrave », la proposition de loi ne prévoit pas la création d’« un délit d’incitation » ;
  • Le délit d’entrave qu’il est prévu de créer permettra de punir (jusqu’à 2 ans de prison et 30.000 euros d’amende) ceux qui chercheraient à empêcher une personne de recourir à l’euthanasie ou au suicide assisté. La moitié (47%) des personnes interrogées approuvent la création du délit d’entrave, 33% y sont hostiles (et 20% « sans réponse ») ;
  • Le délit d’incitation viserait symétriquement à sanctionner ceux qui encourageraient le recours à l’euthanasie ou au suicide assisté : 48% des répondants n’approuvent pas l’absence d’un délit d’incitation (34% l’acceptent, et 18% sont « sans réponse ») ;
  • Signe d’un débat précipité, le niveau moyen des « sans réponse » est particulièrement élevé (14%) ;
  • La plupart (82%) des personnes interrogées disent s’intéresser au débat sur la loi sur « la fin de vie » et les deux tiers (65%) assurent se sentir concernés ; cependant, une majorité (54%) admettent ne pas suivre régulièrement les débats, tandis que nombreux sont ceux (60%) qui reconnaissent ne pas rechercher d’informations sur le sujet, et que la moitié (48%) répondent ne pas en avoir parlé, ni avec des amis, ni en famille, ni au travail ;
  • Les résultats témoignent d’une société prise de vitesse, qui n’a pas été informée et qui n’a pas eu le temps de réfléchir ni au texte de la proposition de loi ni à ses conséquences.

Interrogé dans Le Figaro, Dominique Reynié souligne que les termes du débat sont souvent pipés :

La gravité et la complexité du sujet n’apparaissent pas dans les sondages qui posent la question de l’euthanasie sans parler des alternatives et mettent en scène la question de la souffrance. Si l’on prend la peine, comme la Fondapol vient de le faire, avec les Associations familiales catholiques (AFC), de préciser les termes du débat, alors les opinions ne sont plus les mêmes.

Et contrairement aux idées reçues, même à gauche, les personnes sont hostiles à l’euthanasie :

Les personnes qui se disent proches de l’extrême gauche, de LFI ou du PC constituent l’un des blocs les plus franchement hostiles à la proposition de loi et à ses principales dispositions. Ils voient sans doute l’euthanasie et le suicide assisté comme une modalité antisociale par excellence. La légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté rompt complètement avec les logiques de solidarité. L’instauration de la mort administrée pour des patients malades, fragiles, âgés, handicapés ou dépressifs est la négation absolue de l’État-providence. En Ontario, 30 % des euthanasies ont été effectuées dans la partie la plus pauvre de la population, pour les patients qui n’étaient pas en phase terminale. En Oregon, 8 % des suicides assistés ont été décidés à cause du coût des traitements médicaux.

Hong Kong condamne le catholique et défenseur de la liberté Jimmy Lai

Un tribunal de Hong Kong a reconnu Jimmy Lai, militant pro-démocratie, homme d’affaires, ancien propriétaire de journal et converti au catholicisme, coupable d’accusations de sédition et de violation de la loi sur la sécurité nationale (NSL), pour lesquelles il pourrait passer le reste de sa vie en prison.

Lai, ressortissant britannique et fondateur en 1995 du tabloïd pro-démocratie et anti-Parti communiste chinois (PCC) Apple Daily (le journal a dû cesser de paraître en 2021), a été jugé à partir de décembre 2023 pour « collusion avec des forces étrangères » et diffusion de « publications séditieuses », en violation de la loi chinoise de 2020 sur la sécurité nationale (NSL). Il avait déjà été condamné en décembre 2022 à six ans de prison et à une amende de 2 millions de dollars hongkongais pour « fraude ».

La sentence ne sera annoncée qu’à une date ultérieure, mais il ne devrait pas recevoir une peine inférieure à la prison à vie.

Le fils de Lai, Sébastien Lai, exhorte le gouvernement britannique à faire de la libération de son père une condition au désir du Premier ministre Keir Starmer de nouer des relations plus étroites avec la Chine.

« Des relations étroites avec la Chine… Si c’est ce que vous souhaitez, très bien, mais il doit y avoir des conditions préalables, et la libération de mon père doit en être une, car nous ne normaliserons jamais l’arrestation à l’étranger d’un de nos citoyens pour avoir défendu la liberté et la démocratie », a-t-il déclaré. « Il est temps d’agir, pas de parler. »

« Le Parti communiste chinois (PCC) hait Jimmy Lai car il incarne l’histoire de nombreux Hongkongais », a répondu Lord Patten de Barnes, dernier gouverneur britannique de Hong Kong et mécène de Hong Kong Watch.

« Il a fui clandestinement le régime communiste de Chine continentale et a bénéficié de la liberté économique et politique dans ce qui était alors une colonie britannique. Il est devenu un fervent défenseur des libertés qui ont fait de Hong Kong un exemple si réussi du partenariat entre liberté économique et politique. » « Ce que les communistes détestaient vraiment chez lui, c’est que, même lorsqu’il aurait pu quitter Hong Kong en 1997 pour la Grande-Bretagne, en tant que citoyen britannique, ou pour d’autres pays, il a choisi de rester aux côtés du peuple hongkongais dont il avait si longtemps défendu et sur lequel il avait tant écrit concernant les droits humains ». « Pékin, et le gouvernement fantoche de Hong Kong, haïssent tout particulièrement ceux qui leur ont courageusement résisté. » « J’espère que tous ceux qui, dans le reste du monde, croient en la liberté, réclameront avec force et à maintes reprises sa libération ». « L’Église catholique devrait également insister sur le fait qu’elle refuse de l’autoriser à pratiquer sa religion en prison. »

Jimmy Lai a 78 ans et subit l’isolement cellulaire depuis cinq ans. Selon certaines sources, la température dans sa cellule peut atteindre 44 degrés Celsius en été. Il souffre de diabète ainsi que de problèmes cardiaques et d’hypertension. Des rapports récents indiquent qu’il a subi une perte de poids importante et qu’il perd ses dents et ses ongles.

Le combat légitimement mené par les agriculteurs et les éleveurs ne peut laisser quiconque indifférent

Communiqué de Mgr Aillet :

La mobilisation des éleveurs qui s’insurgent contre l’abattage systématique des troupeaux en cas de dermatose nodulaire contagieuse, fait depuis plusieurs jours la une de l’actualité et attire de nouveau l’attention des médias sur la situation souvent dramatique des agriculteurs dans notre pays.

Cette colère des agriculteurs est on ne peut plus compréhensible, dans la mesure où l’abattage de tout un troupeau réduit pour ainsi dire à néant le travail de toute une vie…
C’est la raison pour laquelle plusieurs syndicats agricoles s’opposent à la politique d’abattage total, qu’à tort ou à raison ils jugent injuste et inefficace, préconisent l’abattage ciblé des animaux effectivement infectés, et proposent une stratégie préventive fondée sur la vaccination du cheptel dans les zones à risque et si nécessaire, sur l’ensemble du territoire national.

Les inquiétudes du monde agricole sont d’autant plus vives que l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur qui pourrait être adopté par le Conseil de l’Europe à Bruxelles les 18 et 19 décembre, prévoit de facto l’importation de dizaines de milliers de tonnes supplémentaires de viande bovine et de volaille en provenance de plusieurs pays d’Amérique du sud, qui ne sont nullement tenus de respecter les normes environnementales et sanitaires auxquelles nos agriculteurs et nos éleveurs sont soumis.

Dans ces conditions, le combat légitimement mené par les agriculteurs et les éleveurs qui luttent pour leur dignité et leur survie, et par conséquent, pour la pérennité de l’agriculture française, ne peut laisser quiconque indifférent.

A-t-on suffisamment conscience qu’en France, près de 20% des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté et que les statistiques officielles font état de plus d’un suicide d’agriculteur tous les deux jours ?

Les agriculteurs sont aujourd’hui deux fois moins nombreux qu’il y a 15 ou 20 ans, et si l’on en croit M. François Guillaume (ancien président de la FNSEA et ancien Ministre de l’agriculture), la France « perd chaque année des dizaines de milliers d’hectares de terres cultivables, plusieurs centaines de milliers de têtes de bétail et, bientôt, la capacité de nourrir les Français ».

Mais peut-on vraiment imaginer une France sans paysans ? Ce serait bien évidemment une tragédie pour le monde rural dans son ensemble et pour nos territoires, mais aussi, la fin de la « souveraineté alimentaire » du pays.

Aux agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques ou d’ailleurs qui souffrent et qui luttent pour un modèle agricole plus juste et plus conforme aux exigences du Bien commun, j’exprime mon profond respect, ma proximité et mon soutien fraternel, tout en les assurant de ma prière pour eux-mêmes et leurs familles.

