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“Eleves sous influence”

Le Figaro rend compte de la sortie d’un livre, Eleves sous influence, consacré à l’analyse des manuels d’histoire des classes secondaires. Les auteurs voient dans ces ouvrages une sérieuse dose d’anti-capitalisme et d’anti-américanisme.

Si certains exemples cités par le Figaro ne sont pas très probants, on ne peut nier le caractère dangereusement relativiste de cette définition du terrorisme chez l’éditeur scolaire Magnard : "l’arme des faibles, qui dans l’incapacité d’attaquer frontalement une grande puissance, cherchent à la déstabiliser en s’en prenant à des cibles symboliques". Ce n’est peut-être pas factuellement faux, mais comprendrait-on que l’on définisse aussi froidement, et pour des lycéens, le génocide comme "l’arme des gouvernements confrontés au problème d’une population indésirable" ou la torture comme celle "des autorités qui sont dans l’incapacité d’obtenir des renseignements par d’autres moyens" ?

HV

La Marche pour la Vie

Plus d’un millier de personnes (qui seront sans doute rejointes par d’autres le long du parcours, ou directement à la basilique du Sacré-Coeur), dont de nombreuses familles, ont rempli la place Notre-Dame des Victoires pour la Marche pour la Vie organisée par Renaissance Catholique.

Dans son discours de départ, Jean-Pierre Maugendre a insisté sur l’esprit de cette marche : c’eût été une "nouvelle victoire de la laïcité, cent ans après la funeste loi de 1905, que l’absence de toute manifestation publique aussi clairement politique que manifestement catholique à l’occasion du triste anniversaire du permis légal de tuer." Après avoir cité l’exemple du Bienheureux cardinal von Galen, il a insisté sur l’unité de la défense de la vie, qui est "un tout englobant la défense de la famille naturelle".

Le cortège vient de quitter la place Notre-Dame des Victoires.

HV

19H20 : le cortège passe place de Clichy. La nuit est tombée : les cierges s’allument, tandis que les marcheurs, portant souvent des panneaux "l’avortement tue des enfants" ou "l’embryon humain est une personne", chantent le chapelet, au son des hauts-parleurs perchés sur des camionnettes. De nombreux prêtres, en soutane, bure ou clergyman, accompagnent les jeunes et les familles dans une ambiance bon enfant.

20H20 : arrivée au Sacré-Coeur, au son de l’Ave Maria de Lourdes. Grâce à la forte présence policière, des contre-manifestants sont tenus à distance : ils sont bien plus éloignés du parvis que l’année précédente et leurs hurlements au loin sont à peine perceptibles. Beaucoup de jeunes marcheurs sont là pour la première fois, et chacun s’accorde à dire qu’il y a plus de participants que les années précédentes. La foule entre dans la basilique pour porter devant le Saint-Sacrement ses prières pour le respect de la vie humaine.

21H00 : sortie de la basilique, après le Salut du Saint-Sacrement conduit par l’abbé Bégin. La foule se disperse et regagne qui son car, qui son métro.

21H20 : estimation de la participation pro-vie : environ 2000 personnes (le choeur de la basilique était plein); estimation contre-manifestation : environ 150 personnes.

PS Dimanche 22H20 : des photos de la Marche sont ici.

Marche pour la Vie : c’est cet après-midi

Le rendez-vous pour la marche de prière pro-vie est à Notre-Dame des Victoires à 17H30, Métro Bourse; le beau temps devrait être de la partie.

HV

Nouvelles de la presse catholique

Alors que Famille chrétienne lance une nouvelle formule, Présent d’aujourd’hui annonce la poursuite de son activité, menacée par un déficit chronique : le quotidien fera un prochain point en février 2006. Pourquoi continuer ?

[D]’abord parce qu’il le faut. La situation de la France, les mauvaises nouvelles, qu’hélas, nous vous apportons chaque jour justifient plus que jamais notre présence au combat. Mais aussi le formidable espoir qui nous habite… Nous avons nos diverses chapelles mais aussi un bon vent qui souffle de Rome : nous avons des livres, des revues, des écoles, des associations, la force de nos familles. Présent veut continuer d’être au coeur de cette amitié, et continuer à la place qui est la sienne à ce que France, que chrétienté ressuscitent.

HV

Présidentielle polonaise : que valent les sondages qui donnent Tusk en tête ?

[Notre "correspondant" sur les élections présidentielles polonaises, Marek, nous donne des précisions sur le déroulement de la campagne – HV]

Voici quelques informations récoltées au fil des jours.

Les 4 sondages qui viennent de paraître après le 1er tour de l’élection présidentielle donnent la victoire au candidat libéral Donald Tusk face à Lech Kaczynski. Les résultats paraissent sans appel : 56 % contre 44 % ; 54 % contre 46 %, 62 % contre 38 % (12 octobre) et enfin 56 % contre 44% (13 octobre). Tout cela nous semblerait consternant !

