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Sarkozy sur le blog de Mathieu Kassovitz

L’acteur/réalisateur/scénariste français (on lui doit La Haine) tient vaguement un maigre blog, dans lequel il avait posté en tout et pour tout, avant les émeutes, cinq critiques de films. Aucun blog n’est à l’abri de fautes d’orthographe occasionnelles, mais celui de Kassovitz met le Salon Beige à l’aise de ce point de vue : extrait, pris au hasard :

J’ai raté à sa sortie ce film extraordinaire au titre bizarre. Je m’en mord les doigts, mais heureusement le DVD vient d’etre edité par AD VITAM et je vous recommende chaudement de vous plonger dans cette oeuvre qui peut changer votre vue sur le monde et ses disfonctionnements.

En Tanzanie, le lac Victoria, un des plus grand lac au monde, regorge d’un poisson introduit par l’homme. La perche du Nil a completement changée l’ecosysteme du lac en en devenant le predateur ultime.
Autour du lac, des pecheurs vivants dans les conditions de pauvretés les plus extreme, travaillent pour quelques centimes par jour pour le compte de compagnies étrangères qui exportent la chair du poisson en Europe.

Le 17 novembre, Kassovitz a posté une attaque assez violente contre Nicolas Sarkozy, qu’aurait pu écrire n’importe quel autre bobo germanopratin. Et qu’a d’ailleurs sans doute relue un bobo germanopratin, car on n’y trouve pas le même nombre de fautes que dans les autres posts. L’artiste y traite entre autres Sarkozy de "petit Napoléon en devenir". C’est tout juste si Kassovitz, par ailleurs, ne justifie pas l’émeute ("je me retiens de ne pas encourager les casseurs") voire le terrorisme ("Le bruit et la fureur sont les seuls moyens pour beaucoup de communautés de se faire entendre. Les attentats terroristes qui font la une des journaux en sont le résultat.")

Malgré la médiocrité et l’outrance des propos, Nicolas Sarkozy a répondu dans la rubrique "commentaires" du post, rapporte le Figaro :

Le ministre reproche […] à Mathieu Kassovitz de s’être fait «le porte-parole d’une minorité de casseurs plutôt que l’interprète d’une majorité de familles et de jeunes qui vit, elle aussi, dans les cités et qui en a assez de constater que la culture de la violence et des rapports de forces s’est imposée sur celle de l’Etat de droit».

Le commentaire de Sarkozy est toutefois difficile à retrouver parmi les centaines d’autres commentaires du post de Kassovitz.

Que M. le Ministre n’hésite donc pas à s’inviter dans les commentaires de ce blog, bien moins encombrés ! Il pourrait utilement nous éclairer, par exemple, sur le vrai sens qu’il donne à la "discrimination positive"…

Henri Védas

Angela Merkel “avec l’aide de Dieu”

La nouvelle chancelière a été investie aujourd’hui :

L’ancienne fille de pasteur, qui a grandi dans l’ex-RDA officiellement athée, a terminé par la formule facultative "avec l’aide de Dieu", que son prédécesseur avait omise.

Henri Védas

L’Intifada annonce une guerre civile en Europe

Selon le Lt-Col Ludovic Monnerat, les "violences urbaines qu’a connues la France ont révélé une situation de conflit de basse intensité. La mise au défi des pouvoirs publics signifie que l’heure est à la confrontation, et qu’une guerre civile d’un nouveau genre est inévitable."

"Sur le terrain, la situation a l’avantage d’être claire : des bandes souvent très jeunes, armées de projectiles divers, de cocktails Molotov et parfois d’armes à feu, se sont livrées à des razzias opportunistes qui ont occasionné des destructions considérables. (…) Utilisant le téléphone portable, les weblogs et le courrier électronique pour la préparation et la coordination de leurs actions, ces groupes sont souvent parvenus à se jouer des compagnies de CRS dépêchées pour reprendre le contrôle des quartiers dits difficiles. Les forces de sécurité (…) sont d’ailleurs régulièrement prises à partie comme des forces d’occupation."

"Les ‘territoires perdus de la République’ (…) sont des zones où les lois et les valeurs de la France ont été remplacées par d’autres lois et d’autres valeurs ; des territoires étrangers où l’autorité se partage entre les ‘grands frères’, les caïds et les imams. (…) L’embrasement actuel des banlieues françaises n’est ainsi pas une surprise. (..) Le laxisme en matière d’immigration, conjugué à une ségrégation physique et économique, a jeté des populations déracinées dans des ghettos bétonnés. Le déclin du civisme a permis à une économie souterraine illégale de parasiter ces ghettos et de consacrer ses comportements. Le mythe du métissage culturel a laissé une contre-culture hip-hop diffuser sans restriction des hymnes à la haine anti-française et des appels à l’insurrection armée. Enfin, le relativisme moral a donné aux organisations islamistes l’opportunité de promouvoir puis d’imposer leurs valeurs."

"La France compte aujourd’hui des dizaines de milliers de jeunes gens d’origine extra-européenne, en rupture totale avec la société qui a accueilli leurs parents, et dont la mentalité est celle d’enfants-soldats. (…) Sommes-nous donc à la veille d’une guerre civile en Europe ? (…) L’évolution des violences urbaines montre qu’une situation de conflit existe déjà, et que le refus de la reconnaître ne contribue en aucun cas à éviter son extension."

"Ce sera une guerre différente, à la fois subversive et symbolique, déclarée et décentralisée, intermittente et intense, qui verra le chaos et l’intégrisme s’allier pour combattre la normalité. Une intifada communautaire et générationnelle, une succession d’affrontements ponctuels et épidermiques, greffés sur le lent corps-à-corps des identités."

MJ

Chirac veut KTO !

Le président Chirac, s’exprimant à l’issue d’une réunion à l’Elysée avec les représentants des chaînes de télévision nationales et de la TNT, a souhaité que la loi de 1986 sur l’audiovisuel soit modifiée "pour inscrire la lutte contre les discriminations et pour la cohésion sociale dans les objectifs, les missions et les obligations du Conseil supérieur de l’audiovisuel" (CSA). Au nom de la lutte contre la discrimination à l’encontre des catholiques et pour la cohésion du peuple français, KTO doit donc avoir sa place dans la TNT.