+Marc Aillet
évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

Fait à Bayonne, le 15 décembre 2025

Attentat islamiste à Sydney : 15 morts dont un Français

Dimanche 14 décembre, deux hommes armés et vêtus de noir ont fait irruption sur la célèbre plage de Bondi, à Sydney en Australie. Ils ont tiré sur la foule, faisant 15 morts dont un Français, et 42 blessés. L’un des deux assassins est mort.

Les deux tireurs sont un père qui a été abattu par la police, et son fils, qui se trouve dans un état critique.

Des membres de la communauté juive, rassemblés pour célébrer la fête d’Hanouka, ont été visés par l’attaque. La piste terroriste a été confirmée par les autorités. Un drapeau de l’Etat islamique a été retrouvé chez eux.

L’un des deux auteurs de l’attentat  avait fait l’objet d’une enquête du renseignement australien en 2019 pour ses liens avec le groupe État islamique (EI).

Naveed Akram, l’un des assaillants, était soupçonné d’être étroitement lié à un membre du groupe EI arrêté en juillet 2019 et condamné pour avoir préparé un acte terroriste en Australie.

Le fils serait Australien de naissance, tandis que le père serait un migrant arrivé en 1998 avec un visa étudiant, transformé en 2001 en visa de partenaire, puis en visa de résident permanent.

L’un de ces hommes a été interdit de séjour en Australie :

Reconnaître l’indépendance kabyle c’est soigner la blessure ouverte depuis 1962

Dimanche 14 décembre, à l’invitation de Ferhat Mehenni, Président du Gouvernement kabyle en exil (ANAVAD), le Président de Chrétienté-Solidarité assistait à la déclaration solennelle d’indépendance de la Kabylie.

Malgré les menaces du régime d’Alger et les tracasseries de ses assujettis de l’État français, cette cérémonie a pu se tenir au coeur de Paris, à deux pas de l’Arc de Triomphe.

Dans son discours prononcé à cette occasion, Yann Baly a rappelé que

“pour la France, reconnaître l’indépendance kabyle c’est, enfin, soigner la blessure ouverte depuis 1962, par une indépendance bâclée, marquée par le mensonge, l’imposture et la tragédie. Pour l’avenir, car c’est cela qui compte le plus, l’indépendance de la Kabylie, c’est le gage de relations apaisées des deux côtés de la Méditerranée, entre le peuple qui a vu naître Dyhia et celui qui a donné Jeanne d’Arc !”

 

Les clés d’une bonne éducation

Débat de 44 mn entre François-Xavier Clément et l’abbé Raffray.

François-Xavier Clément, père de famille et philosophe de profession, a dirigé l’un des lycées les plus primés de France, Saint Jean de Passy, pendant quelques années. Mais il est également le fondateur de ALTE ACADEMIA, un centre de formation de l’Education Intégrale.

François-Xavier Cément explique tout au long de l’épisode, à l’aide d’exemples vécus, comment se tourner vers une éducation intégrale, que ce soit en tant que parents, professeurs, chef scout…

Fidèle à la foi catholique, ce défenseur de l’éducation intégrale présente ses principes essentiels pour en permettre une application optimale.

Martyrs du nazisme : ont-ils vaincu le mal ?

Aymeric Pourbaix reçoit :

  • 𝗔𝗯𝗯𝗲́ 𝗞𝗲́𝘃𝗶𝗻 𝗘𝗺𝗺𝗮𝗻𝘂𝗲𝗹 𝗟𝗔𝗕𝗕𝗘́, collaborateur de la cause des 50 martyrs et auteur de “Prier 15 jours avec l’Abbé Noël PINOT”
  • 𝗚𝘂𝗶𝗹𝗹𝗮𝘂𝗺𝗲 𝗭𝗘𝗟𝗟𝗘𝗥, journaliste et auteur de “La baraque des prêtres”
  • 𝗠𝗮𝗿𝗶𝗲-𝗟𝗮𝘂𝗿𝗲 𝗚𝗢𝗥𝗗𝗜𝗘𝗡, auteur de “Le Bienheureux Maurice RONDEAU” (Éd. Yeshoua)

 

Non, les Français ne veulent pas de l’euthanasie!

Communiqué des AFC:

La CNAFC et la Fondapol ont fait réaliser un sondage Opinionway de 38 questions auprès d’un panel de 3021 français adultes entre le 22 et le 30 octobre 2025. Il portait sur la proposition de loi relative au « Droit à l’aide à mourir » afin d’évaluer l’opinion des Français sur ce texte de loi voté en première lecture à l’Assemblée nationale et qui sera examinée au Sénat à partir du 20 janvier 2026.

Les résultats de l’enquête révèlent une réticence nette à la mise en œuvre des dispositions du texte voté en mai 2025 sur l’euthanasie et le suicide assisté.

Les premiers résultats montrent un réel intérêt des Français pour le sujet mais une méconnaissance quasi-totale du texte de loi. 82% des sondés se disent intéressés alors que seuls 7% ont lu le texte voté à l’Assemblée nationale en mars 2025.

Lorsqu’ils prennent connaissance de la procédure concrète qui doit mener à l’euthanasie ou au suicide assisté, les réponses des Français ne correspondent pas du tout à ce que prévoit le texte de loi. Les Français sont majoritairement opposés aux conséquences pratiques des modalités prévues :

  • 78% des Français demandent une procédure spécifique pour les personnes souffrant de déficience intellectuelle.
  • 73 % demandent un avis d’un psychiatre ou d’un psychologue en cas de doute sur les capacités de discernement de la personne
  • 57 % des sondés estiment que le second médecin devrait avoir l’obligation d’examiner le patient

« Le même désaveu majoritaire apparaît aussi dans les procédures de contrôle de l’administration de l’euthanasie et du suicide assisté : 68% des sondés préfèreraient que celle-ci intervienne avant et non après l’acte euthanasique […] toutes choses qui ne sont pas prévues en l’état. »1

Enfin, les familles sont particulièrement inquiètes des conséquences : 70% des Français estiment que si cette proposition de loi était adoptée, il pourrait en découler de graves désaccords au sein des familles ou entre les proches de la personne décédée.

S’il a existé un débat public, celui-ci était sans doute à sens unique puisque ce sondage révèle que les attentes des Français n’ont pas été écoutées. Nous appelons le Parlement à prendre en compte la réticence nette des Français de tous bords politiques, loin d’approuver un texte aussi transgressif.

« Une société moderne ne donne pas la mort » – Jean Léonetti.

1 Fin de vie, une fabrique de l’opinion – Présentation et décryptage des résultats de l’enquête conçue par les AFC et réalisée par l’institut d’études Opinionway

Téléchargez la présentation du sondage en cliquant ici.

Syrie : 3 Américains tués par un membre des forces de sécurité syriennes

Le 13 décembre, alors qu’un groupe de militaires et de civils américains, escorté par les services de sécurité syriens, se rendait à Palmyre, un membre des forces syriennes a ouvert le feu. Deux militaires et un civil américains ont été tués.

Comme l’ont démontré les massacres sur la côte en mars 2025, ainsi que les exactions envers les druzes en juillet dernier, l’armée et les forces de sécurité syriennes sont totalement imprégnés des pratiques djihadistes qui ont permis à ce nouveau pouvoir de s’installer (avec la bénédiction des Occidentaux).

Commentaire de Walid Phares, Ph.D :

“L’attaque terroriste visant des militaires américains à Tadmor (Palmyre) n’a pas été perpétrée par un membre isolé de l’EI « perdu dans le désert ». Il s’agissait d’un agent des services de sécurité du régime syrien, rattaché à l’officier de sécurité nommé par le régime de Damas pour le district de Palmyre. Inutile de réinventer la réalité. La question qui se pose est la suivante : était-il le seul djihadiste (Al-Qaïda, Front al-Nosra ou Hayat Tahrir al-Sham) nommé par les autorités centrales dans différents districts ? C’est là le cœur du problème. Et les réponses risquent d’être désolantes. Apparemment, il n’était pas le seul dans toute la Syrie. Les forces américaines peuvent-elles faire confiance aux services et aux forces du régime ?”.

Un président pro-vie et pro-famille élu au Chili

Catholique pratiquant et père de neuf enfants,  José Antonio Kast a remporté, dimanche 14 décembre, 58,2 % des voix au second tour de la présidentielle au Chili, une victoire sans appel face à la candidate communiste Jeannette Jara (41,8 %).

José Antonio Kast a fait campagne contre l’immigration et la criminalité, mais il est aussi pro-vie opposé à l’avortement même en cas de viol ainsi qu’à la dénaturation du mariage. Il fut président du Political Network for Values, qui regroupe des associations pro-vie du monde entier.

La crèche est un signe important

Discours du pape Léon XIV, samedi, adressé aux figurants de la crèche vivante de la basilique Sainte-Marie-Majeure :

Vous êtes venus de divers horizons pour apporter au Tombeau de Pierre le témoignage des mille visages avec lesquels, depuis des siècles, des générations de chrétiens ont représenté le Mystère de l’Incarnation, souvent imprégnés des traits de leur propre culture et des paysages de leur propre terre. De là, vous franchirez la Porte Sainte et célébrerez l’Eucharistie dans la basilique libérienne, surnommée la « Bethléem de l’Occident », où est vénérée la Sainte Crèche.

