La Syrie manipule le Liban
La Maison Blanche a accusé vendredi la Syrie de continuer à interférer dans les affaires du Liban et de ne pas avoir retiré tous ses agents du renseignement, contrairement à ce que prévoyait la résolution des Nations unies : "Nous sommes profondément préoccupés par l’interférence de la Syrie et ses intimidations au Liban", a déclaré le porte-parole du président George Bush, Scott McClellan. Il a affirmé que "des agents du renseignement interféraient dans les affaires intérieures du Liban".
La Syrie assure que la totalité de ses militaires et agents du renseignement ont quitté le pays du Cèdre depuis le 26 avril, après 29 ans de présence. Mais les Etats-Unis soutiennent que "la Syrie n’a pas entièrement mis en oeuvre la résolution du Conseil de sécurité et les exigences de la communauté internationale". Par voie de conséquence, "nous avons demandé aux Nations unies de renvoyer leurs équipes de vérification au Liban".
Jeudi, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a annoncé qu’il envisageait un retour sur le terrain de l’équipe de vérification du retrait du Liban des troupes et de l’appareil de renseignement syriens. "Nous recevons des informations selon lesquelles certains éléments syriens seraient encore présents au Liban", a-t-il expliqué. Son représentant spécial Terje Roed-Larsen pour la mise en oeuvre de la résolution 1559 de la fin 2004 sur le retrait syrien est chargé de remettre un message au président syrien Bachar el-Assad, avec pour mission de faire rapport la semaine prochaine.
L’un des chefs de l’opposition libanaise, Walid Joumblatt, a affirmé cette semaine que des agents syriens avaient été repérés dans la plaine de la Bekaa, dans l’est du pays, et dans le centre.
Le Secours Catholique dans la confusion
Dans un rapport publié mercredi le Secours Catholique soutient le principe d’une fiscalisation des allocations familiales. Tombant à pieds joints dans le piège de la confusion des politiques sociales et familiales, le Secours Catholique prend une position qui privilégie une vision à court terme oubliant que le véritable liens social passe d’abord par les familles.
Il est utile de rappeler que les allocations familiales n’ont pas pour vocation de palier des inégalités mais consistent à faire en sorte que l’arrivée d’un enfant dans une famille ne soit pas source d’une inégalité supplémentaire. C’est tout l’enjeu d’une vrai politique familiale.
Or nous savons tous trop bien comment l’état confisque régulièrement les excédents de la branche famille au profit de la branche sociale, nous savons aussi que le pouvoir d’achat des allocations familiales a baissé de plus de 75% depuis leur mise en oeuvre.
Que l’Etat n’ait pas de vraie politique familiale, nous commencions à en être persuadés, mais que le Secours Catholique se fasse le complice de ce détournement, alors même que Benoit XVI rappelle le rôle essentiel des familles, nous ne pouvons qu’en être attristés.
Benoît XVI et le sida
Recevant les évêques d’Afrique du Sud en visite ad limina, Benoît XVI a rappelé l’enseignement de l’Eglise et ses conséquences sur le sida :
"L’Eglise catholique a toujours été en première ligne à la fois pour la
prévention et le traitement (du sida) … l‘enseignement traditionnel de l’Eglise (chasteté et
fidélité dans le mariage) apporte la preuve qu’il est le seul moyen sûr
de prévenir la diffusion du sida".
Benoît XVI s’inscrit dans la continuité de Jean-Paul II, n’en déplaise aux grincheux : l’enseignement de l’Eglise est éternel.
Henri a eu le nez creux puisqu’il avait posté dernièrement sur le sujet.
L’europe nuisible aux intérêts nationaux
L’Italie est prête à utiliser son véto contre le budget européen. Celui-ci a réduit les fonds structurels et le Mezziogiorno, région du sud de l’Italie, perdrait ainsi les moyens de combler le retard de son développement économique.
"Nous n’accepterons pas de laisser léser nos intérêts légitimes; et si ce devait être le cas, nous en tirerons les conséquences" annonce Berlusconi ulcéré après sa visite à Junker, président de l’union européenne jusqu’en juillet 2005. L’Angleterre qui le relève à cette date parle le même langage que lui.
Une crise de plus en Europe?
Que faire de la constitution européenne?
Dans plusieurs villes de France, des associations sont nées pour lutter contre le gaspillage de papier par les tracts publicitaires et les documents inutiles. Un grand déversement est prévu demain : profitons-en pour y apporter l’exemplaire de la Constitution reçu avant le référendum, document publicitaire reconnu comme inutile.
Otages libérés!
J’ai parlé hier de l’implication de Benoît XVI pour la libération de Clementina Cantoni retenue otage en Afghanistan. Elle a été libérée hier.
