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Nouvelle initiative : la lettre aux élus

La lettre est envoyée aux 40.000 élus de France. La première a pour thème : Vers la fin du repos dominical ?

Liberté de ne pas travailler le dimanche, disent-ils

Des employés de caisse d'un magasin Dia d'Oyonnax ont été licenciés pour "insubordination" et "non respect des horaires planifiés". Ils avaient refusé de travailler le dimanche, invoquant des raisons familiales.

Le magasin avance la convention collective, qui autorise les magasins d'alimentation à ouvrir un dimanche sur trois. Et rappelle que les salariés travaillant le dimanche sont payés 20% de plus. Interrogée, l'une des employées de caisse licenciées, parle d'une prime de 5,03 euros.

"Je leur ai dit que je ne pouvais pas. Ma vie de famille pour 5 euros ?"

Les trois salariés ont l'intention de porter plainte aux Prud'hommes pour entrave à la vie familiale.

Cela se passe en France

Mohammed, un garçon "religieux" de 17 ans vivant dans "une famille avec des valeurs religieuses", soupçonné d'avoir tué sa sœur Fatima avant de brûler son corps dans la cave d'une cité de la banlieue de Lyon, a été mis en examen et écroué. L'autopsie du corps a révélé que la victime avait eu un récent rapport sexuel avec son petit ami.

Petit jeu en passant : qui réussira à trouver une dépêche évoquant la religion de ce jeune homme ?

Addendum 11/07 : Le Progrès de Lyon n'hésite pas à parler d'"une famille musulmane comme tant d’autres". Sic.

Le musée Grévin célèbre le génocide

Lu dans Présent :

V "Simone Veil a fait son entrée jeudi au musée Grévin. Elle a inauguré son double de cire sous les louanges du discours d’intronisation d’Eve Ruggieri, membre de l’Académie Grévin : «Dans ce musée de cire, vous nous faites, madame, fondre de reconnaissance…» Avec un choix volontairement pernicieux et choquant des mots prononcés, Eve Ruggieri a déclaré à celle qui a donné son nom à la loi légalisant l’avortement :

«Que de vies sauvées (sic) : vous avez permis aux femmes de choisir dans la sérénité et le bonheur la venue de l’enfant désiré.»

La «cérémonie» sous les ors et les lambris rococos du Palais Grévin, au son du Chérubin de Mozart, consacre encore un peu plus celle qui a recueilli à peu près tous les honneurs dans ce pays jusqu‘à devenir grand officier de la Légion d’honneur en mai dernier, décorée par Nicolas Sarkozy. Figure idéale, intouchable, référence morale, icône de l’histoire de la Ve République, ministre d’Etat, académicienne et immortelle, merveilleuse combattante pour toutes ses « sœurs », le sacre de Simone Veil incarne l’inversion des valeurs fondamentales qui prévaut aujourd’hui dans notre époque : «Que de vies sauvées» : 222 000 bébés tués  chaque année dans le ventre de leur mère. Trente ans de génocide.

Qui a dit ?

"Dans tous les pays du monde, le droit au repos s’est organisé autour des fêtes religieuses. En France, pays de tradition chrétienne, c’est le dimanche. C’est un fait."

Bravo à Frantz, il s'agit effectivement du patron de la CGT.

Travail dominical : Darcos en plein délire

Le ministre du Travail Xavier Darcos a critiqué l'opposition des socialistes au travail le dimanche :

"Mais ce n'est pas la droite qui a un problème avec le repos dominical, c'est la gauche qui a un problème avec le travail en général. Cette loi répond à une demande sociale, elle facilite la vie des entreprises, elle crée des emplois, elle donne des garanties supplémentaires aux salariés, et la gauche est contre par principe".

Oui et non : oui car la droite d'aujourd'hui ressemble à s'y méprendre à la gauche et effectivement l'UMP a un problème avec le repos dominical. Non, car cette loi ne répond pas à une demande sociale, ne facilitera pas la vie des entreprises ni des familles, ne créera pas d'emploi –pire elle en supprimera, livre les salariés à la toute-puissance du marché.