Michel Janva

Emeutes : en attendant la nuit bleue

C’est un fait, les médias ne parlent plus de violences urbaines. C’est une impasse délibérée, un délit de désinformation. On ne peut pas nier pour autant que l’intensité des violences urbaines n’a pas régressé. Mais le fait est qu’il y en a toujours. Et elles tuent. Et le gouvernement a maintenu le couvre-feu pour trois mois par prudence, par précaution, par prévision également. Car le feu, pas complètement éteint (on estime toujours le nombre quotidien, ‘normal’, de voitures brûlées à 90), couve. La police vient de mettre la main sur une cache d’armes à Aubagne. Aucun rapport ? Les spécialistes estiment que des caches de ce type prolifèrent dans les cités : en novembre 2000, onze lance-roquettes ont été découverts dans un garage automobile à Nanterre, la direction des Renseignements généraux a recensé une demi-douzaine d’affaires de saisies d’armes de guerre : deux kalachnikov à Roubaix et à Nanterre ; des obus à Troyes ; un pistolet-mitrailleur à Colombes et un lance-roquettes découvert dans la banlieue lyonnaise.

Au cours de ces trois mois, il y a la fameuse nuit du 31 décembre au 1er janvier. Baptisée ‘nuit bleue’ par la police, cette nuit de fête est l’occasion pour les cités, depuis plusieurs années, de se concurrencer en nombre de voitures brûlées, mais aussi bâtiments incendiés ou vandalisés, commissariats assiégés, poursuites de voitures de police, caillassage en tout genre de pompiers, policiers, gendarmes, etc. Et selon les professionnels du métier, cette année, la nuit bleue devrait battre tous les records

Michel Janva

Sarkozy cite le “pays réel” !

Raffarin parlait de la "France d’en bas" opposée à celle "d’en haut" – vision dialectique qui semblait teintée de souvenirs marxistes. Nicolas Sarkozy a lui, samedi, opposé lors d’un discours aux nouveaux militants UMP le "pays réel" au "pays virtuel" :

«Rarement, au cours de trois dernières semaines, je n’ai senti un décalage aussi profond entre le pays virtuel tel qu’il est décrit à longueur d’articles et le pays réel.»
[Un texte du discours est ici, sur le site de l’UMP – mais le passage en question, sauf erreur, n’y figure pas.]
L’extrême-gauche s’étrangle en remarquant que la formule "pays réel" vient de Charles Maurras.
Dans son discours, Sarkozy est revenu sur la "discrimination positive" :
La discrimination positive, ce n’est pas créer des quotas ethniques dans les entreprises, les grandes écoles, les administrations ou à la télévision, afin de satisfaire, sans tenir aucun compte du mérite, une exigence de représentativité des minorités visibles.

La discrimination positive que je propose, c’est de supprimer le handicap objectif dont les personnes, qu’elles soient d’origine étrangère ou française, souffrent en raison de leur appartenance sociale ou de la couleur de leur peau, y compris quand elles font des efforts. C’est la même chose en réalité que la reconnaissance du mérite, qui est l’une des valeurs essentielles de l’UMP et qui sera l’un des fondements de notre projet en 2007. C’est la reconnaissance de tous les mérites.

Cela consiste par exemple à mettre des moyens réellement renforcés au stade de la petite enfance et dans les ZEP pour donner plus, en matière éducative, à ceux qui, au départ, au moins. Cela consiste à aider ces jeunes à concevoir et réussir un projet d’avenir vers des filières ambitieuses, alors qu’aujourd’hui ils n’en ont pas même l’idée parce que personne ne leur en parle.

Sarkozy entretient la confusion sur le sens qu’il donne à la "discrimination positive" :
– Exclut-il les quotas raciaux tous court, ou seulement ceux qui "ne tiennent aucun compte du mérite" ?
– Donner des moyens renforcés aux ZEP (la continuation de la politique actuelle) n’a rien à voir avec un "handicap objectif" spécifique que représenterait la "couleur de la peau" : la question est de savoir si la "discrimination positive" qu’entend Sarkozy attribue officiellement, et avec les meilleures intentions, à une personne une race donnée, comme son équivalent américain – ce qui est un véritable poison social.

Ivan Rioufol sur Radio Courtoisie

L’éditorialiste du Figaro présentait chez Jean Ferré ce soir son recueil d’éditoriaux : Chroniques d’une Résistance.

Sa chronique de vendredi dernier, sur l’après-émeutes, peut encore être lue sur le site du Figaro :

Qui a mis la France dans cet «état d’urgence» ? Ceux qui ont laissé croire aux seuls bienfaits de la multiethnicité, du mélange des cultures, de la «citoyenneté du monde». Ceux qui ont, dans le même temps, ringardisé le patriotisme, relativisé la légitimité des lois, victimisé les minorités. Ceux qui ont dissimulé les réalités, bidonné les chiffres, nié les évidences. Ceux qui ont lynché les contradicteurs. Comment suivre encore ces faiseurs de désastre ?

ONU : encore une allégeance à la culture de mort

Le Comité pour les Droits de l’Homme de l’ONU a, le 17 novembre, jugé que le Pérou n’avait pas respecté lesdits droits en ne permettant pas à une jeune femme, mère d’un foetus très lourdement handicapé, d’avorter.

Les associations pro-avortement qui avaient appuyé la plainte de la jeune péruvienne jubilent :"Nous sommes ravis que l’UNHRC a jugé en faveur de la protection des droits humains les plus fondamentaux des femmes."

Ce jugement doit d’abord être relativisé :

Le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU est une institution secondaire de l’organisation, dont les jugements n’ont pas de valeur contraignante. Il est composé de 18 "experts" qui se réunissent trois fois par an, pour trois semaines à chaque fois. Il ne doit pas être confondu avec la Commission des Droits de l’Homme, instance intergouvernementale, et dont l’autorité n’est déjà pas bien élevée. Les pro-avortement semblent jouer sur la confusion en utilisant les initiales communes aux deux instances, UNHRC.

Le jugement n’a pas la portée que lui accordent les pro-avortement : son principe est bien sûr horrifiant, mais le reproche fait au Pérou est que la jeune femme n’a pu avorter, alors qu’elle remplissait d’après le comité les conditions légales selon la loi péruvienne (à savoir un danger pour la santé de la mère).

Mais ce jugement reste inquiétant :

– L’ONU est certes "plurielle" : l’Assemblée Générale, le Secrétariat général, le PNUD, l’UNFPA, les comités et commissions innombrables répondent chacun à des dynamiques différentes. Mais, par contraste avec les instances inter-gouvernementales capables du pire comme, parfois, du meilleur, les structures bureaucratiques permanentes de l’ONU confirment qu’elles pèsent constamment du côté de la culture de mort.