Des 8 chrétiens torturés pour leur foi et retenus dans les géôles saoudiennes, 7 ont été libérés. Le huitième est encore poursuivi pour prosélytisme, pour avoir prié et lu la Bible chez lui avec des amis.
La pilule du lendemain aux Etats-Unis
L’"Americans united for life", organisation pour la vie, a annoncé qu’elle avait porté plainte contre le gouverneur de l’Illinois (nord) Rod Blagojevich, au nom d’un pharmacien se plaignant que l’Etat l’oblige à délivrer des contraceptifs et particulièrement la pilule du lendemain. Selon cette organisation, le gouverneur a émis en avril dernier un décret violant la liberté de conscience des professionnels de santé en stipulant que tous les pharmaciens devaient délivrer des contraceptifs prescrits sur ordonnance. Au titre de ce décret, "les gens comme (le pharmacien Luke Vander Bleek) ne peuvent plus décider de ne pas participer à un acte qu’ils considèrent moralement condamnable, sauf à fermer boutique et changer de carrière", a regretté un avocat de AUL, Edward Martin.
Quand la loi est mauvaise, elle est illégale.
Nicolas Sarkozy, l’immigration et l’Europe
Nicolas Sarkozy a tracé hier les lignes de la politique qu’il entend mener sur l’immigration. "Il faut choisir les flux migratoires, et non pas les subir", a-t-il dit, soulignant que moins de 5% des immigrés légaux viennent au titre du travail. Ce sont en effet les chiffres officiels : 95% des immigrés réguliers viennent pour ne pas travailler, soit en 2003 129200 sur 136000. Donc, "il faut un meilleur équilibre entre l’immigration de travail et l’immigration de droit. Nous devons attirer des travailleurs qualifiés, des créateurs d’entreprises, des chercheurs, des professeurs d’université, par un système de points à la canadienne."
On remarquera que Sarkozy ne fait aucune proposition pour limiter ce qu’il appelle l’immigration de droit : il demande seulement l’application des lois existantes. L’équilibre dont il parle suppose donc une forte augmentation de l’immigration légale. C’est du reste ce qu’implique sa proposition de "fixer chaque année, catégorie par catégorie, le nombre des personnes admises à s’installer sur notre sol". En effet, ce système de quotas (appelons les choses par leur nom) n’a aucun sens lorsque moins de 7.000 personnes sont concernées.
Dans son discours de politique générale, Villepin n’a défini aucun moyen sérieux pour lutter contre le chômage. Pourquoi? Parce que tous les grands axes sont définis à Bruxelles (par la Commission) et à Francfort (par la BCE), et non à Paris. Et parce que la Commission européenne a pour dessein de mettre en œuvre une "immigration de peuplement".
Nicolas Sarkozy avait affirmé qu’il ne voulait pas qu’il y ait "des sujets prétendument tabous dans la vie politique française". S’il le pense vraiment, qu’il replace ce débat au niveau européen !
François Bayrou indigné par Act-Up
Ivan Rioufol demande fort justement dans le Figaro de ce matin, à propos de l’agression-provocation d’Act-Up, "Devant cette profanation et cette brutalité, qui s’indigne ?"
Publiquement, pas assez de monde. Mais un de nos lecteurs avait envoyé un mel courtois à François Bayrou, lui suggérant de "faire connaître sa réprobation" devant l’agression d’Act-Up. Réponse du président de l’UDF :
Bien entendu, Monsieur, je partage votre sentiment et votre indignation. Et vous pouvez le faire savoir, comme je n’y manquerai pas moi-même. Cordialement. François Bayrou
Bravo à M. Bayrou. Son souci de répondre, le contenu de sa réponse et le fait qu’il autorise son correspondant à la rendre publique sont méritoires. Mais le "bien entendu" est de trop : par les temps qui courent, ce qui va sans dire va mieux en le disant.
L’euro condamné ?
Hier soir sur France 2, Philippe de Villiers a souhaité que soit ouvert en France le débat sur l’euro, avant d’ajouter qu’à son avis, la monnaie unique est condamnée.
L’hebdomadaire allemand Stern a brisé le tabou en révélant qu’une réunion de travail entre le ministre des Finances Hans Eichel et des cadres de la Bundesbank aurait eu pour thème l’abandon de l’euro. La une du Stern du 2 juin montre l’aigle germanique en train de s’étouffer en avalant un euro : on nous avait promis la croissance, le plein emploi et la stabilité des prix ; nous avons la stagnation, le chômage et la vie chère. Les Allemands ont même créé un mot : “Teuro”, contraction de “teuer” (cher) et d’“euro”. La semaine dernière, un sondage donnait 56 % des Allemands favorables au retour du deutschemark.