C’est cette relique antique, ainsi que son pèlerinage en Terre sainte, qui inspira saint François, en 1223, à célébrer pour la première fois la « Nativité de Greccio », marquant ainsi le début de la tradition de la crèche. Depuis lors, la coutume de représenter la Nativité du Seigneur, du Dieu qui « vient sans armes, sans force… pour vaincre l’orgueil, la violence et le désir humain de posséder… et nous conduire à notre véritable identité » (Benoît XVI,  Catéchèse , 23 décembre 2009), s’est répandue à travers le monde de multiples façons.

Le pape François a déclaré qu’avant la crèche, « en contemplant le récit de Noël, nous sommes invités à entreprendre un cheminement spirituel, attirés par l’humilité du Dieu qui s’est fait homme pour aller à la rencontre de chaque homme et de chaque femme » (Lettre apostolique  Admirabile signum , 1er décembre 2019, 1). C’est précisément ainsi : depuis la grotte de Bethléem, où Marie, Joseph et l’Enfant reposent dans leur humble pauvreté, nous nous mettons en route pour commencer une vie nouvelle sur les pas du Christ. Vous en serez témoins cet après-midi, avec la procession qui traversera les rues de la ville. Par sa chorégraphie, ses costumes et sa musique, elle sera un signe joyeux de la beauté d’être disciples de Jésus, Dieu fait homme, le soleil qui se lève « pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort, et pour guider nos pas sur le chemin de la paix » ( Lc  1, 79).

Cela fait de vous – aujourd’hui, mais aussi toujours, comme une mission pour votre vie quotidienne – des pèlerins de l’espoir, des porteurs de consolation et d’inspiration pour tous ceux que vous rencontrez : pour les jeunes et les moins jeunes, pour les familles, les jeunes et les personnes âgées que vous croiserez sur votre chemin ; pour ceux qui se réjouissent et ceux qui souffrent, pour ceux qui sont seuls, pour ceux qui ressentent dans leur cœur le désir d’aimer et d’être aimés, et pour ceux qui, même avec difficulté, continuent de travailler avec engagement et persévérance à la construction d’un monde meilleur.

Chers amis, la crèche est un signe important : elle nous rappelle que nous faisons partie d’une merveilleuse aventure du Salut, dans laquelle nous ne sommes jamais seuls, mais, comme le disait saint Augustin, « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu… pour que les habitants de la terre deviennent les habitants du ciel » ( Sermon  371, 1). Diffusez ce message et perpétuez cette tradition. Elles sont un don de lumière pour notre monde, qui a tant besoin de garder espoir. Merci infiniment pour votre engagement ! Je vous souhaite, ainsi qu’à vos familles, un joyeux Noël !

Instruis les dirigeants sur leur devoir de préserver la dignité de chaque personne à chaque étape de la vie

Extrait de l’homélie de Léon XIV  prononcée lors de la fête de Notre-Dame de Guadalupe, vendredi :

[…] La maternité qu’elle proclame nous fait nous redécouvrir comme des enfants. Quiconque entend « Je suis votre mère » se souvient que, depuis la croix, le « Voici votre mère » correspond à « Voici votre fils » (cf.  Jn  19, 26-27). Et comme des enfants, nous nous tournerons vers elle pour lui demander : « Mère, que devons-nous faire pour être les enfants que ton cœur désire ? » Elle, fidèle à sa mission, nous répondra tendrement : « Faites tout ce qu’il vous dira » ( Jn  2, 5). Oui, Mère, nous voulons être tes vrais enfants : dis-nous comment grandir dans la foi quand nos forces nous abandonnent et que les ombres s’étendent. Aide-nous à comprendre qu’avec toi, même l’hiver se pare de roses.

Et en tant que ton enfant, je te le demande : Mère, enseigne aux nations qui aspirent à être tes enfants à ne pas diviser le monde en factions irréconciliables, à ne pas laisser la haine marquer leur histoire, ni les mensonges écrire leur mémoire. Montre-leur que l’autorité doit s’exercer au service des autres, et non par domination. Instruis leurs dirigeants sur leur devoir de préserver la dignité de chaque personne à chaque étape de la vie. Fais de ces nations, tes enfants, des lieux où chacun se sente le bienvenu.

Mère, accompagne les jeunes afin qu’ils reçoivent du Christ la force de choisir le bien et le courage de demeurer fermes dans la foi, même lorsque le monde tente de les détourner de leur chemin. Montre-leur que ton Fils marche à leurs côtés. Que rien ne trouble leur cœur afin qu’ils accueillent sans crainte les projets de Dieu. Préserve-les des menaces du crime, de la dépendance et des dangers d’une vie vaine.

Mère, allez à la rencontre de ceux qui se sont égarés loin de la sainte Église : que votre regard les atteigne là où le nôtre ne peut les atteindre, abattez les murs qui nous séparent et ramenez-les à la maison par la puissance de votre amour. Mère, je vous supplie d’incliner le cœur de ceux qui sèment la discorde vers le désir de votre Fils que « tous soient un » ( Jn  17, 21) et ramenez-les à la charité qui rend la communion possible, car au sein de l’Église, Mère, vos enfants ne peuvent être divisés.

Fortifie les familles : que les parents, à ton exemple, élèvent leurs enfants avec tendresse et fermeté, afin que chaque foyer soit une école de foi. Inspire, Mère, ceux qui forment les esprits et les cœurs, afin qu’ils transmettent la vérité avec la douceur, la précision et la clarté qui jaillissent de l’Évangile. Encourage ceux que ton Fils a appelés à le suivre de plus près : soutiens le clergé et les personnes consacrées dans leur fidélité quotidienne et ravive leur premier amour. Garde leur vie intérieure par la prière, protège-les dans la tentation, encourage-les dans la fatigue et secourt les affligés.

Sainte Vierge, puisse-t-on, comme vous, garder l’Évangile dans nos cœurs (cf.  Lc  2, 51). Aide-nous à comprendre que, bien que nous en soyons les destinataires, ce message ne nous appartient pas, mais que, comme saint Juan Diego, nous en sommes les simples serviteurs. Puissions-nous vivre convaincus que partout où la Bonne Nouvelle se répand, tout devient beau, tout est restauré, tout est renouvelé. « Ceux qui te suivent ne pécheront pas » (cf.  Sr  24, 22) ; assistez-nous afin que notre péché et notre misère ne ternissent pas la sainteté de l’Église qui, comme vous, est une mère.

Mère du vrai Dieu par qui nous vivons, venez en aide au Successeur de Pierre, afin qu’il confirme tous ceux qui lui sont confiés sur l’unique chemin qui conduit au fruit béni de vos entrailles. Rappelez-le à votre Fils, à qui le Christ a confié  les clés du Royaume des Cieux  pour le bien de tous, afin que ces clés servent à lier et à délier,  et à racheter toute misère humaine ( Saint Jean-Paul II ,  Homélie à Syracuse , 6 novembre 1994). Et faites que, confiants en votre protection, nous avancions toujours plus unis à Jésus et les uns aux autres vers la demeure éternelle qu’il nous a préparée et où vous nous attendez. Amen.

Avec sa quadrilogie et son premier essai les aventures littéraires d’Antoine Bordier ont le vent en poupe

Entretien avec Antoine Bordier :

Antoine Bordier est un écrivain-journaliste-voyageur. Depuis sa grande épopée en Arménie en 2021, qu’il continue toujours, il a écrit une dizaine de livres, dont certains ont été publiés. Juste avant Noël, il publie aux Editions Le Lys Bleu, son dernier roman : Arthur, le petit prince des Émirats. Ainsi, il achève sa quadrilogie commencée en Arménie. Après le premier état chrétien du monde, il s’est aventuré au Liban, en Égypte et aux Émirats. Il a, enfin, publié son premier essai économique, co-écrit. Interview de l’auteur qui vient juste d’atterrir en France.

Michel Janva : Bonjour Antoine Bordier, comment allez-vous ? Comment s’est passé votre voyage ? Vous rentrez d’Arménie et du Liban. Vous vous êtes rendus dans ces pays que vous nommez vos « pays frères » pour quelles raisons ?

Antoine Bordier : Oui, je suis rentré vendredi soir. Le voyage s’est bien passé, même si l’avion avait un peu de retard. Cela fait un mois que je suis parti. Je suis ravi de rentrer en France pour fêter la Nativité en famille. En Arménie, j’ai terminé une petite mission en tant que consultant. Et, je suis sur de nouveaux projets littéraires, notamment la traduction de mon premier livre : Arthur, le petit prince d’Arménie. L’Arménie ne va pas bien, elle vit des moments politiques et sociaux sombres. Il y a depuis presque deux ans maintenant un bras de fer, un combat, un rapport de force malsain qui pourrait déboucher si les choses s’aggravent beaucoup trop sur des affrontements plus durs. Des évêques ont même appelé à la désobéissance et à l’action armée contre le pouvoir en place. Du côté du pouvoir, du côté du Premier ministre, de Nikol Pachinian (depuis 2018), les actions et les discours, les politiques intérieures et extérieures ne vont pas dans le sens de l’apaisement.