Le choix d’associations pro-avortement d’appuyer la plainte d’une sud-américaine n’est pas un hasard, mais un effort concerté. L’Amérique du Sud est, d’après The Economist, le principal front de la lutte pour la légalisation : seuls le Guyana, la Guyane française et le Belize l’autorisent aujourd’hui largement.

Le Comité des Droits de l’Homme est d’ailleurs un récidiviste dans cette campagne : en mars 2004, le président de ce comité avait qualifié d’ "outrage" le fait que la loi colombienne interdise l’avortement en cas de viol; en 2001 il avait demandé des comptes au Venezuela à propos de "la traite des femmes, l’interdiction de tout avortement non thérapeutique, et la violence contre les femmes." On remarque l’enchaînement de la phrase, très pensé…

Henri Védas

Le Christ-Roi

…, fêté hier, a bien entendu été au centre de l’Angelus de Benoît XVI. Le Pape a rappelé que c’est à la lumière de la centralité du Christ que devaient être interprétés les différents domaines de la vie de l’homme contemporain : "la famille, la culture, l’économie, la politique, la communauté internationale." Puis le Pape a, en espagnol, évoqué la prochaine béatification de 13 martyrs Cristeros :

« En cette solennité de Jésus Christ, Roi de l’Univers, qu’ils ont invoqué au moment suprême de donner leur vie, ils sont pour nous un exemple permanent et un encouragement pour donner un témoignage cohérent de notre foi dans la société actuelle. »

Liberté politique nous livre, toujours à l’occasion du Christ-Roi, une belle réflexion du Père Michel Gitton sur la royauté du Christ. Le prêtre évoque la réticence à parler de cette royauté :

On croyait déjà en avoir fini avec le Père Tout Puissant et voilà qu’il revient dans les prières et les formules de la messe. Quand le christianisme aurait-il tourné le dos à ce modèle autoritaire que Jésus est venu précisément contester ? Dieu n’est qu’amour et sa seule puissance est la force désarmée du don de soi.

Je ne sais pas s’il y a encore beaucoup de gens pour reprendre à leur compte ce genre de réaction, mais elles ont incontestablement marqué une époque, qui correspondait en gros au refus de l’image paternelle dans les années qui précédèrent et suivirent mai 68.

Le Père Gitton rappelle que, pour n’être pas secondaire, l’humilité du Christ est seconde. C’est Sa royauté qui est première :

Car, disons-le franchement : la faiblesse à la quelle le Christ a consenti n’est pas une valeur en soi. […]

Non, notre Dieu est fort, c’est le "Dieu des victoires". Si sa force s’est déguisée en faiblesse pour s’insinuer dans la condition humaine, ce n’est pas pour la laisser comme elle est. Les Pères nous disent qu’il a réussi à tromper la ruse du Démon acharné à écraser l’homme et qu’en prenant incognito la place de celui-ci, il a pris sur lui toute la violence dont l’Ennemi se sert pour faire plier la volonté de l’homme et l’amener dans son camp. Seulement en mourant sans s’être un instant séparé de l’amour du Père, il a échappé au piège et les hommes peuvent maintenant passer par les mailles du filet. Ce ne sont pas que des images, c’est la réalité. La force paradoxale de Dieu a eu raison du malheur de l’homme.

On comprend qu’on puisse ensuite le représenter à cheval, comme un triomphateur et comme le Roi des rois !

Henri Védas

PS : Le Pape s’est également adressé aux pèlerins francophones, les invitant à la prudence au volant :

"Je salue cordialement les pèlerins francophones. En ce dimanche consacré aux victimes de la route, je confie à l’amour du Seigneur toutes les personnes décédées dans des accidents de la circulation, ainsi que les très nombreux blessés et leurs familles. J’invite tous les automobilistes à une conduite prudente et responsable, afin de lutter efficacement, avec les Autorités, contre ce mal social et de réduire le nombre des victimes."

Boom catholique au Vietnam

Un diocèse vient d’être créé dans le sud du Vietnam pour faire face au nombre important de fidèles. Le Vietnam compte la deuxième plus grande communauté catholique en Asie avec environ 8 millions de fidèles, juste après les Philippines (sachant qu’il n’existe pas de chiffres pour la Chine). Bien que le Vatican et le régime communiste du Vietnam n’entretiennent pas de relations diplomatiques officielles, la décision "avait été approuvée par le Premier ministre Phan Van Khai le 13 mai, à la demande du Vatican et du Conseil épiscopal de l’Eglise catholique du Vietnam".

Le diocèse de Xuan Loc, au sud-est du pays, a été divisé en deux pour donner naissance à celui de Ba Ria, sur la côte vietnamienne. Le pays compte désormais 26 diocèses. L’archevêché de Hanoï a annoncé que 57 diacres vietnamiens seront ordonnés prêtres le 29 novembre, en présence du cardinal Crescenzio Sepe, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Le cardinal rencontrera "à titre personnel" le Premier ministre et des responsables religieux.

Ceci confirme l’idée des diplomates, qui estiment que l’établissement des relations n’est plus qu’une question de temps : "Il y a eu des visites de haut-niveau régulièrement par des délégations du Vatican" et "même les officiels vietnamiens évoquent d’éventuelles relations diplomatiques".

Michel Janva

Quand on reparle du Sida

Le constat est macabre : l’Afrique regroupe près des deux tiers des séropositifs et malades du sida de la planète et, en 2005, 3,2 millions d’Africains ont contracté l’infection et 2,4 millions sont morts du sida. L’Afrique subsaharienne abrite à peine plus de 10% de la population mondiale, mais regroupe plus de 60% des personnes vivant avec le VIH, soit 25,8 millions sur un total mondial de 40,3 millions, note le rapport Onusida-OMS.

Pourtant, tout n’a pas l’air de s’aggraver puisque une baisse de la proportion d’adultes infectés semble se produire au Kenya, au Zimbabwe et en Ouganda, ce dernier affichant une baisse régulière des niveaux d’infection. Penchons-nous sur le cas ougandais : Le Salon Beige en avait justement parlé en août dernier. En effet, le délégué des Nations unies sur le problème du sida, Stephen Lewis, s’en était alors pris aux Etats-Unis qui favorisent l’abstinence en Ouganda, et non le dogme du préservatif. Sur l’efficacité de ce dernier, cliquez ici et allez sur "la politique de prévention" du Sida…

Michel Janva

Percée en Italie sur le front de la vie ?

