Les messes célébrées pour le salut de l’âme de personnalités défuntes ne sont pas des manifestations militantes mais une question de liberté de religion
Dans une tribune publiée par le JDD, Nicolas Bauer, docteur en droit public et chercheur associé au Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), défend la liberté de l’Eglise et notamment les célébrations de messes pour les défunts, que ce soient Pétain ou Franco :
Le maire de Verdun, Samuel Hazard, a souhaité faire interdire une messe célébrée pour « le repos de l’âme du maréchal Pétain et des victimes de toutes les guerres ». Le 14 novembre, le tribunal administratif de Nancy a suspendu l’arrêté d’interdiction et cette messe a pu finalement être célébrée le lendemain. Le 18 novembre, c’était au tour du sénateur communiste Ian Brossat de protester contre une autre messe, qui devait être célébrée à Paris pour les généraux Primo de Rivera et Franco. Face à la polémique, le prêtre a décidé d’annuler.
Les mouvements ayant demandé la célébration de ces messes approuvent visiblement l’action de ces trois dirigeants militaires et politiques. Pour autant, ce ne sont pas des Te Deum qu’ils ont demandés à l’Église. Un tel rite aurait alors visé à remercier Dieu pour l’œuvre de l’État français (1940-44) et de l’Estado Español (1939-77). La liturgie que des prêtres ont accepté de célébrer visait un autre objectif.
Ces messes sont dites de requiem, c’est-à-dire qu’elles sont offertes pour le salut des âmes de défunts. Elles consistent à faire réparation pour les péchés d’un défunt catholique, en partant justement du principe que sa vie n’a pas été sans défaut. Ces prêtres n’ont donc pas souhaité « canoniser » Pétain, Primo de Rivera et Franco, mais répondre à la demande de fidèles souhaitant prier pour eux.
En marge de la messe pour Pétain, le chant « Maréchal, nous voilà ! » entonné par un militant témoigne du fait que cette démarche n’est pas dénuée d’intentions politiques. Toutefois, l’interdiction de la messe elle-même ne peut pas être justifiée par la teneur de propos ou chants sur le parvis de l’église. Ceux-ci relèvent du régime juridique de la liberté d’expression, qui fait l’objet de diverses limites légales. La messe elle-même relève en revanche de la liberté de culte, dont le régime est distinct.
C’est ce que le tribunal administratif de Nancy a rappelé dans sa décision : la liberté de culte « ne se limite pas au droit de tout individu d’exprimer les convictions religieuses de son choix » mais elle « comporte également, parmi ses composantes essentielles, le droit de participer collectivement […] à des cérémonies, en particulier dans les lieux de culte ». Autrement dit, le droit ne réduit pas le culte à une simple expression religieuse, mais reconnaît sa spécificité.
Certes, les libertés d’expression, de réunion et de culte sont toutes soumises aux exigences d’ordre public. Si le tribunal a suspendu l’interdiction de la « messe pour Pétain », c’est parce qu’il a considéré que la mairie n’avait pas démontré l’existence d’un risque sérieux de troubles qu’il serait impossible de prévenir par de simples mesures de sécurité. Mais le fait que les régimes juridiques soient distincts revêt toute son importance, car les libertés d’expression et de réunion connaissent des restrictions légales supplémentaires, alors que la liberté de culte bénéficie d’une protection particulièrement forte.
Le droit français est sur ce sujet cohérent avec le droit international, qui protège la liberté de culte au sein de la liberté de religion. Celle-ci fait partie des rares droits de l’homme dits indérogeables, même en cas d’état d’urgence. Dans la Convention européenne des droits de l’homme, les motifs que les États peuvent invoquer pour limiter la liberté de religion sont moins nombreux que ceux énumérés concernant les autres libertés.
Considérer les messes célébrées pour le salut de l’âme de personnalités défuntes comme des manifestations militantes ne reflète pas l’état du droit en vigueur. Il s’agit d’une question de liberté de religion, celle de l’Église de prier pour ses défunts. C’est d’abord de la responsabilité de l’Église de ne pas se laisser instrumentaliser par des mouvements politiques. Comme l’exprimaient les cardinaux français à la mort du maréchal Pétain dans le journal La Croix,
« des messes seront demandées pour le repos de son âme. Nous ne pouvons que louer cette initiative, qui est bien dans la tradition chrétienne et française. Mais nous désirons que ces messes, loin de donner lieu à des manifestations politiques, gardent partout la dignité qui convient à des cérémonies religieuses et le recueillement qu’exige la prière pour les défunts ».
Les Slovènes euthanasient le projet de suicide assisté
Dimanche les Slovènes se sont prononcés par référendum contre la dépénalisation du suicide assisté.
A la question : « Soutenez-vous l’entrée en vigueur de la loi sur la fin de vie assistée, qui a été approuvée par le Parlement le 24 juillet 2025 ? », les votants ont répondu non à 53%.
Par conséquent, l’application du texte sera suspendue « pendant au moins un an ». Le Parlement pourra se prononcer sur un nouveau texte après cette échéance.
C’est un « groupe civique » soutenu par l’Eglise catholique et l’opposition qui est parvenu à réunir les 40 000 signatures nécessaires à la tenue d’un référendum sur le sujet. Le Premier ministre, Robert Golob, avait appelé les Slovènes à voter en faveur de la loi.
En 2024, lors d’un précédent référendum, 55% des votants s’étaient prononcés en faveur du suicide assisté.
Source : Gènéthique
Face à la puissance du numérique, retourner au réel
Diplômé de Sciences Po Bordeaux et de la Sorbonne en philosophie politique et éthique, Baptiste Detombe, fondateur du média étudiant socialiste Gavroche, nous alerte dans L’homme démantelé. Comment le numérique consume nos existences, sur une tragédie qui se joue sous nos yeux, à savoir le sacrifice d’une génération dévorée par l’ogre numérique.
Nous assistons ainsi au démantèlement de l’homme : l’enfance n’a plus accès ni à l’émerveillement ni à l’innocence, la jeunesse est privée de sa fougue comme de ses premières expériences, l’âge adulte est cantonné à l’insatisfaction permanente, tandis que la vieillesse est jugée dépassée.
En fournissant à la jeunesse des écrans, nous tuons en eux toute vie intérieure, leurs liens sociaux réels, leur rapport à l’altérité, … Le développement durable c’est de sauvegarder les générations futures en les préservant de la puissance destructrice du numérique : troubles de l’attention, hyperactivité, obésité, problèmes psychiques, sédentarité précoce et troubles cardio-vasculaires, pensées suicidaires, baisse du QI… Pour l’auteur le sacre du numérique rime avec la dépersonnalisation de l’homme.
À s’enfermer dans « ses communautés », l’homme est condamné au conformisme et à mesurer chaque jour « sa valeur » aux yeux de celles-ci. De sujet, il devient objet. D’homme libre et digne, il devient marchandise et, avec elle, la singularité humaine s’abaisse et se consume dans ce même mouvement mercantile.
Comment surmonter ce bouleversement anthropologique, cette disparition de l’émerveillement ? Un autre monde est pourtant possible, à portée de mains et l’auteur propose des solutions. La culture comme moyen de sortir de soi, la singularité du christianisme comme religion de l’incarnation, la force de la décision politique, notre propre vie intérieure ouverte à l’espérance sont à même de redonner à l’homme toute sa plénitude fondatrice.
Les évêques des Etats-Unis consacreront leur pays au Sacré-Coeur
En 2026, les Etats-Unis fêteront leurs 250 ans d’existence. La conférence épiscopale a annoncé son intention de consacrer le pays au Sacré-Coeur à cette occasion. Mgr Kevin Rhoades, évêque de Fort Wayne-South Bend (Indiana), et conseiller de Donald Trump dans la Commission pour la liberté religieuse, a explicitement relié cette consécration à la reconnaissance de la Royauté sociale du Christ, dans la ligne de l’encyclique Quas Primas dont nous commémorons, en 2025, le centenaire: “Voici cent ans, en 1925, dans son encyclique instituant la fête du Christ Roi, le pape Pie XI, s’appuyant sur l’enseignement du pape Léon XIII, évoquait la pieuse coutume de se consacrer soi-même, sa famille et même sa nation au Sacré-Cœur de Jésus comme moyen de reconnaître la Royauté di Christ.”
Pour la propagation de la foi avec Jean-Yves-Marie Tourbin
Pour la propagation de la foi titre tiré de l’album : Jésus appelle la jeunesse
Paroles : Source inconnue.
Musique : Jean-Yves Marie Tourbin
1
Assis à l’ombre de la mort,
Ensevelis dans l’ignorance,
Peuples païens, quel triste sort !
D’où vous viendra la délivrance ?
Tristes esclaves de l’enfer,
Esprits légers et cœurs frivoles,
Sur eux, ainsi qu’un joug de fer,
Pèse le culte des idoles.
