Blogs avec images

Gosses de riches

Sous la plume d'Olivier Figueras dans Présent :

"Cent soixante-cinq projets, notamment de lutte contre l’absentéisme scolaire, ont été retenus pour le lancement d’un Fonds d’expérimentation pour la jeunesse, a annoncé jeudi le Haut commissariat à la Jeunesse. Ces expérimentations permettront de «préfigurer de nouvelles politiques publiques en garantissant que les sommes investies se traduisent par des résultats». Des résultats qui devront répondre à quatre objectifs : réduire les sorties prématurées du système de formation initiale, améliorer la transition entre formation et emploi, prévenir les ruptures de parcours, et soutenir les initiatives et projets des jeunes.

Une enveloppe de… 150 millions a été affectée à ce fonds d’expérimentation. Autrement dit, on va – puisque l’un des principaux objectifs consiste, répétons-le, à lutter contre l’absentéisme scolaire – payer des expérimentations (telles que voyages scolaires et création d’associations) pour pousser les élèves à aller à l’école ! Payer des expérimentations, c’est-à-dire des tentatives sans garantie de résultat, à hauteur de 150 millions !

«Le coup de pied au cul, c’est l’électrochoc du pauvre», disait Jean Laborde. Il faut croire que l’école est désormais réservée aux gosses de riches…"

Benoît XVI à l’hôpital

Le pape Benoît XVI a été hospitalisé à l'hôpital d'Aoste, après une chute, annonce un porte-parole du Vatican.

Rien de grave : âgé de 82 ans, Benoît XVI est entré à pied dans l'hôpital pour se rendre au service des urgences. Il a passé une radio du poignet, qui est légèrement fracturé.

La femme entre la peste et le choléra

D'Eric Letty dans Monde & Vie, qui consacre un dossier au problème du voile islamique :

M "Entre Charybde et Scylla, faut-il vraiment choisir ? Contre Charybde et contre Scylla, contre une société consumériste qui traite la femme comme une marchandise et contre des coutumes exogènes qui l’emprisonnent, contre Nana et contre Belphégor, il est encore loisible de choisir la tradition française, chrétienne, qui respecte à la fois la liberté et la dignité des femmes. […] cette conception traditionnelle est doublement menacée, et […] l’islam qui colonise nos banlieues constitue l’une des mâchoires du piège. Ce piège, c’est celui d’une autre civilisation qui tente d’imposer ses propres normes dans le « no man’s land » matérialiste et se sert des femmes pour gagner du terrain : avec le foulard, avec la burqa, en demandant des horaires réservés dans les piscines, en refusant de se dévoiler lors des examens… Et ces femmes, d’origines maghrébine ou africaine, nées en France pour la plupart, sont souvent elles-mêmes des victimes, elles aussi prises aux pièges : piège des traditions et des coutumes d’origine, piège du regard porté sur elles, piège du ghetto et du communautarisme. S’il existe un choc des civilisations, sans doute est-ce dans ce regard sur la femme qu’il est le plus évident. Celui des jeunes musulmans sur les Françaises non musulmanes n’est d’ailleurs pas des plus flatteurs, ni des plus rassurants. Dans les lycées et collèges, par exemple, il fait naître une insécurité sexuelle suffisamment prégnante pour que certains psychologues en viennent à se demander s’il ne vaudrait pas mieux revenir sur la mixité scolaire. La question des rapports entre les musulmans et les femmes en France est donc de pleine actualité".

Barroso entre Nice et Lisbonne

En vertu du Traité de Nice actuellement en vigueur, le président de la Commission a simplement besoin d'une majorité des députés présents pour être intronisé. Une entrée en vigueur du Traité de Lisbonne requiert une majorité des 736 députés inscrits.

C'est pourquoi une bataille a lieu au sein du Parlement européen au sujet de la date d'un vote sur le futur président de la Commission européenne. L'ancien chef du gouvernement portugais bénéficie du soutien des dirigeants des 27 pays de l'UE, mais le Parlement européen doit aussi se prononcer, et sa famille politique n'a pas à elle seule la majorité. Les chefs de groupes politiques du Parlement ont décidé de reporter encore leur décision: la date à laquelle le Parlement se prononcera sera définitivement fixée le 10 septembre. On verra si le Parlement souhaite attendre l'issue du référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne, prévu le 2 octobre.