Le ministre Francesco Storace (dont l’hostilité à l’avortement est connue et qui tente d’empêcher l’introduction de la pilule abortive RU-486 en Italie), membre du parti de droite Alliance Nationale participant à la coalition gouvernementale de Silvio Berlusconi, a convoqué pour lundi une "réunion technique" sur "l’application intégrale de la loi 194" qui autorise l’avortement depuis 1978. "La loi doit être appliquée intégralement, à commencer par les disposition sur la prévention qui soulignent le droit à avorter, mais aussi à ne pas avorter". C’est pourquoi, il a souhaité une "présence culturelle pluraliste" aux consultations pré-IVG, en citant "par exemple le mouvement pour la vie", une association anti-avortement dont l’activité a été saluée par le pape Benoît XVI.

Les émeutes ou le règne de Narcisse

Aujourd’hui, dans Le Figaro, nous pouvons trouver l’analyse du Père Tony Anatrella, spécialiste en psychiatrie sociale. Pour lui, "la violence des délinquants qui empoisonne la vie des cités exprime le crépuscule des repères de base. (…) Le narcissisme contemporain (…) détricote le lien social et remet en question la plupart des solidarités humaines. Sous l’emprise de l’individu-roi, le législateur contribue à dévaloriser le sens du couple et de la famille au point de saper celui de l’autorité, de l’engagement et de l’éducation, à travers des lois qui créent de la pathologie sociale. (…) Le comportement de nombreux jeunes est le symptôme de la confusion du lien familial, d’un mépris du sens des lois, des références culturelles de la société et d’un désarroi délétère qu’on a laissé s’installer. (…)

1) En acceptant l’arbitraire de la subjectivité (homosexualité, PACS, etc. NDLR), le législateur favorise la désocialisation et dévalorise toutes les autres lois qui peuvent être de moins en moins respectées. (…)

2) Au nom de l’égalitarisme, la loi ne distingue plus entre l’essentiel et l’accidentel. Alors que les problèmes de nombreux jeunes révèlent de graves carences familiales, les élus sapent les fondements de la famille en légalisant tout ce qui existe. (…) La confusion première vient du manque de soutien de l’État à ce qui constitue réellement la famille issue de l’union d’un homme et d’une femme.

3) Le règne de Narcisse c’est aussi celui du transgresseur qui passe pour un héros et se trouve valorisé par les médias et encore davantage s’il utilise sa situation pour en appeler à réformer les lois de la société et les règles morales. (…) On crée une situation de fait pour ensuite demander sa légalisation (avortement, drogue, adoption par les couples homosexuels… NDLR). (…) Comment s’étonner que devant de telles mesures insidieuses, arbitraires et transgressives, des jeunes soient dans le mépris des lois ?

4) Le règne de Narcisse culmine enfin dans le négationnisme de la différence sexuelle et le révisionnisme des normes sexuelles de la société, qui fondent pourtant le lien social. (…) La plupart des enquêtes sur le «bien-être» des enfants vivant dans ces conditions (dans des couples homos, NDLR) sont limitées et faussées. Elles ne rendent pas compte des structures psychiques qui se mettent en place. (…) Les mots, les discours et les chiffres sont manipulés pour en appeler à «l’égalité» afin d’éviter la question de l’instrumentalisation des enfants qui servent d’étayage à ces adultes. (…)"

La société détruit la famille et s’étonne ensuite de rencontrer la violence.

Michel Janva

Gréviculture

La nouvelle grève à la SNCF est illégale, et la direction de l’entreprise et les pouvoirs publics devraient la faire interdire par la justice. Les syndicats ont assorti leur préavis de grève de 15 revendications, sans compter les revendications spécifiques de la Fgaac (Fédération générale autonome des agents de conduite). La multiplication des revendications, loin de camoufler le seul motif réel (le refus de la privatisation – n°8), ne fait que souligner le caractère artificiel du procédé.

Lâches, les pouvoirs publics n’osent jamais condamner et faire condamner une grève comme illégale. Cette fois-ci, le gouvernement avait pourtant le précédent de la RTM (transports marseillais), sur lequel il pouvait s’appuyer pour légitimer un procès face à ceux qui considèrent que les syndicats d’extrême gauche ont tous les droits. La justice a déclaré illégale la grève de la RTM au motif qu’il s’agissait d’une grève politique. Or, cette grève a été lancée pour lutter contre un projet de privatisation. Comme celle de la SNCF. A cela près qu’en l’occurrence il n’y a même pas de projet de privatisation : on proteste contre une "privatisation rampante". La grève à la SNCF est bien plus illégale que celle de la RTM. Et, la justice a détruit l’argument selon lequel la grève serait légale puisque le préavis comporte aussi des revendications professionnelles. Dans le préavis à la RTM, il y avait quatre revendications, dont deux au moins étaient purement professionnelles. La justice n’en a tenu aucun compte, mettant en avant le fait que le refus de la privatisation était le seul véritable motif de la grève.

Ainsi, l’ajout d’une kyrielle de revendications professionnelles ne change rien à l’illégalité d’une grève dont le seul vrai motif est politique. En outre, la CFTC, la CFDT, la CGC et surtout l’UNSA (3e syndicat de la SNCF) ne participent pas à la grève et en rejettent le principe même. "Parce que les solutions sont d’ordre politique, l’UNSA refuse que les cheminots supportent le coût d’une grève servant à masquer les erreurs des dirigeants SNCF et des gouvernements. C’est pourquoi l’UNSA Cheminots ne s’associera pas à ce mouvement national reconductible. Par ailleurs, dans la situation sociale des banlieues, un conflit majeur dans le service public de transport ajoutera encore à la souffrance des populations les plus touchées."

Les voyageurs comme moi sont du même avis. En laissant paralyser une fois de plus le réseau ferroviaire, le gouvernement se couche devant les gauchistes, qui ne cherchent au fond qu’à effectuer leur tapage médiatique de l’automne, retardé par les émeutes.

Michel Janva

Terre Sainte : combien de chrétiens ?

Artemio Vitores, franciscain de l’Ordre des Frères mineurs et vicaire de la custodie de Terre Sainte à Jérusalem lance un appel : "aidez-nous à ne pas perdre Bethléem, où la présence chrétienne diminue". Répondant aux questions de l’agence Fides à l’occasion de la visite au Vatican du président israélien Moshe Katsav, le père Vitores a attiré l’attention sur la situation actuelle à Bethléem.

"Il y a quelques jours, les autorités israéliennes ont rétabli une ligne de frontière avec Jérusalem, ce qui rend la liaison très difficile, en instaurant un check point et des contrôles qui créent de graves problèmes et des ennuis à la population locale, mais également aux communautés de frères, aux religieux et à tous les pèlerins. (…) Sans oublier la question non résolue du Sanctuaire du Cénacle : un accord avec les autorités israéliennes semblait proche, puis cette espérance s’est éloignée à l’improviste".