Le Cal Ricard et Ecclesiae Unitatem

Extrait d'un communiqué du Cardinal-archevêque de Bordeaux, suite au récent Motu Proprio :

"Le titre de la dernière encyclique pourrait également servir de sous-titre à ce Motu Proprio, tant il caractérise la conduite du pape Benoît XVI dans sa responsabilité pastorale : la charité dans la vérité. Charité, car le pape veut montrer sa paternelle sollicitude envers la Fraternité Saint Pie X ; il fait tout pour faciliter le dialogue. Mais dans la clarté et dans la vérité aussi. Le texte rappelle que «tant que les questions doctrinales ne seront pas éclaircies, la Fraternité n'a pas de statut canonique dans l'Eglise et que ses ministres ne peuvent exercer aucun ministère légitime.» Le pape sait que les vraies difficultés sont d'ordre doctrinal et qu'une véritable communion dans l'Eglise ne saurait s'établir sur des ambiguïtés ou un flou doctrinal.

Lisant ce Motu Proprio, il m'est venu à l'esprit cette suggestion : pourquoi ne pas confier ce dialogue, qui va s'ouvrir avec la Fraternité Saint Pie X, à l'intercession de Sainte Catherine de Sienne qui a vécu dans une période de grande crise de l'Eglise une véritable passion de l'unité ?"

La loi sur le travail dominical serait inapplicable

On le savait, mais cela va mieux en le disant. Et c'est Ouest-France qui pointe les mesures ubuesques :

"Idée simple : «On doit pouvoir travailler plus et consommer librement dans les zones touristiques». Application compliquée, pour deux séries de raisons, relevées au fil des débats.

Primo : le texte créerait sept catégories de travailleurs du dimanche !

  1. Les salariés et les petits commerçants de l'alimentaire qui travaillent déjà le dimanche matin.
  2. Les 180 professions non commerciales (3,4 millions de salariés) soumises au régime normal du droit du travail parce qu'elles s'exercent forcément le dimanche.
  3. Il reste les «cinq dimanches du maire», octroyés au moment des fêtes.
  4. Il y aurait les salariés des 497 communes et trente zones touristiques où le travail dominical s'exercerait de plein droit (sans contreparties). Et, par extension, des communes dont le maire, actuel ou futur, demanderait le label touristique.
  5. Il y aurait le cas des salariés soumis au régime des cinq dimanches (salaire doublé) travaillant dans une commune touristique où s'appliquerait le régime de base (salaire normal).
  6. Il y aurait les grandes zones urbaines de consommation, les Puces (Lille, Paris, Marseille/Aix), avec des heures basées sur le volontariat, payées double et assorties de repos compensatoire.
  7. L'Alsace-Moselle, enfin, pour des raisons historico-culturelles, malgré la domination de l'UMP, sera exclue du champ de la future loi.

Secundo : on voit poindre les difficultés juridico-sociales.

  1. Les différences de statut, d'une commune ou d'une rue à l'autre, pourraient se heurter au Conseil constitutionnel. L'Élysée, à mots couverts, «n'exclut pas ce risque». Le PS propose la généralisation du volontariat et du doublement du salaire.
  2. Dans les communes «touristiques», (travail dominical de plein droit, sans doublement du salaire ni repos compensateur), l'opposition craint, comme dans l'ameublement (arrêt de la Cour de cassation du 31 janvier 2009), «que les accords antérieurs, comme à Saint-Malo, deviennent caducs». À moins, comme le suggère le Nouveau Centre, «d'inciter le petit commerce à négocier». De même, on ne sait plus si les cinq «dimanches du maire» seraient encore payés double.
  3. Comme s'en inquiète Philippe Armand-Martin (UMP), il faudrait «s'assurer que le volontariat des salariés sera bien la seule règle et qu'il n'y aura pas de «désignés volontaires», de formes de chantage ou de pression»."

Projet à mettre à la poubelle.

Hénin-Beaumont : le “front républicain” explose

Gérard Dalongeville, l'ancien maire socialiste d'Hénin-Beaumont, en prison depuis plus de trois mois et mis en examen pour détournements de fonds publics, a déposé un recours en inéligibilité contre Daniel Duquenne, le maire divers gauche, élu dimanche. Motif : le nouveau maire est "directeur territorial" au Conseil régional, or selon le code électoral, un directeur ou un chef de service de conseil régional ne peut pas être élu.

Pierre Ferrari, le candidat socialiste arrivé troisième au premier tour, a déposé une plainte pour "diffamation et injures" contre le nouveau maire. Il lui reproche de l'avoir "diffamé" en l'associant à la gestion de l'ancien maire.

Que pensent les habitants d'Hénin-Beaumont de ces ardents défenseurs de la République… ?

