Renoncer à l’anticulture de la mort
Le pape Benoît XVI a baptisé dimanche dix nouveaux-nés en la chapelle Sixtine : "chers enfants, c’est avec une grande joie que la communauté chrétienne vous accueille". S’écartant de l’homélie qu’il avait préparée, le pape s’est adressé aux parents, enfants et parrains présents à cette cérémonie pour leur dire que ce baptême assurait aux bébés une vie éternelle avec le Christ.
Il a appelé à cette occasion les parents à renoncer pour leur enfants à l"‘anticulture de la mort" qui domine le monde aujourd’hui, par le biais de la drogue, du mensonge, de la fraude et d’une idée de la sexualité "qui ne serait plus qu’une simple distraction sans responsabilité". Pourquoi ne pas y voir une invitation à participer à la marche "pour la vie" ? Il a invité ces mêmes parents à plutôt prévoir pour leurs enfants une culture de la "vraie vie", qui peut être trouvée dans le Christ.
Le Manifeste de Christian Combaz
L’écrivain et chroniqueur est une des rares voix qui s’élève pour dénoncer le règne de l’hyper-violence dans la culture qui est distillée aux enfants. Dans un sombre "Manifeste", il lance un nouveau cri d’alarme :
Voilà dix ans que les parents regardent avec inquiétude leurs enfants s’échanger les copies des jeux les plus cruels dans la cour de l’école, mais il paraît que c’est le prix de la paix domestique. Voilà dix ans que les parents les plus faibles sont intimidés par des gamins qui, toutes les huit heures, ont besoin d’ entrer en relation télépathique avec le Veau d’or de la violence, en se ruant sur leur console après le devoir de maths. Mais il paraît que ça n’a aucun rapport avec le réel.
L’écrivain appelle, avec un choix de termes peut-être maladroit, à une "dissidence blanche" – rien à voir pourtant avec du racialisme : il s’agit, peut-être en référence à la "marche blanche", d’une dissidence silencieuse de ceux qui refusent la banalisation de la barbarie.
Elie Barnavi : “le socle de l’Europe est chrétien”
Certains lecteurs auront sans doute déjà lu l’interview roborative de l’historien israëlien par Elisabeth Lévy dans le Point (un commentaire de ce post y renvoyait). Pour les autres, un avant-goût :
Au cours du débat sur la laïcité, François Bayrou a expliqué qu’il était chrétien, croyant et enchanté que les rédacteurs du TCE (traité constitutionnel européen) aient décidé de ne pas mentionner les racines chrétiennes de l’Europe. Eh bien, moi, qui ne suis ni chrétien ni croyant, je suis consterné par cette négation de l’Histoire. Le substrat, la véritable infrastructure des nations, ce sont la culture commune, la langue commune, les épreuves partagées. On n’échappera pas à l’Histoire en la niant. […]
Il faudrait que les Européens regardent leur civilisation avec les yeux d’un étranger. Quand on regarde le passé de ce continent, on ne peut pas ne pas voir qu’il y a eu constitution par strates successives d’une civilisation partagée. Paul Valadier, l’ancien directeur de la revue Etudes, l’a fort bien expliqué à Blois : l’Europe est le fruit d’un double souvenir, celui de l’Empire romain et celui de la chrétienté. Marc Bloch disait que l’Europe est née quand l’Empire romain est mort. […]
[L’idéologie des droits de l’homme] ne permet en rien d’établir des distinctions et de tracer des frontières. Si l’Europe ne se définit que par les droits de l’homme, elle n’existe pas. Car il n’y a pas d’existence sans territoire. Et l’un des drames de l’Europe est précisément qu’elle ne sait pas se donner des frontières physiques, car elle est incapable de se donner des frontières mentales. Elle ne sait pas définir un « eux » et un « nous ». Cette frontière entre « eux » et « nous » n’est pas forcément hostile, ni imperméable, elle peut, elle doit, être amicale et poreuse ; mais pour être amicale et poreuse, il faut d’abord qu’elle existe.
Bayard presse au service de la culture de mort
Elizabeth Montfort consacre dans Liberté politique un excellent article aux dernières bavures du groupe "catholique", détenu par la congrégation des assomptionnistes : un dossier d’Astrapi (destiné aux 7-11 ans) sur "les droits des femmes" qui promeut la contraception et donne le MLF et Simone Veil en exemple; et un "imagier de la famille" paru dans Tralalire (2-5 ans) :
Vingt petites vignettes très colorées présentent toutes sortes de familles : nombreuses, peu nombreuses, familles où sont accueillis des enfants adoptés, familles monoparentales, familles "qui ressemblent à leur chien" (sic) et même des familles "où les enfants sont élevés par deux femmes ou deux hommes".
Rien n’est fortuit : l’imagier est illustré par Todd Parr, sorte de de dessinateur officiel du mouvement homoparental américain (exemple).
Rappelons que le groupe Bayard (qui publie La Croix) est l’un des co-éditeurs français du Compendium du catéchisme le plus cher du monde. Mis en cause, Bayard a prétendu être "au service de l’Eglise " et a accusé les critiques du consortium d’éditeurs de risquer "tout simplement de tuer l’édition religieuse française". Traduction : quand ça l’arrange, Bayard revendique bruyamment sa part du gâteau éditorial catholique; le reste du temps, Bayard roule pour la culture de mort.