Le père Vitores a expliqué que si "en 1965 les chrétiens constituaient la majorité de la population, aujourd’hui ils sont moins de 12 %. Ces dernières années plus de 3000 chrétiens ont quitté la ville à cause d’un manque de perspectives d’avenir, à cause des difficultés économiques, sociales et religieuses.

"La présence chrétienne à Bethléem risque de disparaître complètement. (…) Bethléem est le lieu de la naissance du Christ, le lieu de l’Incarnation, l’un des mystères fondamentaux de notre foi. Bethléem est dans notre cÅ“ur, et dans le cÅ“ur de tous les chrétiens. Aidez-nous à le sauver !".

Michel Janva

Aveu de désinformation

Jean-Claude Dassier, le directeur général de LCI a admis qu’il avait volontairement censuré la réalité des émeutes raciales de banlieues, et ce afin de, selon ses propres mots, "ne pas favoriser l’extrême droite". Selon le quotidien britannique The Guardian, le journaliste a déclaré "La politique française est en train de se droitiser, et je ne veux pas que des hommes politiques d’extrême droite soient à nouveau en deuxième position, ou même en première parce que nous aurons montré des voitures en feu à la télévision".

Un tel procédé – qui constitue purement et simplement une opération de désinformation – est contraire aux plus élémentaires règles déontologiques qui s’imposent à chaque journaliste. La Chaîne de l’Information devrait plutôt se nommer la Chaîne de la Désinformation… Selon la Charte des devoirs professionnels des journalistes français, "un journaliste, digne de ce nom tient (…) l’altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles; (…) n’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée". La Déclaration des devoirs et des droits des journalistes de la Communauté européenne, impose de "respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour [eux-mêmes], et ce, en raison du droit que le public a de connaître".

De la désinformation à la pensée unique, en passant par le matraquage médiatique, nos médias français ressemblent à La Pravda (‘la vérité’), le journal officiel en URSS chargé de véhiculer la vérité du jour…

Michel Janva

La Constitution européenne enseignée aux enfants

Le Daily Telegraph attire l’attention sur la diffusion, par la Commission et aux frais des contribuables de l’UE, de l’ouvrage "Europe, mon foyer". Destiné aux enfants, c’est un livre de propagande où deux enfants se font expliquer, de métaphore inepte en métaphore inepte, le fonctionnement et la nécessité de l’Europe fédérale.

Le livre comporte un passage sur la Constitution, que l’on croyait pourtant morte : "Avec cette nouvelle Constitution tout va aller comme sur des roulettes" !

D’après un représentant de la Commission, la Constitution "est toujours d’actualité. La seule chose qui a été décidée est qu’il y aurait une période de réfection."

L’ouvrage a déjà été diffusé à 128.000 exemplaires, dont de nombreux à destination des écoles françaises.

Henri Védas

Réunion de traditionalistes à la mutualité : derrière Benoît XVI

Le Centre Saint-Paul a organisé aujourd’hui à la Mutualité un rassemblement intitulé "Rome et la Tradition" : en présence des abbés de Tanoüarn, Laguérie, Héry et Aulagnier, qui ont tous été exclus, à des dates différentes, de la Fraternité Saint-Pie X; mais aussi d’une grande partie de l’ "intelligentsia" laïque traditionaliste (Jean Madiran, Michel De Jaeghere, Olivier Pichon, Philippe Maxence…); et même de prêtres "Ecclesiae Dei" venus simplement s’informer (l’abbé Pozzetto, le Père de Blignières).

Le message de la journée, délivré devant environ 800 participants, était celui d’une allégeance sans ambiguïté au Pape Benoît XVI. Et d’une remise en perspective de "la Tradition" :

"Nous ne sommes pas la Tradition; nous sommes les disciples de la Tradition. Nous ne sommes pas l’Eglise; nous sommes les fils de l’Eglise." (Michel De Jaeghere, très applaudi.)

L’abbé de Tanoüarn a par ailleurs annoncé que le Saint-Siège avait explicitement levé les sanctions, réelles ou éventuelles (la nature des sanctions étant sujette à débat), qu’il avait encourrues du fait de son apparenance à la Fraternité Saint-Pie X.

Henri Védas

Le “dessein intelligent” : deux critiques

Spontanément, on aurait bien sûr de la sympathie pour le mouvement en faveur de l’ "Intelligent Design" qui suscite une controverse importante aux Etats-Unis. Mû principalement par le Discovery Institute, ce mouvement se présente comme une contestation scientifique respectable du darwinisme, et veut profiter de failles dans la théorie darwinienne pour plaider la nécessité d’une intelligence créatrice, là où la simple sélection n’explique pas l’existant.

On aurait plutôt, donc, de la sympathie pour eux. Mais le débat est d’une extrême confusion : en fait, il se joue parallèlement et simultanément sur les fronts de la biologie, de l’épistémologie, de la métaphysique et de la théologie. Et à des arguments d’un ordre répondent parfois des objections d’un autre ordre. Les partisans de l’Intelligent Design ne font souvent rien pour clarifier le débat, leurs prétentions d’ordre scientique dissimulant souvent un fond néo-créationniste issu des milieux protestants fondamentalistes.

C’est pourquoi bien des intellectuels qui, pourtant, sont du bon côté des barricades dans la guerre culturelle éprouvent de la répulsion pour la théorie de "l’Intelligent Design" :

– Charles Krauthammer dans le Washington Post de ce week-end :

Le dessein intelligent est peut-être intéressant en tant que théologie, mais en tant que science c’est une escroquerie. C’est une "théorie" auto-suffisante et tautologique dont l’unique assertion est que quand il y a des trous dans un domaine de la connaissance scientifique – dans ce cas, l’évolution – il faut les remplir avec Dieu. C’est une "théorie" […] qui viole la condition la plus élémentaire pour quleque chose qui prétend être de la science : être empiriquement réfutable.

Le directeur de l’observatoire du Vatican s’est également prononcé contre : pour lui non plus, ce n’est pas de la science.

Le débat sur le "Dessein Intelligent" ne porte donc pas, en fait, sur l’existence d’un "dessein intelligent" : ces critiques sont bien sûr persuadés qu’il y a, derrière la création, un dessein intelligent. Il porte sur le domaine de la science, et celui de la foi.

Henri Védas

Congrès du PS : faire payer les Français !

