Pendant qu’ils regardent Stanislas, ils ferment les yeux sur les problèmes de l’école publique
Alors que le service public diffusait hier une enquête à charge contre le lycée catholique parisien Stanislas, on apprend que:
- A Pontoise (95) : un élève du collège Nicolas-Flamel a donné un coup à la tête d’un enseignant et n’a pas été exclu. Six professeurs sont en burnout.
- A Lyon (8ème) : le lycée Louis-Lumière a été attaqué avec des mortiers, un incendie s’est déclaré devant l’entrée et un professeur a été blessé
- A Béziers (34) : après une énième agression et des menaces de mort, les professeurs organisent une opération “collège mort” à Paul Riquet
- A Rennes : une bande s’est introduit sur le campus de la “Rennes school of business” et a agressé des étudiants.
I-Média – Israël / Gaza : la guerre des victimisations
Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur l’occultation médiatique d’une attaque d’une dédicace de livres par des antifas à Paris.
Le dossier du jour est consacré au conflit israélo-palestinien et la guerre des victimisations médiatiques.
Les pastilles de l’info abordent :
1) France Télévisions ou la propagande subventionnée
2) OQTF : Bruno Retailleau sert la vis ?
3) Jean-Pierre Foucault, homme libre !
4) François Bégaudeau ou le complot breton
Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM est consacré à Thomas Guénolé, que vous surnommez : l’andouille de Guénolé.
Mais sinon la justice n’est pas laxiste, selon Didier Migaud
Un immigré marocain de 38 ans a été condamné, mardi 8 octobre, à six ans de réclusion criminelle par la cour criminelle de Moselle pour avoir violé une personne handicapée en mars 2021.
Me Saunier, l’avocat de la défense, a plaidé l’acquittement.
Le ministère public avait requis une peine de 12 ans de réclusion criminelle ainsi qu’une interdiction du territoire français (ITF). La cour n’a pas ordonné d’interdiction du territoire français.
Le calvaire d’un prêtre catholique polonais emprisonné sans jugement par l’Européen Donald Tusk
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
Entretien vidéo avec l’avocat du père Michał Olszewski
Cela ressemble fort à une affaire politique et l’avocat du père Michał Olszewski alerte sur l’état physique et mental de son client : après plus de 7 mois passés en détention provisoire, celui-ci vient de se voir présenter de nouveaux chefs d’accusation par le parquet… à deux jours seulement de l’examen de sa demande de libération par la Cour d’appel de Varsovie. C’est le même scénario de la fin du mois d’août qui se répète, et les procureurs nommés par le ministre de la Justice de Donald Tusk semblent bien décidés à maintenir ce prêtre en prison, sans pour autant se presser pour démarrer son procès. Faute de preuves suffisantes, selon les dires de son avocat qui, lui, aimerait bien voir se procès se tenir dès que possible.
Pour Me Krzysztof Wąsowski, l’avocat de ce prêtre de la congrégation du Sacré-Cœur de Jésus, les motivations politiques du parquet polonais sont évidentes, et le simple fait que le Procureur national a été remplacé en janvier par le gouvernement de Donald Tusk en violant la loi, faute de pouvoir obtenir l’accord requis du président Andrzej Duda, fait que l’arrestation de son client en mars dernier, sur les ordres de procureurs illégitimes, a été une nouvelle violation des règles d’Etat de droit. Ces mêmes règles que l’Européen Donald Tusk et ses amis polonais et bruxellois prétendaient auparavant vouloir défendre contre les conservateurs du parti Droit et Justice (PiS).
Aujourd’hui, Donald Tusk le reconnaît ouvertement : il ne respecte pas la loi, certes, mais c’est pour défendre la démocratie contre le parti Droit et Justice. Un parti que sa coalition gaucho-libérale parle même de dissoudre (et dont il a déjà fortement réduit la subvention), tandis que Tusk affirmait le 10 septembre dernier que la démocratie polonaise était une « démocratie militante », c’est-à-dire une démocratie qui se défend contre le risque de dictature et qui doit donc, pour survivre, avancer au mépris de ses propres règles.
Dans cet entretien que j’ai réalisé avec lui à la fin du mois d’août pour l’Institut Ordo Iuris et que nous avons sous-titré en français, l’avocat du père Olszewski expose les détails de cette affaire et de l’affaire montée en parallèle contre son autre cliente, une fonctionnaire du ministère de la Justice (à qui les procureurs polonais interdisent même tout contact avec son mari et avec son fils depuis plus de 6 mois), et il montre à quel point la démocratie libérale en Pologne suit une courbe dangereuse:
Le fond de l’affaire
À la tête de la fondation Profeto, le père Michał Olszewski, prêtre de la congrégation du Sacré-Cœur de Jésus, avait obtenu une subvention de ce gouvernement, qui était en place jusqu’en décembre 2023. Une subvention qui devait servir à construire un centre d’accueil et d’hébergement pour les victimes de violences.