Le mouvement de contestation de l’euro a gagné l’Italie : deux ministres ont vivement critiqué la monnaie européenne, Roberto Calderoli, appelant à la création d’une nouvelle lire liée au dollar et, pourquoi pas, circulant concurremment avec la monnaie européenne. Son collègue Roberto Maroni demande carrément un référendum sur le retour à la lire.
La réaction de l’establishment monétaire européen vise à empêcher tout débat : l’abandon de l’euro est une hypothèse "absurde" selon Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, et Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, suggestion démagogique et "largement déplacée" pour Otmar Issing, économiste en chef de la BCE.
Une constatation s’impose : ni le Royaume-Uni, ni le Danemark, ni la Suède ne participent à l’Union monétaire. Le taux de chômage y est pourtant moitié moins élevé qu’en zone euro. Le Danemark et la Suède sont en excédent budgétaire, et le Royaume-Uni peut se permettre un déficit supérieur à 3% du PIB, car son endettement n’est que de 45 % du PIB. Il dépasse 65% chez nous. Ces trois pays connaissent un niveau de vie supérieur à celui de la France, de l’Allemagne et de l’Italie, les trois grandes économies de la zone euro.
Le débat est désormais ouvert en France. Il aura évidemment une incidence déterminante dans la conduite de la politique intérieure.
Le procès de Jean-Paul II
La procédure de béatification du pape Jean Paul II débutera le 28 juin, a annoncé Mgr Camillo Ruini, vicaire de Rome, lors d’une conférence sur la famille. Un office sera célébré en la cathédrale Saint-Jean-de-Latran pour l’ouverture du procès, qui constitue la première étape vers une éventuelle canonisation. En mai, le diocèse de Rome avait officieusement ouvert le processus en invitant les catholiques à fournir des preuves en faveur ou en défaveur de la sainteté présumée du pape polonais.
Selon les règles normales, la procédure de béatification n’aurait pas dû commencer avant 2010, soit cinq années après le décès du candidat. Mais son le pape Benoît XVI a accordé une dispense, comme Jean Paul II l’avait fait pour mère Teresa, la religieuse albanaise des bidonvilles de Calcutta.
Gianfranco Fini contre le Pape
Le leader de l’Alliance Nationale et ministre italien des affaires étrangères prend parti pour la culture de mort, à l’occasion du référendum de lundi. Non seulement il appelle à voter, contre les consignes de Benoît XVI, mais il votera pour supprimer la reconnaissance de l’embryon en tant qu’être humain et éliminer les limitations aux recherches sur les embryons. (Via Présent de demain.)
Lundi de Pentecôte : une victoire à l’horizon ?
Le député Jean Léonetti, chargé de l’évaluation de la journée "de solidarité", a semblé enterrer le lundi travaillé, avant de revenir en partie sur ses déclarations.
La mauvaise nouvelle, c’est qu’il prévoit de remplacer le lundi par un nouvel impôt. Mais si cela sauve la Pentecôte fériée, on est preneurs !
Les fruits du “non”
Après Barroso se déclarant contre une "pensée unique européenne", Hubert Védrine dit vouloir "sortir du dogme européiste." Dans une remarquable tribune du Monde d’hier, l’ancien ministre socialiste des affaires étrangères torpille les dogmes qui ont conduit l’Europe dans le mur :
(…) (I)l est urgent d’abandonner explicitement la logomachie déresponsabilisante et anxiogène de l’intégration européenne sans fin. C’est-à-dire, comme la métaphore de la bicyclette qui doit toujours avancer faute de tomber, l’annonce permanente d’un nouveau traité, les "ce n’est qu’une étape", le mythe des "Etats-Unis d’Europe" qui seraient seuls à même de faire le poids…
(…) Il faut mettre un terme à une autre source d’inquiétude : l’élargissement sans fin. L’Europe est géographique autant que politique. Elle doit avoir des limites. (…) Un peu de bon sens ! Cela sera dur pour ceux qui ont fait de la fuite en avant dans l’intégration européenne la dernière idéologie de substitution. Mais voilà : il y a des peuples, qui ne se laissent pas dissoudre. Il faut libérer le projet européen du dogme européiste.
Un autre fruit bénéfique du "non" ? Le commissaire européen Günter Verheugen a déclaré à un journal polonais qu’ "après le fiasco des référendums constitutionnels en France et aux Pays-Bas, il n’y a pas le climat politique pour poursuivre l’élargissement. La fenêtre d’opportunité pour les nouveaux entrants est fermée."
De quoi rassurer ceux qui, à droite, craignaient que le "non" fasse plus de mal que de bien : l’adhésion turque n’est plus très à la mode, et l’européisme irrationnel est enfin dénoncé. "L’Europe ne sera plus jugée sur sa rhétorique, mais sur ses résultats" disait le Times : si cette prédiction se réalise, elle valait bien un "non" !
La guerre des cloches… et des clochers!
