Des islamistes derrière la lapidation de Sarkozy à Argenteuil ?
Les émeutes en France font la "une" du Drudge Report, ainsi que des News Google américain et britannique. Et un détour par la presse américaine nous en apprend encore de belles, cette fois sur l’équipée mouvementée de Nicolas Sarkozy à Argenteuil la semaine dernière : d’après le journaliste du Los Angeles Times (un des rares quotidiens américains à avoir un bureau permanent à Paris), elles étaient fomentées par des islamistes.
Un groupe de jeunes s’est affronté à l’entourage de Sarkozy et lui a lancé des objets. D’après un responsable des services de renseignement, l’incident était en partie instigué par des fondamentalistes islamiques répertoriés.
Emeutes : propositions du FN
Voici le communiqué du jour du Front National sur les violences urbaines, lequel demande au Conseil des ministres de décrèter immédiatement l’état d’urgence.
"Seule la loi n°55 – 385 du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence permettrait de ramener l’ordre. Cette loi autorise le gouvernement, réuni en Conseil des ministres, à décréter l’état d’urgence, et à prendre immédiatement les mesures suivantes :
– interdire la circulation des personnes sur certaines voies,
– instituer des zones de protection,
– prononcer des interdictions de séjour dans les départements concernés,
– interdire les réunions provocatrices,
– assigner certains individus à résidence ou encore autoriser toutes perquisitions administratives de jour comme de nuit.
Enfin, la principale mesure consisterait à obliger le dépôt dans les commissariats de toutes les armes et munitions ; le tout sous peine d’un emprisonnement immédiat."
Le FN rappelle "que ces mesures restrictives de liberté ont été utilisées en 1985 par François Mitterrand, en vue de rétablir l’ordre républicain en Nouvelle Calédonie, et ce pour des troubles infiniment moins graves qu’aujourd’hui."
Certains parlent kärcher, demandent l’arrêt des violences, appellent au calme, bref, parlent, parlent et ne font rien. L’action consisterait à appliquer la loi, dura lex, sed lex.
Emeutes : l’analyse d’Yves Daoudal
Yves Daoudal s’insurge contre la désinformation sur les émeutes des banlieues :
"On aura donc vu un élu de la République, le maire de Clichy-sous-Bois, juger provoquante la présence de policiers dans les cités à feu et à sang. Et cela n’a… provoqué aucune réaction. Non seulement un tel jugement paraît donc légitime, mais il est manifestement partagé par beaucoup. C’est une légitimation des zones de non-droit. Dans ces quartiers les autorités publiques n’ont rien à faire, puisqu’ils sont hors du contrôle de l’Etat. Ils sont autonomes. Ils sont sous la coupe de gangs de trafiquants, et d’islamistes. Toute intrusion d’une autorité de l’Etat ou de ce qui y ressemble est une provocation. Cette légitimation des zones de non-droit est, par le fait même, une légitimation des violences.
Les deux jeunes qui se sont fait électrocuter dans un transformateur à haute tension sont donc des victimes de cette provocation. Les réactions des autres "jeunes" sont compréhensibles, voire normales. En revanche le Français de souche qui s’est fait massacrer à Epinay devant sa femme et sa fille n’est pas une victime : en prenant des photos dans une zone de non-droit, il faisait de la provocation. D’où la différence de traitement des deux affaires. Les médias respectent les catégories imposées par les voyous ethniques. Cela fait désormais partie de la pensée unique.
Puisque les deux jeunes électrocutés sont des victimes, il faut trouver des coupables. Le parquet, lui aussi formaté par cette pensée unique, a donc ouvert une information judiciaire pour "non-assistance à personnes en danger". Non-assistance de qui ? Mais de la police, bien sûr. Parce que des policiers ont vu deux jeunes escalader une clôture sur un terrain vague jouxtant le local, et qu’ils ont ensuite interpellé deux jeunes dans un cimetière voisin du local, sans savoir si c’était les mêmes. Et il sont alors rentrés au poste. Dans un premier temps, les jeunes sont morts parce qu’ils étaient poursuivis par la police. Maintenant ils sont morts parce qu’ils n’étaient pas surveillés par la police. Bref, de toute façon, c’est la faute de la police."
Emeutes : épisode de la dernière nuit
Les nuits se suivent et se ressemblent toutes en Ile-de-France, mais le mouvement s’étend en province…
Dans la nuit de jeudi à vendredi, plus de 420 véhicules ont brûlé. Alors que 1.300 policiers ont été déployés en Seine-Saint-Denis, le département n’a pas été épargné avec environ 150 véhicules incendiés. Trois feux d’entrepôts ont été recensés sur le département, dont un entrepôt de moquette de 15.000 mètres carrés à Aulnay-sous-Bois, ainsi que deux autres bâtiments au Blanc-Mesnil et au Bourget. Cinq policiers ont été légèrement blessés par des jets de projectile (bouteilles et pierres) et quelque 40 personnes ont été interpellées.
Une cinquantaine de véhicules ont brûlé dans les Yvelines et 33 en province, principalement en Côte-d’Or et dans les Bouches-du-Rhône. A Trappes (Yvelines), un entrepôt abritant 27 bus a également été ravagé par les flammes.
En début de soirée, une vingtaine de feux de véhicules et de poubelles, essentiellement dans le nord du département, ont été signalés, mais à compter de 21 heures, le phénomène s’est propagé à l’est et au sud de la Seine-Saint-Denis. Vers 19h30, à Bobigny, une vingtaine de jeunes armés de cocktails Molotov ont mis feu à un camion dans la cité de l’Abreuvoir. Vers 20h30, un bus RATP était incendié à la Cité du Clos Saint-Lazare à Stains, où les pompiers sont intervenus sur un départ de feu dans une salle de classe de l’école Romain-Rolland et où vers 22h20 des policiers ont été pris à partie par 30 à 40 individus. Des individus ont tiré au pistolet à grenaille sur les véhicules CRS à Neuilly-sur-Marne, sans faire de blessés ; un bus a été incendié à Rosny-sous-Bois.
Les émeutes toujours, dans Valeurs actuelles
L’hebdomadaire, sous le titre "intifada dans les cités", rejoint ce matin l’analyse de Jean Madiran sur la nature des troubles :
Certains quartiers sont gangrenés par le trafic de drogue et contaminés par l’islamisme. On ne rétablira pas l’ordre sans éradiquer ces deux maux. […]
Des "jeunes" formés à la guérilla urbaine, armés de pierres, de barres de fer et de cocktails Molotov, affrontent les forces de police qui répliquent à l’aide de flash-balls et de grenades lacrymogènes. […] De nombreux policiers ont été blessés. Plusieurs casseurs sont mis en examen pour "violences volontaires en réunion sur agent dépositaire de la force publique" et "détention d’engins incendiaires". Certains ont été condamnés, dont un Marocain en situation irrégulière et un demandeur d’asile politique originaire de Côte-d’Ivoire.