Mal lui en a pris ! Même si cette subvention a été obtenue en toute légalité, le gouvernement gaucho-libéral de Donald Tusk, aux accents à la fois très pro-UE, très progressistes et très anticléricaux, a déclaré que le gouvernement de Mateusz Morawiecki était une organisation criminelle organisée et que les organisations à la fibre conservatrices ou chrétiennes qui avaient obtenu des subventions sous ce gouvernement s’étaient de ce fait rendues complices du crime organisé ! Ces déclarations s’inscrivent dans l’idée de la coalition au pouvoir en Pologne qu’il faudrait, après huit ans de gouvernements conservateurs, interdire les principaux partis de droite au nom du concept de « démocratie militante ». Cela s’inscrit aussi dans la suite de la « liste noire » des organisations conservatrices et/ou chrétiennes qui ont reçu des subventions sous le gouvernement précédent. Une liste qui a fuité dans les médias en janvier dernier et qui avait été produite sous les auspices du ministres de la Culture – le ministre qui s’est chargé de la prise de contrôle des médias publics par la force, juste avant Noël – peu après l’intronisation du gouvernement Tusk le 13 décembre dernier.
Le père Olszewski n’est pas maintenu en détention préventive depuis le mois de mars pour avoir détourné l’argent obtenu car ce centre pour les victimes de violence a bien été construit et le gros-œuvre est terminé. Il est maintenu en détention au prétexte que sa fondation n’aurait pas rempli les conditions nécessaires pour obtenir une telle subvention, en tout cas aux yeux du présent gouvernement. Et aussi pour avoir collaboré avec une organisation criminelle organisée, c’est-à-dire avec le ministre de la Justice du gouvernement Morawiecki.
Pire encore, les 60 premières heures de détention de ce prêtre se sont déroulées dans des conditions déplorables qui peuvent, selon les standards de ce début de XXIe siècle, être qualifiées de torture. Pour Me Wąsowski, c’est un retour aux pratiques de l’époque communiste que la Pologne subit sous ce gouvernement gaucho-libéral ouvertement soutenu par Bruxelles (où la Commission européenne a rapidement débloqué tous les fonds européens qui étaient auparavant retenus pour contribuer à la victoire de M. Tusk aux élections d’octobre dernier).
Précisons que la fondation Profeto n’est pas la seule à faire l’objet de répressions. Même s’ils gardent le silence, de peur des représailles, notre Institut Ordo Iuris le sait : d’autres dirigeants d’organisations présentes sur la « liste noire » mentionnée plus haut ont reçu la visite des forces de l’ordre à 6 heures du matin et ont eu leur domicile fouillé d’une manière particulièrement brutale pour eux-mêmes et leur famille.
Comme si les libéraux aujourd’hui au pouvoir en Pologne cherchaient, avec le soutien de Bruxelles, à supprimer toute opposition conservatrice non seulement en termes de partis politiques, mais aussi au sein de la société civile.
Procès en communion : Cyril Farret d’Astiès répond à la tribune de Grégory Solari
A Monsieur Grégory Solari qui fait aux catholiques de tradition un procès en communion.
Cher Monsieur,
Votre tribune dans La Croix du 3 octobre me paraît bien acrimonieuse et considérablement à charge. Vous regrettez que le motu proprio Traditionis custodes ait été insuffisamment bien reçu et vous accusez en somme le monde traditionnel de manquer à la communion en raison même du droit que leur offre l’Église d’user des livres liturgiques antérieurs à la réforme initiée par Vatican II. En un sens vous voudriez que nous démontrions notre sens de la communion par l’abandon de nos usages liturgiques.
Il est vrai pourtant de dire que nous avons mal reçu ce texte et il me semble que chacun peut l’entendre. Certaines décisions de l’autorité dans l’Église sont parfois rudes à accepter ; elles sont cependant le plus souvent, presque toujours, légitimes et bonnes au fond et il faut alors tordre nos volontés et obéir. Mais il est vrai aussi que sur la question liturgique nous estimons depuis plus de cinquante ans inacceptables les demandes d’abandon de l’héritage et du patrimoine familial. Ces demandes pourtant exprimées par les personnes revêtues de l’autorité seraient un abus grave, illégitime et dont le premier lésé serait Dieu lui-même, privé de la perfection de la prière que son Fils lui adresse par les soins de l’Église. Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI ont tous, miraculeusement, permis à différents degrés d’action ou d’inaction, de ne jamais en arriver à l’impensable. Même le pape François, glorieusement régnant, a maintenu quelques tolérances.