Des catholiques ont demandé, par voie de justice, que les antennes des opérateurs mobiles situées sur les clochers soient retirées au prétexte que la loi de 1905 stipule que "les communes propriétaires des églises ne peuvent les affecter qu’à
l’exercice du culte. En outre, une antenne peut permettre notamment de
faire passer de la pornographie via l’Internet haut-débit". 703 églises supportent ce type d’antenne.
Puis, le village de Férin se réjouit de retrouver le son de ses cloches. "L’usage répond à une tradition locale" dit l’un des villageois. Des coupures de presse sur l’évènement sont visibles ici.
Cette attaque n’était pas anodine : faire taire le rappel de la présence divine ne peut pas être considérer comme bénin. C’est pourtant le nouveau combat que doit mener l’église orthodoxe grecque à qui le gouvernement a demandé que les cloches soient réduites au silence, sauf pour quelques évènements particuliers. Tout ça au nom de la pollution sonore. Beau prétexte encore…
La lutte contre les religions se poursuit.
Act Up : action et réactions
Pour donner suite au post d’Henri ci-dessous, me sont parvenues les informations suivantes :
– une manifestation est prévue jeudi 16 juin à 19h00 au Trocadéro. Voir le site d’Europae Gentes.
– une pétition est visible ici et sera opérationnelle très bientôt ici.
L’agression d’Act-Up : ne laissons pas tomber
Un fidèle lecteur a contacté le ministère de la Santé, où il a trouvé une interlocutrice sympathique :
(…) une charmante dame, visiblement d’accord avec nos positions au sujet de l’indigne comédie Act-Up de dimanche dernier, m’a indiqué qu’à son avis, il fallait envoyer nos protestations directement au ministre à l’adresse (elle pense que c’est ce qui sera le plus efficace)
Monsieur Xavier Bertrand/ Ministre de la Santé et des Solidarités /Courrier du Citoyen /14 Avenue Duquesne /75350 PARIS 07 SP
J’écris de suite. J’espère que d’autres en feront autant.
Rappelons que le ministre de la Santé nous semble être un interlocuteur auquel il convient de protester en priorité après l’agression de dimanche, car son ministère subventionne grassement Act-Up.
Act-Up fait d’ailleurs le siège du ministre : une dizaine (pas plus !) de membres de l’officine ont manifesté hier devant le Ministère avec diverses revendications. Je me demande si la réaction plus ferme que d’habitude des catholiques ne les incite pas, prenant peur pour leurs subventions, à vouloir détourner l’attention de leurs agissements de dimanche. Par cette mini-manifestation d’une part, et en jouant les victimes d’autre part. Il serait en tout cas dommage qu’ils soient les seuls dont le ministre entende parler…
Autres complices d’Act-Up : les journalistes de France 3, sur le rôle trouble desquels reviennent les Jeunes Catholiques Nantais.
Concluons sur une note positive : un mouvement dont on n’aura pas souvent l’occasion de dire du bien ici, celui des "libéraux gays" associés à l’UMP (GayLib), "condamne sans réserve" la "provocation" d’Act-Up et parle d’ "incitation à la haine religieuse."
L’Arabie Saoudite arrête et torture des chrétiens
Alors que l’Eglise catholique se prépare à béatifier le 19 juin prochain à Varsovie le Père Ladislas Findysz, martyr du communisme et le Père Bronislas Markiewicz, salésien, on apprend que des chrétiens ont été arrétés pour prosélytisme en Arabie Saoudite par la police religieuse.
L’action d’un d’entre eux, John Thomas, consistait à recevoir chez lui des amis chrétiens, à lire la Bible et à prier. Arrété sur son lieu de travail, il a été ramené chez lui pour être frappé devant son fils de 5 ans. Ils sont tous emprisonnés. Cette forme de torture et de harcèlement n’est pas sans rappeler les agissements des communistes et des Khmers rouges en particulier. Mais là, il s’agit de la police d’état, la Muttawa, chargée du bon ordre religieux dans le pays.
L’Arabie saoudite, grande amie des Etats-Unis, sait montrer deux visages. Celui de sa vie religieuse est déjà connu sur le Salon Beige, son prosélytisme en France aussi : construction de mosquées, éducation. Ne soyons pas naïfs!
La Chine s’arme de plus en plus
On trouve dans l’Osservatore Romano d’aujourd’hui : "En 2004 la dépense en armement a dépassé les mille
milliards de dolars selon le rapport annuel de l’Institut International de
Stockolm pour la Recherche sur la Paix. Les bénéfices des producteurs sont
équivalent au PIB cumulé des 61 pays les plus pauvres."
C’est en soi effroyable.
Et quand on lit : "Les dépenses militaires de la Chine ont plus que doublé au cours des
six dernières années, rattrapant pratiquement celles de la la
Grande-Bretagne et du Japon" dans cette dépêche de l’AFP, on se demande si le développement économique de la Chine profite bien au peuple!