Les rumeurs les plus folles sur la mort de Banou et Ziad ont déclenché cette nouvelle vague de violence, entretenue par la "haine" vouée par ces émeutiers envers tout ce qui symbolise la France et l’autorité dans ces quartiers. […]
Un "ordre" musulman s’est progressivement mis en place dans ces cités. Les policiers intervenaient naguère au nom de la loi. Cette semaine, on a vu des prêcheurs islamistes, barbus et vêtus de gandouras, demander aux "jeunes" de « ne pas répondre aux provocations, au nom de l’islam et du Coran » ! Sous couvert d’appel au calme, ces propos ponctués de vibrants « Allah Akbar ! » entretiennent l’idée, chez ces adolescents, qu’ils sont victimes de discriminations, donc fondés à se rebeller !
Réflexions sur le mal derrière les émeutes
Sans pour autant prononcer les termes d’ "islam" ou de "musulmans", Jean-François Mattéi et Christine Boutin livrent des réfexions intéressantes sur ce que révèlent les émeutes de ces derniers jours :
Jean-François Mattéi, dans Le Figaro :
[L]a litanie de la violence s’amplifie à un point tel, dans certains quartiers réputés «difficiles», que l’on ne doit plus parler de guérilla, mais bien de barbarie urbaine. Personne n’ose réfuter les statistiques officielles dont nul n’ignore qu’elles sont sous-évaluées. D’après l’Institut des Hautes études de la sécurité, 31% des violences physiques seulement font l’objet de dépôts de plaintes. […]
[Q]uand on n’ose plus regarder les choses en face, on prend la parole pour mieux les occulter. Appliquons les modifications du sens habituel des mots aux violences que nous connaissons dans les banlieues urbanisées et en d’autres lieux. On ne parlera plus en France d’«émeutes», mais d’«actions de harcèlement» ; de «délinquants», mais de «jeunes» ; de «policiers», mais de «provocateurs» ; de «trafic de stupéfiants», mais d’«économie parallèle»; […]
Lorsque Julien Dray déclare que «des centaines de jeunes» sont victimes de discrimination, et que «ce ne sont ni des voyous ni des racailles», il fait preuve de la même irresponsabilité que SOS-Racisme qui dénonce «l’amalgame fait entre jeunes des quartiers et délinquants». Il est tout aussi irresponsable de minimiser les violences de Clichy-sous-Bois et d’autres cités, en en faisant porter le poids sur un ministre de la République, et non sur leurs auteurs, comme l’a fait un ancien premier ministre de la République en accusant Nicolas Sarkozy d’instaurer «un climat terrible» dans les banlieues. […]
Christine Boutin met, elle, en cause le rôle du relativisme et de la perte des valeurs dans ces troubles :
Les violences urbaines de ces derniers jours, qui s’étendent aujourd’hui en région parisienne ainsi qu’en province, témoignent de l’échec de notre société à proposer et réaliser un projet crédible et intégrateur face aux mutations de ce début de XXIème siècle.
[…] Face à cette situation de manque de repères et d’absence de hiérarchie des priorités, je conteste la tendance actuelle consistant à légiférer à partir de cas particuliers, de remettre en question les fondements institutionnels de notre société, ainsi que le discours démagogique du « tout se vaut » ou du « toute opinion est recevable », sans affirmation de valeurs fortes et partagées par tous.
Et Christine Boutin de remarquer qu’il est incongru que l’Assemblée nationale soit en train de se pencher en ce moment sur la question de l’ "homoparentalité" (la mission "Famille" de l’Assemblée a entendu mercredi l’association des parents et futurs parents gais et lesbiens, nous apprend Présent):
A titre personnel et en tant que responsable politique – notamment face aux problèmes de fond que posent les violences urbaines de ces derniers jours -, je ne pense pas que l’homoparentalité soit la question la plus urgente à soumettre au débat public.
Jean Madiran sur les “zones de non-droit”
…dans Présent de demain :
Le Président de la République et son premier ministre réagissent aux émeutes comme s’il s’agissait d’un trouble accidentel. D’une même voix, ils proclament l’un et l’autre :
"Il ne peut y avoir, il n’y aura pas de zone de non-droit en France."
Dérisoire.
Il y en a depuis plus de vingt ans.
Depuis plus de vingt années, dans les banlieues "sensibles", se sont installées, fortifiées, retranchées des zones d’AUTONOMIE ethnique, religieuse, juridique, économique, avec une AUTONOMIE FINANCIERE assurée souvent par le racket et les réseaux de la drogue.
Ces AUTONOMIES agissent en tant que telles. Elles ont leurs "représentants" et "médiateurs" qui entendent "négocier" avec l’Etat, en faisant valeur leurs "exigences". Par exemple : écarter le ministre de l’intérieur qui "n’est pas un interlocuteur."
Les émeutes de banlieue et l’opinion internationale
Nous avons déjà évoqué la manière dont les médias internationaux traitent les émeutes franciliennes. A l’heure où j’écris, elles figurent par exemple en bonne place sur le Drudge Report aux Etats-Unis, ainsi que sur le site d’Al Jazeera.
Dans les médias anglo-saxons, trois types de réactions sont intéressantes :
– Sur le site du Wall Street Journal, on devine une satisfaction narquoise devant ces événements. James Taranto en profite pour mettre en cause le "modèle social européen" : "La France semble avoir de profonds problèmes de société. […] Le chômage global en France est de 9,8%, mais pour les Français de moins de 25 ans il est au taux stupéfiant de 23%. Mais bon, au moins ils ont ‘une couverture maladie gratuite.’ " Ironie injuste et déplacée ? Sans doute, mais pas plus que les sarcasmes de la presse française après Katrina…
– Nous avions remarqué que la presse anglo-saxonne était souvent plus explicite que la notre pour décrire le caractère ethnique et confessionnel des émeutes. Mais certains observateurs trouvent que ces médias aussi s’auto-censurent. Des contributeurs au blog de National Review s’en plaignent :
"Je viens de regarder un reportage de trois minutes sur CNN à propos des émeutes de Paris, où les mots "Islam" ou "musulmans" n’ont pas été prononcés une seule fois. Il n’a désigné les émeutiers que comme des "immigrants ethniques". Qu’on ne me dise pas que ce n’est pas volontaire." (Ici)
"Plus tôt dans la soirée, j’ai écouté un reportage sur [la radio "publique américaine] NPR à propos des émeutes françaises, et ce n’est [qu’au bout de 2 minutes] qu’il y a eu la moindre mention de qui, en fait, participait aux émeutes. Quand elle est arrivée, elle disait des émeutiers que ‘leurs parents sont venus en France d’Afrique du Nord dans les décennies suivant la deuxième guerre mondiale..’ " (Ici)
– La dernière réaction est peut-être la plus inquiétante. C’est celle de EU Referendum, un blog souverainiste britannique. Il trouve que les médias internationaux sont trop bienveillants envers la France. Il met en cause la police française "qui n’emploie pas la douceur", et demande : "Imaginez simplement le traitement médiatique qui serait fait de ces émeutes si elles se déroulaient au centre de Washington."