Abus grave car la liturgie n’est pas un matériau pastoral que l’on modèle à loisir. Elle exprime la foi, elle loue Dieu et nous rend aimables les mystères (mais vous le savez parfaitement). Et parce qu’elle fait tout cela, elle est aussi facteur de communion surnaturelle non sans respecter tous les rits catholiques. On nous a traités de fous pendant cinquante ans quand nous estimions possible qu’un changement de lex orandi (la liturgie) n’entraîne un changement de lex credendi (la foi). On nous a expliqué doctement que cette réforme totale et absolument inédite dans toute l’histoire de la sainte Église était une simple nécessité pastorale pour « parler aux hommes de ce temps », qu’elle n’avait rien à voir avec la foi. Aujourd’hui, par un raisonnement en miroir qui valide malheureusement nos craintes, vous estimez que la lex orandi qui nous fait vivre et qui est celle de tous les siècles passés, conduit à une lex credendi déviante qui corrode la communion. Ce faisant vous convenez donc qu’il y a un sujet de fond, grave, essentiel que recouvre cette question liturgique. Mais vous ne nous expliquez pas comment la prière qui a été celle de l’Église pendant tous ces siècles pourrait être depuis cinquante ans facteur d’hérésie. Vous le décrétez mais vous ne le démontrez pas. Il serait d’ailleurs intéressant de creuser davantage les questions d’ecclésiologie et de communion qui sont au cœur de votre article car à vous lire il me semble que vous parlez en réalité essentiellement de pastorale et de communauté ; sujets non négligeables mais qui n’ont pas la même portée.
Vous introduisez dans un paragraphe l’idée d’une lex vivendi qui aurait le « primat dans la constitution de la prière formalisée (lex orandi) et de la doctrine définie (lex credendi) ». Cette expression de lex vivendi (que j’ignorais jusqu’alors) me semble très juste en ce qui concerne la crise liturgique, elle caractérise parfaitement le surgissement du moi, Moi, MOI comme Alpha et Omega de la nouvelle liturgie alors que la liturgie a définitivement et fondamentalement pour objet Dieu, Dieu, Dieu. Et c’est parce que la liturgie a Dieu pour objet qu’elle aura son plein effet pastoral. C’est ce que votre ami le père Cassingena-Trévedy reconnaissait implicitement dans le beau Te Igitur que vous avez publié (éditions toujours très belles et soignées soit dit en passant) lorsqu’il parlait des deux missels comme possédant « deux éthos célébratoires, le « mystérique » et le « social » ».
Sans vergogne aucune vous nous accusez d’avoir peur de la vie, nous qui sommes (pas seuls, mais toujours) de tous les combats pour la vie depuis De Gaulle et son ouverture à la contraception (il faut rendre à César), nous qui offrons le visage de familles nombreuses et joyeuses ! Allons cher ami ! En revanche oui, nous assumons totalement « l’appropriation des traces laissées par les générations passées » ; ces traces me semblent être ce que l’Église nomme piété filiale et cette nostalgie est en réalité désir du Ciel car le Royaume n’est décidément pas de ce monde fait de QR-Codes, de gestation pour autrui et de ronds-points de supermarchés. Permettez-moi de citer Thibon dans paysages du Vivarais :
« Je n’ai aucun goût pour les exhumations, et si je me penche avec angoisse sur cette rupture brutale avec une tradition millénaire, mon souci ne vise pas à ressusciter les morts, mais à préserver les vivants. Ce n’est pas sur le passé que je pleure, c’est pour l’avenir que je tremble, et je m’incline sur ce qui n’est plus de tout le poids de mon amour pour ce qui n’est pas encore. »
Nous ne « reconstruisons » rien, nous n’avons pas cette manie créatrice bien prétentieuse de notre époque amnésique, nous nous abreuvons à la source liturgique qui coule profuse depuis les temps apostoliques et qui, pour le missel, est effectivement celui codifié par saint Pie V. Mais vous savez bien que la question de la liturgie ne se résume pas au missel, pas plus que l’homme ne se résume à son cœur, ni l’avion à son hélice.
Vous nous reprochez de « générer une distance pour exister », vous n’êtes pas le premier. On nous reproche depuis cinquante ans de « générer une distance », nous qui avons été si souvent repoussés à la gaffe et rejetés à présent au-delà des périphéries. Nous ne demandons pourtant qu’à baiser l’anneau de nos évêques, processionner pour la Fête-Dieu dans les villes et les villages avec tous nos frères baptisés. Et d’ailleurs, en bien des lieux encore aujourd’hui, les rapports sont plus que cordiaux, amicaux, profondément fraternels, réellement charitables, ce qui n’exclut évidemment pas des différences et des désaccords, quelques disputes même parfois ; comme dans les familles, comme dans la vie. Dans le même paragraphe, vous nous accusez de nous réfugier derrière le monoritualisme que concède maternellement l’Église aux communautés traditionnelles ; mais ne militez-vous pas vous-même pour un monoritualisme opposé, iconoclaste, qui a fait table rase et occupe tout l’espace ? Ce n’est cependant pas totalement un monoritualisme car il est vrai que la liturgie réformée est plastique et que par bien des aspects elle n’est plus tout à fait un rit (ce « flou descriptif » dont parlait monseigneur Aillet).