Nouvelle émeute à Firminy

Des violences ont éclaté pour la troisième nuit consécutive à Firminy, dans la banlieue de Saint-Etienne. Les affrontements ont débuté vers 23H00. De jeunes habitants ont lancé des pierres sur les forces de l'ordre. La police a ensuite répliqué, en faisant usage de gaz lacrymogène. Au moins 200 policiers et CRS avaient été mobilisés jeudi soir, de crainte de violences, comme la nuit précédente. Des commerces, dont une pharmacie, ont aussi été incendiés.

La famille de Mohamed Benmouna, qui s'est pendu dans sa cellule, a déposé une plainte contre X. Accompagné par Messaoud Mehila, consul d'Algérie pour la Loire et l'Auvergne, M. Benmouna a été reçu par le procureur de Saint-Etienne.

La Cour des Comptes pointe le budget de l’Elysée

Le 16 juillet, la Cour des comptes devrait remettre au président de la République son rapport sur les frais de fonctionnement de l'Elysée, évalués à quelque 113 millions en 2008. Selon la Cour des comptes, il existe d'importantes marges d'amélioration qui devraient être suggérées au chef de l'Etat.

“Ce ne sont pas seulement des prisons. Ce sont des cercueils. “

Trouvée dans Présent cette citation d'Alain Finkielkraut à propos de la burqa :

"La France n’est pas une auberge espagnole. Ce pays ne se réduit pas à la diversité de ses composantes actuelles. Il a une histoire, il a une substance, il est davantage qu’un ensemble de procédures visant à régler la coexistence des communautés.

"Le multiculturalisme a ceci de singulier qu’il légitime et célèbre toutes les cultures sauf celle du pays hôte, invitée, afin de faire la place, à se dissoudre. Mais l’hospitalité ne consiste pas à cesser d‘être ce que nous sommes pour mieux nous ouvrir à tous les vents de l’altérité. L’hospitalité consiste à offrir à tous ceux qui vivent sur notre sol l’essentiel de notre tradition. L’essentiel, en l’occurrence, l’essentiel pour nous, le non-négociable, c’est la présence plénière des femmes."

En attendant, la mission sur le voile intégral dit s'orienter vers un état des lieux plutôt que vers une loi.

2e nuit d’émeute à Firminy

Outre une dizaine de feux de poubelles,le bilan des incidents de la nuit est de huit voitures incendiées, ainsi que l'annexe désaffectée d'un centre social de la ville.

L’encyclique et l’Autorité mondiale (suite)

Après les §67 et 57, il convient de se pencher sur le §41 (et oui, la doctrine sociale est un tout) :

"L’économie intégrée de notre époque n’élimine pas le rôle des États, elle engage plutôt les gouvernements à une plus forte collaboration réciproque. La sagesse et la prudence nous suggèrent de ne pas proclamer trop hâtivement la fin de l’État. Lié à la solution de la crise actuelle, son rôle semble destiné à croître, tandis qu’il récupère nombre de ses compétences. Il y a aussi des nations pour lesquelles la construction ou la reconstruction de l’État continue d’être un élément clé de leur développement. L’aide internationale à l’intérieur d’un projet de solidarité ciblé en vue de la solution des problèmes économiques actuels, devrait en premier lieu soutenir la consolidation de systèmes constitutionnels, juridiques, administratifs dans les pays qui ne jouissent pas encore pleinement de ces biens. À côté des aides économiques, il doit y avoir celles qui ont pour but de renforcer les garanties propres de l’État de droit, un système d’ordre public et de détention efficaces dans le respect des droits humains, des institutions vraiment démocratiques. Il n’est pas nécessaire que l’État ait partout les mêmes caractéristiques: le soutien aux systèmes constitutionnels faibles en vue de leur renforcement peut très bien s’accompagner du développement d’autres sujets politiques, de nature culturelle, sociale, territoriale ou religieuse, à côté de l’État. L’articulation de l’autorité politique au niveau local, national et international est, entre autres, une des voies maîtresses pour parvenir à orienter la mondialisation économique. C’est aussi le moyen pour éviter qu’elle ne mine dans les faits les fondements de la démocratie."

Lénine et Mao honorés à Montpellier

Georges Frêche justifie ainsi son hommage à 2 grands criminels :

"je sais les erreurs de Lénine mais il a changé la face de l'Histoire. Sans la Révolution d'octobre, il n'y aurait pas eu de décolonisation. Je sais que Mao fut un piètre chef d'État mais il a rétabli la Chine sur la scène internationale."