Seigneur Jésus, Ô Dieu puissant,
Ces peuples sont votre héritage ;
Par la vertu de votre sang
Qu’ils aient la foi pour leur partage.
Enfants du Christ, c’est l’œuvre du salut :
Propageons l’Evangile.
De notre aumône, offrons l’humble tribut :
Dieu le rendra fertile.
2
Astre nouveau, de quel éclat
Brille partout votre croix sainte !
Qu’un courageux apostolat
Dans les cœurs grave son empreinte.
Climats brûlants et meurtriers,
Glaces du pôle, mers profondes,
Voyez surgir ces ouvriers
A qui Dieu livre d’autres mondes !
Héros sublimes ! Sans regret
Ils abandonnent leur patrie ;
Dieu leur inspire le secret
D’anéantir la barbarie.
Enfants du Christ, c’est l’œuvre du salut :
Propageons l’Evangile.
De notre aumône, offrons l’humble tribut :
Dieu le rendra fertile.
3
Apôtres saints au cœur de feu,
Quelle ambition vous attire ?
Gagner des âmes au vrai Dieu,
Mourir broyés par le martyre !
La croix en main, marchez, courez
A vos conquêtes pacifiques ;
Comme ils sont beaux vos pieds sacrés,
Ô messagers évangéliques !
Du dévouement suivez la loi ;
Partez, ardents missionnaires ;
Grâce à notre or semez la foi ;
Nous vous suivrons par nos prières.
Enfants du Christ, c’est l’œuvre du salut :
Propageons l’Evangile.
De notre aumône, offrons l’humble tribut :
Dieu le rendra fertile.
Fête de Noël: Fête de quoi au juste?
Nos rues brillent malgré la crise: c’est Noël. L’atmosphère festive n’est pas pour tous, tant la pauvreté fait tâche d’huile.
Fête de quoi? Les chrétiens sont rares malgré la quête désespérée de sens qui se fait sentir. On court acheter des cadeaux, mais…qui sont nos proches?
Noël est la fête familiale par essence, cette famille pourtant cause de tant de blessures, et c’est une bonne occasion pour nous interroger sur sa place dans notre vie. Question capitale, tandis que beaucoup souffrent de solitude, et où il devient même difficile de dire « bonjour » dans un bar sans passer pour bizarre!!!
La famille est en crise, tout comme la société: la moitié des naissances sont hors mariage et les couples se font et se défont de plus en plus vite.
Tant de personnes seules, d’enfants en souffrance en raison de la séparation des parents: le rôle essentiel d’une structure familiale forte comme base d’une société harmonieuse s’impose.
Cernés par une véritable toile d’araignée de «liens» tissés par nos smartphones, nous sommes plongés dans la confusion au sein d’un business juteux! Nous abusons du mot « ami » sur les réseaux sociaux, et nous avons des « abonnés » de partout! Nos répertoires Tel. sont pléthoriques, mais dans la VRAIE VIE, qui est PRESENT?
Sur qui compter quand le besoin de se confier se fait urgent? Quand il faut solliciter une aide concernant notre travail, notre santé, ou notre vie intime? Bien sûr, il y a les « VRAIS » AMIS, mais ils se font rares quand l’heure de l’épreuve sonne. N’est-ce pas le plus souvent la famille qui est là, malgré les conflits internes, les pleurs, mais aussi l’amour ? N’y a t il pas urgence de renforcer nos liens sociaux autour de notre famille pour réchauffer notre coeur? Ceci n’est-il pas encore plus vrai pour nos séniors nos malades, nos handicapés ?
A l’occasion de cette Fête de Noël, recentrons nous sur notre cocon familiale.
La famille est la brique élémentaire fondamentale de notre société, même si elle est bien lézardée aujourd’hui. Nous manquons de familles bien vivantes pour demeurer fort face aux tragédies de notre monde qui se décompose. Devant tant de périls: économiques, politiques, dictatures grandissantes etc…n’avons nous pas un besoin vital de nous ressourcer autour de la cellule familiale?
La famille est menacée de toute part: l’individualisme favorisé par le numérique et son mercantilisme manipulateur, le désenchantement du monde et la perte de vie spirituelle, la quête de l’AVOIR, le manque de respect, l’intolérance devant les différences de race, de culture, la crise de l’engagement et du mariage chez les jeunes..etc..
Le chemin est long pour reconstruire une société forte avec des briques familiales solides, mais devant l’effondrement social auquel nous assistons, avons nous d’autres choix?
Joyeuse Fête de la famille et joyeux Noël!
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Les salariés de la BNP ont plus de chance que les habitants du Millénaire entre Paris et Aubervilliers
Les employés de la BNP Paribas travaillant dans le parc d’activités du Millénaire entre Paris et Aubervilliers, vont re-déménager. Face aux campements sauvages installés à côté de l’immeuble et à la présence de points de deals, la sécurité des salariés n’est pas assurée. Pourtant, des dizaines d’agents de sécurité ont été mobilisés pour protéger les employés.
Le drame s’est déroulé en 4 actes :



Dans ce quartier parisien, à la frontière avec Aubervilliers où les vols et agressions verbales ou physiques, sont quotidiens, le climat est anxiogène. En plein après-midi, les rues sont quasi désertes. Christophe, salarié de la banque BNP Paribas n’est pas rassuré :
“Surtout le matin, de très bonne heure, quand on vient, on est dans l’insécurité, on fait attention où l’on marche”.
Christophe, comme nombre de ses collègues, est soulagé que la banque déménage et quitte le quartier. Malgré des rondes de police et la présence de 18 vigiles, talkie-walkie à la main, qui veillent aux allers et venues aux abords des immeubles de bureau du quartier, le sentiment d’insécurité reste omniprésent.
À côté de la porte d’Aubervilliers, les commerces ferment dans ce quartier parisien gangréné par les incivilités et la violence. Quant aux habitants, ils ont peur de sortir de chez eux en raison de la présence de dealers.
Si les habitants souffrent de cette insécurité, les 2000 salariés de la BNP ont plus de chance puisqu’ils vont dans les prochains mois, déménager à Nanterre et Levallois, où ils espèrent retrouver calme et sérénité.
Victoire électorale de Javier Milei en Argentine
D’Antoine de Lacoste pour la Revue d’Histoire européenne
Une fois de plus, les médias dominants occidentaux ont pris leurs rêves pour des réalités. C’était sûr : Javier Milei devait perdre les élections législatives après deux ans de présidence. Les sondages allaient dans ce sens, de récentes élections locales s’étaient mal passées et les Argentins ne supportaient plus les remèdes de cheval imposés à marche forcée par le tonitruant président.
Eh bien les sondages se sont trompés, les élections locales perdues ont entraîné la mobilisation des partisans de Milei et les Argentins soutiennent les réformes car les résultats sont déjà là.
En 2023, l’inflation dépassait les 200%. A fin septembre 2025, elle est tombée à 31,8% en rythme annuel et la tendance à la baisse se poursuit puisque l’indice mensuel de septembre est sorti à 2,1%. Le taux de pauvreté qui dépassait les 50% est maintenant de 35%. Le nombre de fonctionnaires a été diminué de 50 000 dans un pays où ils ne représentent pourtant qu’environ 10% de la population active (plus de 20% en France).
Mais le système électoral argentin prive Javier Milei d’un succès plus large. Avec 41% des voix, son parti LLA (La Libertad Avanza) n’obtient que 80 députés sur 257, soit 31% des sièges. Cette distorsion s’explique par la surreprésentation des zones rurales où l’opposition péroniste est encore très bien implantée. Avec 31,6% des suffrages, elle rafle ainsi 99 sièges.
La montagne est donc encore haute pour Milei qui devra passer des alliances pour disposer d’une majorité législative qui lui a fait défaut jusqu’à présent, freinant ainsi son rythme de réformes. S’il parvient à nouer une majorité de coalition, il lui restera deux ans pour continuer à sortir l’Argentine du gouffre où les Péronistes l’ont plongée et affronter ensuite l’élection présidentielle.
Si ce succès, accueilli par une grande liesse populaire à Buenos Aires, est d’abord celui de Milei lui-même, il doit tout de même aussi beaucoup à Donald Trump qui lui a donné un sacré coup de main. En promettant une aide minimum de 20 milliards de dollars, qui pourra éventuellement atteindre 40, Le président américain a fait ce qu’il fallait pour que l’électorat argentin fasse le bon choix en ne passant pas à côté d’une aide aussi importante.
Certes, elle est évidemment remboursable. Nous ne sommes pas en Europe où tout le monde sait que les milliards déversés sur l’Ukraine le sont à fonds perdus. Trump, lui, sait ce que vaut l’argent et il ne connait pas le concept macronien de « quoiqu’il en coûte ».
Pour conforter les bonnes relations avec les Etats-Unis, Javier Milei a d’ailleurs annoncé que la dollarisation de l’Argentine allait monter en puissance pour, qu’à terme, la devise américaine remplace le peso qui disparaîtrait. Le très pro-américain président argentin avait déjà quitté les BRICS dès son élection, assimilant cette alliance informelle en essai de dédollarisation du monde, ce qui, vu du côté chinois, n’est pas tout à fait infondé.