Le coût de la défense de la France

C Le Parlement a définitivement adopté le projet de loi de programmation militaire (LPM) 2009-2014, après un vote du Sénat cette nuit. L'objet principal de la LPM est de prévoir les moyens des armées pour les six années qui viennent. Une enveloppe de 186 milliards d'euros est prévue sur l'ensemble de la période, dont 101 milliards d'euros de crédits d'équipement. Un rendez-vous avec le Parlement a été fixé en 2010 pour faire le point sur les ressources des armées et sur les programmes d'armement majeurs. 54.000 postes civils ou militaires seront supprimés d'ici 2015, et 83 sites militaires seront fermés. L'armée comptera à terme 224.000 hommes contre 271.000 aujourd'hui. Première étape de la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie de sécurité nationale définie par le Livre blanc de 2008, la LPM crée un Conseil de défense et de sécurité nationale, présidé par le chef de l'Etat, et un Conseil national du renseignement chargé de piloter les différents services.

Toutefois, le rapport parlementaire sur le coût des opérations extérieures (Opex) de Louis Giscard d'Estaing et Françoise Olivier-Coupeau nous apprend que la France "assure le soutien total ou partiel de contingents étrangers au sein des coalitions auxquelles elle participe". Les crédits sont entièrement prélevés sur le budget consacré aux opex.

Au Kosovo, depuis 2000, la France

"assure le soutien (hébergement, logement, alimentation…) du contingent marocain […] Le coût cumulé depuis 2000 du soutien de ce bataillon s’est élevé à 21,3 millions d’euros".

Au Tchad,

"l’armée française a fourni gratuitement au contingent polonais du matériel divers pour 2,43 millions d’euros dont un système d’hébergement pour 150 hommes ; aux 60 Albanais d’Abéché qu’elle nourrit gratuitement, elle a prêté des véhicules qui sont destinés à leur permettre de mener à bien leur mission de garde des camps, ainsi que des effets d’habillement tropicaux. Aux Ukrainiens, elle fournit gratuitement 350 m3 de carburant aéronautique par mois, ainsi que de l’alimentation pour 18 militaires, pour un coût de 8,45 millions d’euros. À la Russie, elle fournit également un module destiné à loger 150 personnes, pour un coût de 0,2 million d’euros. Le coût total de cette aide aux contingents étrangers est évalué, pour le théâtre tchadien, à 12,68 millions d’euros en 2008".

Les mystérieux sondages de l’Elysée

E Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion économique de la présidence nous informe (pp11-12) que l'Elysée a commandé et réglé une série d'études d'opinion. Un cabinet a été mandaté pour les superviser et les commander, pour un budget annuel de 1,5 M€. Or, ce cabinet a facturé 392.288 € auprès de l'organisme OpinionWay (qui réalisé également des sondages pour Le Figaro) pour une série d'études, dont les résultats sont ensuite parus dans la presse pour certains d'entre eux. Et lorsque les collaborateurs de Philippe Séguin se penchent sur les prestations du fameux cabinet, l'affaire devient encore plus intéressante :

"Ce cabinet est un des clients du “Politoscope”, enquête grand public “omnibus” réalisée par l’institut OpinionWay, dont les résultats sont publiés par Le Figaro et LCI. En dépit des 392 288 euros facturés par ce cabinet à la Présidence pour la participation à ces enquêtes réalisées à un rythme bimensuel, la comparaison des résultats publiés dans la presse et de ceux remis à la présidence ne faisait pas apparaître de différences. On pouvait, dès lors, s’interroger sur l’utilité de ces dépenses."

On peut recommander au staff de Nicolas Sarkozy de lui acheter Le Figaro deux fois par mois. Coût de l’opération : 31,20 euros par an. Economie réalisée : 392 256,80 euros ! Mais la vraie question est ailleurs :

"Sur les 35 études diverses facturées en 2008, au moins 15 d’entre elles avaient également fait l’objet de publications dans la presse. Pour un nombre très limité d’entre elles, la version remise à l’Elysée contenait des thèmes ne figurant pas dans la version grand public. Pour les autres études, le document remis à la Présidence était identique à celui publié par des organes de presse et conduisait donc à remettre également en doute l’intérêt de telles commandes"

Le Figaro et LCI ont publié ces études sans mentionner le bailleur de fond, en l'occurrence l'Elysée. C'est-à-dire que l'Elysée commande des sondages, avec des questions orientant la réponse (comme celui pour le travail dominical), pour la presse… Et il reste à savoir qui est ce petit malin qui dirige ce cabinet. Rien ne le prouve tout à fait formellement, mais il pourrait bien s’agir de Patrick Buisson, conseiller ès sondages de Nicolas Sarkozy, l'homme qui lui a permis de conquérir les voix du FN. A l’origine, Patrick Buisson est journaliste. Il était jusqu'il y a peu dirigeant d'une société de conseil, Publifact, et est directeur général de la chaîne Histoire, filiale de TF1, après être passé par LCI, Valeurs actuelles, Le Figaro et Minute.

