Nice : Pacs et ‘baptêmes républicains’ célébrés en mairie
Communiqué des AFC des Alpes Maritimes :
"Les Associations Familiales Catholiques des Alpes Maritimes s’indignent de la perspective de voir des PACS célébrés en mairie de Nice à l’instar des cérémonies de mariage. Il s’agit d’une atteinte à l’institution du mariage civil qui célèbre l’union d’un homme et d’une femme scellée dans la durée, pour le meilleur et pour le pire. Contrairement au PACS,qui est un contrat patrimonial de droit privé n’entraînant pas d’engagement de durée, ni de caractère inconditionnel, le mariage est un engagement entre personnes (un homme et une femme) conclu dans la durée impliquant soutien affectif, aide mutuelle, solidarité et assistance, ouverture à l’accueil de la vie et participation commune à l’éducation des enfants. C’est pourquoi il est légitime que le mariage soit une institution valorisée et encouragée par la société car la famille est la cellule de base de la société. Quelles que soient les souffrances et les divisions que connaissent nombre de familles, celles-ci méritent d’être soutenues car ce sont elles qui permettent le meilleur épanouissement de chacun et le développement des valeurs de solidarité et de vie sociale ainsi que la bonne éducation des enfants sans oublier la transmission des valeurs d’une génération à l’autre.
La célébration des PACS en mairie fragilise l’institution du mariage et vise en fait la promotion des unions homosexuelles. Le législateur n’a pas prévu la célébration du PACS en mairie précisément parce qu’il ne présente pas les mêmes garanties de durée et de fécondité pour la société. L’avenir des familles et de nos enfants justifie que le mariage civil bénéficie d ‘un statut spécial , supérieur à toutes les autres formes d’union. C’est ce qu’a voulu le législateur en ne permettant pas que le PACS soit signé en Mairie.
Par ailleurs, la promotion également à l’ordre du jour du Conseil Municipal, du « baptême républicain « présente très clairement des relents de laïcisme et d’anticléricalisme exacerbé et ne peut qu’être ressentie comme une agression délibérée contre la communauté catholique niçoise. On ne peut que s’étonner que ces décisions soient annoncées et décidées alors que le Pape Benoît XVI est en visite en France et qu’avec le Président Sarkosy, ils travaillent à ouvrir les voies à une conception positive de la laïcité.
Les Associations Familiales Catholiques des Alpes Maritimes demandent à monsieur le Député Maire de Nice et à son Conseil Municipal de revoir leur position et de revenir à une pratique respectueuse de la loi, de l’intérêt des familles et des communautés chrétiennes."
Le député maire de Nice est l’UMP Christian Estrosi.
En Belgique, les scouts ne sont plus catholiques
En 1998, la Fédération des Scouts Catholiques était devenue la Fédération Catholique des Scouts, montrant ainsi que les membres ne sont pas tous catholiques. Maintenant, la Fédération a fait savoir que son nom, depuis le 1er septembre, serait : "Les Scouts" avec, pour sous-titre, "Fédération des Scouts Baden-Powell de Belgique". Sur leur site, on lit qu’il s’agit de
"mettre en cohérence l’étiquette et la diversité des pratiques, de manifester la volonté d’ouverture et le respect de toute conviction".
Dans une communication interne, il est précisé que cette décision ne doit rien changer dans la vie des unités :
"il appartient à chaque unité, en fonction de ses particularités, d’organiser la mise en oeuvre du développement spirituel dans ses sections et de faire le choix ou non de continuer à mettre en avant, dans son nom et dans son animation, une référence chrétienne, voire catholique".
Olivier Callant, président des "Scouts", affirme : "Nous ne sommes pas que catholiques". Les aumôniers se sentent reniés. Une partie de la base a le sentiment de n’avoir pas été écoutée.
Faudra-t-il débaptiser les écoles catholiques pour bien préciser qu’elles n’accueillent pas que des catholiques ??
Retour sur les violences antichrétiennes en Inde
Les deux semaines de violence contre les chrétiens, dans l’Etat indien d’Orissa, dans le nord-est de l’Inde, ont fait 27 victimes.
Les attaques ont éclaté après l’assassinat du responsable hindou Swami Laxmanananda Saraswati et de quatre de ses associés, le 23 août dernier. Même si les maoïstes ont revendiqué l’attentat, la violence s’est aussitôt déclenchée contre les chrétiens. Les radicaux hindous ont détruit plus de 4.000 maisons sur tout le territoire d’Orissa et mis le feu à des écoles, églises et couvents.
Le 7 septembre, une journée de jeûne et de prière a été observée pour les chrétiens en Inde.
Bien qu’aucune nouvelle violence n’ait été signalée ces jours-ci, la Conférence épiscopale indienne suit de près la situation d’Orissa, rassemblant des informations et les diffusant sur les médias nationaux et internationaux, tout en tenant les autorités gouvernementales informées.
Christine Lagarde n’y croit plus
Le ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi Christine Lagarde a expliqué aujourd’hui qu’elle ne savait pas si l’objectif de faire baisser le taux de chômage à 5% en 2012 serait atteint, compte tenu des "chocs extrêmes du type de celui que prennent actuellement les économies".
"L’objectif défini par la président de la République et le Premier ministre c’est 5%. C’est l’objectif vers lequel on tend tous nos efforts".
MJ
Annonce d’une baisse d’impôt ?
Le gouvernement a proposé aujourd’hui une nouvelle réduction des impôts sur le revenu pour un montant de 1,55 milliard d’euros afin de stimuler le marché du travail, un des objectifs majeurs de sa politique.
Cela se passe en Suède.
MJ
Chronique du gaspillage de l’argent public
Le président de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) Louis Schweitzer a présenté aujourd’hui à Paris une campagne, d’un coût de 570.000 euros, à destination des jeunes pour les mobiliser en faveur de la lutte contre les discriminations. Cette campagne intitulée "tu es contre la discrimination, écris-le haut et fort" se compose d’une série
- de messages publicitaires radio diffusés à partir du 6 octobre sur six radios touchant un public jeune (Skyrock, Fun radio, NRJ, Virgin, Le Mouv, NRJ Tom Dom) pour un coût de 500.000 euros.
- d’affiches dans 11.000 établissements scolaires proclamant le même slogan et incitant les élèves à envoyer leur texte sur le blog ouvertatous. Le volet affichage de la campagne coûte 70.000 euros.