En agissant ainsi, Milei sait qu’il entre parfaitement dans les plans géopolitiques de Trump qui veut remettre la main sur l’ensemble du continent américain, largement passé à gauche au cours des dernières décennies. L’offensive contre le Vénézuéla a commencé et les premières escarmouches ont atteint la Colombie. Tout en étant non interventionniste, exception faite de l’Iran, Trump a parfaitement assimilé la doctrine Monroe du nom de ce président (1817-1825) qui a indiqué une fois pour toutes que l’ensemble du continent américain était chasse gardée des Etats-Unis. Non seulement l’Europe devait s’en aller, notamment l’Espagne et le Portugal, mais il se réservait le droit d’intervenir à sa guise pour aider ou punir un gouvernement en fonction des intérêts de l’Amérique.
Avec l’Argentine de Javier Milei, Donald Trump sait qu’il a un allié très fidèle qui sera donc traité de façon privilégiée. Ces deux hommes qui, chacun à leur façon, cassent tous les codes du conformisme décadent de l’occident, sont d’ailleurs aussi en symbiose dans la lutte contre le wokisme. Décidément, ils se sont parfaitement trouvés et l’homme à la tronçonneuse va poursuivre son élagage.
Antoine de Lacoste
Le roi de France, le cléricalisme et la crise de l’Eglise
Un ami prêtre nous adresse cet article, à l’occasion de la solennité du Christ-Roi de l’univers (dans le nouvel ordo) :
On a pu se rendre compte en soixante ans qu’il ne sert à rien de critiquer une messe par l’autre et réciproquement : les critiques sont inopérantes parce que la messe n’est pas prise dans la réalité du Mystère qu’elle porte et selon sa cohérence propre. Par contre, c’est le meilleur moyen de continuer la guerre, malgré cessez-le-feu et armistices, jusqu’au retour du Christ. Mais ne nous attendons pas à des récompenses ce Jour-là, mais à sa colère, tous autant que nous sommes. Car cet exercice délétère, continué par les protagonistes, empêche de voir, de nommer, de penser et de s’attaquer à la question véritable.
En réalité, la hiérarchie cléricale a tourné le dos à la règle catholique et apostolique formulée deux fois solennellement par saint Paul dans la première Lettre aux Corinthiens, mais elle ne l’a pas dit clairement pour éviter de perdre toute crédibilité devant les fidèles : chapitre 11 à propos de l’Eucharistie, « je vous ai transmis ce que j’ai moi-même reçu », la nuit même où il fut livré, le Seigneur prit du pain, etc. ; et chapitre 15 sur le kérygme, cet Evangile qui peut vous sauver, si du moins vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé, « je vous ai transmis ce que j’ai moi-même reçu », le Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures, le troisième jour il est ressuscité selon les Ecritures, et il est apparu à Pierre et aux autres Apôtres, etc. L’histoire de la période est désormais l’objet de travaux universitaires, et leurs résultats sont accablants.
Le coup de force était venu des clercs, la résistance fut donc naturellement portée par les familles, premières intéressées à la transmission de la foi et de la vie chrétienne à leurs enfants. Qu’a-t-il donc manqué aux fidèles pour réussir à conjurer la trahison des clercs et empêcher l’Église de tomber dans une crise qui l’a désarmée, au moment-même où l’adversaire voyait toute proche l’heure de son triomphe ? Des prêtres non jureurs et réfractaires n’ont pas manqué, et les chrétiens ont eu la sagesse de les protéger au lieu de les exposer en se réfugiant derrière eux. Un évêque a mis sa vie dans la balance, peut-être son éternité, pour assurer du mieux qu’il a cru, la possibilité que la messe soit sauvegardée.
Non, ce qui a manqué à ces familles courageuses dans la foi, c’est la famille royale ! C’est le roi très chrétien, pour parler aux Évêques, lui-même sacré en son ordre par le Christ, vrai roi de France : « Assez de chamboulements de votre propre initiative ! revenez à l’intégralité de la doctrine ! observez la discipline ecclésiastique ! respectez la liberté des enfants de Dieu ! honorez la vraie dignité de votre charge, puisque vous avez été élevés pour servir et non pour être servis ! » Fils aîné de l’Église pour défendre sa Mère jusqu’au retour de l’Epoux dans la gloire, il pouvait interpeler respectueusement même le Souverain Pontife. L’autorité temporelle royale a manqué, et manque toujours, parce qu’elle est usurpée par « ces gens que l’Église méprise » comme dit saint Paul (toujours dans la première Lettre aux Corinthiens), et par des pirates avec lesquels la hiérarchie cléricale a plus d’une accointance.
Pourtant, Vatican II venait de rappeler avec insistance à l’époque, le rôle des laïcs dans l’Église, ainsi que la grâce et la responsabilité, par leur état de vie, de leur contribution à sa communion et à sa mission dans l’ordre des rapports avec le monde dont leur vie séculière est tissée. Or c’est de cela que les clercs, en une sorte d’aveuglement ou d’ivresse, se sont emparés en totale usurpation, sans renoncer pour autant au pouvoir sacré. Ils ont ainsi tout accaparé, de sorte que la manipulation originelle est devenue une spirale infernale qui accroît le désordre à chaque tour : le plus pervers est sans doute que le ressort en est, odieusement, la lutte contre le cléricalisme !
Ce qui aurait pu n’être que des tensions salutaires entre des Évêques et Sa Majesté, dans des années par ailleurs troublées, est devenu, par l’absence du Roi, la division d’un esprit qui n’a jamais été celui du Christ, dans une Église en roue libre. Incapable de se réformer elle-même malgré les tentatives de tous les derniers papes, parce qu’elle s’est réduite à l’autorité de la Hiérarchie dans la sphère spirituelle, et n’est plus capable de reconnaître en vérité l’autorité temporelle, confiée aux Laïcs chrétiens par l’onction du Baptême, et singulièrement au premier d’entre eux, par le sacre du Roi de France. Gageons que le retour du roi sur le trône, remettra de l’ordre dans l’Église elle-même : par l’opération du Saint Esprit, premier Ordre de France !
Bardella, Villiers, Zemmour cartonnent en librairie : les gauchistes ne savent plus lire
Le dernier ouvrage de Jordan Bardella, Ce que veulent les Français (Fayard), a dépassé la barre des 40 000 exemplaires vendus depuis sa parution fin octobre.
Il talonne La Messe n’est pas dite d’Éric Zemmour et ses 45 000 lecteurs.
Le dernier Philippe de Villiers, Populicide, s’est déjà écoulé à quelque 107 000 exemplaires.
D’après le classement GFK, les dernières publications du centriste Thomas Cazenave (Péril sur la démocratie), de l’ex-ministre macroniste Agnès Buzyn (Demain notre santé) et de l’écologiste Marine Tondelier (Demain, si tout va bien), ne figurent pas parmi les 2 000 meilleures ventes hebdomadaires, ni même dans le Top 100 des essais et documents, dont la barre d’entrée s’établit à… 207 exemplaires écoulés.
Xavier Bertrand, Rien n’est jamais écrit, vient de franchir la barre des 200 copies vendues.
Les gauchistes en pleurs dénoncent un complot de Vincent Bolloré, lequel, à travers son empire médiatique (CNews, Europe 1, JDD, Fayard), assure la promotion des livres de droite. Pourtant, les scribouillards gauchistes ont porte grande ouverte dans les médias publics payés avec nos impôts.
Moi j’y vois une explication beaucoup plus simple : victimes de la crise du système scolaire, les gauchistes ne savent pas lire.
« Les oreilles du peuple sont plus saintes que le cœur des prêtres »
Dans sa Lettre apostolique In unitate fidei à l’occasion du 1700e anniversaire du Concile de Nicée, publiée en ce 23 novembre, le pape Léon XIV revient sur le Credo issu des Conciles de Nicée et Constantinople, sur l’hérésie arienne qui a déchiré l’Eglise, et souligne notamment l’orthodoxie des laïcs par rapport à l’arianisme de nombreux évêques :
[…] Nous avons dit que Nicée rejetait clairement les enseignements d’Arius. Mais Arius et ses partisans ne se sont pas avoués vaincus. L’empereur Constantin lui-même et ses successeurs se rangèrent de plus en plus du côté des ariens. Le terme homooúsios devint une pomme de discorde entre les nicéens et les anti-nicéens, déclenchant ainsi d’autres conflits graves. Saint Basile de Césarée décrit la confusion qui s’ensuivit à l’aide d’images éloquentes, la comparant à une bataille navale nocturne dans une violente tempête, tandis que saint Hilaire témoigne de l’orthodoxie des laïcs par rapport à l’arianisme de nombreux évêques, reconnaissant que « les oreilles du peuple sont plus saintes que le cœur des prêtres ».