Et Adolf Hitler, il a rétabli l'Allemagne sur la scène internationale, après son humiliation en 1919 par le Traité de Versailles ?

Un nouvel évêque auxiliaire à Lille

Le Saint-Père a nommé l'Abbé Gérard Coliche, Auxiliaire de l'Archevêque de Lille. L'Evêque élu, né en 1940 à Béziers et ordonné prêtre en 1970, était jusqu'ici Vicaire épiscopal de ce même diocèse.

Et une nouvelle taxe

C'est la taxe carbone. Une taxe qui toucherait d'abord les familles.

Mondialisation, subsidiarité et Autorité mondiale

Extrait du § 57 de l'encyclique, à ne pas dissocier du § 67 :

C "Le principe de subsidiarité, expression de l’inaliénable liberté humaine, est, à cet égard, une manifestation particulière de la charité et un guide éclairant pour la collaboration fraternelle entre croyants et non croyants. La subsidiarité est avant tout une aide à la personne, à travers l’autonomie des corps intermédiaires. Cette aide est proposée lorsque la personne et les acteurs sociaux ne réussissent pas à faire par eux-mêmes ce qui leur incombe et elle implique toujours que l’on ait une visée émancipatrice qui favorise la liberté et la participation en tant que responsabilisation. La subsidiarité respecte la dignité de la personne en qui elle voit un sujet toujours capable de donner quelque chose aux autres. En reconnaissant que la réciprocité fonde la constitution intime de l’être humain, la subsidiarité est l’antidote le plus efficace contre toute forme d’assistance paternaliste. Elle peut rendre compte aussi bien des multiples articulations entre les divers plans et donc de la pluralité des acteurs, que de leur coordination. Il s’agit donc d’un principe particulièrement apte à gouverner la mondialisation et à l’orienter vers un véritable développement humain. Pour ne pas engendrer un dangereux pouvoir universel de type monocratique, la «gouvernance» de la mondialisation doit être de nature subsidiaire, articulée à de multiples niveaux et sur divers plans qui collaborent entre eux. La mondialisation réclame certainement une autorité, puisqu’est en jeu le problème du bien commun qu’il faut poursuivre ensemble; cependant cette autorité devra être exercée de manière subsidiaire et polyarchique pour, d’une part, ne pas porter atteinte à la liberté et, d’autre part, pour être concrètement efficace."

Hadopi 2 : le retour

H Après la sanction par le Conseil constitutionnel, les sénateurs ont adopté mercredi après-midi la nouvelle mouture du texte anti-piratage. Le fond du texte n'a pas changé. Il s'agit toujours de faire planer la menace de coupure de la connexion internet au-dessus des pirates. Mais plusieurs changements ont dû être opérés à la hâte. Désormais, le gouvernement confie à la justice le soin de décréter la coupure de l'abonnement des internautes pris en flagrant délit de piratage. Dans la première version du texte, ce rôle était tenu par une autorité administrative, l'Hadopi. Mais le gouvernement a tout de même prévu une procédure judiciaire accélérée. Ainsi, la coupure pourra être décrétée grâce à une simple ordonnance pénale avec laquelle les automobilistes pris en excès de vitesse sont déjà familiers.

Les sénateurs ont réintroduit l'obligation de sécurisation de la connexion à internet. En clair, si l'adresse IP est détectée sur un réseau pirate, c'est l'abonné titulaire de la ligne qui sera exposé.

Pour que les mères ne s’occupent pas trop de leur enfant

Un rapport parlementaire a plaidé pour la mise en place d'un congé parental plus court et mieux indemnisé, comme proposé par Nicolas Sarkozy. Cette proposition figure dans un projet de rapport d'information sur la "Prestation d'accueil du jeune enfant" (PAJE), dans le cadre de la mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale (Mecss). Le tout au nom de l'égalité entre les hommes et les femmes. L'intérêt de l'enfant, on s'en passera !

Le complément de libre choix d'activité est versé aux parents qui cessent de travailler ou exercent une activité professionnelle à temps partiel pour s'occuper de leur enfant. Sa durée varie de six mois à trois ans, en fonction du nombre d'enfants. Le rapport plaide pour un congé "mieux indemnisé mais d'une durée plus courte, qui pourrait être de l'ordre d'un an, et dont au moins une partie serait partagée entre le père et la mère". Pour autant, "les membres UMP de la mission ne sont pas favorables" à cette proposition, est-il précisé dans le document.