Marche nationale pour la vie : J-15
Présent d’aujourd’hui consacre une pleine page à la conférence de presse des organisateurs de la Marche nationale pour la vie du 22 janvier à Paris : un collectif unitaire rassemblant notamment l’AOCPA-Choisir la Vie, Laissez-Les Vivre, Renaissance catholique et SOS Tout-Petits.
Jeanne Smits explique dans le quotidien pourquoi ce n’est pas une marche "de plus" : elle a vocation à devenir une grande marche unitaire annuelle. Il ne s’agit plus seulement de manifester pour les 20 ans, les 30 ans de la loi Veil, comme nous l’avons fait en 1995 et en 2005, en se donnant rendez-vous 10 ans plus tard. Ce n’est pas comme cela que le mouvement pro-vie s’est imposé sur la scène politique américaine : c’est en manifestant année après année, dans le froid de Washington en hiver.
[O]utre-Atlantique, les défenseurs de la vie n’ont jamais cessé de manifester leur opposition à Roe versus Wade [l’arrêt de la Cour suprême légalisant l’avortement]. Cela commença avec quelques centaines d’irréductibles. D’année en année la manifestation de Washington prit de l’ampleur, jusqu’à dépasser les 200.000 et l’on peut dire aujourd’hui que cette action n’a pas été inutile.
Le pari des organisateurs est de transformer l’élan de la manifestation des 30 ans en ce rendez-vous unitaire annuel. La balle est dans le camp de la jeunesse pro-vie… Les générations "Jean-Paul II" et "Benoît XVI" seront-elles au rendez-vous, le dimanche 22 janvier à 14H30 Place de la République ?
La France est plus en sécurité (si si)
Le Figaro nous révèle aujourd’hui que la délinquance diminue : selon des données du ministère de l’Intérieur, la baisse des crimes et délits en 2005, avec environ 3 760 000 faits constatés, aura été de l’ordre de 1,5%, soit quelque 60 000 actes de moins qu’en 2004. Mais combien de faits n’ont pas été "constatés" ? Au total, depuis l’été 2002, la police et la gendarmerie ont enregistré 370 000 actes de délinquance en moins. De qui se moque-t-on ? Les adeptes de la méthode Coué (la Place Beauvau) commenteront ces chiffres dans une dizaine de jours.
Pourtant, et ce n’est un secret pour personne, les violences sont à la hausse : 400 000 faits l’an dernier, soit une augmentation de plus de 4%. En dehors des violences sexuelles, qui diminuent de 8%, toutes les autres atteintes à l’intégrité physique des personnes progressent, à commencer par les coups et blessures volontaires, qui dépassent les 140 000 faits. Alors comment justifier la baisse ? Les cambriolages sont en baisse de 7% et tous les vols liés à l’automobile sont en baisse (elles ne sont plus volées, mais brûlées…). En 2005, 500 000 personnes ont été mises en garde à vue. Moins de 70 000 ont été écrouées…
Concernant, l’immigration clandestine, l’objectif de 23 000 reconduites à la frontière n’a pas été atteint et le nombre d’étrangers mis en cause pour infraction à l’entrée et au séjour sur le territoire a augmenté de près de 30% (80 000). Les procédures pour travail clandestin et emploi irrégulier ont augmenté de plus de 20%. L’an dernier, hors infractions aux règles de séjour, les étrangers ont représenté 14% des personnes mises en cause pour un crime ou un délit.
Galilée ou l’amour des légendes
Ce soir, France 3 nous propose un téléfilm retraçant la fameuse légende sur Galilée, appelé subrepticement ‘Galilée ou l’amour de Dieu’ (scénario de Claude Allègre !). Voici un exemple flagrant de désinformation anticatholique. Tout le monde sachant que Galilée a été condamné par l’Eglise, si c’est ‘pour l’amour de Dieu’, alors c’est que l’Eglise n’aime pas Dieu. CQFD. Car il est bien connu que l’Eglise n’aime que le pouvoir, l’argent, la puissance, etc.
Mais cette analyse ne tient pas face à la rigueur historique. Ce pseudo-génial héros de la science, soit-disant persécuté par l’Église (il a en fait toujours bénéficié de la bienveillance des papes) a en fait souvent été éloigné du véritable esprit scientifique. Par exemple, Galilée s’attribua la découverte des taches solaires, observées à l’œil nu dès le IVe siècle av. J.C., et à la lunette par Scheiner en 1611, soit deux ans avant Galilée. Concernant la théorie copernicienne, Galilée a osé la nier lors de son procès. En outre, il a milité pour une interprétation scientifique de la Bible, avec un manque de modération qui le caractérise. L’analyse est à lire…
Affaire Finkielkraut : les auditeurs de France-Culture deviennent-ils “néo-réacs” ?
Alain Finkielkraut anime sur France-Culture l’émission Répliques. Après ses commentaires sur les émeutes de novembre, des voix s’étaient élevées pour que le philosophe, poursuivi à l’époque par le MRAP pour incitation à la haine raciale, perde cette tribune. Un débat animé avait eu lieu à l’antenne le 28 novembre.