Le roc du credo nicéen fut saint Athanase, irréductible et ferme dans la foi. Bien qu’il ait été déposé et expulsé à cinq reprises du siège épiscopal d’Alexandrie, il y revint à chaque fois en tant qu’évêque. Même en exil, il continua à guider le peuple de Dieu à travers ses écrits et ses lettres. Comme Moïse, Athanase ne pourra entrer dans la terre promise de la paix ecclésiale. Cette grâce sera réservée à une nouvelle génération, connue sous le nom de « jeunes nicéens » : en Orient, les trois Pères cappadociens, Saint Basile de Césarée (vers 330-379), surnommé « le Grand », son frère Saint Grégoire de Nysse (335-394) et le plus grand ami de Basile, Saint Grégoire de Nazianze (329/30-390). En Occident, saint Hilaire de Poitiers (vers 315-367) et son disciple saint Martin de Tours (vers 316-397) jouèrent un rôle important. Puis surtout Saint Ambroise de Milan (333-397) et Saint Augustin d’Hippone (354-430). […]
Saint Jean-François Régis, le marcheur de Dieu
Dans les Belles figures de l’Histoire, Aymeric Pourbaix reçoit le père Jean-François Thomas :
L’UE veut sanctionner la Slovaquie pour son refus de l’idéologie LGBTXYZ
La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une procédure d’infraction à l’encontre de la Slovaquie, en réaction à la réforme constitutionnelle adoptée fin septembre.
Le texte slovaque
- ne reconnaît que deux genres,
- interdit la maternité de substitution,
- prohibe le mariage entre personnes du même sexe
- introduit une clause affirmant la supériorité du droit national sur les règles européennes dans les domaines « fondés sur des valeurs ».
La réforme a été adoptée de façon à une majorité des deux tiers. Elle concerne exclusivement des sujets qui relèvent des Etats membres et non de la Commission.
Cette procédure d’infraction est un abus de pouvoir.
Nouveaux baptisés : le réveil inattendu de l’Eglise ?
Aymeric Pourbaix reçoit :
- 𝗔𝗯𝗯𝗲́ 𝗧𝗵𝗶𝗯𝗮𝘂𝗱 𝗚𝗨𝗘𝗦𝗣𝗘𝗥𝗘𝗔𝗨, prêtre et vicaire à Saint-Cloud
- 𝗔𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗣𝗔𝗦𝗤𝗨𝗜𝗘𝗥, auteur de “Enquête sur ces jeunes qui veulent devenir chrétiens”
- 𝗔𝘅𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗞𝗢𝗡𝗜𝗡𝗜, jeune baptisée
Les cinglés pris au piège
Un policier de Düsseldorf est poursuivi en justice par sa hiérarchie pour « tentative de fraude » : il s’identifie comme femme pour avoir une promotion…
Fin mai, Peter Kleine est devenu Maria Kleine : depuis novembre 2024 la loi allemande permet de changer de genre sur simple déclaration. En devenant Maria, Peter est automatiquement monté de 43 places dans la liste des promotions, étant donné qu’à qualification égale la police donne le poste à une femme.
La police fait valoir que Peter est devenu Maria uniquement pour avoir cet avantage, et qu’il s’en est vanté à maintes reprises devant ses collègues. Peter devenu Maria crie à la discrimination transgenre. Son avocat souligne que puisqu’on peut changer de genre sans aucune justification il ne peut pas y avoir de « fraude ».
D’ailleurs Peter devenu Maria va se marier avec une femme, et il est officiellement lesbienne…
Cette affaire délirante s’ajoute à une liste amusante montrant les idéologues du genre pris à leur propre piège :
- Un Canadien était devenu femme pour économiser sur son assurance automobile,
- un Suisse avait été le premier à bénéficier de la loi pour partir à la retraite un an plus tôt,
- un soldat espagnol barbu était devenu femme pour bénéficier de divers avantages dont une solde plus importante de 15%…
- …
Terres de Mission : La guerre continue au Sud-Liban
Eglise universelle : SOS Chrétiens d’Orient de retour du Liban
Directeur de la communication de SOS Chrétiens d’Orient, Jean Vallier revient du Sud-Liban. Malgré le cessez-le-feu du 27 novembre 2024, la guerre n’est pas finie entre Israël et le Hezbollah. La situation reste très préoccupante dans l’attente du voyage du pape au Liban du 30 novembre au 2 décembre prochains.
Eglise en France : Pose de la première pierre de l’école Saint Bernard
Le domaine de Grand Maisons à Villepreux, où vécut saint Vincent de Paul, accueillera bientôt les élèves de l’école Saint Bernard aujourd’hui installée à Bailly. Reponsable de ce projet, l’abbé Jean-Yves Tranchet nous présente à la fois le projet pédagogique de l’école et les travaux à mener pour accueillir, à terme, 450 élèves.
Eglise en Marche : Profanation dans une église de Montpellier
Le 31 octobre a eu lieu dans une église désacralisée de Montpellier, dans le cadre du festival Ex tenebris lux, une soirée Dark Halloween. Cette église abritant toujours les tombes de deux évêques et d’un chanoine, l’évêque du lieu, Mgr Turini, et de jeunes laïcs catholiques ont protesté contre cette profanation. Clotilde M témoigne.
Monaco : le prince Albert oppose son veto à une loi légalisant le meurtre d’enfants à naître
Le 15 mai, le Conseil national de Monaco avait voté par 19 voix contre 2 une proposition de loi visant à légaliser l’avortement jusqu’à la 12e semaine de grossesse.
Le 18 novembre, le prince Albert a déclaré qu’il ne donnerait pas suite à cette proposition de loi. Il dit comprendre « la sensibilité de ce sujet, l’émotion qu’il peut soulever et le souvenir douloureux qu’il peut évoquer pour certaines personnes », mais considère que « le cadre actuel respecte ce que nous sommes au regard de la place qu’occupe la religion catholique dans notre pays, tout en garantissant un accompagnement sûr et plus humain ».
L’avortement reste donc interdit à Monaco sauf en cas de viol, de maladie ou de malformation fœtale irréversible, et de danger pour la vie de la mère.
Mourir pour le Christ
Né en 1994, Corentin Dugast est missionnaire sur les réseaux sociaux. Depuis sa conversion à l’âge de vingt ans, il est convaincu de l’importance de la prière et de l’apostolat. Il vient de publier un manifeste spirituel et politique, Mourir pour la vérité, dans les pas de Charlie Kirk, pour que notre avenir soit réellement meilleur, et que nous puissions laisser un monde plus beau à nos enfants. Pour ce faire, il souligne l’importance de deux éléments : reconstruire notre vie intérieure, reconstruire notre vie publique. Dans cet ordre. Dès le début de l’ouvrage, le ton est donné :
Sans vie intérieure, il n’y a pas de relation à Jésus. Sans relation à Jésus, il n’y a pas de peuple de Dieu. Sans peuple de Dieu, il n’y a pas de chrétienté. Sans chrétienté, notre société n’est qu’un néant désespérant.
Pour reprendre le titre de l’ouvrage d’Eric Zemmour, la messe n’est pas dite et Corentin Dugast souligne que plusieurs fois dans l’histoire de France, le peuple a cru que celle-ci étant dite :
Tolbiac, Bouvine, guerre de Cent Ans, Révolution française et Colonnes infernales en Vendée, Commune, Première Guerre mondiale, Deuxième Guerre mondiale… Combien de fois les Français ont dû se dire que la fin était proche et qu’il ne resterait rien de la belle France que nous aimons ? Et pourtant, chaque fois le sursaut, chaque fois, la relève, chaque fois un nouveau souffle, chaque fois les cathédrales s’élèvent et les saints prêchent, soignent, consolent et enseignent pour réparer cette terre et ce pays derrière les démons qui reviennent sans cesse à chaque siècle.
Dans ce combat pour la France, le combat en faveur de la famille est majeur :
Entendre notre président parler de réarmement démographique, invitant les Français à fonder des familles des familles et faire des bébés, est risible quand on sait toutes les politiques anti-familles qui se succèdent depuis des années. Il faut être sacrément plein d’espérance en Dieu pour persévérer et fonder sa famille aujourd’hui.
Mourir pour la vérité, c’est mourir pour le Christ, lui est le chemin, la vérité et la vie. Comme le souligne le cérémonial du départ routier,
Un routier scout qui n’a pas tout donné, n’a rien donné. Un routier scout qui ne sait pas mourir n’est bon à rien.
Vivre l’Avent sous le regard de Marie
Pour se préparer à Noël, Hozana vous propose de rejoindre un beau parcours de prière porté par la Famille Missionnaire de Notre-Dame.
Un beau moyen de préparer son cœur à accueillir Jésus à Noël, sous la protection de Notre-Dame des Neiges.
Pendant quatre semaines, la Famille Missionnaire de Notre-Dame vous guide pas à pas pour vivre un Avent profondément marial, tourné vers le mystère de l’Incarnation.