Cette dernière remarque nous rappelle qu’en effet, la France n’est pas à l’abri, à l’occasion de troubles dans les années à venir, d’une diabolisation internationale à mesure qu’elle réagirait. Vladimir Volkoff, sous le coup de la colère, le demandait après les bombardements de la Serbie en 1999 : "A qui le tour ?" :
"Nous essayons de ne pas voir à quel point certaines de nos banlieues sont déjà devenues des enclaves islamiques, mais il n’est pas exclu du tout qu’un ‘front de libération’, récupérant les énergies qui y sont éparses et dont nous ne faisons rien, ne commence à y commettre des actions terroristes. […]
"Dans ce cas, que fera le gouvernement français ? Cèdera-t-il immédiatement […] ?
"Vraisemblablement, il décidera plutôt de maintenir l’ordre, n’y mettre pas aussitôt les moyens nécessaires, autant par économie que par démagogie, et, quand la police aura été débordée, il enverra l’armée. […]
"Songeons en tout cas que, ce jour-là nous ne serons plus la ‘cible’ de l’opération de désinformation [le public visé, NDR], mais son ‘support’, et que ce n’est pas une situation enviable, comme les Serbes viennent de l’éprouver à leurs dépens." (In Désinformation flagrant délit)
Philippe de Villiers réagit à la violence
Le président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers a affirmé jeudi que les violences à l’oeuvre dans les banlieues de la région parisienne relèvent de la "guerre civile ethnique". "Nous sommes dans une situation non seulement de guérilla urbaine, avec les voitures qui brûlent et maintenant les tirs à balles réelles depuis cette nuit, (mais) de guerre civile ethnique", a affirmé Philippe de Villiers sur RTL.
Il a dénoncé "l’unité du monde politique dans le mensonge". "Je constate, en écoutant les uns et les autres (…) qu’on ne prononce pas le mot-clé, la cause de toutes les causes: la faillite d’une politique d’immigration massive et incontrôlée". "On donne aujourd’hui sur notre territoire le droit à des bandes d’illégaux de faire la loi chez nous."
Philippe de Villiers a également annoncé qu’il se rendrait jeudi midi en Seine-Saint-Denis, accompagné de son "ami" Jacques Bompard qui vient de quitter le FN. "Nous allons aller à la rencontre des Français qui souffrent, ceux qui sont terrés chez eux", tout en refusant, "pour des raisons de sécurité", d’annoncer la destination précise de ce déplacement. Philippe de Villiers a annoncé qu’il allait créer avec Jacques Bompard le "collectif national des élus de la République contre le droit de vote des étrangers", ouvert à "tous les patriotes".
MJ
NON au ‘mariage’ Homosexuel
La vraie définition du mariage est soumise à plusieurs attaques et votre aide est nécessaire pour la sauver avant que la définition véridique du mariage soit complètement et radicalement redéfinie. Allez sur ce site et signez la pétition soutenant l’amendement de protection de définition du mariage. L’objectif est d’arriver à 1 million de signatures qui seront présentées au gouvernement au moment voulu.
Banlieues : chronique de la nuit
La France a connu une septième flambée de violence dans la banlieue parisienne dans la nuit de mercredi à jeudi. Depuis mardi soir, ces affrontements se sont propagés à au moins trois autres départements limitrophes de la capitale française.
La préfecture de Seine-Saint-Denis a évoqué un total de 62 véhicules brûlés, dont 14 à Bondy, 15 à Aulnay-sous-Bois, 10 à Neuilly-sur-Marne, 14 au Blanc-Mesnil, toutes des villes de la banlieue nord. D’autres parties de la banlieue ont été en proie à des tensions, notamment le Val-d’Oise, où de «légers heurts» se sont produits à Goussainville, Argenteuil et Villiers-le-Bel entre jeunes et police, et quelques départs de feux de poubelles ont eu lieu ici aussi mais sans gravité.
Un poste de police a été attaqué à Aulnay-sous-Bois. Dans le même quartier, près de la cité des 3000, trois journalistes de France 2 ont dû abandonner leur voiture après avoir été pris à partie. Leur véhicule a été incendié. Dans le même temps, un autre groupe mettait le feu à une concession automobile Renault. Deux classes d’une école primaire de la ville ont été incendiées et des bandes organisées ont défié à plusieurs reprises les CRS, à coups d’insultes et de jets de pierre. Un gymnase au Blanc-Mesnil a pris feu et le centre commercial de Bobigny 2 a été vandalisé. A La Courneuve, les CRS ont essuyé deux tirs à balles réelles.
Dans les Yvelines, la police a recensé des attroupements «exceptionnels» d’une cinquantaine de jeunes par petits groupes dans le quartier du Val Fourré à Mantes-la-Jolie. Et en Seine-et-Marne, un centre social désaffecté a notamment été l’objet d’un incendie entraînant six interpellations. Les pompiers de Paris ont reçu plusieurs centaines d’appels, cette nuit, pour des incendies de voitures et de poubelles. L’un d’eux a été brûlé au deuxième degré au visage par un cocktail Molotov lancé à l’intérieur d’un véhicule. Deux de ses collègues ont été légèrement blessés. Plusieurs engins des pompiers ont été endommagés par des tirs de projectiles.
A noter que le Ramadan s’est terminé ce matin et, comme de tradition, des ‘heurts’ sont à prévoir pour en fêter la fin…
13h02 : Il y a eu 315 voitures incendiées en Ile-de-France dans la nuit de mercredi à jeudi. 4 policiers ont été blessés par des jets de pierres en Seine-Saint-Denis, où 29 émeutiers ont été interpellés. Le dispositif prévu par les forces de l’ordre pour assurer la sécurisation des cités ce jeudi soir, au moment où interviendra la rupture du jeûne du Ramadan, n’est pas encore établi.
Act Up
Le samedi 19 novembre est organisée une manifestation à Paris, place Saint-Michel, afin de demander l’arrêt du versement de subventions au groupe d’agit-prop Act-Up. La manifestation demandera également la dissolution de ce groupuscule "ultra-violent". Mais il est quasiment certain que sans financement public, Act Up ne pourra plus vivre ni faire vivre ses quelques dizaines d’adhérents…
KTO devant le Conseil d’Etat
Kto a déposé devant le Conseil d’Etat une requête sommaire à titre conservatoire afin de sauvegarder le délais de recours contre la décision du CSA qui a rejeté la candidature de la chaîne dans le cadre de l’appel à candidature pour la TNT. La chaîne dispose de ce fait d’un délais de quatre mois pour procéder à l’établissement et au dépôt du mémoire ampliatif.
La pétition pour que Kto soit diffusée sur la TNT a recueilli plus de 65.000 signatures. Une trentaine de parlementaires soutiennent l’initiative, le député Jacques Godfrain a posé une nouvelle question écrite à M. Renaud Donnedieu de Vabre, Ministre de la Culture et de la Communication, parue au Journal Officiel du 18 octobre : «Le motif invoqué [par le CSA] est qu’’en raison de sa thématique confessionnelle, KTO vise un public restreint’. Compte tenu que, selon de récents sondages, 70 à 80% de Français se disent catholiques, il lui demande de bien vouloir lui indiquer sa position sur le sujet». Le 11 octobre, en réponse au député Philippe Rouault, le ministre écrivait déjà «j’ai demandé à Monsieur Patrick Raude, Directeur du développement des médias, d’étudier ce dossier avec la plus grande attention.»