Une sociologue offre dans le Monde une analyse assez intéressante du courrier des auditeurs (plus de 400 e-mails) reçu à la suite de ce débat :
Ces internautes, lorsqu’ils s’identifient, se présentent tous comme appartenant au monde de l’éducation ou de l’action sociale, ou à d’autres métiers intellectuels. Beaucoup s’affirment de gauche ou suggèrent qu’ils le sont. Ils ne semblent en rien en décalage avec ce que l’on sait du public de France-Culture (54 % d’actifs, 45 % de catégories socioprofessionnelles supérieures) et de ce qu’on imagine de sa sensibilité politique. Au total, ils incarnent à la perfection "ces bobos, sociologues et travailleurs sociaux", vilipendés par Alain Finkielkraut dans son interview à Haaretz car, selon lui, ils "pratiquent le déni", notamment à l’égard de l’école, et sont obnubilés par l’idée d’excuser les émeutiers par les discriminations. Des couches cultivées, habituellement ardentes à défendre la pensée post-marxiste […].
Or les scores de la mobilisation internaute ripent exactement en sens contraire : 267 messages (75 %) gratifient Alain Finkielkraut d’un vif soutien, 88 (25 %) le critiquent violemment. Les couches cultivées, en plein désarroi intellectuel, seraient-elles en train de changer de logiciel ?
Mark Steyn et la crise de l’Occident (suite)
Qu’on me pardonne de revenir sur la tribune de Mark Steyn dans le Wall Street Journal. Je l’ai déjà citée ce matin, mais trop brièvement. Si vous pouvez lire en anglais ce texte long et important, faites-le ! Sinon, en voici les principales idées :
1. La faille des sociétés européennes est qu’elles sont laïcisées alors que, pour financer leur Etat-providence, elles auraient besoin de la démographie d’une société religieuse. Pour éviter l’effondrement de leur système social, elles vont devoir accueillir des immigrés à un rythme supérieur à ce que n’a jamais tenté une société stable.
2. Le monde est en guerre – mais ce n’est pas d’abord une guerre contre le terrorisme, ni contre l’Islam. Le coeur de cette guerre, c’est le manque de confiance des occidentaux dans leur propre civilisation. Comme dans le cas du SIDA, ce n’est pas le HIV qui tue, mais la pneumonie (ici, l’Islam) contre laquelle l’organisme ne peut plus lutter. Mais le mal premier, c’est le SIDA.
3. Nous ne nous rendons pas compte du déclin de l’Occident, parce que nous nous inquiétons de faux problèmes, par exemple l’environnement. D’ici 30 ans, l’environnement se portera plutôt bien. Ce sont les Italiens et les Suédois qui risqueront l’extinction et la perte de leur habitat naturel.
4. En 1970, le monde développé représentait 30% de la population mondiale, le monde musulman 15%. En 2000, les deux étaient à 20%. Sur cette courbe, l’Europe à la fin de ce siècle sera comme un continent frappé par la bombe à neutrons : les bâtiments seront toujours debout, mais le peuple qui les a bâtis aura disparu.
5. L’idée qu’une Europe sans enfants puisse rivaliser militairement ou économiquement avec les Etats-Unis est risible. Au cours de ce siècle, les Etats-Unis atteindront les 500 millions d’habitants. Ce qui restera de l’Europe sera ou très vieux, ou très musulman.
Hugo Chavez et la théologie de la libération
"Plus que jamais nous avons besoin de Jésus Christ… Il y a suffisamment pour satisfaire tout le monde, mais quelques minorités, les descendants de ceux-là même qui ont crucifié le Christ… une minorité s’est emparée des richesses mondiales", a déclaré Hugo Chávez, président du Vénézuela, le 24 décembre 2005, au Centre Manantial de los Sueños. Nous attendons la réaction indignée de nos gauchistes bobos, qui l’ont soutenu un peu vite…
Il a ajouté: "Une minorité s’est emparée de l’or, de l’argent, des minéraux, de l’eau, des bonnes terres, du pétrole, des richesses, et les richesses se sont concentrées dans peu de mains: moins de 10% de la population mondiale possède plus de la moitié des richesses mondiales." Vraiment, il faut que Ségolène, qui se rend dimanche au Chili pour soutenir Michelle Bachelet, laquelle fait partie du club des marxistes sud-américains (dont Chavez), condamne ces propos…
Partisan d’une certaine théologie que l’on croyait morte, Chavez a aussi loué le "Christ, le Christ rebelle, le Christ révolutionnaire, le Christ socialiste".
KTO en crise
KTO, lancée en décembre 1999, est en train de jouer sa survie. Un conseil d’administration, convoqué pour le mercredi 11 janvier, devrait se prononcer sur une augmentation de capital, à laquelle les actionnaires actuels n’ont, selon Le Monde, pas l’intention de souscrire. Axa, Lagardère, Média Participations, actionnaires à hauteur de 18% chacun, Vivendi (12%), le Diocèse de Paris (12%), Bayard Presse (8%), Lafarge (6%) et l’association des évêques de France (5%), ne veulent plus financer à fonds perdus KTO, qui accuse un déficit de 3 M€ en 2005.