Chaque jour, recevez une méditation nourrie de la Parole de Dieu et de la spiritualité de la Vierge Marie, pour apprendre à dire vous aussi : « Que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38).
Préparez votre cœur à la venue de Jésus avec Marie, celle qui l’a attendu dans la foi, l’humilité et la joie !
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Vingt-quatrième et dernier dimanche après la Pentecôte : “Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point”
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
On célèbre, sans jamais y manquer, la messe du dernier dimanche après la Pentecôte le dimanche qui précède celui de l’Avent. C’est le cas ce dimanche 23 novembre.
► Introït Dicit Dominus
Nous avions observé depuis plusieurs semaines que la pensée de l’Église se tournait de plus en plus vers la fin des temps ; c’est la période dans laquelle nous sommes en ce moment, même s’il doit s’écouler un certain nombre de siècles avant le retour du Seigneur, ce que nous ignorons. C’est un temps d’angoisse et d’incertitude, nous nous en apercevons : la foi s’est refroidie sur terre, de faux prophètes surgissent, les hommes sont désemparés. Aussi la liturgie de ces dimanches est-elle pleine d’appels angoissés vers le Seigneur, notamment par l’emploi du psaume 129 De profundis, qui était déjà celui de l’Introït du vingt-deuxième dimanche, et que nous allons retrouver cette fois à l’Alléluia et à l’Offertoire.
Mais en réponse à ces appels nous trouvons aussi des paroles du Seigneur pleines de paix et d’espérance : si nous sommes fidèles, et si nous mettons en lui notre confiance, nous n’aurons rien à craindre. Ainsi dans l’Introït de ce vingt-troisième dimanche, Dieu s’adresse à nous par la bouche du prophète Jérémie, qui se trouve à Jérusalem alors que la plus grande partie du peuple d’Israël est en captivité à Babylone, et le moral de ces captifs n’est évidemment pas brillant ; ils sont tentés par le désespoir, des prophètes de malheur leur annoncent toutes sortes de calamités… Aussi Jérémie s’efforce-t-il de les rassurer et de les inciter à la confiance en Dieu, qui veut leur bien et qui les délivrera, en leur envoyant ce message :
Dicit Dominus : ego cogito cogitationes pacis, et non afflictionis : invocabitis me, et ego exaudiam vos : et reducam captivitatem vestram de cunctis locis.
Voici ce que dit le Seigneur : mes pensées sont des pensées de paix et non de malheur. Vous m’invoquerez et je vous exaucerai, et je ramènerai vos captifs de tous lieux.
Jérémie annonçait ainsi aux exilés leur prochain retour, qu’il prophétisait d’ailleurs d’une façon plus précise dans la suite de ce passage. Ce texte est tout à fait d’actualité : nous aussi nous sommes dans un temps d’épreuves et d’inquiétude, mais le Seigneur nous invite à garder en Lui notre confiance, et il nous délivrera de la captivité du péché qui nous retient prisonniers.
La mélodie de cet Introït est pleine de calme et de paix, avec une certaine solennité : c’est Dieu qui parle. On remarquera le bel élan sur le mot pacis, puis une invitation pressante sur invocabitis me, et beaucoup de douceur sur exaudiam vos, toute la fin étant de plus en plus paisible et assurée.
Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 84, dans lequel le peuple d’Israël remerciait le Seigneur pour le retour de captivité annoncé par Jérémie :
Benedixisti Domine terram tuam : avertisti captivitatem Jacob.
Seigneur, vous avez béni votre terre (c’est-à-dire votre peuple), vous avez ramené Jacob de captivité.
► Graduel : Liberasti nos
Le texte du Graduel du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte est extrait du psaume 43, dans lequel le peuple d’Israël rappelait à Dieu tous les bienfaits dont il l’avait comblé dans le passé pour le supplier de ne pas l’abandonner maintenant dans sa détresse. Nous avons trouvé cette supplication finale dans l’Introït du dimanche de la Sexagésime ; les deux versets qui figurent ici expriment la reconnaissance et la louange de tout le peuple pour les victoires d’autrefois :
Liberasti nos, Domine, ex affligentibus nos : et eos qui nos oderunt, confudisti. In Deo laudabimur tota die, et nomini tuo confitebimur in sæcula.
Vous nous avez délivrés, Seigneur, de nos persécuteurs, et vous avez confondu ceux qui nous haïssaient. En Dieu nous nous glorifierons tout le jour, et nous célébrerons votre nom à jamais.
Nous pouvons faire nôtres les sentiments de reconnaissance exprimés ici, en nous souvenant des grâces répandues par Dieu sur son Église, sur notre pays, et sur chacun de nous individuellement, et nous y puiserons une plus grande confiance au milieu des épreuves présentes. La deuxième partie nous invite même à prolonger notre regard avec espoir, par-delà le jugement dernier, vers la bienheureuse éternité qui nous attend si nous sommes fidèles.
Cette perspective donne à ce Graduel un caractère de louange joyeuse et enthousiaste, traduite par de grandes vocalises légères montant et descendant avec souplesse et élégance.
► Alléluia : De profundis
Après les paroles apaisantes du Seigneur dans l’Introït du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte, et dans le Graduel les élans d’enthousiasme et d’espoir des élus enfin délivrés du péché et louant éternellement le Seigneur dans le ciel, nous allons retrouver dans les deux chants suivants de cette messe l’ambiance d’angoisse et d’incertitude de la fin des temps avec le psaume 129 De profundis dont le premier verset constitue le texte de l’Alléluia et de l’Offertoire :
De profundis clamavi ad te, Domine : Domine exaudi vocem meam.
Du fond de l’abîme je crie vers vous, Seigneur, Seigneur écoutez ma voix.
Un Alléluia n’est pas toujours joyeux, nous l’avons déjà vu à propos de celui du dix-septième dimanche, dont celui d’aujourd’hui, texte et mélodie, est très proche, mais plus développé. La vocalise de l’Alléluia est assez longue et très suppliante, avec un motif répété deux fois et amorcé une troisième. Le verset, comme celui du dix-septième dimanche, comporte deux grandes montées très expressives, ici sur les deux verbes clamavi et exaudi, avant de retrouver la longue vocalise de l’Alléluia.
► Offertoire : De profundis
Le texte de l’Offertoire du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte est le même que celui du verset alléluiatique, avec cependant une petite différence, le mot vocem étant remplacé par orationem ; au lieu de : écoutez ma voix, on a : exaucez ma prière. Les dons que nous présentons à Dieu doivent être enveloppés du parfum de l’humiliation. Nous offrons à Dieu de suis donis ac datis sans que rien puisse être vraiment nôtre. De plus Dieu n’a pas besoin de nos dons et de nos adorations, mais nous, suprême misère, nous avons un ineffable besoin de Lui.
La mélodie est en rapport avec ce changement ; ce n’est plus comme dans l’Alléluia la voix qui fait entendre sa supplication d’une façon extérieure, intense et vibrante. On a ici une prière encore très expressive, mais plus intérieure et plus retenue, comme c’est d’ailleurs généralement le cas dans les Offertoires. On voit comment la mélodie grégorienne peut donner à un même texte des expressions différentes.
Comme celui du seizième dimanche, cet Offertoire a la forme d’un triptyque, la troisième phrase reprenant identiquement la première ; elles encadrent une deuxième phrase nettement plus longue, avec sur le mot meam une grande vocalise qui semble ne pas vouloir finir.
► Communion : Amen dico vobis
L’antienne pour la Communion est tirée de saint Marc (XI, 24) Il s’agit d’une parole prononcée par Notre Seigneur le Mardi Saint, après l’épisode du figuier stérile et l’allusion à la foi capable de transporter les montagnes, et peu avant l’annonce de la ruine de Jérusalem et de la fin du monde. Mais elle doit être hors de place. Dans l’Antiphonaire grégorien venait le premier verset du psaume 129. « Je vous dis en vérité : Quand vous priez, croyez avec une foi vive que vous obtiendrez ce que vous demandez, et cela vous sera accordé. »
C’est une petite antienne assez courte.
Amen dico vobis, quidquid orantes petitis, credite quia accipietis, et fiet vobis.
En vérité je vous le dis, tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevrez et cela vous arrivera.
C’est donc encore, comme l’Introït, une réponse divine très encourageante aux appels angoissés de cette fin des temps ; mais la mélodie est beaucoup plus légère, c’est un simple petit récitatif où tous les mots sont bien mis en valeur, seule la fin et fiet vobis est une affirmation un peu plus solennelle. Ainsi les chants de cette messe, et ceux de toute l’année liturgique, s’achèvent dans une ambiance de paix, de confiance et d’espérance, où la méditation des textes liturgiques doit toujours nous maintenir, quelles que soient les épreuves que nous avons à traverser.