Travail dominical : un projet antichrétien

C'est ce que laisse entendre le député (PCF) Roland Muzeau :

M "[T]out est fait pour nous présenter le dimanche comme une relique des temps anciens, une survivance catholique, voire monarchiste, que tout homme de progrès se doit de considérer avec dédain. Le rapport pour avis de notre collègue Bernard Reynès est à cet égard explicite. Il souligne, dès les premières pages, évoquant l'ordonnance de 1814 qui fixe les modalités des interdits dominicaux, que cette réforme rencontra «L'hostilité des républicains qui y voyaient une manifestation de l'ordre moral, des économistes libéraux et des ouvriers, pour qui cette journée chômée représentait un manque à gagner»."

Il manque quelqu’un sur la photo

G En effet, Carla Bruni-Sarkozy n'a pas voulu accompagner les autres épouses des chefs d'Etat du G8, pour lesquelles les autorités italiennes avaient préparé un programme, dont un entretien privé avec Benoît XVI. Carla Bruni-Sarkozy est arrivée aujourd'hui dans l'après- midi, et elle sera la seule épouse à rejoindre les appartements des chefs de délégation. Elle y recevra pour un dîner privé, ce soir.

Travail dominical : des députés UMP rebelles

Jacques Myard et Lionnel Luca exigent que le volontariat soit la règle partout. Ils ont déposé un amendement en ce sens. S'il n'est pas adopté "il n'est pas sûr que je vote le texte", déclare M. Myard. Philippe Armand-Martin (UMP) veut lui aussi "s'assurer que le volontariat sera bien la seule règle applicable et qu'il n'y aura pas de +désignés volontaires+, de formes de chantage ou de pression". Guénhaël Huet (UMP)

"craint que les verrous ne résistent pas à l'épreuve du temps et aux pressions de l'économie".

Jean-Pierre Nicolas (UMP) voudrait lui que les dérogations "soient soumises à l'avis des conseils municipaux ou d'agglomérations" et pas du seul maire. Mosellans et Alsaciens se sont réjouis d'en être exclus, tout comme l'élu du Rhône, Bernard Perrut (UMP), car cela "aurait nuit aux commerces et à la vie économique de ce département".

Quant à Nadine Morano, elle a reconnu qu'il n'y avait "pas ou quasi pas de modes de garde adaptés" pour les enfants des personnes amenées à travailler le dimanche. Faudra-t-il ouvrir les crèches et forcer les assistantes maternelles au travail dominical ?… Ce projet se révèle vraiment ubuesque.

Mgr Aillet défend le repos dominical

Extrait d'un communiqué de l'évêque de Bayonne :

A "Certains y verront peut-être un signe de la Providence : le jour même de la publication tant attendue de la première encyclique sociale du pape Benoît XVI, «Caritas in veritate», sur le développement humain intégral, qui propose des critères de réflexion susceptibles d’éclairer et d’inspirer les choix politiques en matière économique et sociale, l’Assemblée nationale entame l’examen d’une nouvelle proposition de loi relative aux dérogations au principe du repos dominical, que le gouvernement a souhaité faire inscrire à l’ordre du jour des travaux du Parlement réuni en session extraordinaire… […] Ce n’est pas la première fois qu’en France, le législateur affirme solennellement un principe, qu’il vide en fait de son contenu en autorisant des dérogations qui sont telles que la règle (en l’occurrence, le respect du repos dominical) ne tarde pas à devenir l’exception…

Fidèles à l’enseignement social de l’Eglise ainsi qu’à l’héritage des «catholiques sociaux» qui furent si souvent à l’origine des grandes lois sociales du XIXème et du début du XXème siècles, nous ne pouvons accepter une telle régression sociale, hélas caractéristique du «consumérisme» et du «primat de l’économie» qui tend à s’imposer au détriment de la personne humaine, de sa dignité et de ses droits. Comme le souligne précisément Benoît XVI dans « Caritas in veritate », «l’activité économique ne peut résoudre tous les problèmes sociaux par la simple extension de la logique marchande. Celle-là doit viser la recherche du bien commun, que la communauté politique d’abord doit aussi prendre en charge» et le marché «ne doit donc pas devenir, le lieu de la domination du fort sur le faible» (c.f. n° 36).