Nous pouvons néanmoins nous interroger sur l’objectivité de tels sondages. En effet, si nous nous en tenons aux sondages ayant précedé le premier tour de la Présidentielle et lorsque nous constatons les résultats du premier tour, nous remarquons de grandes disparités. Lech Kaczynski semble en effet avoir obtenu un meilleur score par rapport à ce que prévoyait le meilleur sondage en sa faveur alors que Donald Tusk a obtenu un résultat inférieur par rapport à ce que prévoyait le sondage le plus défavorable pour lui. Il semble donc que les instituts de sondages soient dans de bonnes mains et souhaitent influencer de manière déplorable la population à voter pour le candidat libéral. Cela me fait penser étrangement à l’élection Présidentielle en France en 2002. Jean-Marie Le Pen avait ainsi était continuellement discriminé et "négligé". Quant à ses résultats, ils avaient été réguliérement abaissés. Juste avant la grande surprise du 21 Avril 2002, il n’était encore crédité que de 11 à 12 % des voix. Au final il a réussi à se retrouver au second tour de la Présidentielle avec 17 % des voix. Certains politiciens doivent aujourd’hui encore s’en mordre les doigts…

Par ailleurs, l’écart entre Donald Tusk (36,33 %) et Lech Kaczynski (33,1 %) au premier tour n’était que de 3,2 % alors que les instituts de sondages prévoyaient depuis des semaines une victoire haut la main de Donald Tusk (et ce même au premier tour) avec 10 à 20 points d’écart. 

Autre nouvelle, le candidat populiste de l’Auto-défense (Samoobrona) Andrzej Lepper va certainement jouer un rôle décisif au second tour. Aprés le premier tour de la Présidentielle où il a obtenu plus de 15 % des voix, Andrzej Lepper s’est rendu avec un certains nombre de ses proches du Parti au Vatican pour remercier Dieu et le Saint-Père Jean-Paul II pour les très bons résultats obtenus au cours des législatives (11,41 %) et de la Présidentielle (15,11 %) . Juste avant son départ, il a fait savoir qu’il souhaitait que Dieu vienne l’imprégner de sa force pour lui donner de précieuses recommandations au sujet du report des voix pour le second tour. En réalité, nous voyons mal comment Andrzej Lepper (proche du Père Rydzyk qui a fondé Radio Maryja) pourrait reporter ses voix sur un candidat baignant dans le libéralisme. L’un de ses plus proches conseillers vient d’ailleurs de souligner que c’est bien entendu vers le Parti des frères Kaczynski qu’ils envisagent de se tourner.

Cela n’arrange pas beaucoup Donald Tusk. En effet, sur quel soutien peut-il encore compter ? Son piètre résultat du premier tour l’a quelque peu meurtri. Même les partisans du socialiste Marek Borowski (10,33 %) ne pensent pas tous se tourner vers lui d’après les enquêtes, et ce bien entendu à cause de ses convictions libérales. Les propos tenus aujourd’hui (jeudi 13 octobre 2005) par Marek Borowski viennent confirmer cette thèse (Il souhaite en effet avoir de la part de Donald Tusk des précisions sur la politique que ce dernier envisage de mener. Donald Tusk n’a pas souhaité lui répondre).

Le protectionnisme social souhaité par Lech Kaczynski fera certainement la différence. Ainsi, une partie des électeurs socialistes pourrait se tourner vers lui, de même qu’Andrzej Lepper et la Ligue des Familles Polonaises (LPR). Quant à Radio Maryja, elle avait appelé les candidats de la LPR, du parti paysan PSL (Kalinowski, 1.8 % des voix) et même Andrzej Lepper (plus de 15 %) à se retirer de la course à la Présidentielle avant le premier tour au profit de Lech Kaczynski. Seul Maciej Giertych (le candidat de la LPR) avait décidé de céder, les résultats ne lui donnant que 2 à 3 % des voix.

Enfin, nous voyons mal comment ceux qui ont décidé de ne pas se déplacer pour aller voter pourraient donner la victoire à Donald Tusk. Avec une croissance de 3 à 5 % ces derniéres années, la Pologne compte le taux de chomage le plus élevé de l’UE avec officiellement 18 % de gens sans emplois. Cela paraît naturellement paradoxal. La politique libérale du Président post-communsite Aleksander Kwasniewski et de ses premiers ministres (en particulier Leszek Miller), a visiblement porté ses fruits, comme en témoignent également les nombreuses commissions d’enquêtes apparues ces 2 dernières années et se penchant sur les affaires de corruption du pouvoir en place. 

Marek

Un tournant dans le combat pour la vérité sur Pie XII ?

Le rabbin David Dalin a publié cet été aux Etats-Unis un livre qui fait justice à Pie XII : The Myth of Hitler’s Pope qui, comme son nom l’indique, présente comme un "mythe" la thèse de Cornwell (Le Pape et Hitler, Hitler’s Pope en anglais) d’une complicité de Pie XII avec Hitler et, partant, avec la Shoah. Cornwell lui-même s’était rétracté avec discrétion et désinvolture de sa propre thèse l’année dernière. Le père Blet l’avait torpillée en s’appuyant sur des archives que Cornwell avait trouvé commode d’ignorer.

Remarqué dès sa sortie, le livre du rabbin Dalin semble avoir un réel impact : le journaliste David Frum (qui se trouve être juif pratiquant) le commente dans son "blog" de National Review :

[…] Dalin prouve, et fait plus que prouver, que :

1) Pie XII et son prédécesseur Pie XI abhorraient et ont condamné la doctrine nazie à répétition;

2) Pie XII a utilisé son pouvoir diplomatique pour protéger les communautés juives de pays catholiques tels que la Hongrie et la Slovaquie – avec un impact mesurable sur le taux de survie des Juifs dans ces pays;

3) Pie XII a fait face au risque très réel de sa propre arrestation et de son propre enlèvement par les nazis [voir ici, NDR] en protageant les communautés juives de Rome et d’Italie, y compris en hébergeant 3000 Juifs de Rome dans sa résidence d’été à Castel Gandolfo pendant l’occupation allemande de Rome en 1943;

4) de nombreux membres du clergé catholique, parmi ceux qui ont risqué leur vie en secourant des Juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale, ont témoigné à de nombreuses reprises qu’ils agissaient sur ordre du pape – et des lettres écrites de la main même de Pie XII confirment cette assertion;

5) d’après les estimations les plus prudentes sur les effets de ses actions, les interventions personnelles de Pie XII ont sauvé les vies de plus de Juifs européens que celles de n’importe qui d’autre, à part les gouvernement et les forces armées alliées – plus qu’Oskar Schindler, plus que Raoul Wallenberg.