En pleine crise du textile, la France pourrait s’interroger sur l’opportunité de soutenir ce pays, tant ami de Chirac…
Bastien-Thiry et l’attentat du Petit-Clamart
Ce soir, à 20 h 55, TF1 propose un docu-fiction, Ils voulaient tuer de Gaulle, sur l’attentat manqué du 22 août 1962 au Petit-Clamart contre le général de Gaulle, commandité par Jean-Marie Bastien-Thiry. Sa longue déclaration à son procès mérite d’être lue si l’on veut bien comprendre les motivations qui ont poussé ce lieutenant-colonel, à la carrière brillante, à vouloir éliminer le chef de l’Etat.
Il avait justifié lui-même son action au cours de son procès : "Selon saint Thomas, le chef d’état a pour devoir premier et principal de gouverner ses sujets selon les règles du Droit et de la Justice, en vue du bien commun de la collectivité ; si, perdant de vue la fin pour laquelle il exerce ce pouvoir, il s’en sert pour lui-même et pour satisfaire ses passions et ses conceptions, il ne règne plus que sur un troupeau d’esclaves. Nous croyons donc que les ecclésiastiques éminents qui ont été consultés, et qui n’ont pas déconseillé notre action, n’ont fait que rappeler les commandements de Dieu, le principe et le droit de légitime défense, et la morale traditionnelle enseignée par l’Eglise en la personne d’un de ses plus grands philosophes. La tyrannie du Général de Gaulle n’appartient pas à ce genre de tyrannie "douce" à laquelle certains Pères de l’Eglise conseillent de se résigner par esprit de patience et de mortification chrétienne. C’est une tyrannie violente, sanglante, qui divise, qui détruit et qui est responsable de la mort d’innombrables victimes"."Nous n’avons pas agi par haine de Gaulle, mais par compassion pour les victimes de Gaulle et pour sauvegarder des vies humaines innocentes sacrifiées par un pouvoir tyrannique."
Une occasion de mieux connaître Bastien-Thiry, qui a dit, devant la Cour militaire de Justice, lors de son procès le 2 février 1963 : "Le danger que court actuellement ce pays ne vient pas d’un risque de destruction physique ou matérielle : il est plus subtil et plus profond car il peut aboutir à la destruction de valeurs humaines, morales et spirituelles qui constituent le patrimoine français. Ce patrimoine provient d’un héritage qui est à la fois grec, latin, occidental et chrétien et repose sur une conception précise de la liberté et de la dignité de l’homme et des collectivités humaines et sur la mise en application de principes fondamentaux qui sont la recherche et le souci de la justice, le respect de la vérité et de la parole donnée et la solidarité fraternelle entre tous ceux qui appartiennent à la même collectivité nationale. Nous croyons qu’on ne viole pas impunément et cyniquement ces différents principes sans mettre en péril de mort, dans son esprit et dans son âme, la nation tout entière."
"Le sens de l’Histoire, le grand vent de l’Histoire, sont des notions matérialistes et marxistes ; il n’y a pas de sens de l’Histoire, il n’y a pas de vent de l’Histoire, car ce qui fait l’Histoire, selon notre conception occidentale et chrétienne, qui est vérifiée par tous les faits historiques, c’est la volonté des hommes, c’est l’intelligence des hommes, ce sont leurs passions bonnes ou mauvaises."
"Nous n’appartenons pas à cette droite qui est non seulement la plus bête, mais la plus lâche du monde"."Nous sommes pour l’Europe, car nous croyons que la France peut s’intégrer à l’Europe sans renoncer à (…) ce qui fait son patrimoine moral et spirituel."
Des propos qui demeurent terriblement actuels.
Autour de la “Life Parade”
Mon post de cet après-midi sur la Life Parade a suscité de nombreuses réactions. C’est tant mieux et je m’y attendais!
En effet, sous un aspect un peu provocateur, je mettais volontairement les pieds dans le plat à propos des discussions sur la forme de la Life Parade.
Le fond est la défense de la Vie, la promotion de la culture de Vie. Personne ne le remet en cause.
Car c’est bien sur la forme que tout se focalise et c’est pour ça que j’ai parlé du village d’Astérix.
Un article de l’homme Nouveau (n° 1347 de juin 2005) nommait, à excès, la Life Parade les "toutous des gays", reprochant une forme de manifestation identique à la Gay Pride, la Techno Parade… et de vouloir faire "jeune" au risque de perdre le contenu du message : "bien passer, de montrer que nous ne sommes pas des ringards, que nous aussi on s’éclate etc"
A propos de la forme et des moyens mis en oeuvre, certains citent le Cardinal Ratzinger : "si quelqu’un devait s’adapter à l’autre, ce n’est pas l’Eglise qui devrait s’adapter au monde, mais bien le monde à l’Eglise".Je ne suis pas d’accord car cette phrase porte prioritairement sur le fond du message de l’Eglise et donc secondairement sur les formes qu’il prend.