Alors qu’approche la fin de votre tribune savante mais un peu rabique aussi (mais que vous a donc fait la Fraternité Saint-Pierre ? En vrai ?) vous tenez à préciser votre pensée : « le passéisme visé par le pape François (…) s’apparente à une forme d’hérésie ». Nous savons bien que certains qui vous sont proches œuvrent résolument pour parvenir à cette extrémité de l’excommunication pour hérésie. Ce serait tellement pratique. Nous ne sommes pas dupes et nous les connaissons un peu ces pyromanes, ils ne sont pas bien éloignés de nos milieux (en tous cas ils ne l’ont pas toujours été) et nous avons souvent fait un bout de chemin ensemble. Peut-être, avec la grâce de Dieu, pourrions-nous d’ailleurs à nouveau nous entendre. Le procès en superficialité que vous nous faites est bien emblématique de cette charité à géométrie variable pratiquée d’ailleurs un peu partout. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté disaient les Révolutionnaires qui ont façonné ce monde avec lequel vous semblez vous accommoder (la phrase est de Saint-Just, ce qui ne l’a pas empêché de finir sur l’échafaud, ha ! ha ! ha !). A leur école vous semblez adapter le slogan : pas de charité pour ceux que vous considérez comme handicapés de la charité. Cela me rappelle une anecdote vécue cet été dans un diocèse de France, de brave petites guides aînées demandent l’hospitalité pour la nuit à un curé : non, non leur est-il répondu, ce n’est pas possible car vous ne pratiquez pas la charité, vous être traditionalistes ! Dehors ! On croirait une histoire belge non ?
Vous employez à propos de « l’attraction qu’exerce le rite tridentin » l’adjectif « ambigüe », c’est précisément ce terme précieux qu’utilisait Louis Salleron au sujet de la nouvelle messe. Mais acceptez une précision cher Monsieur, ce n’est pas exactement le rite tridentin qui exerce une attraction, c’est plus profondément la grande tradition liturgique de l’Église qui exerce effectivement cette attraction, et comme pour l’attraction terrestre et l’attraction des grands corps célestes vous n’y pouvez rien du tout, nous n’y pouvons rien non plus ; car derrière cette attraction c’est le Bon Dieu que l’on trouve.
Et c’est bien toute la question liturgique.
Cyril Farret d’Astiès
Marseille : des élus LR rejoignent encore le RN
Il y a quelques semaines, des élus municipaux LR de Marseille rejoignaient le RN.
Cette fois, le RN annonce la création d’un groupe de 12 élus à la métropole d’Aix-Marseille comprenant les élus lepénistes, des adhérents de l’UDR et des conseillers siégeant jusqu’ici dans le groupe de la présidente de la métropole, Martine Vassal.
Ce groupe «RPR et indépendants» sera présidé par Jean-Baptiste Rivoallan, président LR du groupe de Martine Vassal, jusqu’à ce qu’il soutienne le RN dans l’entre-deux-tours des dernières législatives. Il comporte les cinq conseillers du RN à la métropole, tous Marseillais. Mais il comprend également cinq conseillers métropolitains qui siégeaient jusqu’ici dans le groupe majoritaire de Martine Vassal.
On retrouve dans ce groupe un élu du 11e et 12e arrondissements, deux colistiers de Martine Vassal, Sophie Arrighi, élue dans le 9e et 10e arrondissement dans la majorité de l’ancien maire Renaissance, Lionel Royer-Perreaut, Romain Brument, adjoint au maire LR du 13e et 14e arrondissements, Marion Bareille.
Jean-Baptiste Rivoallan explique :
«Ces élus qui nous ont rejoints sont des élus engagés sur le territoire qui ne supportent plus le marasme entre le centre macroniste et la gauche».
Deux autres conseillères métropolitaines, élues à Marignane, quittent le groupe de Martine Vassal pour rallier le RN. Ces deux élues sont proches d’Éric Le Dissès, le maire de Marignane, qui rejoint lui aussi le groupe présidé par Jean-Baptiste Rivoallan. Éric Le Dissès était le suppléant du RN Franck Allisio lors des dernières législatives. Elu aux côtés de Martine Vassal, il demeure vice-président de la métropole délégué à l’Étang de Berre. «Pour des raisons juridiques, on ne peut pas lui retirer sa délégation et sa vice-présidence»…
Ecole : “La liberté de choix des parents est fondamentale”
Le ministre de la Réussite scolaire Alexandre Portier a été interrogé dans le JD News. Extrait :
Les établissements privés catholiques sont l’objet d’attaques récurrentes. Que répondez-vous à ceux qui tentent de raviver la guerre scolaire ? Les établissements privés sous contrat ont-ils une place et un rôle à jouer dans le paysage éducatif français ?