Encore cette année, la mémoire du pape a été attaquée avec une nouvelle histoire : la prétention que les institutions catholiques qui avaient accueilli des orphelins juifs refusèrent de remettre à leur famille les enfants sauvés une fois la guerre finie, mais tentèrent de les garder pour les élever dans le catholicisme. Dalin démontre de manière convaincante que les documents sur lesquels l’histoire était basée étaient des faux [voir ici, NDR].

HV

Pologne : l’enjeu de la décommunisation et le rôle de Lech Walesa

[La campagne pour le deuxième tour des élections présidentielles polonaises est en cours : les médias français en font peu de cas, ou bien en rendent compte en calomniant systématiquement le camp catholique. Un lecteur, Marek, qui a accès aux sources polonaises a bien voulu nous donner des informations de première main sur cette élection qui s’annonce pleine d’enseignements. Henri Védas]

L’une des figures dont on ne parle pas assez semble être celle de Lech Walesa. Ancien Président de la République polonaise (1990-1995) et prix Nobel de la paix (1983), Lech Walesa se positionne de manière particulièrement visible du côté du candidat libéral de la Plate-forme Civique (PO) Donald Tusk, pour lequel il encourage vivement les polonais à voter.

Nous pouvons nous demander pourquoi Lech Walesa se tient si près de Donald Tusk et nous interroger sur le comportement suspect que l’ancien président polonais laisse apparaître ces derniers mois. Est-ce donc la face cachée de Walesa que nous découvrons ? Nous pouvons légitimement nous le demander.

Le fils de l’ancien président Jaroslaw Walesa vient d’être élu député aux dernières législatives sous l’étiquette PO.

En février dernier, Lech Walesa a attaqué violemment la station du père Rydzyk : Radio Maryja aprés que celle-ci ait diffusé une émission révélant les liens de l’ancien président avec les services secrets communistes (SB) de 1970 à 1976. Lech Walesa aurait à l’époque usé du pseudonyme Bolek. Vous trouverez des preuves supplémentaires sur le site (en Polonais) de l’hebdomadaire "national-catholique"* Glos  ("la Voix") : il nous livre les noms non seulement de Lech Walesa mais également de nombreux députés et sénateurs qui avaient travaillé pour les services secrets communistes polonais et qui siégaient après "la fin du Communisme" (en 1989) sur les bancs  du Parlement et du Sénat.

Cette liste avait été fournie le 4 juin 1992 par le ministre des affaires intérieures de l’époque Antoni Macierewicz (actuellement chef du Parti Patriotique) qui siégait dans le gouvernement du premier ministre catholique Jan Olszewski. Le quotidien catholique Nasz Dziennik (Notre Journal) a rendu public, juste avant les dernières législatives, un film de Jacek Kurski intitulé "Le changement nocturne" (Nocna zmiana). Dans la nuit du 4 au 5 juin 1992, Lech Walesa et ses lieutenants, parmi lesquels un certains Donald Tusk (alors chef du Parti du Congrès Démocratique-libéral), décidérent en effet de renverser (opération réalisée avec succès) le gouvernement du premier ministre Jan Olszewski aprés justement la publication de la liste d’Antoni Macierewicz.

Le gouvernement de Jan Olszewski avait en effet souhaité une décommunisation totale de la société. Un scandale avait éclaté au parlement. Des rumeurs d’attentats avaient circulé. Donald Tusk avait alors fait tout ce qui était en son pouvoir pour convaincre ses partisans de voter la démission du gouvernement de Jan Olszewski et de permettre au chef du parti paysan Waldemar Pawlak (33 ans) de devenir premier ministre. Tout ceci dans le but bien entendu d’empêcher les lustrations des agents communistes et donc une grande transparence vis-à-vis du passé (Référence).

Bien que Lech Walesa ait été lavé de tout soupçon par certains tribunaux durant ces dernières années, l’affaire ne semble toujours pas classée et elle risque de prendre une tournure assez intéressante avec l’arrivée (nous l’espérons du moins) de Lech Kaczynski au pouvoir. Les historiens de l’Institut de la Mémoire Nationale (IPN) semblent d’ailleurs être divisés sur ce point de l’histoire lié à l’ancien président.

Si Lech Walesa semble avoir été particulièrement énervé par la victoire du parti Droit et Justice (PiS) des frères Kaczynski aux dernières législatives (et nous comprenons maintenant pourquoi), il risque de se faire vraiment du souci si Lech remporte la Présidentielle. Lech Walesa s’était d’ailleurs embrouillé avec les fréres Kaczynski au début des années 90. Les Kaczynski avaient demandé en effet au Président Walesa de s’en prendre aux anciens agents communistes mais ce dernier avait préféré prôner l’apaisement et rompre définitivement avec les Kaczynski. Ceux-ci avaient alors disparu de la scène politique. Il fallut attendre l’an 2000 pour voir Lech Kaczynski revenir sur le devant de la scène dans le gouvernement du premier ministre Jerzy Buzek au poste de ministre de la Justice. Sa popularité avait alors atteint 70 % au sein de la population polonaise (au sein d’un gouvernement soutenu par à peine 20 % de la population) grâce en partie à son esprit de justicier (alourdissement des peines pour les criminels, lutte contre la corruption).