La liste pourrait s’allonger… J’avais volontairement minimisé les différences de point de vue sur la forme, car elles me semblaient, avant l’action,
en décalage complet avec l’efficacité à rechercher : La forme de cette manifestation, qui ne s’adresse pas au public habituel peut très bien ne pas convenir à l’un, surprendre un autre, voire choquer un troisième. C’est légitime, mais elle n’est pas en contradiction avec le fond qui lui est bon.
Ne pas aimer les moyens ne constitue pas une raison pour démonter une
action qui poursuit courageusement un but aussi louable. Le bien commun
doit avant tout être recherché.
Simplement, elle ne vise pas le même public. Un lecteur m’écrit : "Si j’ai horreur de ce genre, je vois trop que de
nombreuses personnes un peu perdues dans les grandes villes (en particulier), et
qui n’ont pas accès à ce qu’on peut appeler la culture traditionnelle, sont très
intéressées par ces manifestations et petit à petit découvrent un monde
merveilleux, celui de la vie et de la religion".
Je laisse la conclusion à un autre lecteur, au discernement remarquable entre le fond et la forme, le but et les moyens, et qui vise l’essentiel : "Vous parlez de différences minimes, de détails, de pinaillages, je pense qu’il y en a bien plus que vous ne le pensez (NDLR : j’ai volontairement minimisé) … Néanmoins est-ce que la "Life Parade" touchera un autre public et fera
passer un message d’espoir, je le pense et je l’espère. Je serai
présent en tous cas ! Ce qui ne doit pas empêcher d’avoir un regard critique pour tendre vers le mieux !".
Léon Dehon
C’est un article calomnieux que signe une fois de plus l’anticlérical Tincq, à l’égard d’un prochain bienheureux de l’Eglise catholique : le Père Léon Dehon. Reprenant le mythe de l’antisémitisme de l’Eglise, Tincq se livre à un impitoyable exercice de décrédibilisation de l’institution ecclésiale, incapable selon lui de distinguer un saint d’un… nazi ! Aussi historien que catholique (…), Tincq, devenu l’avocat du diable (son maître es mensonges), accuse le prêtre d’avoir été "animé d’une ardente haine antisémite".
Une perle parmi tant d’autres : Tincq affirme sans ambage que le Pape Léon XIII a "pris ses distances" avec le fondateur des prêtres du Sacré-Coeur à cause de son antisémitisme. Or, le Pape Léon XIII l’a nommé consulteur de la congrégation de l’Index (qui dépend de ce qui s’appelle aujourd’hui la Congrégation pour la doctrine de la Foi)… Il termine son torchon d’article par un appel insolent à Benoît XVI, qui "devra arbitrer ce délicat conflit". Mais ce conflit n’existe que dans la tête du salisseur de mémoire du Monde.
Le Père Dehon a publié La rénovation chrétienne sociale, livre dans lequel il prend la défense d’une démocratie chrétienne mise en accusation, alors qu’à ses yeux elle a pour mission d’implanter l’Église dans une société devenue démocratique. La démocratie chrétienne n’est pas un parti politique mais "l’Église en tant qu’elle favorise les intérêts du peuple par la pratique de la justice et de la charité. La démocratie chrétienne, c’est l’action populaire catholique". En 1877, il se décide, au bout d’un long cheminement spirituel, à fonder sa propre congrégation, les Prêtres du Sacré-Cœur.
La vie et l’œuvre de Léon Dehon sont le type même d’une authenticité chrétienne dans l’ordinaire d’une existence humaine sans éclat, mais particulièrement intense. Le modèle de sainteté proposé par la spiritualité dehonienne ne se complaît ni dans l’extraordinaire ni dans le merveilleux. Il se vit dans les multiples événements d’un quotidien assumé en Dieu.
Les guerres contre les religions
Le début du vingt et unième siècle est très religieux. c’est un fait aujourd’hui indiscutable.
Dans un monde héritier de la haine de Dieu qui a fondé les systèmes politiques et économiques d’aujourd’hui, l’Homme étouffe.
Renier Dieu, c’est renier l’essence même de l’Homme, son origine et son but.
L’actualité nous montre combien cette guerre est loin d’être terminée :
– l’Angleterre se plonge dans un débat pour protéger les religions, débat que certains détournent au nom de la liberté d’expression.
– Selon l’OCDE, un sentiment islamophobe se serait développée en Europe depuis le 11 septembre 2001.
– La haine contre les catholiques et les chrétiens bat son plein en France, institutionnelle ou pas, et dans le reste de l’Europe.