Pour les familles, la guerre scolaire n’existe pas. Beaucoup de jeunes suivent des parcours mêlant public et privé. Ce débat ne reflète pas la réalité du terrain. Réactiver ce conflit d’arrière-garde n’a aucun sens. La liberté de choix des parents est fondamentale. L’urgence nationale est la réussite scolaire, et c’est pour cela que Michel Barnier a voulu un ministre dédié à cette ambition. L’essentiel est que les écoles fonctionnent, quel que soit leur statut. Je défends toute l’école, qu’elle soit publique ou privée.
Lyon disperse les immigrés façon puzzle
La Métropole de Lyon a décidé de loger des jeunes étrangers dans sa banlieue, notamment à Ecully dans les locaux d’une ancienne école d’ingénieurs, dans l’attente de l’évaluation de leur minorité, malgré l’opposition de Sébastien Michel, le maire (LR) de la commune, qui a informé ses administrés :
Tourcoing : l’élève voilée ayant frappé un prof est allée au procès sans voile
A Tourcoing, une enseignante a été frappée par une jeune fille à qui elle avait demandé d’enlever son voile.
L’élève a été interdite d’accès à l’établissement, en attendant son conseil de discipline.
Des professeurs ont pris la défense de l’élève voilée. A quand leur mise à pied quand on apprend qu’un professeur a été blâmé pour avoir osé utiliser en cours des documents liés à sainte Bernadette Soubirous ?
Jugée en comparution immédiate pour avoir frappé une enseignante à Tourcoing, la lycéenne de 18 ans a été placée sous contrôle judiciaire. Lors de l’audience, elle ne portait pas de voile :
«Permettre aux Français de construire la famille de leur choix»
Dans une note intitulée «Permettre aux Français de construire la famille de leur choix», l’Observatoire de l’Immobilier Durable et l’Institut des Français de l’Etranger analysent les politiques natalistes en Suède, en Allemagne et en Hongrie, dont la France pourrait s’inspirer pour relancer sa natalité.
«En dix ans, la fécondité des femmes en France métropolitaine a chuté de près de 20 %, passant de 1,97 à 1,64 enfant par femme.» «Or, le nombre moyen d’enfants désirés par les 25-44 ans s’élève à 2,46, bien au-delà du niveau de simple remplacement des générations.»
«Le but d’une politique démographique efficace est donc de lever les freins sociétaux au désir d’enfant et non d’inciter les individus à en faire davantage.»
«L’Allemagne, la Suède et la Hongrie ont, de manière plus ou moins pérenne et efficace, réussi à faire progresser la fécondité de leur pays.»
En 2021, la Hongrie a connu une croissance de 18,01% de son taux de fécondité, l’Allemagne de 8,6% et la Suède de 7,78%. Qu’est-ce qui donc peut expliquer leur succès ?
«En Suède, par exemple, le congé parental dure 16 mois, et est indemnisé à 80 % du salaire. Les allocations familiales sont élevées ainsi que le taux de prise en charge des enfants en bas âge, 54 %, par des structures d’accueil collectives.»
«L’Allemagne, dans les années 2000, a réussi à redynamiser la fécondité des Allemandes de l’Est. […] Le congé parental y est de quatorze mois d’indemnisation à 65 % du salaire, mais la prise en charge des enfants en bas âge via des modes de garde formels demeure basse, à 23 %.»
«La Hongrie se distingue par une politique volontariste, intégrant […] des aides à l’achat d’un véhicule sept places, une exonération totale d’impôt sur le revenu pour les mères de plus de trois enfants, un prêt bonifié destiné aux familles pour l’achat de leur logement dont le montant à rembourser diminue à la naissance de nouveaux enfants.»
«En comparaison, la politique familiale française semble être victime de ses atermoiements puis de la remise en cause de ses principes essentiels au milieu des années 2010.»
«Elle n’intègre ni la dimension du logement, ni celle de l’emploi des femmes. Son volet financier crée d’importants effets de seuil et un pic d’infécondité pour les classes moyennes inférieures.»
«[…] Aussi faut-il recommander notamment la création d’un congé parental partagé d’entre 14 et 18 mois, indemnisé entre 70 et 80% du salaire et d’un prêt à taux réduit pour les familles de deux enfants et plus souhaitant acquérir ou agrandir leur résidence principale.»