Autre fait trouble, celui de la réconciliation ces derniers temps de Lech Walesa avec le Président post-communiste actuel Aleksander Kwasniewski mais aussi avec l’un des candidats à la présidence Marek Borowski (candidat de la Sociale-démocratie polonaise : Sdpl). Nous pouvons également ajouter qu’un débat télévisé amical avait été réalisé dernièrement entre Lech Walesa et le général et ancien Président de la république Jaruzelski.

S’il est vrai que Lech Walesa a mené la bataille pour la liberté de la Pologne et l’histoire lui en a rendu grâce, il existe certaines choses qu’il aura du mal à effacer et devra par conséquent en répondre devant le peuple. Il s’agit en quelque sorte de l’autre face de la médaille. Aprés avoir été élu Président de la république, Lech Walesa a préféré se soucier de ses intérêts personnels plutôt que de ceux du peuple polonais. Il a ainsi raté successivement sa réélection en 1995, ainsi qu’en 2000 où il n’a recueilli que 1.01 % des voix…

Marek

* Le terme de "national-catholique" ne semble pas avoir les mêmes connotations désastreuses en Pologne qu’en France ! (HV)

Hold-up anti-religieux à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe

C’est grâce à la vigilance de Présent, qui titre dessus dans son édition de demain, que l’on découvre l’effarante résolution "Femmes et religion en Europe" adoptée par l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) lors de sa session pleinière le 4 octobre dernier à Strasbourg : il s’agit d’un réquisitoire en règle contre "la religion." Il n’y a pas d’Islam, de christianisme, de judaïsme : il y a "la religion", opium du peuple sans doute…

Il faut lire tout ce texte relativement court pour comprendre à quel point le quotidien catholique a raison de parler de "programme véritablement extrémiste"; mais en voici quelques extraits :

"Alors que la plupart des religions enseigne l’égalité entre les femmes et les hommes devant Dieu, elles leur attribuent des rôles différents sur terre. Des stéréotypes de genre motivés par des croyances religieuses ont conféré aux hommes un sentiment de supériorité qui a abouti à un traitement discriminatoire des femmes par les hommes allant même jusqu’au recours à la violence." […]

"[O]n observe des formes plus subtiles et moins spectaculaires d’intolérance et de discrimination qui sont beaucoup plus répandues en Europe – et qui peuvent être tout aussi efficaces dans un but d’asservissement de la femme, comme le refus de remettre en question une culture patriarcale qui considère le rôle de l’épouse, de la mère et de la femme au foyer comme le modèle idéal […].

L’Assemblée parlementaire exhorte donc les Etats membres du Conseil de l’Europe à […] garantir la séparation nécessaire entre l’église et l’Etat pour que les femmes ne soient pas soumises à des politiques et à des lois inspirées de la religion (par exemple dans le domaine de la famille, du divorce et des lois contre l’avortement);

L’exposé des motifs lors du vote de cette résolution développe ces élucubrations anti-religieuses, avec des mises en cause explicites de documents de l’Eglise.

Est-ce que le texte a été adopté de justesse, grâce à une alliance gauche-extrême gauche ? Pas du tout : il a été présenté par un membre Suisse du Parti Populaire Européen (auquel sont rattachés l’UDF et l’UMP), et a été adopté par 84 voix contre 16 (compte-rendu des débats ici; on remarque dans ce compte-rendu le soutien officiel au texte d’une représentante de l’ONU, présente à Strasbourg.)

Il s’agit maintenant de demander sérieusement des comptes aux membres français du groupe PPE à l’APCE : en commençant par le député UMP Bernard Schreiner (courriel), qui est le président de la délégation française; et le sénateur UMP Jean-Guy Branger (courriel) qui est intervenu au cours des débats.

Henri Védas

Mais pourquoi Michel Janva n’a-t-il rien écrit aujourd’hui ?

Parce qu’il vient d’avoir une petite fille, née cet après-midi ! La maman et l’enfant se portent à merveille. Le papa prendra quelques jours d’absence du Salon. Les autres blogueurs félicitent chaleureusement les heureux parents !

Juventutem : bilan et appel aux dons

Les JMJ de Cologne ont vu la participation, pour la première fois, d’une délégation de jeunes traditionalistes. Leur présence, au sein de Juventutem, a eu un impact important, y compris médiatique.

Juventutem tire aujourd’hui un bilan de cette première participation : l’association reconnaît avec franchise des imperfections, logistiques ou dans le dosage du programme, liées au caractère inédit du projet.

Mais les points positifs l’emportent : d’abord les fruits spirituels, mais aussi de manière plus pédestre les liens qu’ont pu tisser entre eux des prêtres et religieux originaires de différentes communautés tradtionnelles, et bien sûr ce témoignage de l’unité de l’Eglise et de la vivacité de la liturgie traditionnelle qu’ont donné les jeunes pèlerins : "[ils ont] montré au grand public, et surtout au monde catholique, que la Tradition n’était pas réservée à des personnes âgées, nostalgiques de l’avant-Concile, mais bien une réalité vivante chez de nombreux jeunes." (Voir le récit de Claire)

Reste que Juventutem a besoin de notre aide pour combler un déficit assez important : le site donne plus de détails !