Travail dominical : Gilles Bourdouleix n’était pas présent à l’Assemblée

Suite à mon post d'hier, voici quelques informations complémentaires reçues de l'attaché parlementaire :

"Les personnes qui connaissent Gilles Bourdouleix savent qu'il a toujours défendu ses convictions, au risque de déplaire à un grand nombre, que sa parole n'est pas du bla bla bla. Ce vote contraire aux positions et aux prises de positions publiques est du à une erreur administrative. Ce serait meconnaître Monsieur Bourdouleix que de penser qu'il puisse voter l'inverse de ce qu'il pense. Si Gilles Bourdouleix n'est pas sur la liste des Députes contestant l'enregistrement de leur vote, c'est parce qu'il ne l'a pas contesté dans la limite d'1h00 après le vote comme le prévoit le règlement, mais après et suite à une information reçue."

Un lecteur, qui a contacté directement le député, a appris qu'en fait Gilles Bourdouleix n'était pas présent à l'Assemblée nationale. Il n'a donc pas participé au vote et son absence a été récupérée par l'UMP, qui a détourné son vote ! D'une part c'est scandaleux de la part de l'UMP (Gilles Bourdouleix est député CNI membre du groupe UMP) mais, d'autre part, c'est tout aussi scandaleux de sécher le Parlement sur un sujet aussi important. D'autant plus qu'il risque de ne pas y avoir de 2e lecture.

La loi sur le travail dominical est grave

Communiqué de Mgr Castet, évêque de Luçon :

C "Avec vous, j’ai suivi avec attention les débats parlementaires concernant la nouvelle loi réglementant le travail du dimanche. Ce que nous vivons dans notre pays est grave et décisif. A l’heure ou le pape Benoit XVI nous enseigne que l’activité économique ne peut résoudre tous les problèmes sociaux par la simple extension de la logique marchande, la France risque de s’engager sur un chemin différent, même si le débat n’est pas clos. Il existe bien entendu des situations exceptionnelles reconnues par tous qu’il importe de considérer. Ne peut-on pas les gérer, de manière réglementaire en fonction des circonstances, sans voir recours à une loi générale ? Le repos dominical doit rester la norme. Il procure à chacun ce temps gratuit pendant lequel il peut nourrir sa vie spirituelle, mais aussi vivre l’apaisement et la rencontre de l’autre, plus particulièrement au sein de la famille. Les mots du livre de la Genèse sonnent justes : il se reposa, le septième jour, de toute l'oeuvre qu'il avait faite. Ils donnent à nos vies un supplément d’humanité."

Gilles Bourdouleix se moque de nous

Hier, ce député CNI a voté pour le travail dominical. Aujourd'hui, il se fend d'un communiqué pour "confirmer son opposition au travail dominical. Son vote ayant été mal exprimé" :

B "L’ouverture des commerces le dimanche entraînera un bouleversement sociétal, économique, sans précédent, comparable à celui provoqué par la loi sur les 35 heures. Le dimanche doit demeurer le jour du lien social et familial permettant à la solidarité de s’exercer. Il est nécessaire de protéger nos commerces de proximité, nos artisans, qui n’auront pas les moyens de survivre face à une concurrence déloyale que nous aurions légalisée. Etre contre le travail dominical, ce n’est pas être rétrograde mais c’est au contraire garantir la liberté de chacun à vivre comme bon lui semble les jours travaillés et ceux chômés".

Bla bla bla : je ne sais pas si ces paroles ont un sens. Mais je sais que les actes en ont.

“Modérés”

C Lu dans Le Monde, à propos de l'affaire de la burqa :

"Beaucoup n'en reviennent pas eux-mêmes. Alors qu'il y a quelques semaines ils étaient les premiers à juger "inadapté" le voile intégral arboré par certaines de leurs "soeurs", des musulmans adeptes d'un "islam du juste milieu" se surprennent aujourd'hui à prendre leur défense ou tout au moins à exprimer leur "solidarité" avec ces femmes pourtant assez peu représentatives de l'islam de France."

Ces musulmans modérés ressentent en effet cette affaire :

"comme une attaque contre l'islam en général".

Ainsi, on doit en conclure que critiquer un aspect, disons "fanatique", de l'islam revient à attaquer l'islam en général et à se mettre à dos les musulmans modérés. Que doit-on en conclure d'autre sinon que ces aspects "fanatiques" sont tout simplement constitutifs de l'islam et qu'il n'y a pas d'islam modéré. Il existe tout au plus des musulmans modérés, comme Mahmoud Doua, imam à Talence, qui, après une intervention télévisée dans laquelle il condamnait pourtant le principe d'une loi, s'est fait molester par des salafistes.

Sénat : le travail dominical comme une lettre à la Poste ?