Dans ce tourbillon,
– Benoît XVI continue le rapprochement avec les autres religions (le Judaïsme, l’Eglise orthodoxe, etc) ainsi que des démarches de dialogue avec les pays réputés les moins enclins : Chine, Russie …
– L’Eglise catholique mène des actions dans le champ politique : demande de libération de Clementina Cantoni enlevée en Afghanistan, un évêque qui s’offre à la place d’otages, malgré les risques de mort ou de détournement de son message par des journalistes peu scrupuleux.
Il ne faut pas se voiler la face : Pour imposer un monde sans Dieu où l’homme détaché de Dieu sera la proie de l’égoïsme des autres, les religions, et en particulier la religion catholique, sont l’objet de toutes les attaques, tant ouvertes (Act-up) que sournoises.
Comme aux premiers temps de l’Eglise et dans les périodes les plus difficiles de son histoire (Révolutions française et russe, totalitarisme athées : national-socialisme allemand, international-socialisme soviétique, communisme, etc), c’est désormais dans les coeurs que Dieu gagnera la victoire, par la prière et la formation aux commandements de Dieu que nous redit sans cesse l’Eglise. C’est la seule voie, elle est difficile, mais l’Homme ne respire qu’au vent de Dieu.
C’est tout le sens des canonisations et des béatifications des milliers de martyrs que nous a laissées Jean-Paul II.
Astérix à la Life Parade!
Un grand défi pour la Vie est lancé : c’est la Life Parade! Véritable innovation dans le milieu de ceux qui ont choisi de défendre la Vie, la Life Parade se tiendra le samedi 11 juin à 15h00 de Denfert Rochereau au Champs de Mars.
Des chars thématiques représenteront différents thèmes : mariage, fidélité, famille, accueil de la vie… Entre 10 000 et 50 000 personnes sont attendues. A y ajouter tous ceux qui ne connaissaient jusqu’à aujourd’hui et qui participeront à cette manifestation particulière.
Oui, mais voilà, déjà des voix gauloises se font entendre : "C’est trop moderne"; "On ne doit pas singer la gay-pride " (sic!), "ça fait américain", etc…
Certes, dans le milieu provie, on n’est pas habitué à ce type de parade, d’autant que les initiateurs du début de ces mouvements ont aujourd’hui un âge qui leur permet de voir leurs petits-enfants participer à leur côté aux marches pour la Vie et autres. Sans eux, on ne pourrait sans aucun doute, se faire entendre.
Mais on n’est pas dans le village d’Astérix, en train de parler de la qualité du poisson, mais devant le village, embarqués tous ensemble dans un combat commun.
Qu’importe qu’Assurancetourix ait mis sa chemise à fleurs : il est à nos côtés. Si on ne se groupe pas, en faisant fi des détails qui nous séparent, on a perdu d’avance.
L’heure est au combat, tous ensemble, sans pinailler sur la tenue du voisin!
Et comme tout finit bien, grâce à Dieu, on reparlera de tous ces détails autour d’un bon banquet, et on s’apercevra que cette manie de regarder la conformité de ses voisins, a failli nous écarter de l’essentiel.
Mais pour l’instant, tous à la Life Parade!
La mode, vecteur idéologique
La famille est la cellule de base de la société. Voilà ce qu’affirment la loi naturelle et toute l’Eglise catholique jusqu’à Benoît XVI. Comment détruire ce pan de civilisation chrétienne, de cette culture de vie? Pas dificile :
D’abord, les femmes : on a fait perdre aux femmes la conscience de leur maternité, devenue non un Don de Vie, mais un boulet, un appendice de leurs corps. Ensuite, on leur a fait perdre la flamme du foyer, devenant autonomes d’un mari qu’elle n’ont plus, mais pas de l’Etat (qui a détourné le travail gratuit domestique au profit des impôts).Femme, mère et épouse?
Puis les enfants : Pour ceux qui survivent à l’avortement, ils sont fils de qui aujourd’hui où certains peuvent être entourés de 4 ou 6 adultes différents chez eux, voire plus… Fils de qui? Quel nom? L’effet psychologique sur l’enfant est terrible. Venant de nulle part, il sera facile de l’amener où on veut.
Aujourd’hui les hommes : je vous laisse découvrir comment est décrit aujourd’hui "l’homme nouveau" (sic et terminologie des totalitarismes) : l’homme au rabais, la famille qui prend un grand coup aussi ainsi que toutes les valeurs du père… Mode, me direz-vous! Eh bien justement, elle reste le meilleur vecteur d’une idéologie mortifère.
Contre elle, il y a des valeurs catholiques qu’il ne faut pas craindre d’affirmer et de réaffirmer, avec le discours de Benoît XVI sur la famille en date du 6 juin.