Ce qu’il se passe en Arménie est, donc, très grave.

Oui, et l’Occident, l’Union Européenne et la France, ne font rien ou presque. Poussé par Donald Trump, Nikol Pachinian a été obligé de se soumettre aux diktats de l’Azerbaïdjan et de la Turquie, qui sont les ennemis de toujours. Certaines personnalités arméniennes, comme le pasteur René Léonian et Tigran Yégavian, ceux de la diaspora, évoquent, de plus, le « génocide sans fin » que subissent les Arméniens. Après le génocide de 1915 qui n’est toujours pas reconnu par la Turquie et l’Azerbaïdjan et qui a vu 1,5 millions d’Arméniens d’Anatolie et de Cilicie être éliminés « comme des chiens », pour reprendre l’abominable expression d’Ilam Aliev le président-autocrate d’Azerbaïdjan, il y a eu la guerre de 2020 dans le Haut-Karabakh, le blocus du corridor de Latchine, et l’épuration ethnique des 120 000 Arméniens qui ont dû fuir le Haut-Karabakh et abandonner leurs terres millénaires, pour se réfugier en Arménie. C’était en septembre 2023.

Oui, je me souviens très bien de cette tragédie, de cette énième guerre. La France et l’Union Européenne ont dénoncé, gesticulé. Mais, ils n’ont pas agi pour empêcher cette épuration.

Pire, ils signent des contrats énergétiques avec le dictateur Aliev. Le monde navigue en pleine eau pouilleuse et sale. Le monde est devenu fou, comme dans les années 1930. Ils dénoncent du bout des lèvres, mais sont complices par la signature du bout des doigts. Je suis très inquiet de cette situation, car, en plus, Pachinian abandonne toute référence à l’histoire. Il veut la paix, c’est certain. Mais à quel prix ? Et, de l’autre côté Aliev continue à se faire livrer par Israël de l’armement, comme il l’avait fait juste avant la guerre de 2020. D’ailleurs, il en commande deux fois plus. Enfin, dernièrement, il a menacé Erevan d’une action d’ampleur si sa demande concernant le retour « des Azéris occidentaux en Arménie » n’était pas satisfaite.

C’est terrible. Evoquons maintenant le Liban. C’est, aussi, compliqué là-bas, non ? Pour quelles raisons y étiez-vous ?

Oui, c’est très complexe même. Je commence à très bien connaître le Liban, le Pays des Cèdres, la Perle du Levant, comme l’a dit Lamartine lors de son voyage au Liban, en 1832-1833. Le Liban ne va pas bien. Il ne s’est toujours pas remis des guerres de 1975-1990. Ensuite, il y a la crise financière et politique de 2019 qui continue et appauvrit plus de 60% de la population, l’explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020, où j’ai pu voir la vidéo d’un missile s’abattre sur les silos où avaient été entreposées les matières explosives. Les Libanais sont désabusés, fatigués, traumatisés. En plus, vous devez rajouter au peuple Libanais de plus ou moins 3 millions (comme en Arménie), les 400 000 Palestiniens et des 1,5 millions de réfugiés Syriens.  Les Libanais, les descendants des Phéniciens sont, grâce à Dieu, des résistants. Mais, c’est très dur. Comme si tout un pays était tombé en dépression. Le Liban a besoin d’aide. Il a besoin de la France, de l’amitié des Français.

Vous vous y êtes rendu pour rencontrer le Pape, c’est cela ?

Non, pour le suivre (sourire). Il a donné une bouffée d’air pur à tous les Libanais, aux premiers d’entre-eux, aux plus pauvres, aux plus fragiles, aux personnes handicapées, aux victimes. Il est venu apporter la Paix au Liban. D’ailleurs, deux jours avant son arrivée, les bombardements de Tsahal ont cessé. Ils ont recommencé le lendemain de son départ. Oui, je l’ai suivi pendant ses trois jours et deux nuits. Il a rempli à merveille son ordre du jour : l’homme en blanc, que certains appellent « l’ange blanc » est venu transmettre à toutes les communautés religieuses, au nombre de 18, la PAIX. Je ne l’ai pas rencontré. Mais, j’étais au plus près de lui. Je me suis agenouillé là où il s’est agenouillé, devant la tombe de saint Charbel, le saint du Liban qui rayonne et fait des miracles ici et dans le monde entier. Je ne l’ai pas rencontré, par contre j’ai rencontré le président Joseph Aoun et son épouse, Neemat. Je leur ai même offert mon livre : Arthur, le petit prince du Liban.

C’est formidable et c’est une très bonne transition. Venons-en justement à votre plume d’écrivain. Vous avez, donc, écrit cette quadrilogie : Arthur, le petit prince. Et, votre quatrième œuvre est disponible dès lundi prochain chez votre éditeur : Le Lys Bleu Edition. Racontez-nous cette épopée en 4 dimensions. Cela a commencé en Arménie ?

Oui, tout ceci est très romanesque. Lorsque je me suis rendu en Arménie pour la première fois en 2021, j’étais l’envoyé spécial de la revue économique française Challenges. Sur place, feu Raymond Yezeguelian (il est décédé en 2024 ; il était avocat, entrepreneur et bienfaiteur, président de l’Union des Français de l’Etranger, et membre de nombreuses associations arméniennes comme l’ANACRA, l’Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants Arméniens) suite à notre rencontre dans le cadre de mes reportages me dit : « Vous devriez écrire : Antoine au Pays des Merveilles ». Je ne pouvais écrire sur moi-même, alors j’ai décidé d’écrire mon premier roman : Arthur, le petit prince d’Arménie.

Dites-moi si je me trompe. Mais, il me semble que dans ce livre vous avez voulu rendre hommage à vos mentors, à commencer par Antoine de Saint-Exupéry, n’est-ce pas ?

Oui, c’est tout-à-fait cela. Je n’aime pas les comparaisons, et je ne me compare pas à lui, mais, il est vrai qu’il m’inspire beaucoup. Il me précède même. Son Petit Prince reste d’actualité. Dans l’écriture naïve et poétique qu’est celle d’Antoine de Saint-Exupéry, il y a le monde entier, celui de son époque, celui des conflits. Et aujourd’hui, notre monde en est de plus en plus rempli.

En plus, j’ai vraiment eu un petit signe de sa présence à mes côtés, lorsque par hasard, j’ai pu mettre les pieds dans son château de famille juste avant que ne sorte mon livre.

Racontez-nous, c’est incroyable.

Oui, c’était en juillet 2022. Je me trouve dans le sud de la France. J’ai fini d’écrire mon premier livre, et je viens de signer mon contrat avec mon éditeur franco-arménien – après avoir frappé à une trentaine de portes de maisons d’édition pendant six mois –, SIGEST. Et, je suis en reportage à… Saint-Tropez. Là-bas, par je ne sais quel hasard, je me retrouve invité au restaurant par l’épouse du milliardaire François Pinault, Maryvonne. Et, le propriétaire du restaurant, Le Club 55, feu Patrice de Colmont (décédé le 11 octobre dernier) m’invite à visiter en privé le château qu’il vient de racheter, et qui n’est autre que le château de La Môle. C’est le château de Marie de Saint-Exupéry, née Boyer de Fonscolombe, la maman d’Antoine. Là, je visite seul et en privé le rez-de-chaussée que Patrice a transformé en musée-hommage à Marie et à Antoine. Car, avant lui, Marie était une femme de Lettres, de Plume, et de Poésie…

Ne m’en voulez pas. Je suis obligé de vous couper. Tout ceci est passionnant et on aimerait continuer. Mais, il nous faut parler de la suite. Il nous faut parler du second livre : Arthur, le petit prince du Liban. Au fait, qui est Arthur ? C’est vous ? C’est Antoine de Saint-Exupéry ? C’est qui ?

C’est une très bonne question, que l’on me pose souvent. Non, Arthur, ce n’est pas moi. Mais, il y a chez Arthur du Antoine de Saint-Exupéry, pour son environnement aérien, naïf et poétique. Il y a, également, du Hergé, du Tintin, pour ses courses aventureuses et journalistiques. Il y a, aussi, du Georges et Joseph Kessel, qui sont, également, mes mentors. Arthur est un jeune journaliste orphelin qui a perdu ses parents dans un accident de voiture. Après l’Arménie, où il revit, ses aventures journalistiques hors-du-commun l’entraînent au Liban, en Égypte et aux Émirats. Sa mission principale, après son succès incroyable en Arménie, est d’ouvrir une antenne de son journal, Le Monde des Bonnes Nouvelles, dans chacun de ces pays. Au Liban, il découvre qu’il existe encore une forte communauté arménienne, qui vit principalement dans l’un des quartiers de Beyrouth, à Bourj Hammoud et à Anjar. Il y rencontre l’une des premières communautés chrétiennes au monde, les Maronites. Depuis qu’il est devenu le petit prince du Royaume d’Heradis, un monde parallèle au nôtre beaucoup plus évolué technologiquement, tout en restant très lié au monde humain et au monde animal, Arthur a développé des super-pouvoirs comme celui de voler. Il bénéficie, en plus, des dons de bilocation et d’ubiquité. Il est capable de remonter le temps, le fil de l’histoire, et de se mouvoir entre deux espaces.