Benoît XVI et la France
Extraits de discours du Pape lors de son voyage :
"les racines de la France – comme celles de l’Europe – sont chrétiennes. L’Histoire suffit à le montrer : dès ses origines, votre pays a reçu le message de l’Évangile. […][Puis, le Pape évoque l’UE] il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne, en rappelant d’autre part que « l’identité nationale elle-même ne se réalise que dans l’ouverture aux autres peuples et à travers la solidarité envers eux » (Exhortation apostolique Ecclesia in Europa, n. 112)." [Discours à l’Elysée]
"Je suis convaincu, en effet, que les Nations ne doivent jamais accepter de voir disparaître ce qui fait leur identité propre. Dans une famille, les différents membres ont beau avoir le même père et la même mère, ils ne sont pas des individus indifférenciés, mais bien des personnes avec leur propre singularité. Il en va de même pour les pays, qui doivent veiller à préserver et développer leur culture propre, sans jamais la laisser absorber par d’autres ou se noyer dans une terne uniformité. « La Nation est en effet, pour reprendre les termes du Pape Jean-Paul II, la grande communauté des hommes qui sont unis par des liens divers, mais surtout, précisément, par la culture. La Nation existe "par" la culture et "pour" la culture, et elle est donc la grande éducatrice des hommes pour qu’ils puissent "être davantage" dans la communauté » (Discours à l’UNESCO, 2 juin 1980, n. 14). Dans cette perspective, la mise en évidence des racines chrétiennes de la France permettra à chacun des habitants de ce Pays de mieux comprendre d’où il vient et où il va. Par conséquent, dans le cadre institutionnel existant et dans le plus grand respect des lois en vigueur, il faudrait trouver une voie nouvelle pour interpréter et vivre au quotidien les valeurs fondamentales sur lesquelles s’est construite l’identité de la Nation." [Discours aux évêques]
"que Dieu bénisse la France ! Que sur son sol règne l’harmonie et le progrès humain, et que son Église soit le levain dans la pâte pour indiquer avec sagesse et sans crainte, selon son devoir propre, qui est Dieu !" [Discours de départ]
Le financement du RSA va pénaliser le petit épargnant
Présidente de Contribuables associés, Benoite Tafin est interrogée dans Minute sur le RSA,le Revenu de solidarité active :
"C’est un scandale de plus ! Nicolas Sarkozy nous fait croire que le budget sera équilibré en 2012 à condition que l’Etat parvienne à réaliser 45 milliards d’euros d’économies. D’accord. Mais dans le même temps, on nous explique qu’il est quasiment impossible de dégager 1,5 milliard de marge budgétaire afin de financer le RSA. Moi, je raisonne comme tout le monde : si on ne peut rogner sur 1,5 milliard d’euros, comment le fera-t-on sur quarante-cinq ? D’ailleurs, les sacrifices, c’est à l’Etat de les consentir, pas aux contribuables ! De notre côté,nous avons lancé début septembre une pétition ayant déjà recueilli la signature de plusieurs milliers de contribuables. Elle est disponible sur notre site. Nous demandons au président de la République de ne pas financer le RSA par une nouvelle taxe sur les revenus du capital, car c’est le petit épargnant qui va être pénalisé. Il faut absolument obtenir l’abandon de ce nouvel impôt institué par un homme élu sur la promesse de réduire la pression fiscale."
MJ
Le coût de l’AME : 470M€
Lu dans Minute :
"470 millions d’euros : tel fut le coût pour la seule année 2007, selon le rapport que vient de publier la Cour des comptes sur la Sécurité sociale, de l’Aide médicale d’Etat (AME) qui permet aux étrangers en situation irrégulière d’être soignés aux frais des contribuables à la seule condition de résider en France depuis plus de trois mois. Une disposition qui avait été instaurée par Martine Aubry, ministre de l’Emploi et de la Solidarité, et son ministre délégué à la Santé, un certain… Bernard Kouchner."
MJ
Nouveau coup d’éclat des commandos marine
Le couple de Français retenus en otages depuis le 2 septembre par des pirates somaliens a été libéré sain et sauf à l’issue d’une intervention de l’armée française au cours de laquelle un pirate a été tué et 6 autres faits prisonniers. Par ailleurs, une nouvelle attaque de pirates dans le Golfe d’Aden a eu lieu cette nuit contre un chimiquier asiatique. 22 hommes d’équipages ont été pris en otage.
Cette opération a été menée par le commando Hubert avec l’appui de la frégate Courbet. Ce bâtiment se trouvait dans le golfe d’Aden dans le cadre de la TF150 (composante navale de l’opération internationale de lutte contre le terrorisme "Liberté immuable"). La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), a été "associée de bout en bout" à cette affaire. Le président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations aux militaires qui ont mené à bien cette opération.
Les pirates somaliens, qui ont arraisonné le voilier le 2 septembre dans le Golfe d’Aden, réclamaient le versement d’une rançon et la libération des Somaliens capturés lors de l’opération qui avait permis la libération des otages du Ponant, en avril, au cours de laquelle six hommes avaient été capturés.
Selon le Bureau maritime international (BMI), pas moins de 24 attaques de piraterie ont eu lieu au large des côtes de la Somalie au cours du premier semestre 2008.
Folle jeunesse
Trois Belges âgés de 7 à 8 ans ont saccagé 143 tombes samedi dans un cimetière en Flandre provoquant le dépôt de nombreuses plaintes. En raison de leur jeune âge, le parquet n’a pu prendre aucune mesure contre les fautifs, deux garçons et une fille, qui ont expliqué qu’ils s’"ennuyaient". Quant à la réparation des dégâts, les parents des vandales sont civilement responsables.
MJ
XIXe : la guerre des bandes continue
Deux personnes, dont un mineur, ont été blessées à coups de couteau dans le XIXème arrondissement de Paris avant 20h.
MJ
Benoît XVI en France : les discours et les photos
Vous pouvez commander l’intégralité des discours du Saint-Père sous format poche.
Sur ce site, vous trouverez quelques belles photos de la messe aux Invalides.
MJ
Les musulmans ont apprécié le discours aux Bernardins
Le cardinal Tarcisio Bertone estime dans L’Osservatore Romano que les musulmans présents au Collège des Bernardins, ont bien accueilli le discours que Benoît XVI a adressé au monde de la culture.