La chaîne catholique pourrait déposer son bilan. Pour éviter cela, les évêques ont décidé de solliciter l’aide des producteurs du "Jour du Seigneur". Cette émission est produite par le Comité français de radio-télévision (CFRT), société financée par la chaîne publique (30%) et des donateurs (70%). Le CFRT, association créée en 1950 et confiée à la congrégation des dominicains, est doté d’un budget de 10 M€ et affiche un bénéfice de 500 000 euros. Une polémique était née avant le lancement de KTO, en 1999 : le CFRT considérait que l’existence même de la chaîne catholique n’était pas opportune.
KTO, dotée d’une équipe de 28 personnes, dispose d’un budget modeste. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a décidé en mai 2005 de ne pas lui attribuer de licence TNT, estimant que l’un des critères de choix était de choisir parmi les chaînes susceptibles de réunir un vaste public, ce qui n’est pas le cas de KTO, selon le CSA.
Chine : les persécutions se poursuivent
Mgr Han Dingxian, évêque catholique "clandestin" de Yongnian en Chine, âgé de 66 ans, est porté disparu, annonce AsiaNews. Cette disparition porte à trois le nombre d’évêques catholiques chinois non officiels dont on est sans nouvelles. Mgr Dingxian a été arrêté en 1999 et maintenu à l’isolement dans un hôtel propriété du gouvernement chinois. Cela fait déjà quelque temps qu’il n’est plus apparu à la fenêtre et que l’on n’a plus de nouvelles de lui. Asianews avait lancé en mars dernier une campagne pour faire connaître le sort de cet évêque, qui a déjà passé une vingtaine d’années en prison.
Les autres évêques disparus sont également des prélats du Hebei, place forte des catholiques qui refusent de s’aligner sur la politique de Pékin. Il s’agit de Mgr Jacques Su Zhimin, 72 ans, disparu en 1996, et Mgr François An Shuxin, 54 ans, arrêté et disparu en 1997. Le gouvernement chinois n’a jamais donné aucune indication sur leur sort.
Le prêtre Wang Wenzhi, 50 ans, a été arrêté le 11 décembre. Il se trouverait en isolement dans un hôtel, où il serait soumis à un lavage de cerveau et à des séances de formation politique pour le convaincre d’adhérer à l’Association Patriotique des Catholiques de Chine (APCC) qui regroupe les catholiques reconnus par les autorités de Pékin.
Actualité de l’Islam : séquestration
Le tribunal correctionnel de Valence a condamné aujourd’hui à dix mois de prison avec sursis un père de famille d’origine marocaine qui séquestrait chez lui sa femme et ses quatre filles (toutes nées en France et aujourd’hui âgées de 4, 10, 13 et 14 ans) au nom de l’Islam. Le tribunal, qui a suivi les réquisitions du procureur, a en outre déchu définitivement cet homme âgé de 45 ans de ses droits parentaux. Le prévenu absent lors du jugement, avait quitté le palais de justice lors de l’audience le 2 décembre dernier après avoir constaté que la composition du tribunal était presque exclusivement féminine.
Ce Marocain sans emploi vivait du RMI et des allocations familiales (1400€ par mois) dans une HLM de la cité de la Monnaie à Romans-sur-Isère. Lors de ses auditions, il avait expliqué qu’il refusait que ses filles aillent non voilées à l’école. Le Coran et les femmes ? Rien de très romantique…
Rioufol et la pensée unique
Selon Ivan Rioufol dans le Figaro, 2006 sera "rude pour le bien-pensisme". En effet, "depuis la fronde du 29 mai, (…) le bon sens est redevenu une vertu." "Le vacarme des réalités oblige nos mandarins à sortir de leur ‘Cité interdite’ et à écouter le peuple. Ce qu’il dit ébranle l’idéologie ‘antiraciste’ et ses fausses bontés."
"Les donneurs de leçons vont avoir du mal à museler ce mouvement de fond, né en réaction à leur dogmatisme liberticide. Même des historiens de gauche dénoncent les repentances obligées de l’histoire officielle, tandis que les attaques contre l’esprit critique tombent à plat : le lynchage d’Alain Finkielkraut (…) a souligné le sectarisme des bons apôtres." Ainsi, "2006 pourrait être l’année d’un tournant conservateur, préfigurant la tonalité de la campagne de 2007. Les censeurs croient y voir la marque des ‘néo-réacs’ et d’une ‘lepénisation des esprits’. Cette diabolisation illustre le refus d’abdiquer des faussaires."
Pour autant, "la propagande des adeptes du parler faux est intacte. (…) Ils acquiescent quand Jamel Debbouze déclare «Je suis fier de mon appartenance» (Figaroscope du 21 décembre) mais hurleraient à la xénophobie si ce propos était tenu par un ‘Gaulois’. Ils accablent la colonisation française mais chantent l’occupation musulmane de l’Andalousie." Mais les Français se lassent et "ne comprennent pas que le président Bouteflika choisisse de se faire soigner à Paris après avoir insulté la République (…). Ils s’interrogent sur les ‘blessures’ des anciens colonisés, qui s’installent massivement en France pour y bénéficier de sa civilisation. Bref, les gens ne veulent plus être pris pour des poires. (…) L’arrogance des «consciences» ne passe plus, auprès d’une population prête à reprendre son destin en main. Aussi faut-il redouter d’autres tensions, répondant à celles qui sont apparues l’année dernière."