SCYFCO : des formations d’exception pour que chacun se révèle
“L’ensemble des conditions sociales qui favorise l’atteinte de la perfection pour les Hommes comme pour les Organisations”. Cette définition du Bien Commun est au cœur de la finalité des formations proposées par SCYFCO. Volonté (je veux), Courage (je le fais), Pugnacité (j’affronte l’adversité) : dans le cadre d’une mise en situation exceptionnelle (tremblement de terre, inondation, accident de la route, …), chaque participant est amené à se dépasser pour soi et pour le groupe à travers aussi bien le rôle de chef que de celui de collaborateur. Chacun est confronté aux vertus d’exemplarité et d’humilité. Chaque tâche a son influence, chacun est indispensable à la réussite collective !
Devant le succès de cette formation encadrée par des anciens officiers de l’armée et prisée aujourd’hui par les cadres et dirigeants d’organisation, les équipes de SCYFCO ont décidé de développer un nouveau format ouvert à tous afin d’offrir à chacun une occasion de se révéler !
Cette richesse de la compréhension humaine acquise en opérations militaires sera désormais partagée à la nation entière.
Souhaitez-vous donner du sens à votre épargne en contribuant à cette formation inspirante et structurante tournée vers le Bien Commun ?
Pour investir dans ce Prêt participatif rémunéré, il vous faut cliquer sur le lien ci-dessous :
https://www.credofunding.fr/fr/scyfco
Vous pouvez contacter Edouard Vieilfault ([email protected]) pour toute demande de précision.
L’investissement comporte des risques de perte partielle ou totale du capital investi – Des frais sont dus par le porteur de projet et les investisseurs.
Philippine aurait dû fêter ses 20 ans aujourd’hui. La Suisse attend toujours la demande d’extradition de son meurtrier
Philippine Le Noir de Carlan aurait dû fêter ses 20 ans ce jeudi 10 octobre. Trois semaines après son assassinat, ses parents sortent du silence dans un message transmis à la presse par son avocat, Maître Jérôme Triomphe :
Philippine aurait eu 20 ans aujourd’hui, jeudi 10 octobre 2024.
Sa famille, profondément touchée du soutien et du réconfort qu’elle a reçue lors de son décès et de ses obsèques, remercie tous ceux qui l’ont entourée par leur présence, leurs prières et leurs pensées.
L’enquête menée par la Brigade Criminelle de la Police Judiciaire de Paris a permis très vite d’identifier un suspect : Taha Oualidat, 22 ans, déjà condamné pour viol en 2021 et en instance d’expulsion. À sa sortie de prison en juin dernier, ce Marocain avait été placé en centre de rétention administrative (CRA) à Metz. Son placement a été prolongé à trois reprises, avant qu’un juge des libertés et de la détention (JLD) ne valide sa sortie du CRA.
Il a été interpellé en Suisse trois jours après la découverte du corps de Philippine. Deux semaines après cette arrestation, ce mardi 8 octobre, les autorités judiciaires compétentes en Suisse ont indiqué à la rédaction de RTL que la demande d’extradition française ne leur a toujours pas été envoyée.
Faites des économies : exclure les étrangers en situation irrégulière du bénéfice des tarifs sociaux dans les transports publics
Le député du Rassemblement national, Stéphane Rambaud, a déposé une proposition de loi afin d’exclure les étrangers en situation irrégulière du bénéfice des tarifs sociaux dans les transports publics. Cette proposition de loi a pour objectif de modifier L. 1113-1 du code des transports qui conditionne l’accès aux réductions tarifaires à la régularité du séjour en France.
Il dénonce « l’inadmissible privilège » accordé à des personnes en situation irrégulière. Ces derniers profiteraient des mêmes avantages que les citoyens en règle.
« Il est incompréhensible que des clandestins, présents illégalement sur notre territoire, aient accès à des réductions alors que de nombreux Français peinent à boucler leurs fins de mois ».
Stéphane Rambaud pointe le coût de ces avantages, notamment en Île-de-France.
« La gratuité des transports pour les clandestins représente un coût annuel d’environ 40 millions d’euros ».
Moines, à la recherche de la vie intérieure
Voici le nouveau reportage d’Armel Joubert des Ouches. Durant près de 5 jours, il a pu filmer les moines du Barroux dans leur quotidien, mâtines, laudes, Messes, travaux manuels etc. Si les moines ont accepté qu’une caméra les suive, ils ont aussi demandé au réalisateur de faire preuve de la plus grande discrétion afin de ne pas les perturber dans leur vie de prière.
L’abbaye du Barroux est une abbaye bénédictine située dans le Vaucluse, au pied du mont Ventoux, un sommet culminant à près de 2.000 mètres de hauteur (région Provence-Alpes-Côte d’Azur). 59 moines et prêtres ont choisi de consacrer leur vie à Dieu. La journée d’un moine démarre chaque jour à 3h20 du matin ; elle est ensuite ponctuée de différents rendez-vous dans l’église, en particulier par la messe. Ici, c’est la messe en grégorien qui est dite. Loin des nouveautés liturgiques, ce trésor que les moines ont choisi de conserver, ne fait que s’appuyer sur une tradition millénaire, tradition qui partout dans le monde, se répand à nouveau, après avoir été en partie abandonnée dans les années soixante.