"Une leçon magistrale qui vole haut [par laquelle] le pape nous a invités à nous mettre devant la Parole dans une attitude d’écoute, mais je dirais aussi de vénération et avec l’intention de nous laisser transformer par cette parole pour pouvoir ensuite agir ensuite selon cette Parole. Donc Parole et travail, l’Å“uvre de Dieu et l’Å“uvre de l’homme. Cela a pu surprendre, car tout le monde s’attendait probablement à ce que le pape parle de foi, de culture et de raison, ou peut-être de politique".
"En observant ceux qui l’écoutaient j’ai eu la sensation d’une nette séparation entre ceux qui l’écoutaient comme extasiés et ceux qui l’écoutaient, avec cette expression typique ce qui se sent désarçonné, troublé".
"Le pape a parlé de la Parole, des Saintes Ecritures, du livre des chrétiens qui n’est certes pas le livre des musulmans. Je crois néanmoins que les représentants de la communauté musulmane ont suivi avec beaucoup d’intérêt. J’ai remarqué par exemple qu’ils ont partagé ouvertement l’invitation du pape à chercher Dieu. En cela, leur mode de penser ne diffère pas du nôtre, cela peut même constituer un point de contact. Et puis je peux dire que, lorsque le pape, à la fin de la rencontre, s’est entretenu avec eux, échangeant quelques mots avec chacun d’entre eux en les saluant, j’ai vu sur leur visage qu’ils avaient l’air d’accord. Ils étaient très contents et félicitaient le pape. Donc je pense qu’ils étaient satisfaits".
L’agression antisémite n’était pas antisémite
Six adolescents et jeunes adultes, dont un de confession juive, ont été arrêtés lundi dans l’enquête sur l’agression de trois jeunes juifs le 6 septembre dans le XIXe arrondissement de Paris. Le scénario retenu à ce stade par l’enquête et l’implication d’un suspect de confession juive semblent mettre à mal la thèse de l’antisémitisme retenue après les faits par plusieurs associations de la communauté juive, le ministère de l’Intérieur et le porte-parole du Parti socialiste.
Ces gens auraient pu laisser la police faire son travail avant de faire des déclarations inopportunes.
MJ
Une critique du Forum des Républicains Sociaux
Lu dans Regnat (on peut s’y abonner en écrivant à Regnat) cette réflexion à propos du réalisme en politique :
"Une autre entrave à la saine vision des choses telles qu’elles sont […] est la méthode qui consiste à mettre en avant un(e) catholique d’apparence plus authentique, qui pourra séduire un électorat plutôt réfractaire au désordre moral […] Exemple pratique : qui ne connaît Christine Boutin, pasionaria pro-life et anti-PACS, consulteur du Conseil pontifical pour la famille […] Cependant, puisque nous ne sommes pas des mouches, nous allons vérifier la composition du miel si appétissant qu’on prétend nous faire avaler.
On trouve sur le site Internet du mouvement qu’elle préside, le Forum des républicains sociaux, un document fort intéressant, mais peut-être pas assez lu : la plateforme présidentielle du FRS. La deuxième partie […] est intitulée Remettre l’homme au coeur des décisions politiques et porte en sous-titre : Projet de société du FRS. […] Pour nous faire une idée de la société boutinienne, il suffira de porter notre attention au chapitre III, «Renforcer nos repères», où l’on trouve une section «Garantir la laïcité et la liberté religieuse» (p. 14) […]
À l’instar d’un grand nombre de politiciens de tous bords, les auteurs de ce texte se sont sentis obligés de manifester beaucoup d’intérêt à l’islam, au point d’accumuler un nombre assez impressionnant d’absurdités sur deux tiers de page.
- «S’opposer à ce que la loi religieuse prime sur les lois de la république», n’est-ce pas ériger un athéisme d’État et contredire le principe selon lequel «il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes» ?
- Depuis quand la «séparation du Politique et du Religieux» est-elle le « corollaire » du «fondement judéo-chrétien de la civilisation européenne» ?! Toute l’histoire de la Chrétienté semble bien plutôt attester le contraire et, s’adressant tout particulièrement au clergé et au peuple français, saint Pie X affirmait : «Qu’il faille séparer l’État de l’Église, c’est une thèse absolument fausse, une très pernicieuse erreur.»
- Le «principe de la liberté religieuse» tel qu’il est présenté ici aboutit au relativisme le plus total et à la légitimation de n’importe quelle secte. Les Pères du dernier Concile oecuménique, dans cette fameuse déclaration que la plupart de ses laudateurs et critiques n’ont jamais lue, avaient bien pris soin de circonscrire l’exercice de la liberté religieuse : «dans de justes limites, […] dès lors que demeure sauf un ordre public juste», «dès lors que l’ordre public juste est sauvegardé», «dès lors […] que les justes exigences de l’ordre public ne sont pas violées», «son usage est […] soumis à certaines règles qui le tempèrent», etc.
- «Mettre toutes les religions sur un pied d’égalité», même s’il ne s’agit que du «financement de leurs lieux de culte», c’est encore du relativisme : le financement d’une église dédiée au vrai culte du vrai Dieu n’aurait donc pas plus de légitimité que le financement d’une pagode ou d’une mosquée ? L’Église enseigne pourtant que «traiter de la même manière les différentes religions n’est permis ni aux individus ni aux sociétés»…
- «Favoriser l’émergence d’une conception de l’islam compatible avec la laïcité», en admettant que cela soit possible, c’est quand même favoriser l’émergence de l’islam. Curieux projet de société prôné par une catholique ! Et plutôt contradictoire avec le principe de laïcité énoncé plus haut : est-ce une tâche de l’État laïc de favoriser l’émergence de telle ou telle conception religieuse ?!
- Quant au «rôle universel» de la France, est-ce vraiment celui de «porteuse des Lumières» révolutionnaires, maçonniques et anticléricales qui ont mis l’Europe chrétienne à feu et à sang, ou celui de «fille aînée de l’Église», propagatrice zélée de l’Évangile du salut ?
- Croit-on vraiment pouvoir «intégrer les musulmans vivant en France» en développant «l’intérêt constructif porté à leur religion» ? Ne faudrait-il pas plutôt les délivrer des ténèbres du mahométisme en suscitant leur intérêt pour la seule vraie religion du seul vrai Dieu ?