Chirac veut appliquer le programme du PS
Autant la gauche accuse Sarkozy de se ‘lepéniser’, ce qui n’est pas l’avis de ce dernier, autant elle accuse Chirac… de lui voler ses idées. Elle devrait plutôt s’en réjouir si ces fameuses idées étaient bonnes pour le pays et que la gauche aimait ce pays… Mais non. Le carriérisme politique est tel que, n’étant pas au pouvoir, le PS ne veut jouer qu’un rôle d’opposant.
Parmi les idées socialistes reprises par le très gauchiste Chirac : la sécurité sociale professionnelle (idée venue de la CGT) ; le changement de la base de calcul des cotisations patronales (transfert d’une partie des cotisations patronales, qui pèsent aujourd’hui sur les seuls salaires, sur l’ensemble de la richesse produite par l’entreprise : la valeur ajoutée) ; le droit d’accès garanti aux classes préparatoires aux grandes écoles pour les meilleurs bacheliers de chaque lycée de France (proposition rejetée par l’UMP le 1er décembre).
Que va donc faire le PS pour retrouver de la voix ? Faire une politique de droite ?
Une mosquée pour Villeurbanne
Bien qu’il manque le minaret, qui doit être posé dans les prochaines semaines, les travaux de la nouvelle mosquée de Villeurbanne, en banlieue lyonnaise, sont terminés. Le maire PS, Jean-Paul Bret, souhaitait que la mosquée Othmane se fonde dans l’environnement de ce quartier ouvrier de la ville. Pour cette nouvelle mosquée, Ridha Féki, le courtier du cabinet Ilef à Paris, a travaillé plus de cinq mois avant de trouver un assureur. «Et encore le contrat n’est pas encore signé. Pour l’instant, seule l’association est assurée, pas encore les murs de la mosquée ni la responsabilité civile, la négociation n’est pas finie…»
Et si elle n’aboutit pas, le président de l’association, également représentant régional du Conseil français du culte musulman, Azzedine Gaci (UOIF), devra chercher un assureur à l’étranger. Ce à quoi s’est résolu le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane. Pour le cabinet Ilef, qui gère nombre de dossiers de nouvelles mosquées, à chaque nouvelle demande, le scénario se répète. «Le foulard, l’Irak, les attentats, il y a toujours une actualité défavorable». Parmi les raisons qui font qu’une mosquée se retrouve sans couverture, les hausses de tarifs lors des renouvellements de contrat ou après travaux de rénovation. Ce sera bientôt le cas pour les salles de prière de la Duchère et du IIIe arrondissement de Lyon. La ville va vendre un terrain à l’association musulmane locale de la Duchère et louer à une autre des locaux dans le IIIe arrondissement.
Le retour du Pacte de Varsovie ?
Valeurs actuelles nous apprend que, face à l’Otan, a été créée l’Organisation de Shanghai, alliance centrée sur la Chine et la Russie, qui pourrait bientôt inclure l’Inde et l’Iran. Voici un peu plus de deux mois, les six pays membres de l’Organisation pour la coopération de Shanghai (OCS) – la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan – ont décidé de renforcer leurs liens. Fred Weir note dans le Christian Science Monitor que cela revient à créer une «confédération militaire eurasiatique, rivale de l’Otan». À la dernière réunion de l’OCS, trois autres pays étaient présents à titre d’observateurs : l’Inde, le Pakistan, et l’Iran. Deux des trois, l’Inde et le Pakistan, sont des puissances nucléaires. L’Iran, aspire à le devenir… La Chine et la Russie correspondent au “cœur du monde” prophétisé par les géopoliticiens du début du XXe siècle Harold Mackinder et Nicholas Spykman, adversaire inéluctable des puissances maritimes anglo-saxonnes… Les puissances eurasiatiques présentent l’OCS comme une “réponse aux menaces terroristes révélées par les attentats du 11 septembre 2001”. En fait, l’Organisation a été fondée le 26 avril 2001, à l’initiative d’une Chine qui cherchait un contrepoids à d’éventuelles menaces américaines. Jusqu’où peut aller la coopération au sein de l’OCS ? En août 2005, lors des manœuvres conjointes dans l’Extrême-Orient russe, les armées des deux pays ont mis en scène une intervention dans un secteur “en proie à une déstabilisation téléguidée de l’extérieur”.