A défaut de frontières externes, on crée des frontières à l’intérieur du territoire (suite)
Après les places réservées aux femmes pour lutter contre l’insécurité dans les parkings, l’identité des gens pour leur prêter un caddie, ils vont fermer le Champ de Mars (qui était pourtant bien sécurisé durant les JO…).
Mais surtout, ne pas rétablir les contrôles aux frontières…
Paris : Rachida Dati demande de fermer le Champ-de-Mars la nuit pour lutter contre l’insécurité
C’est vrai que c’est beaucoup plus facile que de s’attaquer réellement au vrai problème qui sera juste déplacé pic.twitter.com/fKrwvOrWfu— Réalité Actuelle (@ReaActuelle) October 9, 2024
Chronique de la France Orange mécanique
A Cavaillon, plusieurs voitures de police ont été incendiées et le commissariat a été évacué la nuit dernière.
Ce sinistre intervient à la suite de plusieurs opérations «Place Nette» visant à lutter contre les trafics locaux de drogue
Selon un bilan révélé par Le Figaro dès novembre 2020, plus d’une soixantaine de commissariats avaient été la cible de raids orchestrés en une seule année par des bandes de voyous.
Lundi après-midi les policiers de Cavaillon ont interpellé trois personnes et saisi plusieurs kilos de drogues dont de la cocaïne, ainsi que plusieurs armes parmi lesquelles des fusils et leurs munitions.
Cette nuit à 4h50, quatre voitures de Police du commissariat de Cavaillon… pic.twitter.com/3TjSSB3Vgu
— Linda Kebbab (@LindaKebbab) October 9, 2024
Session “Marie qui guérit les couples” les 12 et 13 octobre au sanctuaire ND de l’Epine
Le Père Bruno Bouvier, chanoine régulier de Saint Augustin, prêchera une session “Marie qui guérit les couples” les 12 et 13 prochains octobre au sanctuaire ND de l’Epine (à 5km de Châlons en Champagne). Information et inscription
Il répond à quelques questions :
Qu’est-ce que vous avez envie de dire aux couples pour leur donner envie de venir à la session ” 24h pour soigner son couple ” ?
Lorsque Dieu a créé l’homme et la femme, il les a placés face à face pour se découvrir et grandir dans l’amour mutuel. Dieu, le Créateur, donne l’homme à la femme et réciproquement. Ce don est magnifique mais appelle un accueil au quotidien. Il s’agit donc de se laisser faire par Dieu tout en prenant sa part. Il y a là un appel lancé par Dieu. Cette vocation à “garder et cultiver” l’amour conjugal est une demande divine de prendre soin de cette belle réalité qu’est le couple uni par le lien de la charité. La vocation à la vie conjugale comporte cette exigence de se placer chaque jour sous le regard de Dieu pour un ressourcement nécessaire et bénéfique. Mais il est très bon de prendre un temps plus long, 24h, pour renouer avec ce qu’est la joie conjugale au milieu d’un monde et d’un rythme de vie qui ne favorisent pas toujours la joie. La faiblesse, le péché, le mal, la routine ne doivent pas gagner la partie ! Il s’agit de prendre les moyens d’avancer pour approfondir la beauté de l’amour conjugal.
Selon vous y-a-t-il des situations désespérées dans la vie conjugale ?
Sans aucun angélisme, rien ne peut être désespéré tant que nous sommes en vie !! Mais des tendances, des habitudes dans la vie de couple peuvent ruiner la confiance. Il est donc important de s’arrêter pour écouter ce que Dieu a à dire et ce que la conjoint a aussi à exprimer, à demander pour sortir d’une situation de lassitude, de routine, de monotonie… Se laisser accompagner est le gage de maturité.
La routine dans le mariage est-elle un signal à prendre en considération ?
La régularité dans la vie de couple est gage de croissance. Ce n’est pas la routine. Lorsque la vie quotidienne devient lourde, lorsque les enfants prennent la première place, lorsque la vie professionnelle occupe à plein temps, il faut en sortir par le haut ! Il ne s’agit pas de se contenter de répétitions ou de routine, il importe de s’arrêter pour revisiter sa vie de couple, pour vérifier, en vérité, la pertinence des choix posés et l’équilibre humain, affectif et spirituel des époux.
Un dernier mot ?
Dieu veut que les couples soient heureux ! Il veut les accompagner, les soigner, mais il invite avec délicatesse à prendre le temps pour cela !! Alors, décidez de vivre ces “24h pour soigner les couples” ! Surtout si votre emploi du temps ne vous parait pas, au premier abord, le permettre. Car la grâce est offerte à ceux qui ont soif !