Aujourd’hui, 1 Français sur 1000 a signé la pétition ‘Nous voulons Kto sur la TNT’ : aucune ville, aucun village où la pétition ne soit passée. Un succès exceptionnel – compte tenu de la technicité du sujet – et qui montre que les Français savent et veulent se mobiliser pour des projets qui ont du sens. Un beau coup de chapeau à Kto dont le slogan est justement : «la chaîne qui offre du sens à la vie».
Evénements de Seine-Saint-Denis : rappels de Gollnisch
Selon Bruno Gollnisch, les violences de ces derniers jours appellent quelques mises au point :
"- Le fait de fuir la police, d’escalader deux murs, et de se réfugier dans un transformateur haute tension est une lourde faute et une tragique imprudence dont la responsabilité incombe à leurs seuls auteurs, et, s’ils sont mineurs, à leurs parents.
– Les émeutes anti-françaises sont des actes barbares traduisent l’inassimilation des vandales à notre société, quelle que soit par ailleurs leur nationalité de papier.
– La prétendue « médiation des grands frères » salués au cri de « Allah Akbar » n’est qu’un aspect parmi d’autres de la capitulation des autorités légitimes.
– Les incendies volontaires sont des crimes passibles de la Cour d’Assises."
Quelques rappels omis par les médias qui réduisent, de façon complètement irresponsable, ces actes au seul ‘duel’ Sarkozy-Villepin.
Rencontre Villiers-Bompard
Communiqué du MPF :
02/11/2005
Rencontre Villiers/ Bompard sur le terrain pour dénoncer la "guerre civile".
Philippe de Villiers, Président du MPF et Jacques Bompard, Maire d’Orange se rencontreront demain, jeudi 3 novemebre 2005 dans deux villes symboles de Seine-Saint-Denis à 11H45 à l’occasion d’une visite de terrain.
Aide aux familles nombreuses
Benoît XVI, lors de l’Angelus d’aujourd’hui, a souhaité l’établissement d’une législation et des mesures sociales favorables aux familles, et spécialement aux familles nombreuses.
«Je souhaite que de nouvelles des interventions sociales et législatives adéquates soient promues pour protéger et soutenir les familles les plus nombreuses, qui constituent une richesse et une espérance. Votre présence m’offre l’occasion de rappeler le caractère central de la famille, cellule fondamentale de la société, et premier lieu de l’accueil et du service de la vie».
"Dans le contexte social actuel, les noyaux familiaux avec de nombreux enfants constituent un témoignage de foi, de courage et d’optimisme, parce que sans enfants il n’y a pas d’avenir !".
Faut-il se taire devant les provocations médiatiques ?
Liberté Politique nous livre, en réponse à l’ "Affaire Abbé Pierre", l’éditorial de Gérard Leclerc dans le prochain France catholique :
Ce n’est évidemment pas sans tristesse qu’un homme de ma génération est obligé de signifier son désaccord total à celui qui fut si présent dans les années d’après-guerre pour incarner une charité concrète à l’égard des pauvres et des sans-logis. L’abbé Pierre c’était tout simplement pour nous saint Vincent de Paul redivivus. […]
Mais cette fois-ci, l’abbé s’est prêté à une opération, dont il n’aurait peut-être pas imaginé toutes les conséquences – c’est déjà un signe de confondante naïveté – meurtrière à tous égards. Meurtrière tout d’abord pour lui-même, qui y perd toute crédibilité véritable, si tant est qu’elle ait été jusqu’ici fondée sur sa mission de prêtre et de fils de l’Église. Meurtrière pour le message qu’il entendait proclamer, pour peu qu’il se voulût fidèle à l’Évangile. […]
Le site propose également, mûe par cette affaire, une réflexion du père dominicain Thierry-Dominique Humbrecht :
Tout cela pose la question du rapport des chrétiens aux médias, fait d’attraction et de répulsion. Plusieurs attitudes sont possibles.
On peut décider de se retirer du débat, voyant qu’on n’en maîtrise pas les règles et que l’on finira par se faire coincer. C’est parfois sage, mais une telle attitude est timorée à l’excès. On nous a suffisamment fatigué l’esprit avec " l’ouverture au monde " pour qu’on en intègre enfin quelques-uns des meilleurs instruments. Où sont les chrétiens habilités à maîtriser le monde des médias, même modestement ? Les réponses sont trop souvent timides, tardives, locales, empotées, sans éclat, sans esprit et sans style, comme celle que vous êtes en train de lire.
On peut décider de ne jamais se mêler de ces choses, sous prétexte qu’elles sont transitoires, soumises aux modes aussi bien qu’à l’oubli. On dira qu’il ne faut pas s’épuiser en vaines querelles, et construire plutôt en silence les choses qui resteront pour l’éternité.
Certes, la mode ne doit pas happer le meilleur de nos forces mais, sous prétexte d’éternité, on peut pécher par angélisme et aveuglement. Les idées et les opinions sont aujourd’hui produites dans et par les médias, du fait de leur importance dans la vie des gens, et surtout du fait du manque d’autres instances d’enseignement. […]
Mon souhait est que ceux qui peuvent parler parlent, non pour polémiquer mais pour proclamer la vérité chrétienne ; non pour répondre à des agressions, se faisant ainsi de simples suiveurs, mais pour proposer d’autres valeurs, distribuant ainsi les cartes. Les chrétiens n’ont pas à avoir peur de la culture. Ils n’ont en face d’eux que du vent. Puisse leur attraction-répulsion aboutir à une maîtrise et même à un engagement professionnel.
La sémantique des émeutes de banlieue
Toutes sortes de termes sont utilisés pour désigner ce qui s’est passé en banlieue ces dernières nuits : des syndicalistes policiers parlent de "guerre civile", ce qui est un peu fort (ou prématuré), des agences de presse parlent de "troubles", ce qui ne l’est sans doute pas assez.
Jean Cochet, dans Présent de demain, cherche les termes justes :
Ces "tensions" urbaines, comme les nomme pudiquement la classe politico-médiatique, sont avant tout des émeutes. Des émeutes à caractère ethnique, qui prennent la forme stratégique de guérillas dont les forces de l’ordre sont les cibles.
Le caractère ethnique et confessionnel de ces émeutes est évident pour les Français, mais moins pour leur presse – alors qu’il n’a pas échappé à la presse anglo-saxonne, qui accorde beaucoup de place à ces événements. Un lecteur remarque :
En France on ne parle pas d’émeutiers mais de "jeunes" :
"[…] la police a recensé des attroupements ‘exceptionnels’ d’une cinquantaine de jeunes […]" (Le Figaro)
"[…] bandes incontrôlées de plusieurs dizaines de jeunes." (Libération)
"Nouveaux affrontements entre policiers et jeunes à Clichy-sous-Bois" (Le Monde)
"Affrontements entre jeunes et police à Aulnay-sous-Bois" (Yahoo)
Alors que la plupart des sites anglo-saxons sont beaucoup plus explicites :
"La tention monte dans les banlieues troublées de Paris après cinq nuits d’émeutes par de jeunes musulmans" (Fox News)
"La zone est peuplée principalement de familles d’origine immigrée, souvent de l’Afrique du Nord musulmane […]" (CNN)
"Heurts violents entre la police et des groupes d’immigrés dans les banlieues autour de Paris" (The Guardian)
"Des douzaines de véhicules ont été brûlés par des jeunes en colère, pour la plupart membres de communautés nord-africaines aliénées" (BBC)
"Emeutes de musulmans près de Paris" (TCV News)
Fait intéressant, le site Islam Online établit une relation de cause à effet entre l’incident de la bombe lacrymogène tiré à proximité d’une mosquée et l’extension des violences la nuit dernière.