C’est ce qui semble ressortir de la synthèse du congrès du parti socialiste, qui servira de base en 2007 : faire payer, cracher le peuple par toutes les pores… :

faire payer les entreprises en calculant leurs cotisations sur la valeur ajoutée produite par l’entreprise, et plus seulement sur les salaires. Les 35 heures seraient généralisées. Porter le Smic à 1.500 euros d’ici 2012. Les pouvoirs publics pourraient se substituer aux partenaires sociaux pour imposer des hausses de salaires.

faire payer les foyers en fusionnant l’impôt sur le revenu et la contribution sociale généralisée pour rendre l’impôt plus progressif. La réforme fiscale prévue pour 2007 et les mesures sur l’ISF seraient supprimées. Les revenus seraient pris en compte dans le calcul des impôts locaux. Un impôt européen serait créé afin que le budget de l’Union soit doublé à hauteur du 2% du PIB.

faire payer les collectivités en leur imposant des pénalités plus lourdes si elles ne construisent pas 20% de logements sociaux (150 euros actuellement par logement manquant et par an).

La grande hérésie du socialisme dans toute son horreur : imposer du social au peuple…et contre le peuple. Car ces mesures appauvriront encore plus les Français sans aucun bénéfice en retour.

Michel Janva

Si le linceul avait été fabriqué par un faussaire

Didier van Cauwelaert, prix Goncourt 1994, va publier l’enquête la plus complète jamais réalisée sur le saint suaire… sous la forme d’un roman : Cloner le Christ ? qui sortira chez Albin Michel le 23 novembre. C’est l’histoire d’un jeune Américain, ordinaire et athée, apprenant qu’il serait en fait le clone du Christ, créé trente ans plus tôt par un savant fou à partir de l’ADN du linceul de Turin. Si le linceul avait été, comme nous l’explique pseudo-savamment quelques scientifiques, l’oeuvre d’un faussaire, van Cauwelaert nous décrit ce dernier :

"C’est un grand artiste, aux connaissances médicales époustouflantes pour son époque. C’est un bourreau, ou du moins le metteur en scène scrupuleux des supplices décrits dans les Evangiles. Il connaît une méthode – jamais retrouvée depuis – pour séparer un corps d’un tissu au bout de trente heures sans le moindre arrachement des caillots de sang (La Résurrection ?… NDLR). C’est aussi l’inventeur de la photographie, cinq siècles avant Nicéphore Niepce, mais il se garde bien de tirer profit de sa découverte, car il est modeste et désintéressé. Son seul but est de convaincre les savants des siècles futurs de la disparition miraculeuse de Jésus dans son drap de mort. Ainsi, il multiplie les détails inutiles, invisibles pour ses contemporains, comme la rétractation des pouces, conséquence physiologique de la crucifixion par les poignets, impossible à voir avant les clichés de 1898. Et il découvre le moyen de fabriquer, après l’empreinte sanguine, une image en 3D par oxydation de la cellulose sur une épaisseur inférieure à celle d’un cheveu. C’est en outre un grand voyageur doublé d’un merveilleux visionnaire car, prévoyant qu’un jour on inventerait le microscope électronique, il a recueilli des pollens spécifiques en allant de la mer Morte à la Grèce en passant par la Turquie, l’itinéraire logiquement suivi par la relique si elle était authentique.

Bref, «c’est le plus grand savant de tous les temps, puisque cela fait quatre-vingt-dix ans qu’une bonne partie de la communauté scientifique n’est pas arrivée à faire comme lui». Telle est la conclusion d’Arnaud-Aaron Upinsky. Pour ce mathématicien épistémologue, chargé de superviser le symposium scientifique de Rome en 1993, l’incorporation de toutes ces informations «encryptées», destinées aux siècles futurs, appelle une seule conclusion : «Le Linceul est bien le film-empreinte d’un événement réel, et non d’un simulacre artificiel.»

La preuve par l’absurde…

Michel Janva

La Cour des Comptes de l’UE refuse à nouveau de certifier les comptes de la Commission

L’Union européenne est dotée d’une Cour des Comptes. D’après ce site officiel de l’UE :

La principale fonction de la Cour consiste à contrôler la bonne gestion du budget de l’UE : autrement dit, elle examine la légalité et la régularité des recettes et des dépenses de l’UE, et s’assure de la bonne gestion financière. Ses activités contribuent ainsi à garantir que le système européen fonctionne d’une manière efficace et transparente.

En toute logique, donc, la Cour des Comptes contrôle et certifie les comptes de la Commission européenne. La Cour a présenté cette semaine, le 15 novembre, son rapport externe sur l’exécution du budget 2004. Mais cette année, pour la onzième année consécutive, elle a refusé de certifier les comptes de la Commission. Dans son discours devant le Parlement de l’UE (ici, pdf), le président de la Cour des Comptes, Hubert Weber, a expliqué que concernant les dépenses agricoles, les actions structurelles, les politiques internes et les actions extérieures (soit bien plus de 90% du budget),

"la Cour n’est de nouveau pas en mesure de fournir une opinion sans réserve: la mise en oeuvre et le fonctionnement des systèmes de contrôle et de surveillance ne sont pas encore efficaces, et les paiements sont toujours affectés de manière significative par des erreurs."

Le président défend le principe de son contrôle externe (p4 du discours), même si la situation qu’il décrit peut "apporter de l’eau au moulin de ceux dont l’intérêt est de donner une mauvaise image de l’Union". Et en effet, le Times de Londres demande : "Est-ce que vous investiriez dans une société qui, pendant onze années d’affilée, n’a pas publié de comptes convenables ?"

Mais ce débat n’a même pas eu lieu en France, où l’information (par désintérêt ? par autocensure ?) est ignorée. Voici ce que donne une recherche sur le News Google français de "Cour des Comptes" et "Hubert Weber" – presque rien; et ici, en comparaison, la même recherche sur le "News Google" en anglais.

Henri Védas

Les suites de l’exposition pro-vie au Parlement européen

Apparemment, les partisans de la culture de mort considèrent que c’est "chasse gardée."

Henri Védas

Benoît XVI aux évêques autrichiens

Catholique.org avait rendu compte de la teneur d’une adresse assez retentissante de Benoît XVI aux évêques autrichiens, en visite ad limina il y a deux semaines. Comme nous étions au plus fort des émeutes, elle n’a peut-être pas suffisamment retenu notre attention. Ces extraits méritent pourtant d’être connus pour saisir le diagnostic que fait le Pape : j’en livre une traduction "non officielle", le site du Vatican ne l’affichant qu’en Allemand, Espagnol, Italien et Portugais.