Que pouvez-vous nous dire sur Arthur, le petit prince du Liban ? Quelles sont les aventures qu’il va vivre ?

Il va faire des rencontres incroyables. Comme vous le savez, dans chacun de mes livres se cache un triptyque littéraire. Il y a trois tableaux : un tableau journalistique plus ou moins romancé, un tableau allégorique, puisqu’Arthur rencontre des personnages illustres de la Bible et de l’Histoire, et un tableau fantastique. Arthur est, en effet, devenu – c’est pour cela que je vous invite à relire ma première œuvre – le petit prince du Royaume d’Heradis, celui de la reine Anahit, qui est à la fois une licorne et une femme presqu’éternelle…

Arthur un super-héros. Quels sont ses pouvoirs ?  

Dans l’attribution de ses pouvoirs, il existe une évolution. Arthur va bénéficier de la totalité de ses pouvoirs aux Émirats. En Arménie, il a découvert qu’il bénéficiait du don de bilocation et d’ubiquité, et qu’il pouvait remonter le temps. Il a fait la rencontre de la reine Anahit, de l’aigle royal Aroso. Et, il s’est rendu pour la première fois dans le Royaume d’Heradis. Au Liban, il découvre qu’il bénéficie de plus en plus de pouvoirs. C’est là qu’il reçoit le bâton de Moïse, Bamoï. L’un de ses plus grands pouvoirs et qu’il peut changer l’histoire. Mais uniquement quand la reine l’envoie en mission. En Arménie, il réconcilie les Arméniens et les Turcs. Au Liban, il empêche l’explosion du port du 4 août 2020, et le début des guerres, le 13 avril 1975. En Égypte, il permet à Al Sissi d’échapper à des attentats. Aux Émirats, il réconcilie des clans. Il devient un super-héros et fait des allers-retours entre l’Arménie, la France et le Liban.

C’est incroyable. Cela me fait penser au Pape Léon XIV qui s’est arrêté au monument des victimes des explosions du port de Beyrouth le 2 décembre dernier. C’est fou, on dirait que la fiction et la réalité, le futur même, sont liés. Et, que votre livre aurait, ainsi, un rôle à jouer ?

 Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que le Pape Léon XIV, lui-aussi, est en possession de mon livre : Arthur, le petit prince du Liban, sorti en juillet 2024. Est-ce qu’il s’en est inspiré ? Je ne sais pas. Je me suis moi-même rendu sur le lieu du port, pendant deux heures, il y a deux ans. Et, je m’y rends chaque année, depuis. Ce lieu est terrible. C’est un lieu de combat entre la terre et le ciel.

Arthur fait d’autres rencontres dans vos livres : il rencontre Abraham, Noé, Moïse, saint Paul, la Sainte Famille et Bonaparte en Égypte. Et aux Émirats ? 

Oui, il fait plein de rencontre. Il rencontre, aussi Carlos Ghosn, que j’ai moi-même rencontré !

Carlos Ghosn, l’ancien patron de Renault-Nissan ?  Celui qui s’est évadé de façon extraordinaire du Japon, dans un caisson sur roulettes ?

Oui, exactement. Je ne peux pas en dire plus. Vous comprendrez que c’est confidentiel.

Oui, je comprends. Tout cela est passionnant. Pour conclure, dites-nous-en un plus sur Arthur, le petit prince des Émirats. Quelles sont les aventures qu’il va vivre ?

Dans ma dernière œuvre, Arthur, le petit prince des Émirats, le jeune journaliste subit les soubresauts de sa popularité et il perd pied. Il vit un burn-out, dont il réussit, finalement, à sortir. Une fois guéri, il reçoit les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur des mains du Président de la République. Puis, son journal, qui est devenu numéro un, l’envoie aux Émirats ouvrir une nouvelle antenne. Sa mission se transforme alors en véritable conte des Mille et Une Nuits. Il y fait la connaissance du peuple des Dunes. Il tombe amoureux de la reine Anahit, la licorne royale qui a la capacité de se revêtir d’une enveloppe corporelle. Il remonte le fil du temps de notre civilisation, car il comprend qu’il se retrouve dans son berceau.

Ses mécènes et protecteurs sont les émirs eux-mêmes, qui déclarent leur amour pour la France. Accueilli par une famille de milliardaire, ses conditions de vie sont exceptionnelles, luxueuses. Ses missions de petit prince se multiplient, comme ses dons de bilocation et d’ubiquité, dans tout le pays. Il participe, ainsi, à l’exploitation des premiers puits pétroliers et au développement sans précédent d’Abou Dhabi et de Dubaï.

Lors de ses missions, il met fin à l’affrontement entre les Pirates du Golfe et les Colons britanniques. Il met fin, également, à la guerre qui oppose le Yémen aux Émirats et à l’Arabie Saoudite. Le lancement de son journal dans les 7 émirats est un grand succès…

Que de belles aventures ! J’ai même lu qu’Arthur emmenait tous ses frères et sœurs, au nombre de six, dans le royaume merveilleux de la reine Anahit. Incroyable, une vraie fresque ! Allez, concluons avec votre avant-dernier livre, qui n’a rien à voir avec votre quadrilogie, votre premier essai économique : La stratégie d’entreprise en temps de turbulences, qui est disponible chez L’Harmattan, depuis le 30 octobre dernier.

Là aussi, il s’agit d’une très belle rencontre. C’est Fady J. Gemayel, mon co-auteur, qui m’a demandé de collaborer avec lui pour écrire ce livre. Il est le fruit de sa thèse de doctorat, passée dans les années 1980, en France, et d’un travail collaboratif qui a duré près d’un an. C’est, d’ailleurs, pour cela que je connais très bien le Liban et que je m’y suis rendu une douzaine de fois depuis 2023.

C’est un livre sérieux, qui a été préfacé par le Directeur Général Honoraire d’HEC Paris, Bernard Ramanantsoa.

Oui, très sérieux. C’est un « mini-STRATEGOR », une référence ! Bernard Ramanantsoa y a réalisé une très belle préface, presqu’un hommage !

C’est un livre de stratégie unique et atypique. Unique et atypique, parce qu’il est un pont entre l’histoire de la stratégie, ses grands auteurs, comme Ansoff et Schön, et ce que vivent de nos jours les entrepreneurs. Il est, aussi, un pont entre la France et le Liban, entre l’Europe, l’Occident et le Levant. Qui mieux que les entrepreneurs libanais connaissent le mot : turbulence ?

A travers une histoire familiale et une vie d’entrepreneur, à travers un parcours académique, ceux de Fady J. Gemayel, les questions clés que se posent tout entrepreneur en temps de turbulence trouvent un éclairage et des solutions inédits. J’y apporte toute mon expérience d’entrepreneur (j’ai créé plusieurs sociétés) et l’agilité de ma plume littéraire.

A qui s’adresse-t-il ?

Il s’adresse aux lecteurs-étudiants de plus de 18 ans, aux académiciens, aux entrepreneurs, aux dirigeants et aux professeurs, aux ministres. Les lecteurs y trouveront une méthode révolutionnaire, avec le “CHT” : Complexité, Homme, Temps. Ils approfondiront leur pensée économique, entrepreneuriale, sociale et stratégique. Car, l’essentiel du livre est ici : dans la prévalence du rôle de l’Homme et des Valeurs.

Finalement, s’il fallait vous classer dans un secteur particulier, s’il fallait vous définir, que diriez-vous en résumé de vous et de vos livres ?

Question très difficile. Peut-être que je dirais que je suis… inclassable (rires). Je rigole. Je suis un auteur chrétien-humaniste-mystique. Bref, un atypique ! Je suis un amoureux de la vie. Et, mes livres en sont le reflet. Ils sont les médiateurs de cet amour, de ma curiosité, de mes rencontres, de mes souffrances, de la vie ! Et, je suis un rêveur.

Un jour, j’ai rencontré ma première lectrice, en Arménie, justement. Elle m’a dit : « Votre livre est un rêve ! ». Aujourd’hui, plus que jamais nous avons besoin de rêver, de rêver en grand. Et, de réaliser ses rêves. Mes livres, lignes après lignes, mots après mots, pages après pages, sont des hymnes à l’Aventure, à la Francophonie, à l’Entrepreneuriat, à la Réconciliation, à la Rencontre, à la Vie et au Vivre-Ensemble. En un mot : à la Paix !