Abbé Pierre : réaction de Mgr Simon
Suite à la sortie hyper-médiatisée du livre de l’abbé Pierre, Mgr Simon, évêque de Clermont-Ferrand, réagit dans une tribune du Monde. Extraits choisis :
"Ce qui me met mal à l’aise, ce n’est pas tant le contenu de ces prétendues révélations. Depuis l’épisode évangélique dit "de la femme adultère", nous sommes, et heureusement pour nous, délivrés d’avoir à jeter la première pierre (…). D’ailleurs, quand on lit la conclusion que l’abbé tire de son expérience, plutôt malheureuse, selon son propre aveu, on retrouve la doctrine la plus classique de la tradition chrétienne : pour être humaine et gratifiante, la sexualité demande à être vécue dans un projet global qui engage durablement les deux partenaires."
"Le problème est ailleurs que dans le contenu de l’information. L’auteur du livre et l’éditeur dévoilent l’intimité d’un vieillard. Qu’il soit consentant, comme ils le prétendent, ne change rien à la gravité de l’affaire. De toute façon, en faisant cela, ils savent bien que l’opinion publique va se focaliser sur un seul point, et que tout le reste du message spirituel de l’abbé va en être "dévoyé". Car il est triste de voir quelqu’un qui a tant lutté pour défendre l’intimité des pauvres servir aujourd’hui de caution à l’exhibitionnisme et au voyeurisme médiatiques."
"C’est donc cela qui me scandalise : le voyeurisme. A quoi sert de construire des maisons, à quoi sert d’invoquer le droit au logement, si on fait passer tous les Français devant le trou de la serrure ? (…) On me rétorquera que c’est l’abbé lui-même qui a fait ses confidences au rédacteur. Et alors ? Est-ce une raison suffisante pour les mettre sur la place publique ? Tout le monde a le droit de faire des confidences, mais celui qui les reçoit a le devoir de les garder pour lui."
"Si l’abbé Pierre avait réellement voulu nous faire des confidences sur sa sexualité, il aurait pu le faire, il y a trente ou cinquante ans, à une époque où il rédigeait lui-même ses livres. Il y a dix ans, quand il avait, disait-on, "dérapé" dans l’antisémitisme par sa lettre d’encouragement à Roger Garaudy, des journalistes nous avaient expliqué que l’abbé Pierre n’avait peut-être plus assez d’autonomie personnelle pour résister aux sollicitations de ses amis. Et personne ne l’aurait, cette fois, sollicité ?"
"Pour le reste, on habille ces révélations d’un prétendu débat autour de l’ordination d’hommes mariés ou de femmes. Mais, s’il s’agissait vraiment de ces débats, ils pouvaient être menés pour eux-mêmes. Et je n’aurais pas été scandalisé par le fait qu’un journaliste sollicite et utilise les idées bien connues de l’abbé Pierre sur ces points. (…) Pour ma part, je ne refuse pas d’en parler, mais sur le fond. Simplement, je croirais davantage à la bonne foi de ceux qui prétendent en débattre s’ils prenaient la peine de signaler un point de vue différent du leur. Je constate qu’il est impossible de faire entendre un avis divergent. Alors qu’on ne vienne pas me dire que les prétendues "révélations" de l’abbé Pierre sont là pour faire avancer le dossier."
"En réalité, ce débat est, ici, un alibi au voyeurisme et à l’utilisation marchande du rayonnement exceptionnel de l’abbé Pierre."
Le Gal Poncet : une nouvelle affaire Dreyfus ?
L’ancien commandant des forces françaises en Côte d’Ivoire, le général Henri Poncet, et son adjoint, suspendus dans le courant du mois d’octobre, vont recevoir un blâme et leur mutation a été décidée mercredi en conseil des ministres. Par ailleurs, trois militaires, présents dans le véhicule où Firmin Mahé a été tué, et leur chef de corps vont être traduits devant un conseil d’enquête.
Ces sanctions n’excluent pas des suites pénales, alors que le procureur du tribunal aux armées de Paris (TAP) a ouvert le 17 octobre dernier une information judiciaire contre X pour "homicide volontaire". La ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie a ordonné la déclassification du rapport d’enquête de commandement et sa transmission au juge d’instruction "afin de permettre à la justice de disposer de tous les éléments en sa possession".
Le rapport de l’enquête de commandement établit que le brigand, violeur et assassin Firmin Mahé a été "tué par étouffement" par des soldats français dans un véhicule blindé, entre Bangolo et Man, le 13 mai dernier. Par ailleurs, le commandement de la force Licorne, "informé des faits", "ne les a pas portés à la connaissance de ses autorités hiérarchiques". "Le rapport fait apparaître deux niveaux de responsabilités, celui de l’implication directe ou indirecte dans l’homicide d’une part, celui de la falsification des rapports et de la dissimulation de l’ensemble des faits d’autre part", ajoute un communiqué du ministère de la Défense qui souligne "la gravité des manquements avérés aux lois, règlements et obligations résultant du statut des militaires".
S’il y a faute (la présomption d’innocence ne fonctionne-t-elle pas pour des militaires ?), celle-ci doit être jugée à l’intérieur de la Grande Muette, et non livrée à la vindicte populaire et médiatique. Car c’est le meilleur moyen d’affaiblir l’armée et de la séparer du reste de la nation. Après cela, quel militaire aura encore envie de faire la guerre ?… Mais peut-être est-ce ce qui est recherché ?…
Michel Janva (de retour…)
Chronique des nouveaux médias
La semaine dernière, Bill Gates (qui, certes, est un peu juge et partie) a mis en garde, dans une interview au Figaro, la presse papier :
Le Figaro : L’édition papier et les journaux sont-ils condamnés ?
BG : Heureusement, l’expertise des entreprises de presse ne réside pas dans leur capacité à couper des arbres mais à fournir de bons articles qui contribuent à la solidité de leur réputation. La qualité du site Internet est cruciale pour les entreprises de presse. Jadis, la barrière d’entrée dans ce métier était élevée, pour des raisons physiques : impression des journaux, distribution, etc. Ce n’est plus le cas et les entreprises de presse sont de plus en plus concurrencées par les médias en ligne. Dans cinq ans, on peut penser que 40% à 50% des gens liront la presse en ligne. Pour conserver leur lectorat, les journaux doivent développer leur approche électronique.