HV

Affaire Catalina : réactions

Catholique.org rapporte des réactions scandalisées à la suite de l’arrêt du TGI de Reims :

Le sénateur Nicolas About, qui a participé à la rédaction de la loi Kouchner, appelée aussi anti-arrêt Perruche, est scandalisé « Il n’est pas dans l’esprit de la loi d’indemniser la fratrie. Et cela doit être vécu comme une violence incroyable de savoir que votre seule présence vaut indemnisation. C’est anti-familial. »

Me Antoine Beauquier, avocat du Collectif contre l’handiphobie, est indigné : « Ce jugement est une violation patente de la loi. Celle-ci dit que la demande en réparation d’un enfant né handicapé est irrecevable. Si la demande de celui qui subit le préjudice principal est irrecevable, celle des frères et sœurs, qui subissent un préjudice secondaire, l’est aussi. Car elle consiste à dire : “la naissance d’autrui me cause un préjudice”. Ce que le législateur a clairement refusé ».

HV

Erdogan ment publiquement

Dans une interview au Monde, Erdogan affirme que 5 millions de Turcs vivent au sein de l’UE, dont 500 000 en France. Il ne dit pas qu’une loi turque autorise ces gens à obtenir, outre leur nouvelle nationalité, la nationalité turque, ce qui, en cas d’adhésion de la Turquie à l’UE, renforcerait son pouvoir politique, puisque celui-ci est proportionnel à la population.

Dans cette interview, le journaliste politiquement correct se garde bien d’interroger Erdogan sur Chypre ou sur la reconnaissance du génocide arménien. Mais Erdogan a le culot d’affirmer que son gouvernement fait "le maximum" pour la liberté d’expression dans son pays. Il n’a sans doute jamais entendu parler du Patriarche de Constantinople… Il ose affirmer que "bien que 99 % des Turcs soient musulmans, nous sommes les garants des 1 % qui ne le sont pas." L’ambassadeur du Vatican parlait lui de christianophobie institutionnelle

Comment peut-on négocier avec un homme qui pratique la langue de bois et le mensonge ?

Michel Janva

Censure des pro-vie à Grenoble

Le 5 octobre à 20h30, était prévue une conférence du Frère Thérond, de l’association SOS la Vie, à la Maison des Associations de Grenoble. Lorsque les organisateurs de l’association Connaître et Transmettre sont arrivés avec Frère Thérond et son matériel vers 19h20 à la maison des associations, la directrice leur a fait savoir que l’accès était refusé car ils avaient "réservé pour une Assemblée Générale de Connaître et Transmettre" et qu’il s’agissait d’une conférence. Et la directrice montra le tract annonçant la conférence ! Lorsque les amis de Frère Thérond lui ont demandé le nom du responsable qui avait pris cette décision, elle a refusé dans un premier temps de le donner, puis a nommé l’adjoint en charge de la culture. Plus tard, elle a ajouté que le sujet de la conférence n’avait "pas été mentionné" lors de la réservation.

Les responsables pro-vie ont donc attendu dans le hall la personne qui avait fait la réservation. Puis sont arrivés des policiers, un inspecteur et un commissaire qui a parlé avec la directrice. Aux explications demandées par les pro-vie, on répondit qu’il y avait "risque de trouble de l’ordre public" et que la salle ne sera pas ouverte. Devant la Maison des Associations, se trouvaient en effet quelques opposants envoyés par le Planning et prêts à l’action.

Puis on a demandé aux pro-vie d’attendre dehors, la maison fermant à 19h. Ils sont sortis vers 19h45. L’accès à l’intérieur était interdit par la police municipale pendant que les opposants, eux, contrairement aux pro-vie, pouvaient entrer et sortir à loisir de la Maison des Associations. Puis la responsable chargée de la réservation de la salle est arrivée, et a confirmé qu’elle avait bien réservé pour une conférence et non pour une assemblée générale, et que jamais la mairie de Grenoble ne lui avait demandé le sujet d’une conférence lors des réservations précédentes qu’elle avait pu faire.

Vive la liberté d’expression…

Michel Janva

Attention à la contre-manif

Renaissance catholique appelle à la XVè marche pour la vie samedi prochain, encouragée par l’enseignement du pape Benoît XVI, le 7 mai 2005, rappelant "l’inviolabilité de la vie humaine de sa conception jusqu’à la mort naturelle". Le rendez-vous est fixé à 17h30 sur le parvis de l’église N.-D. des Victoires, Place des Petits-Pères, Paris 2e, métro Bourse. L’arrivée est prévue à 20h00 au Sacré-Coeur, où il y aura le Salut du St-Sacrement dans la basilique.

Face à la prière de chrétiens, les cathophobes veulent se mobiliser (ils étaient seulement quelques dizaines à scander leur haine l’année dernière). Attention donc où vous mettez les pieds si vous arrivez en retard au Sacré-Coeur. Il serait dommage que, venus pour prier, vous tombiez sur une bande de casseurs…

MJ

Rien ne va plus en Syrie

Le Premier ministre du Liban Siniora n’a plus d’ordres à recevoir de personne et tient la barre d’un Liban indépendant et souverain avec une fermeté stupéfiante : voilà qui est trop pour la Syrie. Le chef du gouvernement libanais n’a pas seulement été accusé hier de vouloir politiser l’enquête Mehlis (sur l’attentat contre Hariri), mais il a été boycotté par son homologue syrien, qui a refusé par trois fois de lui répondre au téléphone. Et dans une interview au qatari al-Sharq, Naji Otri s’est déchaîné contre les États-Unis qu’il a menacés des "flammes de l’enfer" s’ils s’en prenaient à la Syrie, tout en affirmant que seules deux personnes gouvernent le Liban, les ambassadeurs US et français, Jeffrey Feltman et Bernard Émié. La Syrie perd ses nerfs, à dix jours de la publication du rapport Mehlis (le juge allemand arrivera à Beyrouth dans les prochaines heures pour mettre fin à sa mission, puis repartira à Vienne avant de se rendre à New York).