«À terme, note un expert du Nixon Center, rien ne garantit que les six membres actuels de l’alliance et les trois membres potentiels aillent jusqu’au bout de leur projet. Mais ce sera le cas de la plus grande partie d’entre eux.» Ce réalignement ne manquera pas d’en provoquer d’autres. Si le Japon se pose en contrepoids asiatique de la Chine et de la Russie, et donc en allié des États-Unis, les pays islamiques sont tentés de se rapprocher du “bloc néocommuniste”. La tentation est forte en Turquie. Et en Europe ? |
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Mark Steyn : l’Occident est en danger d’extinction démographique
On le savait, mais l’éditorialiste conservateur canadien le rappelle avec acuité dans le Wall Street Journal. Il faudrait tout citer, mais voici au moins les premières lignes :
La plupart des gens qui liront ces lignes ont l’estomac bien accroché, alors laissez-moi dire ceci de la manière la plus directe : une grande partie de ce que nous appelons vaguement le monde occidental ne survivra pas à ce siècle. Une bonne partie disparaîtra de notre vivant, y compris de nombreux pays d’Europe occidentale – peut-être la plupart. Il y aura probablement encore une aire géographique désignée sur la carte comme étant "l’Italie" ou "les Pays-Bas" – probablement – tout comme il y a encore à Istamboul un bâtiment dénommé Cathédrale Sainte-Sophie. Mais ce n’est pas une cathédrale; ce n’est que la désignation d’un bien immobilier. De même, l’Italie et les Pays-Bas ne seront plus que des désignations de biens immobiliers. Le défi, pour ceux qui estiment que la civilisation occidentale est au total meilleure que ses concurrentes, est de trouver un moyen de sauver au moins certaines parties de l’Occident.
Pourquoi surestime-t-on le nombre de blogs français ?
Le site spécialisé PointBlog ne croit pas aux chiffres que donnait cet article du Monde sur le nombre de blogs français : il n’y aurait pas "7 millions" de blogs, mais un peu plus de 2 millions.
Cette querelle de chiffres a-t-elle une importance ? Pour Patrice de Plunkett, oui :
– Si vraiment il y a exagération des chiffres, pourquoi des médias commerciaux la commettent-ils : est-ce afin d’alarmer les pouvoirs publics sur la "menace" de l’internet par rapport à la presse et à la télé ?
– Et n’est-ce pas pour accréditer ce caractère "menaçant" que l’on répète, ici et là, que "les blogs diffusent de fausses nouvelles" ?
– Mais le web est-il réellement plus enclin à la désinformation que les chaînes de télévision ou les grands journaux ?
Comment détruire l’amour ?
Le Brésil va distribuer à la population 1,5 milliard de préservatifs gratuits en 2006 sous couvert de lutte contre le sida. Sur l’inefficacité du bout de caoutchouc, cliquez ici et allez dans la rubrique "prévention du Sida" et "la vérité sur le Sida". Seule la fidélité est fiable, en amour comme en Sida…
Chirac veut jeter notre argent par les fenêtres
Chirac a souhaité "que soient menés à leur terme les projets d’équipement et d’aménagement emblématiques qui avaient été envisagés" pour accueillir les Jeux olympiques de 2012 à Paris. Lors de la présentation des voeux de la municipalité de Paris à l’Elysée, le chef de l’Etat a évoqué la "profonde déception que tous les Français ont ressentie à ne pas voir retenue la candidature parisienne aux Jeux olympiques de 2012". La Ville de Paris envisage en particulier d’aménager sur les terrains des Batignolles, où devait initialement être construit le Village olympique, environ 3.500 logements, dont une moitié de logements sociaux. Si c’est pas de la démagogie ça…
Avortement : les eurocrates contre l’objection de conscience
L’Union européenne s’est dotée en septembre 2002 d’un réseau d’experts, le CFR-CDF, chargé d’établir des rapports sur le respect des Droits de l’Homme par les pays membres. Ce réseau a été créé à la demande du Parlement européen, notamment pour permettre de surveiller l’Autriche où une coalition réunissait depuis 2000 les conservateurs de l’OeVP et les nationalistes du FPOe.
Le réseau a d’emblée revendiqué une conception subversive des Droits de l’Homme. Bien que dirigé par un universitaire de l’Université "catholique" de Louvain (liste des membres – peut-être périmée), il s’est aligné sur les positions de la culture de mort. Son premier rapport annuel, en 2002 (pdf, p101), considérait par exemple les mariages homosexuels ou de transsexuels comme faisant partie du "droit au mariage" protégé par l’UE.
Et bien sûr, l’avortement est pour ces "experts" un droit fondamental : ils viennent de remettre à la Commission européenne un rapport de 41 pages hostile à un projet de concordat entre le Vatican et la Slovaquie. Ce qui leur déplaît particulièrement, c’est que ce concordat prévoit que les personnels médicaux pourront opposer une objection de conscience à la participation à l’avortement (articles de Lifesite; du Guardian; tous deux en anglais). Les experts veulent que l’objecteur de conscience soit tenu de trouver un autre personnel, dans les environs, acceptant de participer à l’avortement. Autant dire se faire le gentil organisateur d’un meurtre.
Bien que l’avis de ce réseau ne soit que consultatif, les pro-avortement exultent : une responsable du Planned Parenthood se réjouit dans un e-mail que les conclusions du rapport "reflètent tous les arguments présentés par la communauté des droits droits sexuels et reproductifs !!!!"
Ils confirment en tout cas que la culture de mort est profondément enracinée dans l’UE et ses institutions dérivées.
Pasolini, dépravé mais lucide
L’écrivain et cinéaste italien Pier Paolo Pasolini est mort il y a 30 ans, assassiné dans des circonstances troubles. Obscène, provocateur, homosexuel et marxiste, il n’aurait sans doute pas été un habitué du Salon Beige. On savait pourtant que la fascination pour le Christ ne l’a jamais quitté : pour preuve, son film l’Evangile selon Saint Matthieu.