Le propos a été largement remarqué, peut-être parce qu’il est contemporain de l’agonie de France-Soir, mais n’est pas original. Il a moins de portée que celui de Rupert Murdoch au printemps dernier : patron de presse lui-même, Murdoch se montrait pessimiste quant à la capacité des journaux établis à gagner la bataille de l’internet face aux médias émergents, même en investissant dans leur site. Il prenait pour exemple la chute de 23%, en un an, de la fréquentation du portail internet du New York Times.
L’épisode Harriet Miers a également mis en relief l’influence des nouveaux médias et leur capacité à traiter une question complexe, ici celle de la compétence et de la philosophie de Miers. John Fund, dans le Wall Street Journal, en esquisse l’analyse :
[…] Une leçon [de la nomination manquée de Miers] qui mérite d’être étudiée est la manière dont les chances de Miers ont été coulées, avant même que les lobbies à gros budget aient pu sortir leur premier spot TV, par un cycle d’information ultra-rapide, une défense trop lente et la croissance de nouveaux médias tels que les émissions politiques à la radio ou les blogs. […]
Bien que ce ne soit qu’une petite minorité des Américains qui lisent des blogs politiques, ces derniers tendent à attirer des lecteurs de premier plan dans les médias et la politique, qui ont un accès permanent à un ordinateur. […] "L’internet a analysé tous les arguments pour Miers en un temps record, et les a rejetés" d’après Rich Lowry, rédacteur-en-chef de National Review. […]
Derrière l’anti-sionisme iranien, la haine de l’Occident
Les relais diplomatiques et médiatiques iraniens dénoncent "la propagande négative des lobbys sionistes", responsables selon eux de l’émotion soulevée par les déclarations incendiaires de leur président Ahmadinejad. En appelant à "rayer [l’Etat juif] de la carte", "[n]otre respecté président n’a rien dit de nouveau sur Israël qui justifie une telle agitation politique" écrit un éditorialiste de Téhéran.
Mais le "respecté président" a aussi dit bien d’autres choses dans son discours – rien de "nouveau" peut-être, mais qu’on écoute de plus près à mesure que progresse le programme nucléaire iranien. L’institut pro-israëlien MEMRI a pour spécialité de traduire les déclarations de dirigeants islamiques qui tiennent un discours vis-à -vis des occidentaux, et un autre, en vernaculaire, à leurs coreligionnaires. Il n’a pas manqué de traduire le texte du discours de Ahmadinejad. On y comprend que l’anti-sionisme du président iranien est motivé par une haine plus large de l’Occident :
Nous sommes dans le cours d’une guerre historique entre le Monde de l’Arrogance [l’Occident, précise aimablement MEMRI] et le monde islamique, et cette guerre se déroule depuis des siècles.
Dans cette guerre historique, la situation sur les fronts a changé de nombreuses fois. Pendant certaines périodes, les musulmans ont été victorieux et très actifs, et sont allés de l’avant, et le Monde de l’Arrogance a battu en retraite.
Malheureusement, au cours de ces 300 dernières années, le monde islamique a battu en retraite devant le Monde de l’Arrogance… Au cours des 100 dernières années, les [murs du] monde de l’Islam ont été détruits et le Monde de l’Arrogance a transformé le régime qui occupe Jérusalem en un pont pour sa domination sur le monde islamique…
Le calendrier chrétien a la vie dure
La presse se fait l’écho de la désaffection croissante que connaît Halloween :
«Cet événement créé de toutes pièces, fondé sur du marketing mais dépourvu de racines culturelles en France, a perdu de sa puissance, analyse lucidement Pascal Métay, patron de César France. Aujourd’hui, Halloween ne représente plus que 8 à 9% de notre activité, contre 25 à 30% en 1999 et 2000.» (L’Express)
Il serait excessif de dire que la fête importée a disparu, mais elle a pris rang aux côtés de la "fête des grands-mères" et autres quinzaines commerciales, pas aux côtés des grandes fêtes chrétiennes. Présent d’aujourd’hui le constate :
A l’époque où certains, chez nous, s’excitaient beaucoup contre Halloween, nous avions expliqué que c’était dépenser beaucoup d’énergie pour rien, disant que cette opération de marketing durerait le temps d’une mode et ne s’ancrerait jamais en France. C’est le cas.
Et c’est le cas en Suisse aussi :
Si aujourd’hui, l’orange des magnifiques citrouilles est toujours à la mode, que reste-t-il de la fête d’Halloween? Rien ou presque rien. La mode est passée.
On ne suivra pas Hugo Chavez dans sa complotite : pour le président vénézuélien, Halloween est un projet américain visant à "instiller la peur dans les autres nations" !
Mais on constatera que le calendrier chrétien, vieux boxeur que l’on disait fini, a remporté deux matchs cette année : la défense de son titre lors du Lundi de la Pentecôte, et une victoire aux points pour "Toussaint vs Halloween". Bientôt il ne restera plus de la fête de la citrouille que les initiatives lancées pour y réagir, telle la belle Marche des Saints de cet après-midi à Versailles !
Combien de Clichy-sous-Bois pour saturer les moyens anti-émeute français ?
Nicolas Sarkozy a annoncé, à la suite des émeutes de Clichy-sous-Bois, que 17 compagnies de CRS et 7 escadrons de gendarmerie mobile seraient affectées en permanence aux quartiers difficiles. Cette mesure date en fait d’il y a une dizaine de jours. Elle amène toutefois à se poser la question de la possible saturation des moyens anti-émeute si plusieurs "quartiers difficiles" s’embrasaient simulanément.
– La ville de Clichy-sous-Bois compte moins de 30.000 habitants. Il est raisonnable de penser qu’elle représente environ 1% des banlieues difficiles en France. Le nombre d’unités engagées dans les événements récents semble être de 3 ou 4 compagnies ou escadrons – les médias évoquent 300 à 400 fonctionnaires. Un embrasement important, mettons de la moitié des banlieues difficiles, à la suite d’un stimulus moins local que le fait divers de Clichy, pourrait rapidement consommer entre 150 et 200 unités.
– Or la gendarmerie mobile compte 123 escadrons, la police 61 compagnies de CRS. Et toutes ces unités ne sont bien sûr pas disponibles simultanément : certaines sont outre-mer, voire en opération à l’étranger. Le scénario d’une saturation de ces moyens n’est donc pas de la science-fiction.
– Certains imaginent que "l’armée" pourra renforcer, au besoin, ces unités avec des bataillons innombrables. Or les unités militaires capables de procéder à des opérations de maintien de l’ordre avec un degré raisonnable de compétence ne serait que de quelques dizaines.
Cour Suprême : le nouveau choix de Bush plaît aux conservateurs
Après la désignation et le retrait de Harriet Miers, George Bush vient de désigner le juge Samuel Alito pour sièger, sous condition de confirmation par le Sénat, à la Cour Suprême en remplacement de Sandra O’Connor.
Alito devrait recevoir le soutien unanime de la base conservatrice de Bush. Aucun des deux reproches majeurs faits à Harriet Miers ne peut lui être appliqué :
– Miers, qui était avocate d’affaires, n’avait pas d’expérience de juge, Alito a déjà une longue carrière de juge fédéral.