C’est dans ce contexte de crispation, d’enquête internationale voire d’humiliation pour la Syrie que le ministre de l’Intérieur syrien, Ghazi Kanaan, s’est suicidé mercredi dans son bureau à Damas. Or, M. Kanaan faisait partie des personnalités syriennes interrogées fin septembre par Dethlev Mehlis, le chef de la commission d’enquête de l’Onu sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. Kanaan avait dirigé les renseignements syriens au Liban avant le retrait des troupes de ce pays en avril 2005.

Michel Janva

Repentance pour l’Algérie

A l’appel, notamment, de Bernard Antony et Alain Sanders (AGRIF & Présent), Jean-François Collin (ADIMAD), Jean-Pierre Cohen (Cercle d’amitiés françaises, juives et chrétiennes), Marie-France Stirbois, Roger Holeindre (CNC), vous êtes invités à vous joindre à la manifestation pour demander au président Bouteflika de faire repentance devant l’ambassade d’Algérie (place Rio de Janeiro, Paris 8e), à 19h le 3 novembre prochain.

Michel Janva

Les droits de l’homme trop anthropocentriques

"Le christianisme orthodoxe ne partage pas la conception de l’homme issue des Lumières, pour laquelle l’homme est un être qui, laissé libre, tend toujours au bien, pas plus qu’il ne partage la conception selon laquelle la société, lorsqu’elle est libre, est orientée dans le sens du progrès", a déclaré l’archiprêtre Vsevolod Tchapline, vice-président de la Direction des Relations Extérieures de l’Eglise russe (DREE), dans sa communication à l’une des sections du forum Dialogue des civilisations, qui s’est achevé samedi 8 octobre sur l’île de Rhodes.

"La majorité des Orthodoxes plaçaient les valeurs de la foi, du sacré, de la Patrie au dessus des droits de l’homme, y compris du droit à la vie." Le représentant de l’Eglise a exprimé l’espoir que "le monde contemporain apprendrait au moins à respecter à égalité et à faire coexister harmonieusement des hiérarchies de valeurs différentes, au lieu de chercher à établir le monopole de l’anthropocentrisme." L’archevêque de Lvov et de Galitch Augustin, a souligné à son tour dans son intervention à ce forum que "le respect des droits de l’homme du point de vue de la conscience orthodoxe était, en premier lieu, le respect pour la source de ces droits, c’est-à-dire Dieu."

"Pour la conscience orthodoxe, l’idée de liberté et de droits de l’homme est indissolublement liée à l’idée de service, d’accomplissement de son devoir devant Dieu, l’Eglise, les autres, la famille, l’Etat et le peuple."

Michel Janva

Le primat d’Ecosse critique les parlementaires

Dimanche dernier, lors d’une messe de rentrée destinée aux responsables publics catholiques (la Red Mass, tradition qui remonte au XIIIe siècle) le cardinal O’Brien, archevêque d’Edimbourg, a critiqué la multiplication de lois "injustes et immorales." Dans une référence claire à l’ "homofolie" qui n’épargne par l’Ecosse, il a déclaré :

Nous sommes maintenant confrontés à des législateurs déterminés à faire adopter des lois injustes et immorales, qui n’émanent d’aucun fondement naturel ou rationnel. On peu facilement penser à des lois ou des propositions de loi de notre propre Parlement d’Ecosse, sur le mariage, la famille ou l’adoption des enfants, qui entrent dans cette catégorie déprimante.

Lors de son dernier sermon de Pâques, le cardinal avait par ailleurs appelé à une plus grande attention aux "questions pro-vie."

HV

Chine : la police de l’internet

D’après le Figaro, la Chine populaire emploie 20.000 "cyberpoliciers" voués à traquer toute information ou opinion non conforme :

Le chiffre de 20 000 à 50 000 policiers rivés à l’écran 24 heures sur 24 a pu paraître exagéré jusqu’à ce que la municipalité de Pékin annonce la couleur cet été : elle recherchait 4 000 diplômés de l’université pour en faire des cyberagents chargés d’éliminer «les informations malsaines» dans la seule capitale chinoise.

HV

Pour le Cardinal Barbarin, l’Eglise a été trop silencieuse sur la loi Veil

Présent de demain, toujours, revient sur une déclaration du Primat des Gaules dans TV Catholique, et datant de janvier dernier. Passée relativement inaperçue sur le moment, elle mérite pourtant d’être connue des laïcs catholiques :

Gérard Leclerc : Dans [un documentaire sur l’avortement], vous déclarez que l’Eglise n’a pas été assez présente au moment de la discussion de la loi Veil et qu’il faudrait demander pardon pour cela.

Cardinal Barbarin : Je ne suis pas le seul à penser cela. J’en ai parlé à d’autres évêques qui partagent le même avis. La question de l’avortement est trop grave pour que la moindre équivoque soit possible sur la pensée de l’Eglise. Aujourd’hui, il nous faut reprendre la parole, éclairer et libérer les consciences, secourir autant qu’il sera possible les nombreuses personnes blessées par ce drame.

Et les laïcs catholiques, portent-ils un témoignage sans équivoque contre l’avortement ? L’occasion est donnée de le faire samedi soir prochain à Paris, lors de la XVe Marche pour la Vie de Renaissance Catholique.

HV

Pink TV Si, KTO No !