La commission des Affaires sociales du Sénat n'a apporté aucune modification à la proposition de loi UMP sur le travail du dimanche déjà adoptée par l'Assemblée nationale. Cela augure un vote du Sénat, en séance, conforme à la version adoptée mercredi par les députés, ce qui rendrait son adoption par le parlement définitive. Seuls 7 amendements avaient été déposés en commission des Affaires sociales, sept du groupe communiste et du parti de gauche (CRC-SPG) et un du centriste Yves Pozzo di Borgo. Ils ont tous été rejetés. Le texte viendra en discussion en séance à partir de mardi 21 juillet.

Nouvelle tentative pour obliger les Etats à accepter l’avortement

E Des femmes irlandaises ayant avorté en Angleterre ont porté plainte devant la cour européenne des droits de l'homme, prétextant avoir été privées de leurs droits. La CEDH a renvoyé ce cas devant la Grand Chambre. Cette décision de renvoyer le procès devant la grande chambre fait de la décision future une décision importante, puisqu'elle engagera toutes les autres chambres, dans tous les Etats membres. Les pro-avortements ne cachent pas leur volonté de s'attaquer aux lois pro-vie irlandaises. Ce qui ne sera vraisemblablement pas une partie facile : l'Irlande a en effet interdit l'avortement jusque dans sa constitution, et les Irlandais sont très attaché à ce droit fondamental à la vie.

La cour localisée à Strasbourg doit d'abord définir si elle a le pouvoir de rendre une décision. Le gouvernement irlandais fait en effet valoir que la convention européenne sur les droits de l'homme sous laquelle la cour opère ne confère pas de droit à l'avortement et le conseil européen n'a jamais rien voté pour autoriser quoi que ce soit en la matière.

L’UMP doit se réapproprier les questions sociales

Hervé Mariton, député de la Drôme (qui a voté contre la travail dominical), est le rapporteur du groupe de travail UMP sur les questions de société. Il déclare :

M "Le déclin du mariage, l'éclatement des couples et l'éducation monoparentale peuvent être des situations de fait, qu'il faut gérer, mais ne sont pas pour nous des modèles. Les politiques doivent contribuer à la stabilité des familles. Je vous renvoie à l'étude Analyses anglo-saxonnes. Socialement incorrecte ? (PUF), selon laquelle le taux d'homicide chez les enfants venant d'une famille recomposée est 70 fois plus élevé que des enfants vivant avec leurs deux parents biologiques. Dans les familles monoparentales, les enfants quittent l'école plus tôt que dans les familles biparentales et chez les filles, les grossesses précoces sont plus fréquentes… […]

Il ne faut pas répugner à la loi dans les questions familiales, mais la loi ne résout pas tout. Le débat est important. Prenons l'exemple de l'avortement : la philosophe Monique Canto-Sperber nous a rappelé que la loi anglo-saxonne en matière d'avortement était beaucoup plus libérale que la loi française. Pourtant, il y a plus d'avortements en France qu'en Grande-Bretagne. Là-bas, on en parle, alors qu'ici, le sujet est exclu du débat public. D'où l'importance de ces débats, auxquels les députés doivent prendre toute leur part."

Les dessous du Vélib’

A propos des Vélib', voici ce que l'on apprend sur Novopress :

V "l’entreprise JC Decaux fait fabriquer ses vélos en Hongrie dans usine où les ouvriers sont payés deux euros de l’heure et gagnent à peine 350 euros par mois, bien en dessous du salaire moyen hongrois (qui se situe aux alentours de 730 euros).

C’est à Tószeg, une ville de 4700 habitants au sud de Budapest, que, profitant de l’absence de salaire minimum légal, l’exploitation a été mise en place. La main-d’œuvre y est flexible à souhait et les salaires très bas. Les employés travaillent en moyenne 5 jours par semaine de 6h à 14h30 avec seulement deux pauses de dix minutes et un déjeuner de 20 minutes. Pour ce salaire horaire de 2 euros, les 400 ouvriers de Tószeg produisent plus de 200 000 vélos par an."

UE : parodie de démocratie

Extrait de l'éditorial de Daoudal Hebdo :

P "Le Polonais Jerzy Buzek a été «élu» «président du Parlement européen», lors de la séance inaugurale, mardi, par 555 voix sur 644 votes valides. Il a été élu par les membres de son groupe, le PPE, mais aussi par les socialistes, puisque les deux principaux groupes se partagent la présidence : deux ans et demi pour l’un, deux ans et demi pour l’autre. Ce partage ne figure dans aucun texte. C’est un arrangement entre larrons en foire. Dans les années 80, Jerzy Buzek fut un des dirigeants de Solidarnosc, luttant contre le communisme du parti unique. Aujourd’hui il est la potiche du parti unique européiste à Strasbourg. En Pologne, sous le communisme, il y avait une parodie de démocratie, avec des partis officiellement non communistes. Au Parlement européen, de même (mais en situation inversée), il y avait un autre candidat : la représentante du groupe communiste, pour que ça ait l’air d’une élection démocratique… Elle a obtenu 89 voix.