Comme c’est bientôt Noël, où pouvons-nous nous procurer vos livres ?

Ils sont disponibles sur toutes les plateformes de vente en ligne (comme la fnac.com, amazon.fr, etc.), en tapant mon nom ou celui de mes livres, et dans certaines librairies en France, en Arménie et au Liban. De plus, Arthur, le petit prince d’Arménie est disponible chez SIGEST (https://sigest.fr/2022/06/30/arthur-le-petit-prince-darmenie/). Les trois autres : Arthur, le petit prince du Liban, Arthur, le petit prince d’Égypte, et Arthur, le petit prince des Émirats, sont disponibles chez mon éditeur, Le Lys Bleu. Je suis, actuellement, en discussion pour qu’il soit présent en Égypte et aux Émirats.

Interview réalisée par Michel Janva

Copyright des photos A. Bordier, Sigest, Le Lys Bleu, L’Harmattan

Pour écrire à l’auteur : [email protected]

Quand l’ultragauche emprunte les méthodes du fascisme

Tribune de Jean-Frédéric Poisson dans le JDD :

On croyait le fascisme rangé au grenier des vieilles peurs, coincé entre les chandeliers poussiéreux et les proclamations martiales. Mais il revient : il avance masqué, muni d’un vocabulaire neuf, d’un lexique lavé à la lessive idéologique, et se pare du titre somptueux d’« antifascisme ». C’est sa première ruse : se présenter comme l’antidote de ce qu’il répand. Il est vrai que le fascisme n’est pas né dans un dîner de gala droitier. Il est l’enfant turbulent de la gauche révolutionnaire, un rejeton impatient, avide d’ordre total, de vertu imposée par la force, de société disciplinée par la pureté morale.

Mussolini, avant de devenir le Duce, dirigeait Avanti !, le plus grand journal socialiste italien. Il exaltait la grève générale, le renversement de l’ordre bourgeois et la régénération de la société par la violence. Ses « Faisceaux » [Faisceaux italiens de combat, mouvement politique créé en 1919 par Mussolini et première incarnation du mouvement fasciste en Europe, NDLR] n’étaient pas une armée d’aristocrates en monocle : c’était un regroupement de syndicalistes maximalistes, d’anciens socialistes lassés de la démocratie trop lente. Le fascisme, avant d’être une dictature, fut une tentation : celle d’imposer le bien par la force pour aller plus vite que le Parlement et plus droit que la loi, quitte à briser quelques vies et quelques vérités au passage.

Et voici que le vieux spectre ressurgit, travesti en activisme moderne. On ne marche plus sur Rome, on marche sur les scènes de théâtre et on met le feu – littéralement – aux concerts. On ne brûle plus les librairies, on annule les spectacles. On ne s’empare plus des mairies, on arrache les sapins. On ne harangue plus les foules, on chasse les crèches et on bordélise les marchés de Noël. On ne défile plus en uniforme, on s’indigne en collectif. La méthode, pourtant, demeure étrangement familière : désigner l’ennemi, le faire taire et intimider jusqu’à ce que la peur devienne loi. Rien n’est plus efficient qu’un petit groupe décidé à décider pour tous, particulièrement lorsque personne ne lui résiste.

Il y a chez ces nouveaux justiciers une ardeur qui confine au religieux. Le juge se trompe ? La rue corrigera. Une journaliste emploie un mot déplaisant ? La foule s’en chargera. Une inauguration ne cadre pas avec la morale du moment ? On la sabordera. Un média critique la révolution ? On le fera interdire. Ce n’est plus l’espace public : c’est un tribunal mobile où l’on est coupable de ce que des groupuscules qui répandent la terreur ont décidé. On perpétue un vieux rituel inventé par les chemises noires : « punir » l’adversaire avant qu’il n’ait eu le temps de se défendre. Et peu importe que la justice institutionnelle ait déjà parlé : le tribunal militant est infaillible.

Les procédés, eux, ont l’accent des heures les plus sombres de notre histoire : l’intimidation morale, l’humiliation publique, le sabotage des cérémonies. Les squadristi italiens [chemises noires, adhérents à la milice du régime fasciste de Mussolini, NDLR] interrompaient les réunions adverses à coups de gourdins ; nos nouveaux vertueux le font à coups d’accusations, de campagnes ciblées, de pressions sociales. Leur violence n’est pas toujours physique, mais ils partagent l’idée fondatrice : le droit d’imposer silence à ceux qui déplaisent.

Mais le plus inquiétant n’est pas l’excès de ces zélateurs ; c’est le silence massif de l’État. On dirait un maître d’école qui, voyant les élèves les plus bruyants terroriser la classe, se contente d’éternuer dans son mouchoir en espérant que le calme reviendra par miracle. L’autorité, quand elle se retire, ne laisse pas un espace libre : elle laisse un terrain de jeu aux fanatiques.

Il serait raisonnable de nous souvenir que la liberté n’est jamais abolie d’un coup : elle s’effrite, s’effiloche, se dissout dans les applaudissements polis, parfois aussi dans le silence moquetté des allées du pouvoir. Et que les fascistes, les vrais, ne portent pas toujours la chemise brune. Ils arborent des slogans qui paraissent neufs, défendent des causes apparemment nobles et entretiennent l’obsession inoxydable de sauver l’humanité, pour abuser des peuples qui n’ont plus de mémoire et qu’on a déculturés.

Ces temps-ci, la France est témoin des mésactions des révolutionnaires de bac à sable, des musulmans conquérants et des pseudo-féministes. Jusqu’à quand les Français se laisseront-ils emmerder ? Il y a quelques mois, un habitant d’Ajaccio rentrant chez lui était molesté par des vendeurs de paradis à l’entrée même de son immeuble. Un peu plus tard, quelques dizaines de Corses amis venaient faire comprendre à ces dealers qu’il faudrait déguerpir ou être découpés en rondelles : l’hospitalité insulaire n’exclut pas la fermeté. Ils ne citèrent aucun philosophe, n’invoquèrent aucun comité, mais firent savoir avec une clarté toute méditerranéenne qu’il existe des limites à ne pas franchir. Les Corses ont ce don rare : ils pratiquent la justice ordinaire avec un sérieux presque poétique et l’inflexibilité d’un officier de la Légion. J’aime bien les Corses.

Chanson hommage aux agriculteurs français

Terres de Mission – Léon XIV en Turquie et au Liban : d’une chrétienté disparue à une autre en péril

Eglise universelle : Léon XIV en Turquie et au Liban Du 27 novembre au 3 décembre, le pape Léon XIV a réalisé son premier voyage à l’étranger en Turquie, à l’occasion du 1 700ème anniversaire du concile de Nicée, puis au Liban. Jeanne Smits revient sur les étapes de ce séjour et évoque la belle figure de saint Charbel Makhlouf.

Eglise en France : Dénatalité : déclin irréversible ? Nouvelle présidente de l’association Famille et Liberté, Arabelle Conte, présente le colloque qui a eu lieu le 15 novembre dernier sur les causes et conséquences de la dénatalité en France. Elle analyse pour nous les causes générales de la dénatalité en Europe et examine les expériences de relance de la natalité en Hongrie et en Italie.

Eglise en Marche : SOS Calvaires a un nouveau directeur général Louis Guéry, nouveau directeur général de SOS Calvaires, dresse le bilan de l’année 2025 marquée, en décembre 2024, par la confection du mobilier liturgique pour la messe du pape à Ajaccio et en juillet 2025 par le jubilé de sainte Anne d’Auray. Durant cette année, 300 calvaires ont été restaurés, un atelier de restauration de Christ en fonte a été inauguré et de multiples autres projets s’annoncent.

La préfecture du 78 ordonne l’annulation de la cérémonie d’indépendance de la Kabylie qui devait se tenir dans un lieu privé

Intervention du Président suite à l’interdiction par la préfecture de la cérémonie

Débat entre l’abbé Raffray et Eric Zemmour

Place de l’Église, foi, identité chrétienne… Eric Zemmour et l’abbé Raffray se livrent pendant une heure à un débat vif et sans concession, mais toujours respectueux.

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Troisième dimanche de l’Avent dit de “Gaudete”

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Nous sommes en ce dimanche 14 décembre 2025, au IIIe  dimanche de l’Avent, un dimanche de joie qui voit le prêtre quitter les habits liturgiques violets qui représentaient ce temps de pénitence de l’Avent et revêtir le rose, comme pour exprimer une joie de Noël anticipé. L’autel pourra être orné de fleurs et les orgues se feront entendre…

Le troisième dimanche de l’Avent est donc un dimanche  » rose « , comme le quatrième dimanche de Carême ; ce sont les deux seuls jours de l’année où le célébrant revêt des ornements de cette couleur, car ils marquent une halte dans un temps de pénitence, où les ornements sont normalement violets. En effet l’Avent est un temps de pénitence comme le Carême, bien que moins austère, car c’est un temps de purification et de recueillement qui nous prépare à la venue du Sauveur. Ce jour de répit au milieu du temps de pénitence est un jour de joie, car nous en profitons pour entrevoir le but, qui est le salut et la rédemption finale. Aussi ce dimanche est-il appelé de Gaudete, du premier mot de l’Introït, comme le quatrième dimanche de Carême est appelé Lætare : ces deux mots voulant dire : réjouissez-vous.