Présent de demain titre sur la décision du CSA d’autoriser la chaîne homosexuelle Pink TV de diffuser des programmes "en clair" tous les soirs, et en parallèle de ne pas autoriser KTO à être diffusée sur la Télévision Numérique Terrestre. Caroline Parmentier commente :

La chaîne KTO a beau être modérée, conciliante et conciliaire – et ne jamais inviter personne de chez nous – elle est encore trop catho pour le CSA.

Considérés par le CSA comme un "public restreint" – ce qui n’est pas le cas des militants de la chaîne gay ! – beaucoup de téléspectateurs ont fait savoir leur mécontentement. [l’article cite la pétition Nous Voulons KTO] […]

KTO pourrait décider de porter l’affaire devant le Conseil d’Etat afin de demander l’annulation de la décision du CSA.

HV

Mgr von Galen : un saint pour notre temps

Le lion de Münster, Clemens-August von Galen (1878-1946) a été béatifié, dimanche 9 octobre, à Rome. Benoît XVI a loué son "courage héroïque" pour défendre "les droits de Dieu, de l’Eglise et de l’homme, que le régime national-socialiste violait de manière grave et systématique, au nom d’une aberrante idéologie néo-païenne". Mgr von Galen, le 3 août 1941, dans la cathédrale Saint-Lambert de Münster, avait condamné dans un sermon historique, le programme "Aktion T4", ordonné par Hitler en octobre 1939, visant à éliminer les déficients mentaux, malades incurables et autres "compatriotes improductifs" . Du haut de sa chaire, l’évêque avait tonné : "C’est une doctrine effrayante que celle qui cherche à justifier le meurtre d’innocents, qui autorise l’extermination de ceux qui ne sont plus capables de travailler, les infirmes, de ceux qui ont sombré dans la sénilité… N’a-t-on le droit de vivre qu’aussi longtemps que nous sommes productifs ?"

Ces propos pourraient résonner encore dans nos églises tellement ils sont actuels : la justification du crime de l’enfant à naître, des handicapés, des personnes âgées est effrayante… Au vu du nombre de massacrés, il est à craindre que notre société fasse finalement pire que le régime nazi.

Michel Janva

Compendium sur la doctrine sociale de l’Eglise

L’édition en français du compendium de l’enseignement social de l’Eglise a été présentée, samedi dernier, 8 octobre, au pères du synode. Le cardinal Martino a remis un volume en français au pape Benoît XVI, grand francophone, lors de la Xe congrégation générale du synode des évêques sur l’Eucharistie, samedi matin. La présentation a été saluée par un applaudissement chaleureux.

"Depuis longtemps, le monde francophone, souligne un communiqué du dicastère romain, attendait la publication de l’édition française, réclamée à grande voix par les agents pastoraux et les centres d’étude, non seulement en France, mais dans toutes les Nations où l’on parle français". Ce compendium de l’Enseignement social de l’Eglise vient à point pour faire connaître, vivre et répandre cet enseignement. Ce volume a une "structure simple et franche", en trois parties :

– les 4 premiers chapitres traitent des points fondamentaux de la Doctrine sociale ;

– les sept suivants exposent les contenus et les thèmes de la famille, du travail, de la vie économique, de la communauté politique, de la communauté internationale, de l’environnement et de la paix.

– le dernier chapitre contient une série de recommandations sur l’utilisation de la Doctrine sociale dans les activités pastorales de l’Eglise et dans la vie de tous les chrétiens, surtout des fidèles laïcs.
Le président du conseil pontifical a précisé que le compendium "est accessible à tous – catholiques et autres chrétiens, personnes de bonne volonté". C’est "un instrument utile pour le discernement moral et pastoral des événements complexes qui caractérisent notre temps, un guide, une aide sur la moralité sociale des enseignements de l’Eglise à la disposition des fidèles".

Référence : Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, édition française, Conseil Pontifical Justice et Paix, Librairie Éditrice Vaticane, oct. 2005 (18 euro).

Michel Janva

L’Ultima ratio pro-turc

Encore une variation sur le thème "intégrer la Turquie n’est pas une bonne idée, mais on n’a plus le choix", de la part d’un universitaire britannique dans Le Monde :

[…] Si nous partions de zéro, je serais partisan d’un partenariat privilégié avec la Turquie ainsi qu’avec la Russie. Pourquoi ? Parce qu’à ses frontières de l’Est et du Sud-Est, l’Europe ne disparaît pas, elle s’estompe. A un moment donné, quelque part entre Moscou et Vladivostok, quelque part entre Istanbul et Hakkâri, vous êtes tout à coup plus en Asie qu’en Europe. Ces deux pays ont, par leur géographie et leur histoire, une identité qui n’est que partiellement européenne, d’où l’idée de partenariat privilégié : le sentiment d’appartenance à une unité géographique et historique est essentiel pour toute communauté politique en Europe, quelle qu’elle soit.

Reste que nous ne partons pas de zéro. Nous avons des promesses à tenir. Depuis plus de quarante ans, nous assurons à la Turquie qu’elle entrera dans notre communauté européenne. […]

HV

L’affaire Perben-Gollnisch fait honte à la France

Il y a un an, Bruno Gollnisch déclarait lors d’une conférence de presse :

"Je ne nie pas les chambres à gaz homicides. Mais je ne suis pas spécialiste de cette question et je pense qu’il faut laisser les historiens en discuter. Et cette discussion devrait être libre".

Quoi qu’on pense de Gollnisch et du FN, c’est une déclaration qui s’inscrivait bien évidemment dans les limites d’un débat civilisé. Et quoi qu’on pense de l’interdiction des propos révisionnistes, ceux de Gollnisch n’en étaient bien évidemment pas.