En revanche, pour le président de la Commission européenne, on ne va même pas faire semblant. Le seul candidat est José Manuel Barroso, qui va se succéder à lui-même. Et cela donne lieu à une autre parodie de démocratie. Pour faire croire qu’il a des pouvoirs et qu’il compte dans le jeu européen, le Parlement a décidé de ne pas avaliser tout de suite la nomination de Barroso. Il donnera son avis en automne… Autre bidouillerie ubuesque: au sommet du mois dernier, les 27 avaient approuvé le principe d'une reconduction de Barroso. Cela devait être officialisé après diverses consultations. Ils avaient jusqu'au 9 juillet pour faire connaître leur décision. Ils n’ont rien dit. Donc Barroso a été proclamé officiellement candidat, selon la procédure dite «de silence». Sic."

USA : Sonia Sotomayor et l’avortement

S Sonia Sotomayor a tenté mercredi de désamorcer les inquiétudes de sénateurs républicains sur la question de l'avortement, au troisième jour de l'audition devant le Sénat américain pour sa nomination (à vie) à la Cour suprême. C'est cette Cour Suprême, qui, dans un arrêt de 1973, a estimé l'avortement conforme à la Constitution.

La semaine dernière, le président Obama s'était engagé auprès du pape Benoît XVI à tenter de réduire le nombre d'avortements aux Etats-Unis, lors de sa visite au Vatican. Un engagment creux, en regard des premières mesures prises après son élection : dès le 23 janvier, il a levé les restrictions aux subventions publiques en faveur des associations qui militent pour l'avortement à l'étranger. Début mars, il a autorisé le financement par l'Etat de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Bref, ceux qui mettent leur espérance pro-vie en lui feraient mieux de voir concrètement si le président américain prend des mesures conformes à ses paroles, comme le lui a suggéré le chevalier suprême des chevaliers de Colomb. Il faut souligner que l'opinion publique américaine est favorable à une protection de la vie plus importante. Il est donc un peu hypocrite d'essayer de rallier l'opinion sans agir sur ce sujet.

C'est ce que tente Sonia Sotomayor. La séance de questions des sénateurs a été perturbée par des militants hostiles au droit à l'avortement, lors des deux premiers jours de l'audition, dont la fameuse Jane Roe. Sur l'ensemble des questions touchant au respect de la vie, Mme Sotomayor a botté en touche, ajoutant que "les choix politiques n'avaient pas leur place dans l'enceinte d'un tribunal".

Retraites des mères : Mariton sera-t-il entendu ?

C’est en 1924 qu’a été mis en place un système de bonification pour les femmes ayant des enfants. À l’époque, les travaux préparatoires à la loi précisent clairement l’objectif : faciliter le retour de la femme à son foyer, afin qu’il soit mieux à même de veiller à l’éducation familiale. Pour cela, ces mères se voyaient attribuer une année de cotisation de retraite par enfant élevé, qu’elles aient ou non cessé leur activité professionnelle. Le système a été modifié en 2003 (lire plus loin).

En 1971, ce dispositif a été étendu pour les femmes du secteur privé, leur permettant de valider huit trimestres de retraite par enfant élevé avant l’âge de 16 ans. La femme n’est pas obligée d’avoir arrêté son activité pour y prétendre. Si la mesure comportait une dimension nataliste et familiale à sa création, elle vise aujourd’hui à compenser une inégalité entre hommes et femmes face à la retraite. Alors que les hommes totalisent en moyenne 157 trimestres en fin de parcours professionnel, leurs collègues féminines n’en comptent que 137. 

En juillet 2002, le Conseil d’État entérine un arrêt de la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) et oblige la France à accorder à ses fonctionnaires pères de famille les mêmes bonifications qu’aux mères, au nom du principe d’égalité. La théorie du gender… Pour éviter que cela lui coûte trop cher, l’État a décidé de revoir l’ensemble du système à l’occasion de la réforme des retraites, en 2003 : les enfants nés avant le 1er janvier 2004 donnent toujours droit à une bonification d’un an, pour les hommes comme pour les femmes, à condition d’avoir interrompu son activité professionnelle pendant une période continue d’au moins deux mois, suite à la naissance ou l’adoption d’un enfant. Pour chaque enfant né ou adopté à compter du 1er janvier 2004, les femmes, et elles seules, ont droit à une majoration d’assurance retraite de six mois.