1er avènement : C’est Marie qui nous donne Jésus : Vous êtes heureuse, Marie, parce que tout ce qui vous a été dit de la part du Seigneur s’accomplira en vous (Ant. du Magnif.). C’est de Bethléem que sortira le Roi dominateur qui apportera la paix à toutes les nations (2e répons) et qui délivrera son peuple du pouvoir de ses ennemis (4e rép.). Nos âmes participeront d’une façon spéciale à cette délivrance aux fêtes de Noël parce qu’elles sont l’anniversaire de l’entrée en ce monde du vainqueur de Satan. Faites, demande l’Église, que la nouvelle naissance de votre Fils unique selon la chair nous délivre de l’antique servitude qui nous tient sous le joug du péché (Messe du Jour, 25 déc.). Saint Jean-Baptiste prépara les Juifs à la venue du Messie ; il nous prépare de même à l’union, chaque année plus intime, que Jésus contracte avec nos âmes à Noël. Rendez droite la voie du Seigneur, dit le Précurseur. Aplanissons donc les chemins de notre cœur et le Sauveur Jésus y viendra pour nous donner ses grâces libératrices.

2e avènement : C’est à la venue de Jésus à la fin du monde que Saint Grégoire fait allusion en expliquant l’Évangile : Jean, le Précurseur du Rédempteur, déclare-t-il, marche devant Jésus dans l’esprit et la vertu d’Élie qui sera précurseur du Juge  (9e leçon). C’est aussi, en les prenant dans leur sens littéral, de l’avènement de justice qu’il est question dans l’Épître et dans l’Introït. Si nous ressentons une grande joie à l’approche des fêtes de Noël qui nous rappellent la venue de l’humble enfant de la crèche, combien plus la pensée de sa venue dans tout l’éclat de sa puissance et de sa majesté ne doit-elle pas nous remplir d’une sainte exultation, parce que c’est alors seulement que notre rédemption trouvera sa pleine consommation.

Si l’on considère l’ensemble des chants de cette messe, la joie y est beaucoup moins partout présente que dans ceux du dimanche précédent. On y trouve aussi des appels pressants et suppliants mettant en évidence le mot « venez »  qui est un des mots-clés de l’Avent, mais cette supplication reste toujours pleine de confiance et d’espérance.

► Introït : Gaudete

Le texte de l’Introït est tiré de l’Épître de saint Paul aux Philippiens. C’est d’ailleurs un des rares chants des messes de l’Avent qui provient du Nouveau Testament.

Gaudete in Domino semper : iterum dico, gaudete : modestia vestra nota sit omnibus hominibus : Dominus prope est. Nihil solliciti sitis : sed in omni oratione petitiones vestræ innotescant apud Deum.
Réjouissez vous toujours dans le Seigneur, je vous le répète, réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche ; ne vous inquiétez de rien, mais qu’en toutes choses vos demandes se fassent connaître à Dieu par la prière.

Ce texte a été choisi évidemment à cause de la phrase Dominus prope est, le Seigneur est proche. En écrivant cela saint Paul ne pensait pas tellement à une proximité dans le temps. Il voulait seulement dire que le Seigneur est toujours près de nous, nous guidant et nous protégeant par sa providence. C’est pourquoi nous devons être sans inquiétude, manifestant cette tranquillité d’âme par une humeur égale envers tous. Soyez toujours joyeux, nous dit l’apôtre ; un chrétien doit toujours être joyeux, la tristesse c’est le domaine du diable. Cependant dans la liturgie de l’Avent, la phrase  » Le Seigneur est proche  » annonce la prochaine venue du Sauveur dans quelques jours à Noël. C’est cette prochaine venue qui doit susciter en nous ces mêmes sentiments de paix, de confiance et de joie. Ils sont ici très bien exprimés par une mélodie douce et tranquille, sans grands écarts, avec seulement une belle montée sur la phrase importante : Dominus prope est. Cet Introït est accompagné du premier verset du psaume 84, un des grands psaumes de l’Avent que nous avons déjà rencontré dans les messes des deux premiers dimanches, et que nous retrouverons aujourd’hui dans le chant d’Offertoire avec ce premier verset :

Benedixisti Domine terram tuam, avertisti captivitatem Jacob.
Seigneur, vous avez béni votre terre, Vous avez ramené Jacob de captivité.

► Graduel : Qui sedes

Une particularité de ce troisième dimanche de l’Avent est que nous allons retrouver le même texte au Graduel et à l’Alléluia. Ce texte est tiré du Psaume 79, dont nous avons déjà entendu le premier verset à l’Introït de dimanche dernier, et dans lequel le peuple d’Israël, en butte aux épreuves et aux persécutions, implorait le Seigneur, son guide et son pasteur, pour qu’Il vienne le sauver. Nous n’avons plus ici la joie de Gaudete, mais une supplication intense, où le mot important, un des grands refrains de l’Avent, est Veni (venez), que l’on va retrouver à l’Alléluia.

Qui sedes, Domine, super Cherubim, excita potentiam tuam, et veni. Qui regis Isræl, intende : qui deducis velut ovem Joseph.
Seigneur, Vous qui siégez au dessus des Chérubins, réveillez votre puissance et venez. Soyez attentif, Vous qui dirigez Israël, qui conduisez Joseph comme une brebis

Les Chérubins dont il est question ici sont ceux qui étaient représentés au dessus de l’arche d’alliance, symbole de la présence de Dieu dans le temple. Joseph, comme Israël, désigne le peuple élu.

La mélodie est très ornée comme c’est toujours le cas dans les Graduels, mais on remarquera le contraste frappant entre les deux phrases de la première partie. La première qui acclame la majesté divine siégeant dans les cieux est éclatante, s’élevant jusqu’à l’extrême aigu, tandis que la deuxième prière de demande très humble, se tient entièrement dans le grave. Le texte du verset du psaume est d’ailleurs interrompu (on trouvera le texte complet de ce passage dans l’Alléluia) pour se terminer sur le mot important veni qui est ainsi mis fortement en évidence. Si la mélodie de cette première partie est très originale, celle de la deuxième partie reprend des formules types que l’on retrouve dans d’autres Graduels, avec de grandes vocalises souples et légères mais s’adaptant au texte de manière très expressive.

► Alléluia : Excita Domine

L‘Alléluia du troisième dimanche de l’Avent comporte un texte qui figurait déjà dans le Graduel et plus précisément dans la deuxième phrase. Mais cette fois il n’est pas coupé après le mot veni et il va jusqu’au bout du verset.

Excita, Domine, potentiam tuam, et veni, ut salvos facias nos.
Seigneur réveillez votre puissance et venez pour nous sauver.

Cette phrase est vraiment la prière type du temps de l’Avent, on la trouve même à plusieurs reprises dans les oraisons de la messe. Elle est revêtue ici également d’une mélodie type que l’on retrouve dans un certain nombre d’autres Alléluias au cours de l’année. Elle exprime la prière suppliante du texte d’une manière assez douce et contemplative et le mot important veni, bien que ne se trouvant pas cette fois à la fin, est quand même bien souligné.

Je suis, dit Jean-Baptiste, la voix de celui qui crie dans le désert : Rendez droite la voie du Seigneur (Évangile St Jean 1, 23).

► Offertoire : Benedixisti

Dans l’Offertoire du troisième dimanche de l’Avent, on retrouve le psaume 84, qui est un des grands psaumes de l’Avent et qui figurait déjà dans les chants des premier et deuxième dimanches ; c’était aussi le psaume de l’Introït de ce dimanche. Nous avions dit que dans ce psaume le peuple d’Israël rendait grâce au Seigneur pour les bienfaits passés, notamment la délivrance de la captivité de Babylone, et il s’appuyait sur cette confiance pour implorer la venue du Messie tant attendu. Nous avons déjà rencontré le verset qui formulait cette demande :  » Montrez nous votre miséricorde et donnez nous le salut « , et celui qui affirmait la certitude d’être exaucé :  » Le Seigneur donnera sa bénédiction et notre terre donnera son fruit « . Aujourd’hui nous revenons au premier verset du psaume et à la prière d’action de grâce pour la délivrance de la captivité, mais elle est évidemment éclairée par le désir du Sauveur et la confiance dans sa prochaine venue. En ce dimanche de Gaudete on se réjouit du bienfait de la Rédemption, dont la fête de Noël qui approche nous apporte les prémices.