Projet eugéniste de grande ampleur au Canada
Ou comment faire des économies :
Un article publié dans la revue Journal of Death and Dying a suscité la peur d’un projet eugéniste de grande ampleur au Canada. Des chercheurs ont en effet calculé le montant de la réduction des coûts liés à la santé dans le budget public, dans l’hypothèse où les critères d’accès à l’euthanasie seraient amplement élargis à des groupes de populations ciblés selon le « coût financier » qu’ils sont censés représenter : personnes ayant fait une tentative de suicide, sans-abris.
Euthanasie et dépenses de santé : des études aux Etats-Unis et au Canada
Il a déjà été démontré dans des études que la pratique de l’euthanasie entraînait une réduction des dépenses de santé. En 1998 tout d’abord, un article paru dans The New England Journal of Medicine estimait le montant économisé aux Etats-Unis, tout en précisant que « cette somme représente 0,07% du total des dépenses de santé ».
En 2017, des chercheurs ont appliqué la même méthode de calcul au Canada. L’étude suit de près l’entrée en vigueur de la première loi qui autorise l’euthanasie et le suicide assisté dans le pays, en juin 2016. Les chercheurs ont appuyé leurs calculs sur leurs observations concernant la Belgique et les Pays-Bas, où la pratique était déjà légale. Ils ont appliqué les mêmes rapports de proportion : la « mort médicalement assistée » représenterait 1 à 4% des décès, 60% des patients verront leur vie abrégée d’un mois, les autres, d’une semaine. Ils ont ainsi proposé un ensemble de chiffres, mis en regard avec le coût des soins pour aboutir à des montants correspondant aux économies qui pourraient être réalisées.
Il a ainsi été estimé que les économies réalisées dans le budget de la santé représenteraient un montant de 34,7 à 138,8 millions de dollars canadiens (21,3 à 85,3 millions d’euros).
« Les dépenses de santé augmentent drastiquement à l’approche de la fin de vie (…). Dans l’Etat du Manitoba par exemple, 20% des dépenses de santé sont consacrées aux patients dont le pronostic vital est égal ou inférieur à 6 mois, alors que ces personnes ne représentent qu’1% de la population (…). Les patients qui choisissent l’aide médicale à mourir ne traversent pas cette phase de soins extrêmement coûteux ».
Un calcul du gouvernement canadien autour de l’adoption d’une nouvelle loi
Ensuite, dans le contexte d’un élargissement des critères d’accessibilité à l’euthanasie, le gouvernement canadien a commandé en 2020 une « estimation des coûts » du « projet de loi C-7 pour 2021 », en comparaison avec la loi C-14 alors en vigueur. Le montant des réductions de dépenses de santé a été estimé à 149 millions de dollars canadiens (91 millions d’euros), « ce qui ne représente que 0,08% du total des dépenses », a précisé l’article.
Une dernière étude aux hypothèses poussées à l’extrême
La dernière étude sur le sujet, publiée en février 2025, suscite des inquiétudes car elle prend pour hypothèse de départ un élargissement très important des critères d’accès à l’euthanasie et au suicide assisté. Bien au-delà des cas de personnes souffrant d’une maladie grave et incurable, la procédure serait appliquée aux « personnes qui ont fait une tentative de suicide, personnes sans domicile fixe, personnes âgées, usagers de drogue, membres des communauté indigènes et patients souffrant de maladie mentale ».
La réduction des dépenses de santé est estimée à « 1,273 milliard de milliards de dollars d’ici 2047 ».
Une étude engagée pour faire la preuve par l’absurde ?
Le chiffre est considérable. Exagérément élevé ? Pour le Dr. James Downar, chef de service de l’unité des soins palliatifs du CHU d’Ottawa, il s’agit d’« une absurdité » : les chiffres avancés signifieraient que « le nombre de décès par euthanasie doublerait chaque année pendant 20 ans ».
Les auteurs de l’étude, Uzair Jamil et Joshua Pearce, ingénieurs et non pas économistes, n’avaient jamais travaillé officiellement sur la question auparavant. En revanche le directeur de la publication du Journal of Death and Dying, Kenneth J. Doka, est une sommité dans le domaine de la thanatologie. Il a publié de nombreux ouvrages et dirigé plusieurs organisations consacrées au thème du deuil et de l’accompagnement des personnes endeuillées. Il est membre du bureau de l’organisation International Work Group on Death, Dying and Bereavement, co-fondée notamment par la Dr Thelma Bates, oncologue et figure du développement des soins palliatifs.
Des questions légitimes
Même si l’étude force le trait et ne correspond pas à une volonté politique du gouvernement canadien, elle a cependant le mérite de susciter des questions qui correspondent à des inquiétudes légitimes. Au Canada, des personnes ont obtenu l’euthanasie en raison de manques de moyens, alors même que leur volonté était de continuer à vivre. Certes l’Exécutif ne les a pas poussées explicitement à l’euthanasie. Mais il n’a pas non plus mis en place les moyens pour les accompagner. Ce qui inquiète jusqu’à la British Columbia Civil Liberties Association (BCCLA) qui a été à l’origine de la dépénalisation de l’« aide médicale à mourir » (AMM) au Canada en 2016.
Le Canada a déjà considérablement élargi les critères d’accès à l’euthanasie en 2021 avec la loi C-7 et a simplement ajourné au 17 mars 2027 un nouvel élargissement des critères aux patients atteints uniquement de maladies psychiatriques. Quelles seront les prochaines étapes ?
Source : Gènéthique
On ne peut être authentiquement catholique et franc-maçon, sans une très grave contradiction
Depuis le XVIIIe siècle, l’Église catholique maintient une opposition ferme et constante à l’égard de la franc-maçonnerie. Pour la première fois en 1738, le pape Clément XII a expliqué que sa condamnation de la franc-maçonnerie reposait sur des divergences de fond, touchant à la nature même de la foi, à la vérité révélée et à la conception de Dieu.
La franc-maçonnerie, dans sa structure symbolique et initiatique, promeut une forme de spiritualité relativiste, souvent déiste, détachée de toute révélation divine spécifique. Elle s’affirme indépendante de toute religion constituée, ce qui entre en conflit direct avec le caractère absolu et universel de la foi chrétienne, fondée sur la personne du Christ. De plus, le secret des rites maçonniques et la complexité de certains engagements prêtés lors des initiations ont toujours éveillé la méfiance de l’Église.
Après maintes condamnations pontificales (notamment de Léon XIII dans Humanum Genus en 1884), plus récemment, en 1983, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, sous l’autorité du cardinal Ratzinger, a rappelé que « les principes de la franc-maçonnerie sont inconciliables avec la doctrine de l’Église ». En conséquence, l’adhésion à une loge maçonnique constitue un péché grave. Le fidèle qui s’y engage ne peut accéder aux sacrements, en particulier à l’Eucharistie.
Il ne s’agit pas d’un jugement sur les intentions personnelles, mais d’un discernement objectif sur la nature de l’institution. L’appartenance à la franc-maçonnerie implique une rupture avec l’exigence de vérité propre à la foi chrétienne. S’il n’existe plus d’excommunication formelle automatique (contrairement à l’ancien code de 1917), il demeure un délit, mentionné dans l’actuel code de droit canonique. On ne peut donc être authentiquement catholique et franc-maçon, sans une très grave contradiction.
article paru dans Parole et prière, n°185, novembre 2025
Un centre hospitalier condamné suite à une décision d’arrêt des traitements
Lu sur Gènéthique :
Le centre hospitalier intercommunal Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois a été condamné par le tribunal administratif de Montreuil pour « faute » suite à une décision d’arrêt des traitements.
Erreur médicale ou rémission miraculeuse ?
Les faits datent du début de l’année 2022. Le patient en question, Jean-Claude Seknagi, alors âgé de 74 ans, avait été pris en charge à l’hôpital Robert-Ballanger pour de sévères polypathologies. L’équipe médicale a décidé d’arrêter les traitements. En effet, les soignants estimaient que la poursuite des soins constituait une « obstination déraisonnable », telle que décrite dans la loi Claeys-Leonetti.
Cette décision a fait l’objet d’une saisine en urgence du tribunal administratif de Montreuil par la famille. A cette occasion, le médecin expert indiquait qu’« aucun traitement curatif objectif ne pouvait être proposé », se ralliant à l’avis de l’équipe médicale. Mais le tribunal administratif a donné raison à la famille. L’état du patient s’étant même suffisamment amélioré pour que celui-ci puisse rentrer chez lui.
Une « faute » caractérisée : le « soulagement » de la famille
Le 8 octobre dernier, au cours de l’audience, Me Jérôme Triomphe – l’avocat de la famille Seknagi – a soutenu que la décision d’arrêt des traitements constituait une « faute », engageant la responsabilité de l’établissement. A ce titre, il a réclamé 530 000 euros d’indemnisation. Quant à l’avocate de l’hôpital, Me Diane Rousseau, elle a nié la « faute » et a demandé qu’en tout état de cause soit réduit le montant des dommages.