- Enfin, au lieu de «créer une université française de théologie musulmane», même si c’est pour y accueillir des «penseurs critiques de l’islam», ne conviendrait-il pas de commencer par réintroduire des facultés de théologie catholique dans l’université pour y former les étudiants chrétiens ?
[…] Que sert à madame Boutin de défendre la vie si c’est pour faire de la France une terre d’islam ?"
Guerre des bandes à Garges les Gonesses
Dans la nuit de samedi à dimanche, une vingtaine de voyous se sont affrontés dans la cité de la Muette. L’un d’entre eux a pris un tir de pistolet à grenaille dans le visage et dans la nuque. Six autres ont été interpellés et placés en garde à vue. Tout a commencé au magasin Cora vers 17 heures : une vingtaine de voyous, âgés de 14 ans, s’affrontent dans le supermarché. Il s’agit de deux bandes rivales. La police arrive sur place, se fait prendre à partie et fait l’objet d’un caillassage en règle.
Quelques heures plus tard, l’affrontement éclate. A 22 h 30, deux bandes se battent quand la police arrive sur les lieux. Ils règlent leurs comptes avec des armes de poing et des gaz lacrymogènes. Les deux bandes à peine dispersées, les affrontements reprennent de plus belle, à quelques mètres de là , à coups de battes de base-ball. Deux individus sont interpellés. Cinq minutes plus tard, trois autres sont arrêtés. Le premier avec un couteau à cran d’arrêt. Le second avec une bombe lacrymogène et le troisième avec des stupéfiants.
Boubakeur ignore l’histoire de France
Le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a contesté les déclarations du pape Benoît XVI sur « les racines chrétiennes de la France». Selon lui,
"la culture musulmane aussi a été suffisamment présente en France au Moyen Age".
Mmm… je ne vois pas de quelle culture il veut parler. Même l’apparition du croissant du petit-déjeuner, inventé pour célébrer la fin du second siège de Vienne par les troupes ottomanes qui faisaient le siège de la ville en 1683, est postérieur au Moyen-Age…
La luminosité intellectuelle de Benoît XVI
Bernard Antony communique sur la visite du pape :
"Benoît XVI a frappé les foules et les téléspectateurs par l’irradiation de sa bonté, la douceur de son regard, en un mot tout comme son prédécesseur Jean-paul II, avec un autre style, par le rayonnement de sa charité. Mais ce que l’histoire retiendra sans nul doute de lui est la luminosité intellectuelle avec laquelle il a explicité la foi et la doctrine de l’Eglise dans sa confrontation avec le monde moderne. Il a fermement exposé que le Catholicisme n’était pas une vague et mystérieuse philanthropie socialisante de type « new âge » mais d’abord la réalité salvatrice de la croix du Christ, Dieu Fils de Dieu, mort et ressuscité pour nous racheter de nos péchés. Aux intellectuels il a redit, loin de l’absurde de Camus, de la nausée de Sartre, des théories du big-bang et des décréations de l’art contemporain, que la culture était, dans la liberté que Dieu nous a donnée, participation à sa création.
Mais à Lourdes il a complémentairement rappelé que ce que Dieu cache aux sages et aux savants, il le révèle, par sa mère, la Vierge Marie, aux tout petits, dont Sainte Bernadette est un modèle d’humilité et de pureté. Dans son allocution aux Bernardins il n’a échappé à personne d’attentif qu’il a témoigné sa sympathie humaine aux musulmans mais qu’il leur a dit également, comme à Ratisbonne, combien aucun texte, et donc pas leur coran, ne devrait être définitivement fermé à toute méditation de l’intelligence dans la liberté que Dieu nous a donnée. Pour ceux qui ont le souci ou la charge de la politique, il a développé la doctrine d’une chrétienté pour notre temps : même s’il en demeure des aspects impérissables, le modèle ne peut être aujourd’hui celui de l’ensemble civilisationnel catholique de l’époque médiévale. La chrétienté n’est plus aujourd’hui un ensemble d’Etats mais plutôt l’ensemble des peuples et communautés partageant, dans le monde, la foi dans le Christ et le même amour de la Vierge Marie. L’Eglise porteuse de cette chrétienté ne peut se désintéresser de la vie des sociétés, des mœurs et des lois qui conditionnent l’épanouissement spirituel, culturel et social des personnes. On ne peut lui imposer de ne pas exiger le respect de la vie innocente, de la dignité humaine, de la justice sociale, de la vérité, source de liberté. Ainsi, dans la distinction des sphères du religieux et du politique, est-il bon pour le moins, que César ne soit pas contre Dieu et est-il meilleur encore qu’il s’efforce d’œuvrer dans le respect de la volonté de Dieu. Aussi, à l’écoute de ce que Benoît XVI a exprimé avec tant de clarté, n’avons-nous retiré avec enthousiasme que des raisons de poursuivre nos combats pour la vie, la liberté, pour la France et tous les peuples de chrétienté."
MJ
Intervention alliée en Iran ?
Lu sur le blog d’Yves Daoudal, un extrait du discours de Jean-Marie Le Pen en clôture de l’Université d’été du Front National :
"A l’heure où je vous parle en effet, d’importants mouvements militaires américains, anglais et Français se dessinent en direction du Golfe Persique, tandis que le Congrès américain discute sur le projet d’imposer un blocus maritime à l’Iran.[…]
Une importante armada alliée est désormais positionnée dans l’Océan indien.Elle comprend deux des plus gros porte-avions de l’US Navy, deux porte aéronefs, dont l’un des Marines, un sous marin nucléaire Français ainsi que l’ensemble de leurs groupes de combat associés. […]
C’est là une concentration navale sans précédent depuis 1991, date de la première guerre contre l’Irak. […]
Le Koweit a mis ses forces armées en état d’alerte et il ya quelques jours, la diplomatie de Sarkozy a fort opportunément détaché de l’Axe du Mal le seul allié potentiel de l’Iran dans la région, c’est-à -dire la Syrie, comme pour mieux isoler Téhéran.
Alors, au nom de l’opinion mondiale, qui a le droit de savoir, je pose la question aux autorités américaines : de quoi s’agit-il exactement ? […]
S’agit-il, au travers de cette concentration de troupes, de créer les conditions d’un incident avec les Pasdarans, les Gardiens de la Révolution iranienne, pour engager une épreuve de force ?