[…] [I]l est maintenant nécessaire d’analyser avec confiance et sérénité la situation des diocèses autrichiens […]. Avec la certitude de la présence du Seigneur, nous affrontons courageusement la réalité, sans que l’optimisme, qui nous anime toujours, soit un obstacle pour appeler les choses par leur nom avec une ojectivité totale et sans les idéaliser.

Des faits pénibles se déroulent aujourd’hui :  l’actuel processus de laïcisation, de plus en plus significatif pour l’Europe, ne s’est pas arrêté aux portes de l’Autriche catholique. Chez beaucoup de croyants, l’adhésion à l’enseignement de l’Église est affaibli et on perd ainsi la certitude de la foi et crainte révérencielle envers la loi de Dieu.

[…] Il manque sans aucun doute, d’une part, une confession claire, courageuse et enthousiaste de la foi en Jésus-Christ, […].

Comme vous le savez bien, la profession de foi fait partie des premiers devoirs de l’évêque. […] Il est vrai que nous, les évêques, nous devons agir avec pondération. Toutefois, cette prudence ne doit pas nous empêcher de présenter la parole de Dieu en toute clarté, même les points qui sont d’habitude écoutés moins volontiers, ou qui provoquent sûrement des réactions de protestation ou de dérision .

Vous, chers frères dans l’épiscopat, le savez très bien :  il y a des sujets, touchant aux vérités de la foi et, surtout, de la doctrine morale, qui dans vos diocèses ne sont pas présentés de manière adéquate dans la catéchèse et dans la prédication, […] par exemple dans la pastorale des jeunes des paroisses ou des associations […]. Dieu merci, cela ne se passe pas comme cela partout. Peut-être les responsables de la prédication craignent-ils que les gens s’éloignent si on parle trop clairement. Mais généralement, l’expérience montre que c’est précisément le contraire qui arrive.

Vous ne vous y trompez pas. Un enseignement de la foi catholique qui est dispensé de manière incomplète est une contradiction, et à long terme, ne peut pas être fécond.

Henri Védas

PS : Si un lecteur, plus familier que moi dans les langues des traductions officielles, constatait des erreurs dans celle que je propose, qu’il n’hésite pas à me l’écrire pour que je corrige.

Exclusif : vos blogueurs en vidéo

Pour fêter son nouveau moteur de recherche (à gauche : il fonctionne bien mieux que l’ancien), vos serviteurs souhaitent partager avec le lecteur leur passion secrète pour le karaoké : ici (descendre jusqu’à la 2ème vidéo), Michel Janva (à gauche, avec le plâtre) et Henri Védas chantent "I Wanted It That Way"; ici, Lahire interprête un émouvant "Dragostea Din Tei". Déconseillé au bas débit.

HV

“A votre avis, qui l’emportera à la fin ?”

L’éditorialiste conservateur Charles Krauthammer dans Time (via NRO):

D’un côté, vous avez les manifestants-incendiaires, pour beaucoup voire la plupart musulmans […] – jeunes, impatients, violents, vivants, en colère, au chômage, envieux et féconds. Et de l’autre, une civilisation une civilisation vieille et épuisée, la coquille vide de la chrétienté  européenne, statique, vieillissante, repue, protégée, passive et qui n’a, littéralement, plus la foi. A votre avis, qui l’emportera à la fin ?

Si vous voulez un polaroïd du rapport de forces du combat civilisationnel qui se déroule en France, regardez simplement l’incompréhension et l’inertie de la réponse officielle française. Le Président n’a rien dit pendant dix jours. L’état d’urgence n’a pas été déclaré avant le 13ème jour. Pendant ce temps, le Ministre de l’Intérieur et le Premier ministre se sont livrés à un duel de slogans et de promesses vides, le regard davantage fixé sur l’élection présidentielle à venir que sur l’incendie en cours.

Pour Krauthammer, la France n’a pas d’autre choix que d’intégrer ses musulmans. Mais pourquoi s’intègreraient-ils, sachant que le temps joue pour eux, et qu’ils n’ont que mépris pour

la décadence athée de la laïcité française, avec ses églises vides, sa permissivité sexuelle et son ennui existentiel. La France ne veut pas d’eux. Ils ne veulent pas de la France à laquelle ils jettent des pierres. Mais ils ne partiront pas. Et ils sont de plus en plus nombreux.

Ce blog n’a, le lecteur l’aura remarqué, aucune patience pour l’autoflagellation du gouvernement vis-à-vis des émeutiers, à l’heure où l’ordre devait être rétabli vigoureusement. Mais cela ne veut pas dire que les torts soient d’abord du côté des jeunes musulmans désoeuvrés : la cause première des émeutes, c’est bien la faillite du matérialisme athée.

Tout indique en effet que les musulmans respecteraient davantage une Europe chrétienne revivifiée – et s’y intègreraient, puis s’y assimileraient davantage.

Justement Liberté politique consacre une tribune à l’importation de la polygamie. On a raison de l’interdire, mais en même temps comment demander aux musulmans de s’assimiler à notre modèle, si nous détruisons le mariage traditionnel ?

[Q]uel modèle familial fort proposons-nous à des immigrés aux cultures si différentes pour les aider à s’intégrer ? […] En reconnaissant [l]es "familles homoparentales", quelle crédibilité garderions-nous en interdisant la polygamie ?

Un faisceau d’autres signes montrent que bien des musulmans adhèreraient davantage à une Europe ouvertement chrétienne : par exemple le surprenant engouement de musulmans à la CFTC (" ‘Certains voudraient que le deuxième C devienne ‘constructif’, ou ‘coeur’, mais moi qui suis musulman, ça ne me gêne pas, les valeurs sont similaires: l’entraide, la famille’, explique Yildiz Oguzhan, délégué syndical chez Ford"). Ou ces vendeurs de kebad qui encourageaient la manifestation pro-vie de janvier dernier. Ou encore ce sondage surprenant au Royaume-Uni : 50% des musulmans, des sikhs et des hindous pensent que leur pays devrait conserver les valeurs chrétiennes.