Une enquête préliminaire de la PJ avait abouti à ces conclusions, mais Dominique Perben avait insisté pour que des poursuites soient engagées pour "contestation de crimes contre l’Humanité".

Le problème, c’est que, pour la honte de la France, cette situation ubuesque commence à être remarquée à l’étranger : les poursuites donnent actuellement lieu à un débat sur la levée de l’immunité de député européen de Bruno Gollnisch. Et se penchant sur l’affaire, beaucoup d’observateurs de la politique européenne sont interloqués.

Pour le European Jewish Press, le comité des affaires judiciaires du Parlement européen est confronté à un "dilemme" :

Le Parlement européen est peu enclin à défendre l’immunité parlementaire d’un membre qui a des opinions extrémistes, mais il ne souhaite pas rompre avec d’importants précédents en dérogeant à cette immunité, surtout quand les accusations contre lui pourraient avoir des motivations politiciennes.

Sous l’intertitre "rivalité politique", l’article poursuit :

Le ministre français de la Justice Dominique Perben, qui a l’intention de se présenter contre Gollnisch aux élections municipales de 2007, a ordonné à la police de Lyon de lancer une enquête à propos des commentaires quatre jours après qu’ils ont été tenus.

La police a conclu qu’il n’y avait pas de dossier contre Gollnisch, mais Perben a insisté pour que des poursuites soient entamées.

Le blog souverainiste britannique EU Referendum s’étonne et titre sur le "Meilleur des Mondes" de l’UE, où l’on demande aux députés européens britanniques de se pencher sur les sanctions contre "un homme politique français qu’un rival a accusé de commettre un délit qui n’est même pas illégal en Grande-Bretagne, et qui d’après la police n’a pas été commis."

Et cela, alors que s’ouvrent les négociations d’adhésion avec un pays qui s’est doté d’une loi "anti-négationniste" à l’envers : dans l’article 312 de son code pénal, la Turquie menace de 5 années d’emprisonnement quiconque mentionne le génocide arménien. Cherchez l’erreur…

HV

Le Laurent-Perrier a un goût amer…

Simone Veil, qui court d’honneur en honneur en cette année de commémoration du 30ème anniversaire de la loi qui porte son nom, vient de se voir attribuer le prix "Grand Siècle-Laurent Perrier." Ce prix récompense, ne riez pas, "des hommes et des femmes témoignant de valeurs durables, couronnant le bien-fondé d’un dévouement."

Pour ma part, je préférerais encore acheter du Champomy chez Auchan que de boire désormais du Laurent-Perrier !

HV

Sarkosix…

27905465430Résumé : en Corse, comme toujours, c’est la pagaille. Les chefs Talamonix, Autonomix et Séparatix ne veulent plus être Gaulois. Pour ne rien arranger, Syndicalix, le chef des pirates, a volé une galère, le Pascalpaolix. Le préfet Povreminus, retranché dans le camp de Référendum et qui en a assez de voir ses garnisons se faire tabasser, envoie un messager à Lutèce. A bout de nerfs, le consul Villepinus tourne en rond dans son palais de Matinium, puis se décide à expédier dans l’île le seul homme capable de mettre fin au désordre, l’invincible Sarkosix.

MJ

Sarkozy, l’Islam et la Turquie

Sarkozy nourrit l’ambition de devenir Président de la République française. Dans les 4 vérités, Pierre Lance attire l’attention sur son rapport à l’Europe et à l’Islam. Sarkozy avait déclaré, au cours de l’émission de Michel Drucker Vivement Dimanche ! : “La France doit s’ouvrir aux autres. Il ne faut pas avoir peur des gens différents. La consanguinité, c’est la fin d’une civilisation.”
Cette absurdité (car le mot consanguinité n’a aucun sens à l’échelle d’une civilisation ou d’une grande nation) révélait déjà pour Pierre Lance son incapacité de comprendre la "valeur essentielle de l’homogénéité ethnique d’un peuple et de la préservation de son identité." Or, son comportement politique est conforme à cette vision “métissogène” (et catastrophique) de l’avenir de notre pays.

C’est ce qui explique la création par ses soins du Conseil du culte musulman et son intention affichée de faire construire aux frais de l’État de nouvelles mosquées, sous prétexte de les soustraire au financement par les pays arabes. Il voudrait dans ce but revoir la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. Or, cette loi, bien au-delà de l’anticléricalisme qui facilita son vote il y a un siècle, est en réalité la garantie intangible de l’indépendance nationale vis-à-vis de tous les cultes, et particulièrement de ceux qui montent en puissance. Car il est indéniable que toute religion organisée influence la société et donc la politique. Mais Nicolas Sarkozy n’a manifestement rien compris à cela.

En ce qui concerne l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, à laquelle il s’était déclaré tout d’abord opposé, ne suivant en cela que la tendance majoritaire à l’UMP, Sarkozy semble avoir fait machine arrière, peut-être pour ne pas heurter de front Jacques Chirac. Il déclare maintenant qu’il vaut mieux laisser cette question de côté jusqu’aux élections de 2007, opinion davantage dictée par sa tactique électorale que par une conviction sincère. Car il n’est pas acceptable de “mettre de côté” la question de la Turquie pendant deux ans, tandis que les négociations continueraient bon train en catimini. Sans compter que personne n’a intérêt à entretenir les illusions de la Turquie, dont la déception serait d’autant plus amère et hargneuse qu’on lui aurait fait miroiter durant des années une adhésion finalement impossible.

Au fil des jours, Sarkozy se révèle tel qu’il est : un tacticien désireux de conquérir le pouvoir et non un politique soucieux du Bien commun…

Michel Janva

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