– Les écrits passés de Miers ne montraient aucune réflexion sérieuse en matière de droit constitutionnel, laissant penser qu’elle n’aurait pas la solidité de doctrine nécessaire pour résister aux pressions sociales et médiatiques qui, une fois à la Cour Suprême, la pousseraient vers la gauche. Alito a à son actif de nombreux avis (voir ici) qui dressent le portrait d’un "conservateur judiciaire" – c’est-à -dire non pas d’un activiste conservateur qui se servirait de sa fonction pour faire passer ses idées comme le font les juges activistes de gauche, mais d’un juge soucieux de maintenir les décisions judiciaires dans les justes limites de la Constitution et des lois.
Le juge Alito devrait sans doute faire face à une opposition active des Démocrates lors de sa confirmation par le Sénat. Mais les conservateurs sont ravis : ils sont à nouveau regroupés dans un combat pour leurs principes.
Les enseignements de l’épisode Miers sont doubles :
– Pour les conservateurs américains, l’épisode a montré l’importance de distinguer leurs objectifs à long terme des objectifs à plus courte vue des politiciens, Bush inclus. Par leur opposition à Miers, ils ont montré à Bush que leur soutien était conditionnel. Ils gardent à l’esprit qu’ils se doivent d’abord à leurs valeurs, et secondairement au Parti Républicain et à Bush aujourd’hui, à un autre demain. Pour toutes sortes de raisons, les conservateurs français croient plus souvent se devoir à leur "grand homme", et sont prêts à suivre qui un Chirac, qui un Le Pen, qui un Villiers, qui un Sarkozy, où que ces derniers les emmènent.
– Bush, quant à lui, a compris que pour sortir des turbulences actuelles que connaît sa présidence, il doit remobiliser sa base, et non chercher vainement à amadouer les Démocrates ou des médias hostiles en se recentrant.
Pologne : vers un gouvernement PiS
[Notre lecteur Marek nous informe des évolutions en Pologne, où l’on attendait un gouvernement PiS-PO après les dernières législatives.]
D’aprés les dernières nouvelles, il semble qu’il soit impossible de former une coalition. Le parti des frères Kaczynski et la Plate-forme civique (PO) ne se sont toujours pas entendus sur un quelconque programme à l’heure où je vous envoie ce message [Samedi, NDLR – l’analyse de Marek s’est depuis révélée juste.]
Pourtant, le futur premier ministre polonais, Kazimierz Marcinkiewicz, entend présenter sa candidature, son nouveau gouvernement et bien entendu son programme dès Lundi. En l’absence de réponse de la Plate-forme civique (PO), le parti Droit et Justice (PiS) gouvernera le pays seul et il sera donc minoritaire (155 sièges sur 460). Cela pourrait sembler à première vue une entreprise périlleuse. En réalité, une telle chose est tout à fait envisageable. Il existe en effet de nombreux points communs entre la politique que souhaitent les frères Kaczynski et celles de Samoobrona, de la Ligue des familles polonaise (LPR) et du parti paysan (PSL).
Nous pourrions citer ici le domaine social (de loin le plus important), l’aggravation des sanctions contre les criminels et les bandits, la peine de mort, les aides pour les paysans (et donc une renégociation des conditions d’entrée de la Pologne dans l’UE, les agriculteurs polonais ne touchant que 25% de ce que reçoivent les agriculteurs des "15"), la décommunisation du pays, une Europe des patries selon l’idée qu’en avait le Général de Gaulle, etc… Andrzej Lepper avait même déclaré aprés la Présidentielle que le programme du PiS était à 70 % compatible avec celui de Samoobrona ( Source ).
Dernièrement, les relations entre le parti des frères Kaczynski et la Plate-forme civique se sont encore envenimées à cause de la candidature de Bronislaw Komorowski (PO) au poste de président du Parlement. Celui-ci est en effet considéré comme particulièrement hostile aux Kaczynski. Résultat: c’est le candidat du PiS, Marek Jurek, qui est devenu président du Parlement avec les voix du PiS, de Samoobrona, de la LPR et du PSL. Les post-communistes du SLD se sont quant à eux abstenus. Parmi les 5 vice-présidents du parlement (1 pour chacun des autres partis), se trouve en particulier Andrzej Lepper élu avec les voix du PiS. Cela a valu une fois de plus au parti des Kaczynski les foudres du PO. Donald Tusk a même prétendu dernièrement que les Kaczynski avaient préparé une coalition secrète avec Andrzej Lepper (Samoobrona), Roman Giertych (l’un des dirigeants de la LPR) et le père Rydzyk (fondateur de Radio Maria) (Source). Ses allégations ne se sont pourtant pas vérifiées, le PiS refusant toute autre coalition qu’avec justement la Plate-forme civique (PO).
Enfin, 150 chefs de police et de pompiers d’une région du sud de la Pologne sont partis ou partent, soit en retraite anticipée, soit en démissionnant, à cause de l’arrivée des Kaczynski au pouvoir. Ces personnes auraient en effet bénéficié de l’aide des communistes pour accéder à leur fonction. La plus grande peur est ressentie par les anciens agents des services secrets communistes. Il est vrai que Lech Kaczynski est parfois surnommé le Shérif, à la suite de son passage au ministère de la justice en 2000-01. Ainsi, une chose est certaine : le nettoyage commencera très bientôt… Ludwik Dorn, pressenti pour être ministre de l’Intérieur, a d’ores et déjà été baptisé par les anciens agents communistes : "Ludwik le Sanguinaire"… ( Source ).
Marek
PS : l’intéressante carte ci-contre, empruntée à The Economist, montre la répartition géographique des voix au 2e tour de la présidentielle. Cliquer dessus pour l’agrandir. HV
Affaire de l’abbé Pierre : Réactions
Le Journal du Dimanche d’hier rapportait une réaction du cardinal Lustiger citée par La Repubblica : "Il a plus de 90 ans. Il a un peu perdu la tête. Les gens le font parler, lui tendent un micro et puis…"
La porte-parole de la Conférence des évêques de France a déclaré (encore dans le JDD), à propos du livre que l’abbé Pierre a cosigné avec Frédéric Lenoir : "C’est avant tout un témoignage de confiance envers Dieu, très touchant. Mais sur certaines questions, ce livre pose problème. Le célibat sacerdotal reste un don précieux." Je trouve que cette réaction trouve le ton juste : ne pas entrer dans la polémique, ni céder de terrain.
Mais comme le remarque ce blog, ceux qu’on entend le plus alimenter la machine médiatique sur "le sexe et l’Eglise" "ce sont des non-catholiques qui voudraient voir l’Eglise donner sa bénédiction à toutes les dérives morales, éthiques, politiques…"
Le JDD (toujours !) a ainsi sollicité les avis éclairés d’ "un imam, un pasteur, un rabbin" sur ce qui doit changer dans l’Eglise.