M Le 19 février 2009, un arrêt de la Cour de cassation a accordé le bénéfice des majorations de durée d’assurance à un père de famille travaillant dans le privé, pour le même motif d’égalité. Pour éviter l'inflation des coûts, le gouvernement a lancé des consultations afin de changer les règles, et ce dès le budget 2010 de la Sécurité sociale qui sera présenté à l’automne au parlement. Dans un rapport publié en décembre dernier, le conseil d’orientation des retraites (COR) réaffirme l’importance de compenser les inégalités de carrière entre hommes et femmes. Mais pour éviter que celles-ci s’éloignent trop longtemps du marché du travail, il suggère de diminuer d’un an la majoration de durée d’assurance, en échange d’un bonus financier. Le député Hervé Mariton (UMP) préfère que le gouvernement maintienne un avantage spécifique à la femme.

"Il suffirait de le lier explicitement, dans la loi, au fait d’accoucher. Et d’imaginer en plus un dispositif spécifique pour l’adoption. Les économies budgétaires ne doivent pas se faire au détriment de la politique familiale !"

Les députés ont voté pour le travail dominical

Le détail des votes est ici. 282 voix pour le travail dominical (dont les très "chrétien-démocrates" députés du Parti de Mme Boutin) contre 238. Parmi l'UMP, voici ceux qui ont eu le courage de voter contre : Xavier Breton, Yves Bur, Lucien Degauchy, Guénhaël Huet, Denis Jacquat, Hervé Mariton, Jean Ueberschlag, Christian Vanneste, Gérard Voisin et Marie-Jo Zimmermann.

15 députés UMP se sont abstenus : Yves Censi, Marie-Christine Dalloz, André Flajolet, Jean-Pierre Grand, Jean-Jacques Guillet, Michel Heinrich, Marguerite Lamour, Jacques Le Guen, Jacques Le Nay, Jean-Philippe Maurer, Christian Ménard, Jean-Marie Morisset, Etienne Pinte, Michel Piron et Lionel Tardy.

Véronique Besse, député MPF (Non-inscrit), a voté contre la proposition de loi (comme Dominique Souchet, Nicolas Dupont-Aignan…) qui remet en cause le repos dominical et s'en explique :

"Ce texte est une erreur économique et sociale mais il est surtout dangereux pour notre société. Le travail dominical va accentuer la perte des repères. Sans jour de repos commun, les Français vont être isolés les uns des autres pour ne faire que produire et consommer. Cette loi va hypothéquer la vie de famille, l’éducation des enfants et la transmission des valeurs."

La proposition doit maintenant passer au Sénat.

UE : un commissaire pour la lutte contre les discriminations ?

B Les députés européens se préparent à voter à l'automne sur l'éventuelle reconduction de José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne. Devant les nouveaux élus réunis à Strasbourg, le Portugais a défendu son bilan. L'ancien chef du gouvernement portugais, candidat à sa propre succession et pour l'instant sans rival, est soutenu par les 27 gouvernement de l'UE. Mais le Parlement doit le confirmer, en principe à sa prochaine session plénière à la mi-septembre, par un vote à la majorité simple des députés présents. Sa famille politique ne l'atteint pas à elle seule et veut trouver des alliés du côté des socialistes et des libéraux.

Barroso souhaitait être adoubé dès le mois de juillet. Mais une majorité d'élus ont refusé d'accéder à sa demande, cherchant ainsi à affirmer leur pouvoir. Pour emporter leurs suffrages en septembre, ils lui ont demandé de coucher noir sur blanc un programme politique détaillé.

Le chef de file des Libéraux, le Belge Guy Verhofstadt, qui dut renoncer en 2004 à la tête de l'exécutif européen au profit de M. Barroso, a présenté ses exigences : cinq priorités, dont la préparation d'un plan de relance et la création d'un portefeuille de commissaire pour la lutte contre les discriminations.

La nouvelle idéologie

Elle est exprimée ainsi par Jacques Attali, dans le dernier numéro de la revue de la gendarmerie nationale consacré aux populations en mouvement :

A "L'intensification des flux migratoires sud/nord devra s'accompagner d'une évolution des mentalités des populations des pays développés. Pour le moment, seuls 10% supportent l'idée d'une amplification de l'immigration. (…) Par leur ampleur et leur prédictibilité, les migrations climatiques du siècle à venir s'imposeront comme l'un des plus grands mouvements migratoires qui ait traversé l'histoire. (….) Ce qui est certain c'est que les migrations à venir, et celles liées au climat tout particulièrement, bouleverseront l'ordre établi, elles définiront de nouveaux rapports de société, détermineront de nouveaux enjeux. En un mot, elles marqueront l'histoire future.