Henri Védas

L’Europe est déjà réduite en dhimmitude

Merci au lecteur qui m’a communiqué cette information. Voici quelques extraits d’une interview de Bat Ye’or, historienne britannique d’origine égyptienne, parue dans Le Point à l’occasion de la sortie de son ouvrage "Eurabia : l’axe euro-arabe", dans laquelle elle explique que l’Europe s’est déjà soumise à l’Islam :

"Depuis trente ans, la France et l’Europe sont menacées par le terrorisme. (…) L’Europe est devenue le nouveau continent de la dhimmitude, où on ne livre pas bataille parce que l’on s’est déjà soumis sans se battre. Cet engrenage s’est mis en marche dès 1974-1975, à l’instigation de la France, qui a milité pour une politique proarabe, afin de doter l’Europe d’un poids et d’un prestige qui rivaliseraient avec ceux de l’Amérique. Eurabia est à la fois un partenariat avec le monde arabo-musulman et une stratégie menée discrètement, en dehors des traités officiels, sous le nom bénin de Dialogue euro-arabe. Il s’agit d’une structure qui gère les aspects financiers, politiques, économiques, culturels et migratoires des relations euro-arabes (…). L’esprit de soumission d’Eurabia découle d’un libre choix : obtenir, moyennant un alignement politique et le versement de fonds considérables par l’Union européenne, une protection factice.

En arabe, dhimmi signifie protégé. Le terme a désigné durant treize siècles les juifs, chrétiens et autres non-musulmans des pays islamisés dès le VIIe siècle. Très souvent occulté, ce concept du dhimmi est fondamental ; il s’insère dans l’idéologie même du djihad, la guerre sainte de l’Islam, qui divise l’humanité en deux camps : les musulmans, représentant le camp de la paix, et les infidèles, celui des territoires de la guerre dar al-harb. (…) Le dhimmi est l’infidèle qui, se soumettant sans combattre à la suzeraineté islamique, bénéficie d’une protection sur sa vie et ses biens. Des droits limités lui sont reconnus. En échange, il doit payer une rançon-capitation, la jiziya (Coran 9, 29). (…) [on peut remarquer que toutes les subventions, largesses, allocations, sécurité sociale et autres frais payés aux immigrés avec nos impôts, constitue le nouveau visage de cette rançon, NDLR].

La dhimmitude (…), qui a affecté une si large proportion de l’humanité n’est même pas étudiée dans les universités. Elle est ignorée, alors qu’elle exige d’être examinée dans sa globalité et sa complexité. C’est une histoire de violence, d’esclavage, de souffrance, de viols, de déportations, d’humiliation. (…) Cette histoire a été effacée quand l’Europe a fondé ses relations avec le monde arabo-musulman sur le partenariat politique, économique et culturel. L’Europe a alors élaboré le mythe andalou comme modèle de civilisation multiculturelle, âge d’or des trois religions. Tout ce qui concernait le djihad et la dhimmitude a été éliminé. La mémoire dhimmie est fragmentée, interrompue au rythme de massacres, de destruction d’églises, de synagogues, gardiennes des archives."

On comprend mieux pourquoi nos hommes politiques jouent autant à l’autruche…

Michel Janva

Emeutes : Johnny Depp prend peur

L’acteur américain, qui vit en France avec Vanessa Paradis, envisage de partir. D’après ce site britannique, il ne peut "plus vivre dans la France ravagée par les émeutes."

"Je suis parti vivre [en France] parce que ça paraissait si simple.

"Maintenant c’est tout le contraire. Je ne sais pas comment ils vont s’en remettre."

Devant le "sauve-qui-peut" de Depp, on ne peut qu’imaginer la réaction des touristes américains envisageant de visiter notre pays. D’autant que l’ambassade des Etats-Unis joue les prolongations et continue d’afficher une mise en garde datant du plus fort des émeutes…

Henri Védas

Manifestation anti-Act Up

Un lecteur nous raconte la manifestation de cet après-midi :
J’étais ce jour à la manifestation, statique (et pacifique !) organisée par "Associations parisiennes" (http://www.associations-parisiennes.com/) qui demandait l’arrêt des subventions (70.000 euros versés par an par la mairie de Paris) puis la dissolution d’Act Up suite à l’agression du 5 juin dernier à Notre Dame.
Cette manif faisait suite à celle de juin au Trocadéro, le parquet ayant classé l’affaire récemment.
150/200 personnes, pas de protection policière/de gendarmerie mais aucune contre manifestation (proximité du Palais de Justice oblige ? Peur aussi peut-être ? ils préfèrent souvent être à 20 contre 1….), ambiance bonne enfant malgré le froid
intervention par 3 responsables de l’association
* rappel exhaustif des exactions (avec dates et lieux) commises par Act Up depuis sa création il y a 16 ans (multiples agressions physiques et de lieux, de culte ou non (ex : maculage à l’aide de sang de la statue de la liberté à Paris)), pressions etc…)
* rappel des évènements du 5 juin et explication détaillée des suites récentes (classement du dossier !) par un des responsables, Frédéric Pichon (avocat au barreau de Paris) ; (rappel : le ministre la justice est M. Clément, ancien avocat donc a priori rompu au Code au moins civil, et fils de M. Marcel Clement…….)
* intervention courageuse conseillère municipale du 15ième (liste de Christine Boutin), s’engageant à aider aux poursuites (plainte au civil par Mgr Jacquin)

La CFTC se demande si son deuxième “C” n’est pas un handicap

D20050307122350 Le congrès de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens vient de s’achever. Si la nouvelle direction réaffirme les "valeurs chrétiennes" du syndicat, le congrès a désavoué la branche "traditionaliste" (en fait tout simplement "catholique") de la centrale. Les Echos constatent

…la perte d’influence des « traditionalistes », y compris dans la direction confédérale, que quitte Nicole Prud’homme, présidente de la Caisse nationale d’allocations familiales jusqu’en septembre prochain. Il ne reste donc plus que deux de leurs représentants au bureau confédéral : Bernard Vivier (qu’Alain Deleu avait dû renoncer à présenter en 2002, du fait, en particulier, du soutien que lui avait apporté le Front national aux élections législatives de 1978, qui reste l’un des 4 vice-présidents) et Joseph Thouvenel.

L’Humanité remarque la ligne "nettement plus combative" du syndicat, et la "culture de l’action et du rassemblement" (avec les autres syndicats). Une messe du souvenir est toujours célébrée en ouverture du congrès, mais il faut que ce soit le quotidien communiste qui nous l’apprenne : le site du congrès ne semble pas en faire mention dans le programme. Peut-être le signe de ce que rapporte l’Huma :

Le débat, omniprésent sur ce que les militants nomment pudiquement le « deuxième C de notre sigle », a ressurgi lors des assises. Certains s’interrogent, tel Jean-Jacques Prodhon, délégué des banques, si le terme « chrétien » n’est pas « ressenti comme un handicap ».

On ne reprochera pas à la CFTC sa "combativité", notamment dans la défense du Lundi de Pentecôte. Mais on voit bien que vrai débat porte sur l’identité chrétienne du syndicat elle-même, pas sur la combativité à laquelle s’opposeraient de prétendus "traditionalistes".

Henri Védas

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