Je pose également la question à Nicolas Sarkozy :
Pourquoi un sous-marin nucléaire français est-il engagé au côté des américains ?
Pourquoi un groupe de six avions Rafale de l’aéronavale française est-il à bord du porte-avions USS Roosevelt ?
C’est la première fois, mesdames et messieurs, je dis bien la première fois, que des chasseurs bombardiers français sont opérationnels sur un porte-avion américain. Le 17 juin dernier, à l’occasion de la réception de la Commission du Livre Blanc, le Chef de l’Etat déclarait pourtant : « La France ne placera jamais aucun contingent militaire sous commandement de l’OTAN en temps de paix ».
Là , il ne s’agit même pas de placer nos troupes sous l’égide d’une organisation internationale comme l’OTAN mais de les mettre sous l’autorité d’une autre nation, les Etats-Unis d’Amérique !
Nos maigres moyens devraient être exclusivement au service de la défense des intérêts français."
USA : l’élection présidentielle sera l’occasion de référendums sur la vie
L’avortement occupe cette année une place de choix dans la course à la Maison Blanche en raison du profil de la colistière de John McCain, Sarah Palin, et de référendums sur la question qui seront organisés dans plusieurs Etats le jour de l’élection présidentielle. Le camp anti-avortement se réjouit que Sarah Palin ait été choisie, tandis que les organisations qui défendent le droit à l’avortement soutiennent Obama.
L’avortement continue à faire débat bien que la Cour suprême l’ait autorisé dans son célèbre arrêt de 1973 "Roe vs. Wade". Certains Etats de l’Union ont ainsi cherché à restreindre l’accès à l’IVG. Le 4 novembre prochain, les électeurs du Dakota du Sud, du Colorado et de la Californie seront appelés à se prononcer sur des textes liés à l’IVG dans le cadre de référendums d’initiative populaire.
La mesure présentée en Californie, similaire à des propositions déjà rejetées deux fois auparavant, imposerait un délai d’attente de 48 heures et une notification aux parents avant que des mineures puissent recourir à l’avortement. La mesure proposée au Dakota du Sud bannirait l’avortement sauf dans les cas de viol, d’inceste ou de risque sérieux pour la santé de la mère. Au Colorado, la proposition définit la vie humaine comme commençant au "moment de la fécondation", ce qui constituerait une remise en cause de l’avortement.
Le camp pro-mort estime que l’amendement a de bonnes chances d’être rejeté au Colorado, où il divise jusque dans le camp pro-life. Le vote devrait toutefois être serré au Dakota. Les militants pro-vie de cet Etat se disent confiants et ne cachent pas que leur objectif à plus long terme est que le texte soit le point de départ d’un recours remontant jusqu’à la Cour suprême qui donnerait l’occasion de casser l’arrêt "Roe vs. Wade".
Le mondialisme, ce nouveau marxisme
Lors de l’Université d’été du Front National, qui s’est tenue ce week-end, Marine Le Pen a abordé le sujet du mondialisme, qu’elle a comparé avec le communisme. Extraits :
"Le mondialisme ce n’est rien d’autre que la dérive totalitaire du libéralisme. Il réconcilie les internationalistes de gauche et les affairistes trans-nationaux sur le dos des nations, des peuples, des hommes et des travailleurs du monde entier. Et parce qu’un économisme s’est substitué à un autre, comme le rappelle Guillebaud, le mondialisme professe aujourd’hui les mêmes inepties que hier le communisme. […]
Le mondialisme professe la croyance réductrice dans la prééminence de l’économie sur le politique : les libéraux croient à la logique des marchés comme les communistes croyaient que « les infrastructures commandaient aux superstructures ». […] Le mondialisme se présente comme une science : le libéralisme, comme avant lui le marxisme, serait une évidence scientifique qui congédie toute velléité d’intervention humaine. […] Le mondialisme, comme avant lui le communisme, se présente comme une vérité théologique qui a la force du sacré. […] Cette nouvelle religion laïque et matérialiste a ses conciles (Davos, G7), son clergé local (le MEDEF) et ses curés de paroisse (chefs d’entreprise ou journalistes économiques boboïsés). […] Le mondialisme c’est une promesse jamais satisfaite : comme le communisme hier, le mondialiste promet un avenir radieux […] Parce qu’il est la Vérité, qui ne se discute pas, le mondialisme se montre indifférent à l’égard des faits : le mondialiste, comme avant lui le communiste, est insensible aux démentis du réel. […] les européistes vous expliquent que l’Europe – d’essence mondialiste – ne fonctionne pas parce qu’il n’y a pas assez d’Europe. Toujours la même chanson ! Le mondialisme postule une adhésion à la révolution qui ferait du passé table rase : le mondialisme comme avant lui le communisme veut créer l’homme nouveau, celui qui n’a plus besoin d’Etat, celui qui s’est affranchi de toutes attaches identitaires, nationales, familiales […]
Derrière la globalisation, sous l’impulsion des libéraux, c’est le fantôme de l’internationalisme marxiste qui refait surface : même haine de la nation qui est le lieu des compromis sociaux ; même haine des structures intermédiaires (famille, institutions…) dont l’existence même contrarie la fluidité des échanges. […]
La planète est un don de Dieu. Elle ne peut offrir que ce qu’elle est en mesure de produire. Or, comment peut-on croire que 9 milliards d’hommes peuvent vivre, produire, consommer, polluer comme des américains. Or, c’est pourtant ce que postule l’idéologie mondialiste qui contrevient à tous les principes écologiques bien compris : être écologique c’est produire à proximité et recycler sur place. […] Dans le même temps pour donner le change, nos états totalement schizophrènes matraquent nos concitoyens de discours moralisateurs et mettent en place une fiscalité verte. Or, à quoi sert-il d’obliger les Français à chercher le pain en vélo si le vélo est produit en chine, le blé vient des Etats-Unis et que le champ derrière la boulangerie est laissé en jachère sur décision administrative de l’Union européenne ? […]
Nous refusons de croire que l’épanouissement individuel se mesure à la capacité de consommer et trouve ses fondements dans un hédonisme malsain. Nous devons à l’héritage chrétien de l’Europe notre conception de l’homme qui lui reconnait, avec le caractère sacré de la vie, une existence comme être unique, doté de raison et capable de choix personnels. […] Cette conception de l’homme que l’Europe a porté et exporté lui est propre ; et parce qu’elle est la base à la civilisation européenne, elle justifierait à elle seule que soit mentionnée dans les textes fondateurs de l’organisation continentale la référence aux « racines chrétiennes de l’Europe ». Dans nos pays, les Lumières ont fourni une version sécularisée de cette conception de l’homme et le marxisme une dérive pitoyablement matérialiste et monstrueusement criminelle."