Finalement, le tribunal a bien retenu l’existence d’une « faute », tout en ne condamnant l’hôpital qu’à verser 10 000 euros au titre du préjudice moral subi. Une somme répartie entre Jean-Claude Seknagi, son épouse et leurs trois enfants.
« Les dommages et intérêts sont dérisoires car ils couvrent à peine nos frais de justice, mais ce n’était pas le sens de la démarche » affirme Ilan Seknagi, fils de Jean-Claude. C’est surtout un « soulagement » pour lui que la faute ait été établie. La famille ne compterait pas faire appel de cette décision.
La fin de la paysannerie ?
Depuis quelques jours, une vidéo tourne en boucle sur YouTube. Pierre Guillaume Mercadal y résume le contenu de la rencontre entre Emmanuel Macron et les représentants des syndicats agricoles.
Cette réunion obtenue au forceps par les agriculteurs suite aux dernières déclarations incendiaires de notre Président au sujet du traité commercial du Mercosur s’est tenue Mercredi 12 novembre à Toulouse. Jouant sur les désaccords entre la coordination rurale représentant les petits paysans et la FNSEA représentant l’agriculture industrielle, le Président a su comme à son habitude enfumer tout le monde. Maniant avec un talent certain l’art du « en même temps », il a fini par convaincre la majorité des représentants syndicaux de l’intérêt du Mercosur tout en insinuant qu’il pourrait être amélioré mais qu’en fin de compte les décisions finales seraient prises par la Commission européenne. Mélangeant les mensonges et les vaines promesses, mais aussi les contradictions avec ses précédentes déclarations, il a su à merveille troubler son auditoire. Incapable d’opposer une résistance cohérente face à un discours aussi confus les représentants syndicaux se sont alors contentés de quelques concessions symboliques gracieusement offertes par nos dirigeants pour abandonner leur projet d’actions contestataires.
A partir de là, on comprend le besoin de Pierre Guillaume Mercadal d’exprimer publiquement son malaise et de nous prévenir de l’avenir particulièrement sombre qui attend les petits agriculteurs : le monde paysan meurt pour laisser la place à une agriculture industrielle !
Sur cette vidéo, le célèbre représentant de la Coordination rurale, pourtant bien connu pour ces coups de gueules et ses prises de positions musclées lors des manifestations du monde paysan, apparaît pour le coup étonnement ému. Dès l’introduction, il nous fait part de son trouble :
« Je n’attendais rien de cette réunion. Je savais que ce serait une immense mascarade mais on est au-delà de ça, au-delà de la déception. Hier soir, je suis rentré chez moi et j’en avais mal au ventre. Un mélange de tristesse et de rage difficile à expliquer tellement ce que j’ai vu et entendu m’a dégoûté. Je ne suis pas facilement impressionnable, mais Emmanuel Macron m’a impressionné. Sincèrement, j’ai eu l’impression de rencontrer le Diable. Je n’ai pas de mot pour vous expliquer ce que ça m’a fait. J’ai eu l’impression de rencontrer quelqu’un qui n’était pas humain. Il a un pouvoir de persuasion particulièrement fort. »
On peut être choqué par cette comparaison avec le Diable, car bon nombre d’entre nous l’imaginent comme un être abominable avec des cornes et une longue queue crochue. Pourtant, la Bible nous le présente plutôt comme un séducteur, un baratineur utilisant des promesses mensongères pour détourner les êtres humains de Dieu !
Et quand Pierre Guillaume Mercadal dit qu’il se sentait mal à l’aise face au Président, cela me fait penser à cette scène biblique bien connue qui s’est tenue il y a fort longtemps dans le jardin d’Éden. Adam et Eve devaient aussi se sentir mal à l’aise face aux mensonges du Serpent qui cherchait à les détourner de leur créateur, mais disons que toutes ressemblances seraient fortuites !
En conclusion de sa vidéo, Pierre Guillaume Mercadal nous fait part d’un profond sentiment d’impuissance face à la mauvaise foi d’Emmanuel Macron. L’aisance intellectuelle de ce dernier et sa facilité d’expression lui permettent en effet d’embrouiller son auditoire et de le laisser sans voix. Dans une telle situation, seul l’esprit de Christ peut nous inspirer pour trouver la bonne réplique : cette parole capable de terrasser les adversaires les plus hypocrites !
Déjà à son époque, Jésus s’est trouvé plusieurs fois confronté à de telles situations. Ainsi, lorsque des religieux vinrent le questionner au sujet des impôts à verser à l’occupant romain dans le seul but de le prendre en défaut, ce dernier leur cloua le bec en les questionnant à son tour :
« Les Pharisiens se consultèrent sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles. Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples qui dirent : Maître, nous savons que tu es vrai et que tu enseignes la vérité sans t’inquiéter de personne car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu’il t’en semble : est-il permis de payer le tribut à César ?
Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit : pourquoi me tentez-vous, hypocrites, montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Ils lui présentèrent un denier. Il leur demanda : de qui porte-t-il l’effigie ? De César, lui répondirent-ils. Alors, il leur dit : rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Étonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent et s’en allèrent. »
Pour en revenir à ce sentiment d’impuissance dont parle Pierre Guillaume Mercadal, on voit dans cet extrait de l’Évangile de Matthieu que seul l’esprit de Christ peut permettre de résister à la mauvaise foi de personnes malveillantes. Être rempli de cet Esprit qui permet de confondre les hypocrites, c’est le meilleur que l’on puisse souhaiter à Pierre Guillaume Mercadal !
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Chanoinesses d’Azille : 2500 produits à vendre pour rénover une toiture
Une “opération spéciale” pour financer un nouveau bâtiment d’accueil
Situé au cœur de l’Aude, le Monastère d’Azille abrite depuis 2008 une communauté jeune et dynamique : les Chanoinesses de la Mère de Dieu. Aujourd’hui, les vingt sœurs suivent la règle de saint Augustin, et partagent leurs journées entre prière, vie fraternelle, travail manuel, et mission auprès de jeunes, de familles, et de personnes âgées.
Mais ces dernières années, les groupes se font de plus en plus nombreux, et les sœurs manquent d’espace pour les accueillir. Elles ont donc décidé de démarrer un grand chantier : rénover leur ancien garage pour en faire un grand bâtiment d’accueil. Mais du sol à la toiture, tout est à refaire !
Alors pour en financer elles-mêmes le toit, elles se lancent le défi de vendre sur internet les produits du monastère : cinq miels et du sirop de thym (bio).
Objectif : 2500 produits vendus avant le 30 novembre. Avis aux amateurs !
Pour participer à l’opération, vous pouvez :
- passer commande ici : https://divinebox.fr/azille/
- en parler autour de vous, notamment grâce à ce lien WhatsApp (modifiable avant envoi)

Récolte et étiquetage du miel © Monastère d’Azille
Les produits de cette opération :
Voici les six produits que les soeurs proposent pour cette opération spéciale :
- Cinq miels monastiques différents (formats 125g et 500g) : Lavande, Garrigue, Châtaignier, Bruyère blanche et Bruyère rose. Ces miels sont issus de la production d’apiculteurs locaux, situés à 30km du monastère et mis en pot par les sœurs au sein de leur monastère.
- Et du sirop de thym (25cL), concocté par les Chanoinesses avec du thym bio venant du jardin d’un herboriste. Il est délicieux l’été avec de l’eau fraîche, et ou dans de l’eau chaude pour lutter contre les petits virus de l’hiver !

Quelques miels et sirop des sœurs d’Azille proposés pour cette opération © Divine Box
En savoir un peu plus sur le Monastère d’Azille
Quelques mots, d’abord, sur l’histoire du monastère d’Azille…
Un premier monastère de Clarisses a été fondé ici, à Azille, en 1361 par Isabelle de Lévis-Mirepoix. Mais au XIXᵉ siècle, les sœurs ont déménagé dans de nouveaux bâtiments, toujours situés à Azille !
C’est en 2008 que, dans ce deuxième monastère, les clarisses ont laissé place aux “Chanoinesses régulières de la Mère de Dieu”, une jeune communauté fondée en 2000, liée aux chanoines de l’abbaye de Lagrasse, situés à 30km de là.
Aujourd’hui, le monastère d’Azille compte vingt Chanoinesses. En plus de leur vie de prière et leur apostolat, les sœurs travaillent de leurs mains : couture des soutanes des chanoines de Lagrasse, productions de sirops bio, et mise en pot de miels locaux.

Cloître du monastère Mater-Dei d’Azille © Monastère d’Azille
Ingérence du Parlement européen sur l’avortement
Lu sur Gènéthique :
Le 13 novembre, le Parlement européen a adopté sa « Stratégie en matière d’égalité de genre 2025 ». Outre les violences « fondées sur le genre » et l’égalité dans le monde du travail, une section est dédiée aux soins. Et l’avortement y est considéré comme un « soin ».
L’avortement, une priorité ?