Tout cela modifiera profondément la nature de la culture de nos sociétés. Nous entrons dans une société de nouveaux nomades. Non seulement des milliards de gens seront conduits à redevenir nomades pour survivre, mais encore, les plus riches seront eux aussi hyper-nomades, soucieux de préserver leurs libertés et de vivre sans contrainte de territoire ou d'appartenance.
Réorganiser le monde autour de cette nouvelle idée, de cette nouvelle idéologie, sera un des principaux enjeux institutionnels de l'avenir."

Jacques Attali pourrait utilement appliquer à lui-même cette nouvelle idéologie et s'empresser de quitter ce pays. Pour mémoire, voici un extrait du n°26 de l'encyclique :

"On ne doit toutefois pas négliger le fait que la marchandisation accrue des échanges culturels favorise aujourd’hui un double danger. On note, en premier lieu, un éclectisme culturel assumé souvent de façon non-critique: les cultures sont simplement mises côte à côte et considérées comme substantiellement équivalentes et interchangeables entre elles. Cela favorise un glissement vers un relativisme qui n’encourage pas le vrai dialogue interculturel; sur le plan social, le relativisme culturel conduit effectivement les groupes culturels à se rapprocher et à coexister, mais sans dialogue authentique et, donc, sans véritable intégration. En second lieu, il existe un danger constitué par le nivellement culturel et par l’uniformisation des comportements et des styles de vie. De cette manière, la signification profonde de la culture des différentes nations, des traditions des divers peuples, à l’intérieur desquelles la personne affronte les questions fondamentales de l’existence en vient à disparaître. Eclectisme et nivellement culturel ont en commun de séparer la culture de la nature humaine. Ainsi, les cultures ne savent plus trouver leur mesure dans une nature qui les transcende, et elles finissent par réduire l’homme à un donné purement culturel. Quand cela advient, l’humanité court de nouveaux périls d’asservissement et de manipulation."

Christian Vanneste contre le travail du dimanche

En compagnie de Véronique Besse et Dominique Souchet (MPF), le député UMP-CNI signe une tribune contre le travail dominical :

"L’ouverture des magasins le dimanche ne créera aucune richesse supplémentaire. Elle n’augmentera pas un pouvoir d’achat qui s’étalera simplement sur un jour de plus au bénéfice de grandes surfaces spécialisées, fortement importatrices, et au détriment des commerçants indépendants, incapables par manque de personnel d’assurer une activité continue. Faut-il rappeler que ces entreprises emploient trois fois plus de personnel pour le même chiffre d’affaires que les grandes surfaces. Chez ces dernières, les généralistes ne montrent d’ailleurs aucun engouement pour cette mesure.

Sur le plan social, en revanche, le recul est évident. La liberté de choix des salariés sera un leurre. La vie familiale des employés du dimanche sera gravement compromise. Leur participation à la vie associative sera également perturbée. L’équilibre par les loisirs sportifs ou culturels sera pour eux hors d’atteinte. À une augmentation de salaire légitime correspondra une perte d’emplois dans les commerces incapables d’ouvrir le dimanche, une diminution de la participation à la vie sociale en dehors de la consommation de masse."

Lutte contre le travail dominical

Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a annoncé qu'il saisirait le Conseil constitutionnel contre le texte sur les dérogations au repos du dimanche, s'il est adopté par le Parlement d'ici la fin juillet.

La condamnation de Fofana : où est le vrai scandale ?

Lu dans Minute :

F "Philippe Bilger. Avocat général près la cour d’appel de Paris, c’est lui qui, en tant qu’avocat général lors du procès de Youssouf Fofana et de ses vingt-six co-accusés, a prononcé le réquisitoire le 1er juillet. C’est lui qui a réclamé des peines échelonnées en fonction de la responsabilité individuelle (le mot est important dans le droit français) des accusés, allant de la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans (il n’est pas possible d’aller au-delà) à l’égard de Youssouf Fofana à un acquittement en passant par des peines de prison avec sursis. Or, contrairement à ce qui est dit, écrit, éructé, les jurés ont globalement suivi ses réquisitions. […] Et Michèle Alliot-Marie, pour sa première décision majeure en tant que ministre de la Justice et garde des Sceaux, a décidé que le parquet devait faire appel de quatorze des vingt-cinq condamnations au motif officiel qu’elles sont insuffisantes à ses yeux, car inférieures aux réquisitions".

"le vrai scandale de ce procès, ce n’est pas que certains aient écopé de dix-huit ans quand l’avocat général en avait requis vingt, c’est que la peine maximale qui ait pu être infligée à ce dingue soit de vingt-deux ans, puisque la perpétuité, en France, c’est en fait vingt-deux ans maximum «incompressibles». Au-delà, la perpétuité peut être compressée en une distorsion temporelle et sémantique […] De sorte que Fofana, incarcéré depuis le printemps 2006, pourra être remis en liberté dès le printemps 2028 ! Et qu’à 48 ans, il sera encore dans la pleine force du fauve qu’il se targue d’avoir été le jour où il a tué Ilan Halimi : «Il vaut mieux vivre un jour comme un lion que cent jours comme un mouton», a-t-il dit au dernier jour de son procès…"

Quand il n'y a pas de peine de mort il n'y a pas non plus de véritable perpétuité.