Une nouvelle biographie rappelle que, malgré ses moeurs dépravées, il n’était en outre pas dupe des plus tristes dérives de son époque et de la notre. Le Nouvel Obs constate le paradoxe Pasolini :
Prises de position anti-avortement […]. Dénonciation inlassable des ravages de l’émancipation des moeurs, qui le conduira à abjurer ses propres contes cinématographiques – « la Trilogie de la vie » -, le sexe banalisé étant pour lui devenu, au fil des années 1970, le plus puissant agent de la destruction anthropologique opérée par le nouveau pouvoir démocrate.
« Le pouvoir a décidé d’être permissif parce que seule une société permissive peut être une société de consommation. »
Les préjugés anti-religieux des “enfants de la République”
Dans le premier numéro de la revue Objections de l’abbé de Tanoüarn, un professeur de philosophie peint un sombre tableau non seulement de l’inculture religieuse, mais de l’hostilité anti-religieuse de la grande majorité de ses élèves :
[O]n a soigneusement imprimé dans le crâne des enfants de la République des réflexes quasi pavloviens. Dès qu’on prononce certains mots devant une classe, les hurlements fusent : "Dieu = idée idiote et mauvaise : elle cause des guerres et des massacres." "catholicisme = croisades, donc très méchant […]." Osez dire "la morale chrétienne est la morale de l’amour, le principal commandement selon le Christ est l’amour du prochain, qui se situe au-dessus du respect de toute loi", et vous entendrez des meuglements de protestation monter : "Meuh non, c’est pas vrai !"
L’apprentissage de la lecture
La circulaire sur l’apprentissage de la lecture va être prochainement envoyée à l’ensemble des recteurs et inspecteurs d’académie. Gilles de Robien a tenu à rappeler que les méthodes globales et semi-globales «ne fonctionnent pas». Les méthodes de déchiffrage «phonème-graphème» doivent être privilégiées dans les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) et dans les classes primaires. «Dans les IUFM, certains professeurs continuent à se référer à des exercices dont on sait pourtant qu’ils ne donnent pas de résultats». Si 100 000 enfants arrivent en sixième sans savoir lire, c’est en partie à cause d’un mauvais apprentissage de la lecture.
Le document insiste sur la nécessité pour les parents d’être clairement informés par l’enseignant sur la méthode employée. De nombreux parents se plaindraient des méthodes utilisées, jugées «incompréhensibles». En décembre, le ministre de l’Education nationale a pris soin de rencontrer les éditeurs et l’association des maires de France (AMF), qui financent l’achat des manuels scolaires en primaire, afin de s’assurer qu’ils se conformeront aux nouvelles directives, applicables dès la rentrée 2006. Une exigence rappelée aux éditeurs dans la circulaire. Il leur est demandé d’éditer des manuels qui correspondent davantage aux exigences du ministère.
Il ne fait pas bon circuler en train
Le pillage du train de Marseille n’est pas un cas isolé. Dans la nuit de la St-Sylvestre, un groupe de noirs africains a importuné et brutalisé des passagers dans un train entre Neuchâtel et Zurich. Plusieurs victimes ont désigné comme agresseur un jeune Congolais de 19 ans venant du canton de Vaud. Celui-ci a frappé plusieurs fois un jeune de 19 ans au visage et lui a volé son porte-monnaie. Il a également frappé d’autres passagers qui voulaient aider la victime, leur a déchiré des habits et les a menacés avec une bouteille en verre. Un adolescent de 15 ans a subi une fracture du nez et une plaie ouverte à l’arcade sourcilière.
Le conseil constitutionnel et Chirac
Pierre Mazeaud, président du conseil constitutionnel a présenté ses voeux au président de la République. Sa liberté de ton vaut son pesant de cacahuètes. "C’est à cette belle notion [l’intérêt général] que je voudrais consacrer cette fois-ci mon témoignage de grognard de la République. (…) L’intérêt général – ou, pour employer la langue si parlante de l’époque, le ‘bien commun’ – était une préoccupation essentielle des hommes de 1789", pour qui, "la loi tend spontanément à la réalisation du bien public car elle exprime la volonté générale." Mais "le principe majoritaire ne garantit pas toujours la prise en compte (…) des intérêts supérieurs de la collectivité."
"D’où ces lois d’affichage dont on mesure après coup les conséquences décevantes ou inopportunes. (…) Surtout, nos choix collectifs se révèlent volontiers indifférents aux intérêts des générations futures. (…) Je pense ici au fardeau de la dette publique que nous leur léguons inconsidérément. Déjà, dans la conception classique de la souveraineté nationale, la volonté générale ne se réduisait pas à la sommation des opinions et des intérêts particuliers." "Les pouvoirs publics doivent assumer la part incontournable d’autorité que réclame la maîtrise" de la paix civile, de la protection sociale, de la formation, de la régulation économique, de la santé, de l’environnement, de l’essor de la société d’information, de la bioéthique, etc.