Si le dimanche revêt en définitive une importance primordiale pour les chrétiens du monde entier qui célèbrent et sanctifient le jour du Seigneur, c’est aussi pour l’ensemble de nos concitoyens qu’il importe de défendre le principe d’un jour de repos qui soit le même pour tous, repos dominical si nécessaire à l’harmonie de la vie familiale et de la vie sociale."

L’encyclique expliquée par le Pape lui-même

A l'audience générale, le Saint-Père est revenu sur son Encyclique qui souligne combien la

B "charité dans la vérité est la force qui favorise le vrai développement de la personne et de l'humanité… Eclairée par la foi et la raison, elle seule permet d'atteindre un développement doté de valeurs humaines. [Caritas in Veritate ne prétend pas] apporter de solutions pratiques aux grands problèmes sociaux de notre monde…mais veut rappeler les principes fondamentaux d'un véritable développement humain. C'est pourquoi il porte son attention sur la vie de l'homme, élément de tout véritable progrès, sur le respect de la liberté religieuse…et une vision prométhéenne de l'homme, considéré comme simple artifice de son propre destin".

Pour cela, il faut des

"hommes justes en politique comme en économie, avant tout attentifs au bien commun".

L'économie

"a besoin de l'éthique pour fonctionner correctement, mais aussi du principe de gratuité et de la logique du don dans une économie de marché où le seul profit ne peut être la règle. Ceci n'est possible que par un effort commun, des économistes et responsables politiques, des producteurs et des consommateurs, et une formation des consciences pour recourir à des critères moraux dans tout projet politique ou économique… Il faut également un mode de vie nouveau pour l'humanité entière, avec des devoirs correspondant à des droits qui respectent l'environnement et la personne dans sa relation aux autres".

Face aux graves problèmes du moment, une

"autorité politique mondiale est nécessaire, qui respectera les principes de subsidiarité et de solidarité, en mesure d'orienter positivement le bien général dans le respect des grandes traditions morales et religieuses de l'humanité".

Référendum irlandais le 2 octobre

L'Irlande organisera son référendum sur le traité de Lisbonne le 2 octobre. Et la campagne pour le 'oui' commence par un mensonge.

Le repos du dimanche est nécessaire à l’homme

Le député Véronique Besse a défendu hier le repos dominical à l'Assemblée. Extraits :

B "Cette 4ème version souffre d’ailleurs d’un paradoxe que les Français ont tout de suite perçu : c'est-à-dire que tout en réaffirmant le principe du repos dominical, elle vide ce repos dominical de toute sa substance. En réalité, cette proposition de loi va venir rayer d’un trait de plume près de 17 siècles d’histoire de notre civilisation européenne. Depuis le règne de l’empereur romain Constantin au IVème siècle, le jour du dimanche est en effet considéré en Europe comme un jour de repos. Remis en cause à plusieurs reprises, ce principe du repos dominical fut réaffirmé en France en 1906 dans l’intérêt des salariés et de leurs familles. Vous le savez, traditionnellement, le dimanche est consacré aux activités familiales. C’est également un jour privilégié pour l’éducation des enfants. Le dimanche est particulièrement propice à la transmission des valeurs familiales et des valeurs de notre société. […]

D Nous ne devons pas nous tromper de débat. Le travail du dimanche n’est pas un tabou. Contrairement à ce que l’on a pu entendre, il ne l’a même jamais été. Les Français n’y sont tout simplement pas favorables. Cette proposition de loi que nous examinons aujourd’hui est surtout l’occasion, pour nous, de nous interroger sur les fondements de notre société. Cette proposition de loi sur le travail du dimanche pose la question de ce que nous voulons, pour notre avenir. Le repos du dimanche n’est pas qu’un simple héritage de l’histoire, il est nécessaire à l’homme. Tout d’abord parce que c’est un jour qui rythme l’ensemble de la société sur un même tempo. Au moment même où l’individualisme se développe et devient une véritable menace pour notre société, conserver de manière pérenne une journée de repos commune, y compris dans les zones touristiques, c’est-à-dire principalement les grandes agglomérations, est une nécessité."