Réactions au discours de politique générale de Villepin
Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (MPF), a déploré que "le premier ministre (ait) été contraint de proposer un catalogue de mesures au lieu de proposer une grande ambition pour la France : que les Français retrouvent la maîtrise de leur destin". Si Dominique de Villepin "n’a pas dit un mot sur la cause du malaise français, exprimée par le non au référendum, c’est que le pouvoir à Paris n’a plus le pouvoir". Or, "la France ne pourra pas traiter ces graves problèmes de perte de vitalité, d’identité et de souveraineté tant que le pays n’aura pas retrouvé la maîtrise de ses libertés".
Jean-Marie Le Pen a estimé que le discours du premier ministre se résumait à "des mots, des mots, encore des mots, agrémentés de quelques mesurettes de sous-secrétaire d’Etat à l’Emploi". Il a déploré ne rien trouver "sur la famille et le grave problème démographique" et a stigmatisé un "discours convenu et vide sur l’immigration. On aimerait croire au miracle. Hélas, les Cent-Jours débouchent toujours sur Waterloo"…
Le Premier ministre a fait étalage d’une politique politicienne creuse, dans laquelle le bien commun n’a plus de sens. Le procès sur la corruption des partis politiques, dont le réquisitoire a été rendu hier, est à ce titre symptomatique de la crise actuelle.
Anti-christianisme en Europe
Le patriarche de Moscou, Alexis II, a reçu hier à Moscou le président de la Chambre italienne des députés, M. Pier Ferdinando Casini.
Le patriarche a lancé un appel pour que catholiques et orthodoxes puissent faire face ensemble aux "tendances négatives anti-chrétiennes" diffuses en Europe et pour raviver les valeurs chrétiennes de l’Europe. Le patriarche Alexis II a dénoncé une "forme d’intolérance absurde" dans le fait que, dans l’Europe laïciste, "les chrétiens soient quasi empêchés de professer publiquement leurs propres valeurs. Il est étrange que dans une société qui se veut libre, on empêche les chrétiens d’exprimer leur foi librement". Le patriarche a confié à M. Casini avoir suivi de près "le cas de Buttiglione persécuté pour avoir pensé autrement".
Le président Casini a résumé le contenu de son entretien avec le patriarche en évoquant cette "grande peur que, dans la nouvelle Europe, les chrétiens soient considérés comme des citoyens de série B". Le patriarche Alexis II a également souligné "l’occasion manquée de la constitution européenne sans référence spécifique à l’identité chrétienne".
Le SIDA en Afrique et l’Eglise
Il y a des accusations si absurdes qu’on se demande si les réfuter n’est pas vain. Il en va ainsi de celle selon laquelle les mises en garde de l’Eglise à l’égard de la contraception artificielle seraient responsables de l’épidémie de SIDA en Afrique (accusation résumée avec finesse par le slogan : "Benoît XVI, complice du SIDA !")
L’absurdité patente du discours est rappelée par le site Génération Jean-Paul II : "Si l’on s’en tenait au discours de l’Eglise, le SIDA disparaîtrait totalement en l’espace de deux générations !"
Au-delà de la logique, les faits empiriques : ici, la carte de la tragédie du SIDA en Afrique. Ici (descendre), la carte du catholicisme en Afrique. S’il y a un lien entre le nombre de catholiques et le taux de SIDA, il est inverse de celui que laissent entendre les calomniateurs de l’Eglise.
Addendum jeudi 7H45 : un lecteur m’envoie ces chiffres éloquents, comparant la progression du SIDA dans les pays africains selon leur religion principale entre 1991 et 2001. Les pays catholiques étaient en moyenne plus touchés que les autres en 1991, et le sont moins en 2001.
Catholiques ou pas, les pays d’Afrique touchés par cette immense tragédie méritent que cesse l’instrumentalisation qui est faite de leur souffrance par des groupes subversifs.
L’incroyable Barroso!
Il est phénoménal! dans un discours prononcé à l’encontre des chefs d’Etat et de gouvernement européens qui "ont pour devoir d’expliquer plutôt que d’exploiter l’intérêt national d’une manière dommageable pour l’Europe", Barroso, président de la commision européenne a déclaré :
"Ne nous cachons pas derrière des
différences idéologiques. Toute tentative pour imposer aux autres un
modèle social, un système de marché, une pensée unique européenne, est
vouée à l’échec".
Voilà une phrase boomerang, que n’importe quel citoyen français ou hollandais qui a lu la constitution, pourrait lui retourner à propos de l’Europe!
Il passe décidemmpent une mauvaise quinzaine puisqu’il vient d’apprendre que la Pologne voterait "non" à 60%…
Il a cependant l’honnéteté, lui, de noter : "Ces votes reflètent le mécontentement à l’égard de l’Union et de la construction européenne dans les deux pays".