Ils ont Sarah Palin… Nous avons Nadine Morano
Le parisien interrogeait ce week-end Nadine Morano, secrétaire d’état chargée de la famille. Michel a déjà eu l’occasion de souligner certains de ses propos, ici et là . Interrogée sur la venue du pape en France, elle répond :
"Nous respectons et dialoguons avec tous les responsables religieux. Nous ne devons certainement pas ignorer l’Eglise : ce serait renier nos origines judéo-chrétiennes. Personnellement, je suis ministre d’un Etat laïque, mais je ne vais pas m’excuser d’être catholique."
Cette déclaration a du en réjouir plus d’un, mais il convient de continuer l’article, et de voir le soufflé s’effondrer. A propos de Sarah Palin, co-listière de John Mac Cain pour les élections américaines, elle déclare :
"c’est une sacrée personnalité. Elle a du talent"
Mais lorsque le sujet revient vers son domaine, la famille :
"sur l’éducation sexuelle à l’école, l’avortement ou le lobby des armes, elle a des convictions plus que conservatrices. Je suis attachée autant qu’elle à la famille, mais je n’en ai pas la même vision".
Pourtant Sarah Palin s’oppose à l’avortement, aux cours d’éducation sexuelle désordonnés, et au mariage homosexuel… Quelle vision la catholique Nadine Morano a-t-elle de la famille pour pour ne pas partager celle de Madame Palin ?
Les anticléricaux du week-end
Parmi les anticléricaux qui se sont manifestés lors de la visite du Pape, peu de monde en fait, on note la provocation d’Act Up à la Basilique du Sacré-Coeur à Paris et le jugement à l’emporte-pièce de Julien Dray, qualifiant le Pape d’"idéologue" ayant tenu aux évêques un "discours intégriste". C’est un trotskiste qui le dit…
Comme nous l’avons déjà écrit ici, ces gens ne sont que des hypocrites de la laïcité. Pour le Dalaï-lama ou l’islam, ils sont muets comme des carpes !
MJ
La presse face à Benoît XVI
La visite du Saint-Père a été l’occasion de lire ou d’entendre des commentaires plus ou moins farfelus dans la presse, mais aussi de bonnes choses (et pas forcément dans la presse qui s’affiche ‘catholique’). En voici un florilège, non exhaustif :
- Libération parle "d’opération de recrutement", ce qui a fait réagir l’abbé de Tanouärn sur son blog.
- Henri Tincq, fidèle à lui-même, évoque une messe "rétro" aux Invalides, sous prétexte de latin, de grégorien et de communion à genoux. Ce qui devrait être considéré comme normal est donc devenu "rétro"… On y relève aussi ce monument : "La frange la plus dure du schisme, celle de la Fraternité Saint Pie X", sous-entendu : le reste des traditionalistes constitue la frange ‘molle’ du ‘schisme’ !
- On se demande si Nicolas Senèze, dans La Croix, a bien lu le même discours du Pape aux évêques. Il y voit notamment que, à propos du Motu Proprio, le Pape aurait "mis en garde ceux qui […] tentent de les court-circuiter en s’adressant directement à Rome". Passage introuvable dans le discours ou interprétation abusive de "Le peuple chrétien doit vous considérer avec affection et respect" ? Pourtant, l’article 7 de Summorum Pontificum précise bien que les fidèles peuvent recourir à la Commission Ecclesia Dei si leur curé ou leur évêque n’exauce pas leur désir. Jean-Marie Guénois a été mieux inspiré dans Le Figaro sur ce même discours.
- L’Express réduit le discours aux Bernardins à une charge contre les évangélistes…
- Pour Le Parisien, cette visite fera date. On n’en pense pas moins.
- Les différents articles du Point relatent plutôt fidèlement les propos du Pape, sans commentaire superflu.
- Ouest-France voit en Benoît XVI un pape à la fois pèlerin et politique et se lamente que Benoît XVI "persiste à laisser en friche des questions lancinantes sur l’accès à la prêtrise d’hommes mariés, sur le rôle éminent des laïcs, l’accueil des divorcés-remariés, ou encore sur la place des femmes dans l’Église".
Un bon point pour Le Figaro, dans lequel Etienne de Montéty commente cette visite. Extrait :
"On sourit en relisant les commentaires alarmistes qui accueillirent Benoît XVI la semaine dernière : a-t-il le bon profil ? Est-ce lui que notre société attend ? L’ovation que lui ont réservée les jeunes de Notre-Dame et les foules bigarrées des Invalides ou de Lourdes tiennent lieu de réponse aux oiseaux de mauvais augure. […] Mauriac expliquait qu’on ne peut demander qu’une seule chose à un pape : qu’il «prononce simplement les paroles et fasse simplement les gestes pour lesquels il a été appelé». Ces paroles, Benoît XVI les a prononcées. Ces gestes, il les a faits. Il a évoqué la laïcité avec mesure et intelligence devant le président de la République. Il a administré une brillante leçon d’histoire et de théologie aux intellectuels. À Paris comme à Lourdes, il a rempli sa mission qui est de «confirmer ses frères dans la foi». […] Dimanche, le Pape s’est longuement adressé aux évêques. Fraternellement, mais avec fermeté. […] Plus important, il a explicitement poussé l’épiscopat à prendre la parole en toute liberté (le mot est répété, à dessein). […] Fort de son magistère international et de l’indépendance d’esprit qui semble être sa marque, le Pape est allé dans ce sens durant ces trois jours en France. Il demande maintenant aux évêques de régler leur pas sur le sien."
Merci aux lecteurs d’enrichir ce post en ajoutant en commentaires ce qu’ils auront entendu de bon et de moins bon dans la presse.