Aucun Français ne siègera au bureau du Parlement européen

Les Français n’ont obtenu aucun poste de vice-président, ni de questeur. En clair, la gestion du Parlement au quotidien leur échappera (immobilier, règlement intérieur, etc.). «C’est la première fois depuis très, très longtemps que cela se produit», reconnaît atterré un diplomate français.

La travail dominical sera voté aujourd’hui

D Les députés doivent voter aujourd'hui la proposition de loi sur le travail du dimanche. La CFTC a dénoncé un "catalogue de promesses non-tenues" pour encadrer le travail du dimanche. "Les salariés travaillant le dimanche seront payés double" figure parmi ces "promesses". Le syndicat estime au contraire que le travail dominical revient à "travailler plus sans gagner plus". La proposition de loi autorise sous des régimes différents le travail dominical dans les communes touristiques et les grandes zones commerciales de Paris, Lille et Marseille. Dans les communes touristiques, la proposition de loi ne prévoit aucune contrepartie obligatoire au travail le dimanche (repos compensateur, majoration de salaires). Selon la CFTC :

"La mise en application de la proposition de loi Mallié ferait disparaître de très nombreux commerces de proximité et des dizaines de milliers d'emplois".

La gauche est opposée à ce texte. Mais quelques députés UMP également. Nous noterons avec attention ceux qui auront eu le courage de refuser ce texte, ceux qui se seront abstenus et ceux qui auront voté oui.

Mise à jour

On annonçait ce matin le chiffre de 317 voitures brûlées dans la nuit du 13 au 14. Le bilan définitif se situe au-delà de 500.

USA : Jane Roe, arrêtée

R Norma McCorvey (alias Jane Roe) est un emblème aux Etats-Unis. En 1969, à 21 ans, enceinte pour la troisième fois, cette jeune femme pauvre, alcoolique et droguée, envisage de mettre un terme à sa grossesse. Elle devient la proie de d'avocates féministes sans scrupules à la recherche de « la » jeune femme dont l'histoire servirait à une procédure pour légaliser l'avortement. Sous le pseudonyme de Jane Roe, elle dépose une plainte et, le 22 janvier 1973, la Cour suprême des Etats-Unis, par son arrêt Roe versus Wade, déclare constitutionnel le droit à l'avortement. Mais Norma McCorvey n'a pas avorté, donnant le jour à une petite Melissa. Et en 1987, le mythe Roe perd de son éclat lorsqu’on apprend que sa grossesse ne résultait pas d’un viol en réunion, mais d’une liaison volontaire.
Elle s'est ensuite convertie au christianisme et devenue une militante passionnée de la culture de vie.

Lundi, elle a été arrêtée alors qu'elle interrompait les auditions de confirmation
au Sénat
de la juge (pro-avortement) désignée par Obama à la cour
suprême, Sonia Sotomayor.

Le rappeur Orelsan a le soutien de Mitterrand

Après l'annulation du rappeur Orelsan aux Francofolies, en raison de ses "chansons" ultra-violentes, Frédéric Mitterrand a déclaré :

"Je trouve toute cette polémique tout à fait ridicule. Orelsan
exprime le dépit amoureux
["sale pute"…], avec des termes qui ne sont pas les miens,
moi je ne parle pas exactement la même langue, mais il a tout à fait le
droit de l'exprimer
".

"Je
ne trouve rien de choquant
ni de répréhensible à la manière dont il le
chante ["J'veux que tu tombes enceinte et que tu perdes l' enfant"] ".

"il a le droit tout à fait légitime de composer sa
chanson et de la chanter où il veut". ["On verra comment tu fais la belle avec une jambe cassée […] quand j'te déboiterais la mâchoire /
T'es juste une truie tu mérites ta place à l'abattoir
[…] J'veux te voir rendre l'âme"]

Rien de choquant. Juste de la poésie…

Les Polonais et l’UE

Tandis qu'un Polonais, Jerzy Buzek, ancien dirigeant de Solidarnosc, luttant contre le communisme du parti unique, aujourd'hui membre du PPE, est élu président du Parlement européen, tant par les voix du PPE que des socialistes, le président polonais Lech Kaczynski a promis qu'il signerait le traité de Lisbonne "le jour même" où sera annoncée la victoire du oui lors du nouveau référendum en Irlande. Le 2 octobre, si c'est le oui qui l'emporte.

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services