Les eurodéputés « réaffirment » que l’accès à l’avortement doit être considéré « comme une priorité ». Pour appuyer leur position, ils convoquent l’initiative citoyenne européenne (ICE) « My voice, My Choice ». Une initiative qui « vise en réalité à imposer l’avortement dans toute l’Union européenne, alors même que cette question relève et doit rester de la compétence exclusive des Etats membres », dénonce l’eurodéputé Paolo Inselvini (ECR).
L’ICE « One of us » qui avait recueilli 1,89 million de signatures en 2014 pour demander à la Commission l’arrêt du financement par l’Union européenne des programmes conduisant à la destruction d’embryons humains (programmes de recherche sur l’embryon humain et programmes d’avortements dans les pays en développement) avait, elle, été ignorée.
Le Parlement « exhorte la Commission à agir rapidement », en mettant en œuvre « un mécanisme de solidarité financière entre les Etats membres afin de garantir que les femmes dans l’UE puissent avoir accès à des soins d’avortement ».
Inscrire le « droit à l’avortement » dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne…
Mais les députés européens ne s’arrêtent pas là. Ils « invitent les États membres et la Commission à inclure la santé et les droits sexuels et reproductifs, y compris le droit à des soins d’avortement sûrs et légaux, dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, comme le prévoit la résolution du Parlement du 11 avril 2024 ».
« Les restrictions en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs, d’accès à l’avortement ou d’éducation sexuelle » doivent, selon les eurodéputés, être considérés comme « des violations des valeurs de l’Union européenne » et donner lieu à « des réponses institutionnelles proportionnées ». Ainsi, ils « invitent » la Commission à appliquer des sanctions « en cas de recul des droits des femmes ».
… pour sanctionner les Etats réfractaires ?
Or, le règlement relatif à la conditionnalité, adopté en décembre 2020, autorise la suspension du versement des fonds de l‘Union aux Etats membres qui enfreignent l‘Etat de droit, en cas d’impact sur le budget de l’Union. Et le Parlement souhaiterait étendre ce mécanisme à toutes les violations de l’Etat de droit.
Ainsi, restreindre l’avortement en Pologne pourrait être considéré comme une violation de l’Etat de droit, contre laquelle il faudrait répliquer avec des sanctions financières.
Alors que la CEDH vient, une fois de plus, de condamner la Pologne dans une affaire relative à l’avortement, de telles sanctions sont à craindre pour les pays qui ne veulent ni développer l‘avortement ni en faire la promotion.
L’ingérence européenne ira-t-elle jusque-là ?
L’étouffement des chrétiens en Turquie
Lu dans France catholique :
[…] Un rapport de l’European Center for Law and Justice (ECLJ), publié le 20 novembre, constate qu’au cours du siècle dernier, « la présence chrétienne en Turquie a considérablement diminué, principalement en raison de la marginalisation et de la répression orchestrées par l’État, qui ont entraîné un effondrement démographique sévère ». Les chiffres ne font en effet que brosser le terrible tableau du long déclin de la présence des chrétiens en Turquie, qui ne représentent aujourd’hui que 0,3 % des quelque 85 millions de Turcs – les musulmans sunnites représentant, eux, 88 % de la population totale.
[…] « Il est difficile d’être chrétien en Turquie, car cet État a bâti son identité et son récit national sur le cadavre du peuple chrétien, avance Tigrane Yégavian, chercheur à l’Institut chrétiens d’Orient. Toute remise en question du récit national relève de la sécurité intérieure. Ce négationnisme est ontologique: revisiter ce passé reviendrait à remettre en question ses fonts baptismaux. » Dès lors, les chrétiens sont perçus par le pouvoir comme des ennemis de l’intérieur. Seuls les Arméniens de l’Église apostolique arménienne et les Grecs orthodoxes sont reconnus comme minorités chrétiennes par le traité de Lausanne de 1923, acte de naissance de l’État turc moderne. Les minorités assyriennes, chaldéennes, catholiques et protestantes sont, elles, laissées de côté. Pour ces dernières, les conséquences sont nombreuses : sans personnalité juridique, elles ne peuvent pas être propriétaires, ni même posséder un compte en banque ou encore ouvrir un séminaire. Pour les communautés reconnues, la situation n’est guère meilleure, comme en témoigne le cas emblématique du séminaire gréco-orthodoxe d’Halki. Fondé en 1844, il est fermé depuis 1971 sur décision de la Cour constitutionnelle turque. Sans clergé formé sur place, le Patriarcat œcuménique de Constantinople doit faire appel à des religieux formés à l’étranger et donc soumis à des visas et autres autorisations publiques, les laissant à la merci de l’État turc.
[…] Le rapport de l’ECLJ relève que non seulement le nombre d’écoles islamiques financées par l’État turc a augmenté sous le règne d’Erdogan, atteignant les 5000, mais que ces établissements ont également intégré le circuit de fonctionnement des écoles publiques. « Des “conseillers spirituels” – en réalité, des imams – ont été nommés dans les écoles publiques pour inculquer les valeurs islamiques aux étudiants» avance le rapport. Pour les familles chrétiennes, le seul moyen de s’assurer que leurs enfants suivent un enseignement conforme à leur foi consiste à les inscrire dans les rares écoles privées du pays, qui ne bénéficient d’aucune subvention. Une gageure: à l’heure actuelle, seules 22 écoles – seize arméniennes, six grecques – subsistent dans tout le territoire turc.
« Bien que les chrétiens soient représentés politiquement, ils ont intériorisé leur infériorité et ne peuvent que constater que la Turquie les regarde avec suspicion, que les postes dans la fonction publique leur sont interdits, sans parler de l’armée… explique Tigrane Yégavian. Pour l’État, il y a toujours une suspicion de trahison envers les chrétiens. » Malgré des signes parfois contradictoires – en 2023, Erdogan a inauguré une église syriaque à Istanbul pour la première fois depuis l’instauration de la République turque –, le climat du pays demeure hostile envers les chrétiens, anciens… comme nouveaux. « Tous ceux qui vont à l’église sont fichés et surveillés, affirme l’abbé Gabriel Ferone, ancien vicaire général du diocèse d’Izmir. Les catéchumènes qui souhaitent rejoindre l’Église latine sont baptisés en toute discrétion, en dehors des messes habituelles et sans prise de photo. Surtout, il n’y a jamais de famille avec eux car ils sont très isolés, continue-t-il. Même si la Turquie n’est pas le Pakistan, la conversion est au mieux tolérée, au pire dangereuse. » Le prélat, qui fut curé pendant dix-huit ans de l’église Notre-Dame-de-Lourdes d’Izmir – ancienne Smyrne, une des sept Églises de l’Apocalypse –, n’hésite pas à parler « d’étouffement » des chrétiens. « En Turquie, les Grecs orthodoxes sont des ennemis, les Arméniens sont détestés et les convertis sont des traîtres… remarque-t-il encore. Malgré tout, je pense que l’Église catholique latine est appelée à se développer. » Car dans ce chaudron où bouillonnent nationalisme et islamisme, l’Église latine possède un avantage de taille: elle n’est pas ethnique et offre à n’importe quel Turc la possibilité de devenir chrétien. « L’Église peut aussi compter sur des séminaristes turcs qui se préparent à devenir prêtres, ce qui annonce, à terme, un clergé autochtone » souligne l’abbé Gabriel Ferone. Malgré tout, l’avenir des chrétiens reste sombre, marqué par un exode continuel et la lente désagrégation par l’assimilation. C’est donc dans un contexte particulièrement difficile que Léon XIV est attendu par les chrétiens de Turquie. […]
La 30e conférence des Nations Unies sur le climat veut intégrer l’idéologie du genre
L’idéologie du genre veut faire la pluie et le beau temps à la COP30, qui se tient du 10 au 21 novembre à Belem, au Brésil, avec le « Plan d’action genre », une feuille de route destinée à guider les politiques climatiques en y intégrant les questions de genre. Toutefois, l’Iran, l’Arabie saoudite et la Russie s’opposent au texte. Le Vatican est également accusé de freiner les discussions.
Un nouveau texte a été publié par la présidence de la COP30 pour servir de base aux discussions. Il ne contient pas de note de bas de page pour définir le genre, alors que le Vatican en demandait une, tout comme l’Argentine et le Paraguay. Mais les références aux « droits reproductifs » ou à la « diversité de genre », auxquelles étaient opposés le Saint-Siège et d’autres États, ont été supprimées du texte.
La délégation du Saint-Siège s’oppose à la mention de la « diversité de genre » proposé par certaines délégations et refuse la mention des « droits reproductifs » (qui comprennent entre autres la contraception et l’avortement).
Faute de consensus d’ici à dimanche, le « plan d’action genre » ne sera pas adopté à la COP30.
Mgr Rey : le respect et la défense de la vie aujourd’hui, priorité pour l’Église
Conférence donnée par Mgr Rey, évêque émérite de Fréjus-Toulon, à Lyon :