Le pasteur Marcel Manoël, président du Conseil national de l’Eglise réformée de France, s’exécute avec brio : "Je constate que beaucoup de catholiques se posent la question du célibat des prêtres. Mais leurs représentants, qui estiment que c’est une condition de l’exercice du ministère, continuent de faire la sourde oreille. C’est dommage." Ce qui est dommage, c’est que M. Manoël s’imagine que le Pape, les évêques, les prêtres sont les "représentants" des catholiques, plutôt que du Bon Dieu.
L’imam marseillais Mourad Zerfaoui a la pudeur de préciser qu’il ne peut "juger la position de l’Eglise de France", mais précise que sans relations sexuelles, "il n’est pas concevable d’avoir, que l’on soit représentant religieux ou pas, une vie équilibrée", bien sûr "dans le cadre du mariage". Mais l’imam, par pudeur encore sans doute, ne précise pas combien d’épouses sont nécessaires à une "vie équilibrée". On remarque que l’imam reprend curieusement, englobant les prêtres, le terme de "représentant" qu’avait utilisé le pasteur Manoël.
Seul le rabbin Michel Serfaty conserve une réserve de bon aloi : "La question du célibat des prêtres est un problème interne à l’Eglise. […] Aujourd’hui, je m’impose de respecter la religion telle qu’elle fonctionne. Pour mieux comprendre les raisons qui conduisent les prêtres catholiques à cette mesure, il m’est arrivé d’en discuter avec eux. Ils ont des arguments. Ils ont surtout conscience que c’est difficile."
Merci au rabbin Serfaty : sa délicatesse, quand il parle de l’Eglise, fait plaisir – surtout au 40e anniversaire de Nostra Aetate (texte).
Analyses sur la dérive à gauche de la politique française
Ce week-end apporte une série d’analyses intéressantes, et concordantes, sur le mal dont souffre le discours politique français.
A l’occasion de la recension d’un livre sur la myopie des intellectuels français dans l’affaire Battisti, Jean Sévillia esquisse dans le Figaro Magazine un historique du "tropisme à gauche de la vie politique française".
En vertu du «sinistrisme immanent» naguère analysé par Albert Thibaudet, ce mécanisme est typique du tropisme à gauche de la vie politique française. Le phénomène connaît cependant des variables, qui tiennent à l’idéologie dominante du moment. La fin des années 40 et les années 50, on l’a dit plus haut, sont sous influence communiste. C’est l’époque où Aragon chante les louanges de Staline et où Emmanuel Mounier affirme que «l’anticommunisme est la force de cristallisation nécessaire et suffisante d’une reprise du fascisme». Pendant les années 60, l’heure est à l’anticolonialisme. «Abattre un Européen, écrit Jean-Paul Sartre, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé.» Viennent Mai 68 et ses suites immédiates, où l’on entend ou lit un nombre incalculable de sottises. […]
Mais au début des années 80, les désillusions sont cruelles : le socialisme ayant partout apporté dictature ou pauvreté, les intellectuels de gauche se replient vers une sorte de protestation morale qui érige les droits de l’homme en critère absolu de jugement politique. C’est le temps de l’antiracisme triomphant, où il convient de s’afficher dans les cocktails en ayant épinglé sur son vêtement la petite main jaune des amis de Harlem Désir. «Tout ce qui est terroir, bourrées, binious, bref franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux», clament Pierre Bergé, Georges-Marc Benamou et Bernard-Henri Lévy, dans le premier numéro de Globe, en 1985. […] C’est également à cette époque que Robert Badinter dénonce la «lepénisation des esprits», expression qui permet de diaboliser n’importe qui.
[…] Le multiculturalisme et le différentialisme post-soixante-huitards ont aussi conduit certains à nier qu’il pût exister un danger islamiste.
Mais le pouvoir de la gauche est renforcé par le tropisme centriste de la "droite". Gérard Gachet le constate encore une fois dans Valeurs actuelles, à propos des récentes évolutions de Nicolas Sarkozy : "À quoi pense un homme de droite ? À se recentrer"
Ivan Rioufol, enfin, s’interroge dans le Figaro sur le "mal français" : "c’est le conformisme des élites qui est une des racines du mal français. Et l’UMP n’est pas épargnée par ce besoin d’imiter la gauche."
Rioufol voit cependant poindre un "nouveau conservatisme" :
Ce nouveau conservatisme est clairement apparu en France à l’occasion du référendum sur la Constitution (Bloc-notes du 20 mai 2005). Partagé par la droite et la gauche, il s’attache à des valeurs longtemps méprisées comme la nation et le patriotisme, mais aussi le civisme, la culture, l’autorité, le mérite, la responsabilité individuelle, la famille, etc. Ce mouvement de fond, plus réactif que réactionnaire, ne peut être méprisé des politiques.
Une “catholique pratiquante” comme Libé les aime
Nadine Morano, député UMP, "mère de trois enfants, catholique pratiquante" :
NM : […] Je suis favorable à l’adoption par un couple de même sexe. Et ce pour la sécurité de l’enfant, pour sa protection.
Libé : Etes-vous pour autoriser l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) à laquelle de nombreux couples de lesbiennes ont recours en allant dans des pays européens voisins ?
NM : Pourquoi faut-il que nos concitoyennes s’expatrient, comme certaines auparavant pour l’IVG, ou d’autres pour l’aide à mourir. Il n’est pas normal qu’une femme qui, de toute façon, se fera inséminer à l’étranger, s’exile ainsi. On ne peut pas interdire le désir de maternité. Au nom de l’égalité, il faut les laisser avoir accès à la PMA en France.
L’argumentation squelettique de Mme Morano est un peu développée ici. Le député prétend être motivé par le réalisme vis-à -vis d’un état de fait qu’il faut "regarder en face" :
"Si vous prenez le cas d’une mère biologique qui décède, sa compagne n’a pas de statut vis-à -vis de l’enfant. Si les grands parents veulent lui retirer l’enfant qu’elle a elle aussi élevé, ils le peuvent. Où est l’intérêt de l’enfant ?"
Elle joue son rôle à la perfection : celui de la "catho" de service qui, après avoir sans doute beaucoup réfléchi et beaucoup prié, reconnaît la sagesse des revendications de la gauche subversive en matière d’avortement, d’adoption par des couples homosexuels et d’euthanasie. Peut-être Mme Morano gagnerait-elle du temps en reconnaissant qu’elle adopte ces positions parce que le faire lui offre, au prix d’un effort minime, une notoriété et une sympathie médiatique inespérées.
La Pologne sous surveillance ?
C’est Présent d’aujourd’hui qui attire notre attention sur cette information parue dans le Guardian (le "Libé" anglais) mardi dernier :
La Commission européenne a averti hier que la Pologne pourrait perdre son droit de vote au sein de l’UE si son président nouvellement élu continuait à s’opposer aux droits des homosexuels et cherchait à rétablir la peine de mort.
[…] [L]a Commission a déclaré que tous les pays membres doivent respecter les règles de l’UE qui protègent les minorités et interdisent la peine de mort.Ne pas respecter cela pourrait mettre en branle un processus spécial prévu par le Traité de Nice, qui prive des états membres fautifs de leurs droits de vote lors des réunions ministérielles. "Nous allons suivre la situation de très près", a déclaré [lundi] le principal porte-parole de la Commission, Jonathan Todd.