Changements pour la Commission Ecclesia Dei

P Le Cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a été nommé comme prévu à la tête de la Commission Ecclesia Dei. Mons. Guido Pozzo (photo) a été nommé secrétaire de cette Commission. La Commission Ecclesia Dei a été réformée, comme cela avait été annoncé, par le Motu Proprio Ecclesiae Unitatem, en vue du dialogue avec la Fraternité Saint Pie X.:

"Le Successeur de l'Apôtre Pierre a le devoir de veiller à l'unité de l'Eglise, en soutenant de manière opportune les vocations que la grâce a accordé aux uns et aux autres. Il est la référence visible permanente et le fondement de l'unité des pasteurs comme des fidèles. […] Les questions devant désormais être traitées avec la Fraternité étant essentiellement doctrinales, j'ai décidé, 20 ans après le Motu Proprio Ecclesia Dei et comme je m'étais réservé de le faire, de refondre la Commission Ecclesia Dei en la reliant étroitement à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Elle se composera désormais d'un Président en la personne du Préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi, assisté d'un Secrétaire et d'Officials. Secondé par le Secrétaire, le Président soumettra les cas et sujets éminemment doctrinaux à l'étude et au jugement des instances ordinaires de la Congrégation, avant d'en soumettre les résultats aux dispositions du Souverain Pontife.

Par cette mesure, j'ai voulu, en particulier, montrer ma sollicitude paternelle envers la "Fraternité Saint Pie X" afin de parvenir la pleine communion avec l'Église."

Addendum 17h40 : Emission spéciale sur KTO ce soir à 19h40. Philippine de Saint Pierre reçoit l’abbé Bruno Le Pivain pour un décryptage de 26 minutes :

  • Quelle continuité avec les précédents gestes de Benoît XVI en direction de la Fraternité Saint Pie X ?
  • Quel contexte particulier désormais pour les discussions doctrinales entre Rome et Ecône ?
  • Quelle place pour les instituts « Ecclesia Dei » dans cette nouvelle organisation ?

Rediffusions ce soir à 21h45, le 9 juillet à 11h30 et 18h10, le 10 juillet à 17h.

Le travail dominical, contraire à la “politique de civilisation”

Extrait de l'intervention du député Dominique Souchet, hier à l'Assemblée nationale :

S "le gouvernement avait sagement renoncé à légiférer sur l'extension du travail dominical, notamment après s'être heurté à la résistance courageuse d'un groupe consistant de députés de la majorité en phase avec la majorité de l'opinion. Mais non : avec une obstination, un acharnement, un entêtement surprenants, alors que personne ne lui demande rien, ni les Français, ni même les grandes chaînes commerciales (il suffit d'écouter Michel-Edouard Leclerc), le gouvernement revient à la charge en nous présentant, au coeur de l'été, une nouvelle version prétendue « light » de la proposition du mois de décembre, une proposition, un projet de loi, on se sait plus très bien, dont le titre est tellement contourné et la sémantique si finement retravaillée qu'ils éveillent comme mécaniquement le soupçon.

La contradiction semble criante entre l'objectif d'une politique qui se présente comme une « politique de civilisation » et ce qui apparaît comme le détricotage d'un repère essentiel permettant précisément de distinguer une société civilisée d'un simple agglomérat d'individus. Lors du récent Congrès à Versailles, le Président de la République a particulièrement insisté sur l’importance qu’il attachait au modèle social français. Il serait, et nous partageons cet avis, notre meilleur bouclier face à la crise. Mais le repos dominical et ce qu'il permet ne sont-ils pas précisément un des éléments constitutifs du modèle français ?

[…] Ce n’est en aucun cas une réponse crédible à la crise économique, ni un mode de vie décent à proposer. […] La raison qui a présidé à l’élaboration de cette proposition de loi est d’ « accroître l’activité » pour « libérer la croissance ». Pourtant, aucune étude économique ne présente des évaluation probantes. Au mieux, les nouvelles dispositions permettront donc un transfert d’activité, c’est-à-dire un transfert d’emploi et un transfert d’achat sur des jours habituellement non-ouvrables. Car ouvrir plus longtemps ne fait pas consommer plus. […] En définitive, cette proposition de loi me paraît inadaptée aux besoins actuels de notre pays. […] Au total, ce que nous redoutons, c'est la mise en place d'un enchaînement, d'une contagion, d'un engrenage, c'est un effet domino, un effet boule de neige à partir d'une brèche législative porteuse d'un élargissement potentiellement sans fin de dérogations. Cet élargissement progressif pourrait bien, au terme du processus, aboutir à transformer en exception la règle elle-même que la proposition de loi est censé réaffirmer : celle du repos dominical."

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