Fin de la visite du Pape en France
Benoît XVI est rentré à Rome. Ce blog va reprendre son rythme naturel et revenir sur le reste de l’actualité. Néanmoins, le lien sous la bannière "La visite du Pape en France", qui vous permet d’accéder directement à l’ensemble des posts rédigés sur cette visite, restera actif quelques temps.
La finesse de Benoît XVI
Chantal Delsol a été conquise par Benoît XVI lors de son discours aux Bernardins :
"Chaque fois qu’un pape visite la France, se déroule un scénario à peu près analogue : une bonne partie des médias vocifère, pendant qu’une foule de fidèles se mobilise. Aujourd’hui plus encore qu’au cours des derniers voyages de Jean-Paul II, c’est la différence des styles et des tons qui me frappe : hargne et sérénité. […]
[U]n petit homme en blanc s’avance dans une travée, environné de clameurs, sans ostentation ni gloire. Il est paisible. On sent dans sa démarche la persévérance et le sentiment que le chemin est long, mais que les forces ne manqueront pas. Il salue modestement. C’est un pèlerin, en somme. Un passant. Il parcourt le vieux monde, dont il constate sans aigreur ni acrimonie l’essoufflement, le vide, la dérision meurtrière. […] Ce petit homme doté d’un grand cerveau (personne ne le nie), s’installe au micro devant un parterre composé du gratin parisien. Bien entendu, il sait exactement ce qu’on lui reproche. Mais il n’est ni un soldat […] ni un politicien. Point de polémique. Ni d’agressivité. Finaud. Il sait qui se trouve dans la salle : beaucoup de ces plumes qui ont en leur temps défendu le marxisme jusqu’à extinction des feux, et continuent, avec une mauvaise foi sartrienne, à identifier l’Église à son Inquisition ; beaucoup de ces gens qui combattent l’idée même de vérité et confondent la tolérance avec le relativisme, tiennent Dieu pour l’ennemi du genre humain et tentent de faire croire à leurs lecteurs naïfs que l’Europe n’a pas d’identité, sauf à devenir sectaire et fanatique. Il les salue d’un regard neutre, comme s’il allait donner une conférence sur la syntaxe de Balzac. Et leur sert un discours pédagogique de haute volée […] sur la quête de Dieu. […]
Voici le message tranquille laissé par cette silhouette et cette voix modestes : nous existons. Nous existons plus loin que dans les arrière-cuisines et les consciences muettes. Nous influençons les gouvernants, nous offrons des modèles éducatifs, nous proposons un art de vivre et de penser. On ne pourra pas nous reléguer. Nous représentons l’institution la plus ancienne et la plus durable qui ait jamais existé dans l’histoire. Nous avons fait ce continent. Si les «vigilants» se réclament aujourd’hui des droits de l’homme, dont ils ne peuvent plus se passer, c’est bien parce que ces moines du XIIIe siècle ont suivi la trace d’un Dieu qui confirme la dignité humaine. L’Église a fondé non seulement ce que nous sommes, mais aussi ce qui nous reste lorsque nous ne voulons plus être rien."
MJ
Dernière allocution du Pape en France
Le pape Benoît XVI a quitté Lourdes lundi à 12H05 pour gagner l’aéroport de Tarbes, avant son départ pour Rome. L’hélicoptère du pape a décollé de la pelouse du stade de rugby de la cité mariale pour l’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées, où il devait arriver un quart d’heure plus tard et prononcer une allocution de départ en présence du Premier ministre, François Fillon. L’avion du pape s’est envolé vers 13H00 pour Rome où son arrivée est prévue vers 15h00. Au Premier ministre, le Pape a dit notamment :
"Mon voyage a été comme un diptyque. Le premier volet a été Paris, ville que je connais bien et lieu de multiples rencontres importantes. J’ai eu l’occasion de célébrer l’Eucharistie dans le cadre prestigieux de l’esplanade des Invalides. J’y ai rencontré un peuple vivant de fidèles, fiers et forts de leur foi, que je suis venu encourager afin qu’ils persévèrent courageusement à vivre l’enseignement du Christ et de son Église. J’ai pu prier aussi les Vêpres avec les prêtres, avec les religieux et les religieuses, et avec les séminaristes. J’ai voulu les affermir dans leur vocation au service de Dieu et du prochain. J’ai passé aussi un moment, trop bref mais combien intense, avec les jeunes sur le parvis de Notre-Dame. Leur enthousiasme et leur affection me réconfortent. Comment ne pas rappeler aussi la prestigieuse rencontre avec le monde de
la culture à l’Institut de France et aux Bernardins ? Comme vous le savez, je considère que la culture et ses interprètes sont des vecteurs privilégiés du dialogue entre la foi et la raison, entre Dieu et l’homme.Le second volet de mon voyage a été Lourdes, un lieu emblématique, qui attire et fascine tout croyant : comme une lumière dans l’obscurité de nos tâtonnements vers Dieu. Marie y a ouvert une porte vers un au-delà qui nous interroge et nous séduit. Maria, porta caeli ! Je me suis mis à son école durant ces trois jours. Le Pape se devait de venir à Lourdes pour célébrer le 150e anniversaire des Apparitions. Devant la Grotte de Massabielle, j’ai prié pour vous tous. J’ai prié pour l’Église. J’ai prié pour la France et pour le monde. Les deux Eucharisties célébrées à Lourdes m’ont permis de m’unir aux fidèles pèlerins. Devenu l’un d’eux, j’ai suivi l’ensemble des quatre étapes du chemin du Jubilé, visitant l’église paroissiale, puis le cachot et la Grotte, et enfin la chapelle de l’hôpital. J’ai aussi prié avec et pour les malades qui viennent chercher
apaisement physique et espoir spirituel. Dieu ne les oublie pas, et l’Église non plus. Comme tout fidèle en pèlerinage, j’ai voulu participer à la procession aux flambeaux et à la procession eucharistique. Elles font monter vers Dieu supplications et louanges. Lourdes est aussi le lieu où se rencontrent régulièrement les Évêques de France pour prier ensemble et célébrer
l’Eucharistie, réfléchir et échanger sur leur mission de pasteurs. J’ai voulu partager avec eux ma conviction que les temps sont propices à un retour à Dieu.Monsieur le Premier Ministre, Frères Évêques et chers amis, que Dieu bénisse la France ! Que sur son sol règne l’harmonie et le progrès humain, et que son Église soit le levain dans la pâte pour indiquer avec sagesse et sans crainte, selon son devoir propre, qui est Dieu !"