"J’appelle courageuse une action à la fois lucide dans la détermination de la meilleure conduite collective, audacieuse dans le choix de ses modalités et obstinée dans sa mise en oeuvre. (…) L’intérêt général, en matière budgétaire, c’est affecter les éventuels surplus de recettes fiscales de l’exercice à la réduction du déficit (…) ; en matière économique, c’est ne pas retarder l’adaptation des comportements par des artifices temporaires (…) ; en matière sociale, c’est n’envisager un nouvel avantage ou une nouvelle prestation qu’en en assumant la contrepartie en terme de coûts, d’organisation administrative ou d’effets secondaires (…) ; en matière d’immigration, est de mener de pair une intégration chaleureuse et volontariste des étrangers établis sur notre sol et la stricte application de notre législation sur l’entrée et le séjour des étrangers. (…) C’est compter le principe de réalité au nombre des grands principes et ne pas sacrifier la nécessité publique à une conception dogmatique du droit."
"Une des marques de la crise morale que nous traversons est la perte des repères : perte des références, perte de lisibilité de l’action publique, extrémisme, repli identitaire. (…) perte d’intelligibilité et d’effectivité de la règle de droit, perte d’estime de soi, délitement des civilités et du sentiment d’appartenance, déficit d’autorité à tous les niveaux de l’édifice social."
"Cette crise tient plus à notre état d’esprit général qu’à des données objectives. Son issue se trouve (…) dans le changement du regard que nous portons sur nous-mêmes. Cessons de nous complaire dans le ressassement morose de nos maux et de nos péchés nationaux." "Ce qu’il faut restaurer, ce n’est pas la crédibilité de nos institutions, mais celle de nos pratiques politiques." "Pour affronter la réalité, il faut commencer par ne pas la nier."
"Une société est faite de disciplines, de solidarités, (…) ; les devoirs, et pas seulement les droits, tissent le lien social. Avoir les seconds sans les premiers convient peut-être à l’usager, au consommateur ou au plaignant, mais non au citoyen." "De ce trouble qui semble nous gagner, de ces violences et de ces convulsions qui agitent certaines parties de notre société, de cette paralysie face aux choix inévitables, de cette répugnance à consentir les efforts nécessaires, personne n’est innocent. Il serait trop facile d’incriminer nos seuls responsables publics. Mais il est vrai que ceux-ci doivent montrer l’exemple de la lucidité, de l’intégrité, de la sincérité et du courage."
Rendez l’argent !
Le Conseil économique et social est chargé par la loi de "conseiller les pouvoirs publics sur la base des avis de la société civile organisée". Troisième assemblée du pays, après l’Assemblée nationale et le Sénat, chargée de participer à l’élaboration de la politique économique et sociale, le Conseil a un rôle purement consultatif. Son activité essentielle est la production de rapports : toxicomanie, allocations familiales, congé parental, réforme hospitalière, ouverture des magasins le dimanche… Ces rapports ne connaissent souvent aucune application concrète.
Sur 231 conseillers, 163 sont désignés par les organisations socioprofessionnelles, 28 sont choisis par le gouvernement et 40 personnalités qualifiées, les ‘PQ’, sont désignées par le premier ministre. Ils se répartissent dans neuf sections qui vont des questions économiques aux relations extérieures en passant par les affaires sociales et les finances. Patrice Corbin, le secrétaire général, ancien membre du cabinet Mauroy, et le président Jacques Dermagne sont franc-maçons (dixit Le Monde). Corbin avoue que le CES a "un petit côté club" et que "la lutte des classes est là, mais sous la table". Alain-Gérard Slama, membre du comité éditorial du Figaro, cotoie l’ancien ministre Luc Ferry, le communiste drogué Fodé Sylla, ainsi que Guillaume Sarkozy et Jean-Jacques Aillagon. La CGT, la CFDT et FO disposent chacune de 17 sièges, l’Union nationale des associations familiales dix sièges.
Mais surtout, le CES est gangrené par l’absentéisme, qui dépasse 40 % dans les réunions de section ; lors des plénières, on ne dénombre que 161 conseillers sur 231. Le règlement intérieur prévoit que "les indemnités peuvent être réduites proportionnellement au nombre de séances auxquelles le conseiller n’a pas pris part sans motif". Il n’a jamais été appliqué. Et pour cause : le CES ne communique pas sa comptabilité à la Cour des comptes ni au Parlement. Et si le siège de conseiller est si convoité, c’est qu’outre l’entregent, la gratuité sur certains transports ou l’accès à un restaurant avec vue sur la tour Eiffel, il procure d’enviables indemnités qui absorbent les deux tiers des 33 millions d’€ du budget.
Pour une activité, souvent théorique, d’une demi-journée par semaine en section et de quatre par mois en assemblée plénière, un conseiller perçoit 1 761 €, et une indemnité de 1 867 € pour les frais qui échappent à l’impôt. Soit au total, 2 777 € net par mois pendant le premier mandat de cinq ans, et 3 062 € pour les suivants. Cerise sur le gâteau : tout ancien conseiller bénéficie d’une retraite mensuelle de 750 €. Les syndicats retiennent la totalité des indemnités de leurs permanents et le CES participe ainsi à leur financement.Ceci explique celà.
Une publicité pour les vocations aux Etats-Unis
Navarro-Valls sur le départ ?
Ce site d’information espagnol, repris par le Catholic News Service, prétend savoir que le porte-parole du Vatican quitterait ses fonctions dans les mois qui viennent, et en tout cas avant la fin 2006.