Benedixisti, Domine, terram tuam : avertisti captivitatem Jacob : remisisti iniquitatem plebis tuæ.
Seigneur vous avez béni votre terre (c’est à dire votre peuple), vous avez ramené Jacob de captivité, vous avez remis les péchés de votre peuple.

Votre terre, Jacob, votre peuple, c’est toujours le peuple élu, et maintenant c’est l’Église.
La mélodie est assez contemplative mais pleine de mouvement. Chacune des trois phrases comporte une grande montée très expressive avec une nette progression d’une phrase à l’autre.

► Communion : Dicite Pusillanimes

Le texte de l’antienne de Communion du troisième dimanche de l’Avent est tiré du prophète Isaïe, le grand prophète de l’Avent, celui qui a le plus annoncé la venue du Messie. Nous l’avions déjà trouvé à l’Introït de dimanche dernier et nous le retrouverons à deux reprises dans la messe de dimanche prochain.

Dicite : Pusillanimes confortamini et nolite timere : ecce Deus noster veniet, et salvabit nos.
Dites à ceux qui craignent : Prenez courage, n’ayez pas peur, voici que notre Dieu va venir et Il vous sauvera.

Il y a donc deux phrases assez différentes : la première est l’invitation à prendre courage, ce qu’exprime sa mélodie avec une grande montée enthousiaste et vraiment réconfortante. La deuxième phrase donne le motif de ce réconfort, elle est plus calme, affirmative et pleine d’assurance.

Pour un Père Noël chrétien !

De plus en plus souvent, on entend dire en Occident que Noël est aujourd’hui très largement déconnectée de son origine chrétienne, qu’il s’agit désormais d’une fête sécularisée et à dimension essentiellement commerciale. Il est vrai que le matérialisme triomphant et l’individualisme exacerbé qui encadrent la vie de nombre de nos contemporains ont fortement asséché Noël de son contenu spirituel, mais pour certains d’entre nous la Nativité de Jésus n’est pas seulement l’occasion d’un repas riche et copieux suivi d’un échange de cadeaux à la dernière mode : elle conserve encore son sens premier. Dans ces conditions, et en se plaçant résolument dans la perspective d’une ré-évangélisation de notre vieil Occident, comment redonner à cette fête sa stature religieuse ?

A coup sûr, maints chantiers sont à entreprendre, mais l’un des plus importants pourrait concerner un personnage de fiction devenu pour beaucoup l’incarnation emblématique de cette fête, le Père Noël lui-même. Dans la laïcisation effrénée de cette solennité, la figure profane du Père Noël s’avère en effet porter une lourde responsabilité : la place démesurée qu’a pris sa personne (au détriment de l’Enfant Jésus, de la Sainte Famille ou des Rois Mages) interpelle le chrétien. Si facilement exploitable par le mercantilisme ambiant, il semble à lui seul symboliser la perte de sens observée autour de Noël en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord au cours des dernières décennies. En ce début de troisième millénaire, il paraît vain de vouloir le combattre frontalement en se donnant pour but de l’effacer du paysage de l’Avent. Déjà dans les années 1950 en France, des catholiques s’étaient risqués à cet exercice; ils avaient lamentablement échoué. En revanche, ne pourrait-on tenter de rechristianiser le personnage et faire de celui qui est devenu une figure tutélaire de l’hyper-consumérisme un apôtre de l’évangélisation ?

Cela ne serait après tout qu’un juste retour des choses. C’est en effet en souhaitant développer la piété populaire au temps du christianisme conquérant que nos devanciers, au tournant des XVIIIeme et XIXeme siècles (et à partir de figures pré-existantes tels saint Nicolas ou le Bonhomme Janvier), ont façonné et popularisé le personnage du Père Noël. Au fil du temps, celui-ci leur a échappé et a été progressivement accaparé par les libéraux – libertaires qui y ont vu un moyen de stimuler l’activité économique tout en affaiblissant le message des Évangiles. Aux catholiques, protestants et même orthodoxes d’aider désormais ce sympathique vieillard à barbe blanche à retrouver sa place au sein de sa dimension première : le Noël chrétien. Pour ma part, et à titre de modeste exemple, j’ai osé, dans un conte de Noël paru l’an dernier, faire de ce personnage le quatrième roi mage*; à d’autres d’imaginer de nouvelles façons de le réintégrer à la tradition !

L’avantage de ce retour aux sources tient en ce qu’il permettra aux familles chrétiennes de continuer à fêter la Nativité tout en laissant une place au Père Noël, et donc sans se couper des non-chrétiens : il est en effet essentiel de demeurer immergés dans la société, au contact des agnostiques, athées et autres païens (et même des juifs -nos frères aînés dans la foi- et des musulmans) si l’on souhaite mener à bien la mission d’évangélisation qui est celle de tout baptisé. Cette situation nouvelle permettra en tout cas aux petits chrétiens de profiter pleinement des fêtes de fin d’année sans avoir à renier le Père Noël qui, dans leur imaginaire, sera désormais associé à Jésus; ils se trouveront même de plain-pied avec leurs petits camarades qui, ne partageant pas la même foi, n’ont d’yeux que pour le Bonhomme en rouge, et à qui ils pourront incidemment transmettre un message évangélique. Charge aux parents et aux catéchistes de clarifier le propos une fois l’enfant parvenu à l’âge de raison en lui faisant distinguer la vérité biblique de la pieuse légende…

Au-delà du cas particulier de Noël, la rechristianisation par la culture pourrait de nos jours se révéler d’un utile secours. Les Européens, aujourd’hui, vivent en effet dans des pays très fragmentés où coexistent des individus (souvent atomisés) et des communautés (parfois antagonistes). Dans de telles sociétés, les chrétiens évoluent au contact de concitoyens qui pour certains sont porteurs de valeurs qui viennent d’ailleurs, et pour d’autres sont issus de la tradition occidentale mais à qui ce trésor n’a jamais été transmis. En faisant découvrir à leurs contemporains les beautés de leur civilisation (la chrétienté) les croyants pourront plus aisément faire partager leur foi (le christianisme). Un grand pas sera alors accompli à la fois sur le chemin de l’évangélisation et sur celui de la réhomogénéisation culturelle de notre continent. En effet, sauf à croire possible la mise en place de sociétés multiculturelles apaisées fondées sur une base communautariste, il faut bien admettre que les risques d’implosion des nations européennes ne peuvent plus aujourd’hui être conjurés qu’en (re)créant dans chaque pays une identité commune. La civilisation judéo-chrétienne n’est-elle pas encore la mieux placée, et la plus désirable, pour fédérer les énergies ? De ce point de vue, le calendrier chrétien -qui scande l’année de ses nombreuses fêtes- est une bénédiction : chaque semaine ou presque existe une occasion en or de diffuser le message des Évangiles en s’appuyant sur des arts et traditions populaires d’une richesse infinie.

De Noël à Mardi-Gras via le Jour de l’An, l’Épiphanie, la Chandeleur et la Saint Valentin, ce ne sont que cinquante jours d’hiver, mais qui sont autant d’opportunités pour les chrétiens de diffuser leur culture et, par elle, d’attirer à leur foi. Contes et légendes tout comme musiques, chants et danses, art du costume aussi bien qu’artisanat d’art ou recettes de cuisine, tous ces us et coutumes -si porteurs de sens quand on sait les présenter dans leur double contexte cultu(r)el- ont certes fait l’objet d’un redoutable travail de sape au cours des dernières décennies, mais ils demeurent ancrés au plus profond de la conscience collective de bien des Occidentaux, et ne demandent souvent qu’à être réactivés. Si nous souhaitons les faire partager, sachons maintenir et développer ces innombrables marqueurs civilisationnels sans taire leur origine !

La tradition n’est jamais plus fidèle à sa raison d’être que lorsqu’elle est créatrice : loin d’un folklore figé et stérile, la tradition vivante, par son foisonnement aussi inventif que respectueux, éveillera la curiosité des hommes de notre temps, enrichira leur imaginaire et nourrira leur esprit. Une fois (ré)enracinés dans un même substrat civilisationnel, les Européens du XXIeme siècle, quelle que soit leur ascendance, se trouveront alors tout naturellement en situation d’apprécier les beautés et les valeurs de notre société. Certains, désormais en phase avec la catéchèse qui leur sera proposée, seront même en capacité d’y adhérer pleinement et librement. Si les non-chrétiens s’engagent dans ce combat civilisationnel en visant les seuls objectifs culturels ou métapolitiques (ce qui est déjà ambitieux), les chrétiens, eux, s’honoreront à poursuivre de manière concomitante un but spirituel.

Aux hommes de bonne volonté, dès maintenant, de multiplier les initiatives concrètes afin de revivifier sans complexe cette culture bimillénaire qui a émerveillé le monde. La concorde et la paix civile, pour ne pas parler du salut des âmes, se trouvent au bout du chemin.

* DELLE (Jean-Luc), « Noël, le quatrième roi mage… », L’Homme nouveau (Paris), n° 1822 du 28 décembre 2024, pp. 14-18.

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