“Tournez-vous vers Marie !”
Lors de la Messe sur l’esplanade de la Basilique du Rosaire, le Pape a livré une méditation sur la Sainte Vierge et sur le sacrement des Malades, en la fête de Notre-Dame des Douleurs. Extraits :
"Nous avons célébré hier la Croix du Christ, l’instrument de notre Salut, qui nous révèle dans toute sa plénitude la miséricorde de notre Dieu. La Croix est en effet le lieu où se manifeste de façon parfaite la compassion de Dieu pour notre monde. Aujourd’hui, en célébrant la mémoire de Notre-Dame des Douleurs, nous contemplons Marie qui partage la compassion de son Fils pour les pécheurs. Comme l’affirme saint Bernard, la Mère du Christ est entrée dans la Passion de son Fils par sa compassion (cf. Homélie pour le dimanche dans l’Octave de l’Assomption). Au pied de la Croix se réalise la prophétie de Syméon : son coeur de mère est transpercé (cf. Lc 2, 35) par le supplice infligé à l’Innocent, né de sa chair. Comme Jésus a pleuré (cf. Jn 11,35), Marie a certainement elle aussi pleuré devant le corps torturé de son enfant. La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l’abîme de sa douleur ; la profondeur de cette affliction est seulement suggérée par le symbole traditionnel des sept glaives. Comme pour son Fils Jésus, il est possible de dire que cette souffrance l’a conduite elle aussi à sa perfection (cf. Hb 2, 10), pour la rendre capable d’accueillir la nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de « remettre l’esprit » (cf. Jn 19, 30): devenir la mère du Christ en ses membres. En cette heure, à travers la figure du disciple bien-aimé, Jésus présente chacun de ses disciples à sa Mère en lui disant : « Voici ton Fils » (cf. Jn 19, 26-27).
Marie est aujourd’hui dans la joie et la gloire de la Résurrection. Les larmes qui étaient les siennes au pied de la Croix se sont transformées en un sourire que rien n’effacera tandis que sa compassion maternelle envers nous demeure intacte. L’intervention secourable de la Vierge Marie au cours de l’histoire l’atteste et ne cesse de susciter à son égard, dans le peuple de Dieu, une confiance inébranlable : la prière du Souvenez-vous exprime très bien ce sentiment. Marie aime chacun de ses enfants, portant d’une façon particulière son attention sur ceux qui, comme son Fils à l’heure de sa Passion, sont en proie à la souffrance ; elle les aime tout simplement parce qu’ils sont ses fils, selon la volonté du Christ sur la Croix. […] Rechercher le sourire de Marie n’est pas le fait d’un sentimentalisme dévot ou suranné, mais bien plutôt l’expression juste de la relation vivante et profondément humaine qui nous lie à celle que le Christ nous a donnée pour Mère. Désirer contempler ce sourire de la Vierge, ce n’est pas se laisser mener par une imagination incontrôlée. […]
Nous le savons malheureusement : la souffrance endurée rompt les équilibres les mieux assurés d’une vie, ébranle les assises les plus fermes de la confiance et en vient parfois même à faire désespérer du sens et de la valeur de la vie. Il est des combats que l’homme ne peut soutenir seul, sans l’aide de la grâce divine. Quand la parole ne sait plus trouver de mots justes, s’affirme le besoin d’une présence aimante : nous recherchons alors la proximité non seulement de ceux qui partagent le même sang ou qui nous sont liés par l’amitié, mais aussi la proximité de ceux qui nous sont intimes par le lien de la foi. Qui pourraient nous être plus intimes que le Christ et sa sainte Mère, l’Immaculée ? […] Je souhaiterais dire, humblement, à ceux qui souffrent et à ceux qui luttent et sont tentés de tourner le dos à la vie : tournez-vous vers Marie ! Dans le sourire de la Vierge se trouve mystérieusement cachée la force de poursuivre le combat contre la maladie et pour la vie. Auprès d’elle se trouve également la grâce d’accepter, sans crainte ni amertume, de quitter ce monde, à l’heure voulue par Dieu.
[…]Le Christ dispense son Salut à travers les Sacrements et, tout spécialement, aux personnes qui souffrent de maladies ou qui sont porteuses d’un handicap, à travers la grâce de l’onction des malades. […] Cependant, le Christ n’est pas médecin à la manière du monde. Pour nous guérir, il ne demeure pas extérieur à la souffrance éprouvée ; il la soulage en venant habiter en celui qui est atteint par la maladie, pour la porter et la vivre avec lui. La présence du Christ vient rompre l’isolement que provoque la douleur. L’homme ne porte plus seul son épreuve, mais il est conformé au Christ qui s’offre au Père, en tant que membre souffrant du Christ, et il participe, en Lui, à l’enfantement de la nouvelle création. Sans l’aide du Seigneur, le joug de la maladie et de la souffrance est cruellement pesant. En recevant le Sacrement des malades, nous ne désirons porter d’autre joug que celui du Christ, forts de la promesse qu’il nous a faite que son joug sera facile à porter et son fardeau léger (cf. Mt 11, 30). J’invite les personnes qui recevront l’onction des malades au cours de cette messe à entrer dans une telle espérance."
Benoît XVI termine le chemin du Jubilé de Lourdes
Le Pape Benoît XVI a visité ce matin l’oratoire de l’Hospice de Lourdes, quatrième étape du chemin du Jubilé, itinéraire spirituel sur les pas de Bernadette Soubirous. Le souverain pontife s’est rendu vers 08h15 à l’ancienne chapelle de l’ancien hospice de Lourdes, fondé par les Soeurs de la charité de Nevers, situé dans l’actuel hôpital de Lourdes. Il s’est agenouillé et recueilli à l’oratoire de la chapelle, où Bernadette fit sa première communion, alla à l’école et vécut avec les Soeurs de la charité de 1860 à 1866, et a lu la prière conclusive du chemin du Jubilé.
Benoît XVI avait accompli, samedi, dès son arrivée à Lourdes, les trois premières étapes du chemin du Jubilé : l’église du Sacré-Coeur, où Bernadette Soubirous fut baptisée, le "cachot", ancienne cellule où la famille Soubirous vécut, et la grotte de Massabielle, où Bernadette a vu la Vierge Marie à 18 reprises entre février et juillet 1858.