Un député LFI exclu
Élu en juillet député de la 1ère circonscription de l’Isère face à l’ancien porte-parole du gouvernement Olivier Véran, Hugo Prévost vient d’être exclu du groupe LFI de l’Assemblée nationale pour
«des faits graves à caractère sexuel pouvant relever d’infractions pénales, antérieurs à son élection».
Cet ancien porte-parole de la fédération de syndicats «Union étudiante» a contre lui des «témoignages» faisant état de
«faits de harcèlement moral et sexuel, de schémas de prédation, de faits graves pénalement répréhensibles à caractère sexuel».
Exclu du même groupe, Adrien Quatennens avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales.
Les vitraux de Notre-Dame: une lettre de Serge Nouailhat
Serge Nouailhat, maître verrier normand dont nous avions publié une tribune cet été, vient d’adresser une lettre à Mgr Ulrich (qu’il nous autorise à reproduire) à propos du choix des artistes pour les nouveaux vitraux:
Monseigneur,
C’est avec les célèbres Ateliers Loire de Chartres que j’avais postulé pour la création des nouveaux vitraux destinés à l’Allée de Pentecôte, et, je m’y attendais, j’ai reçu il y a quelques jours l’avis de refus de mon dossier. Je me doutais bien, lors du lancement du concours, d’un parti pris possible, imaginant l’approche qui serait celle du ministère de la culture aiguillée par l’actuel Président de la République. J’ai tout de même postulé avec un sincère désir de témoigner mon enthousiasme: des artistes chrétiens, oui, ça existe en 2024 comme l’atteste mon travail de peintre-verrier présent sur la plupart des continents maintenant. J’imaginais en effet, car l’Espérance chrétienne est de croire malgré les apparences, que peut-être il y aurait un « miracle Notre Dame », et qu’un choix à la hauteur de son histoire et de l’enjeu spirituel d’une telle création aurait lieu. Que nenni ! Pourtant, cette idée d’une Allée de Pentecôte m’avait spontanément réjoui. Travailler sur ce thème, quelle formidable opportunité pour manifester la beauté de notre foi. Oui, nous avions, artistes cherchant Dieu dans notre art, priant qu’Il nous inspire, une formidable opportunité, celle de poser un acte d’Espérance et de Foi adressé aux visiteurs, croyants, chrétiens ou non. Il eut été d’ailleurs fort intéressant de connaître mes collègues artistes également en lice et maintenant refusés, et qui resterons donc « sans noms », des sans grades qui pourtant ont répondu à cette exceptionnelle initiative. Mais, je découvre les 8 noms des artistes présélectionnés, d’ailleurs déjà cités au début de l’été afin, sans doute, de préparer le terrain. La plupart n’ont rien à faire selon moi dans ce concours, ce choix révélé par les médias est significatif d’un véritable parti pris, et s’il ne m’a pas vraiment surpris, il est cependant indigne dans un tel contexte !
Alors, je dois vous le confier, je ne cesse de penser à Notre-Dame de Paris : impossible pour moi de faire comme si c’était “plié”. Je ne parviens pas à croire que l’on va abandonner ce lieu saint aux serviteurs désignés et autoproclamés de l’AC (l’Art Contemporain officiel) : artistes, conservateurs et critiques, tous plus ou moins en connivence avec les milieux culturels et politiques. Et ce serait avec le consentement de l’Eglise ? Après tout ce que cet édifice a traver-sé, et encore récemment, trahir tant d’artistes et d’artisans bâtisseurs au service de la Foi qui en ont été les serviteurs passionnés depuis des siècles, comment est-ce possible ?
Je ne saurais juger des motivations profondes de ces « grands noms » de l’art contemporain*, mais cette sélection réalisée dans un évident manque de transparence, voilà qui oscille entre le coup de com, la provocation et le manque total de respect envers ce monument emblématique de la foi chrétienne. Permettez moi de me demander ce que viennent faire ces personnalités, (qui ont déjà oeuvré dans d’autres lieux prestigieux, et si ce ne sont eux, ce sont leurs semblables re-connus artistes par la doxa médiatique et culturelle en place). Car ils ignorent tout simplement pour la plupart ce qu’est un vitrail, son histoire, et surtout ce que cet art apporte à la liturgie, lui étant intimement lié, par sa lumière et ses enseignements. Est-ce qu’on demande à un metteur en scène de théâtre de revisiter et transformer la liturgie de la messe ?
Mon ami peintre verrier Henri Guérin parlait du vitrail comme d’une paraliturgie, d’un art serviteur dans un espace où tout doit concourir à accompagner et orienter le fidèle vers le lieu eucharistique, l’autel, où est célébré le sacrifice du Christ, et donc nous introduire dans le Mystère de la Présence. À l’heure de la culture « bling bling internationale », dans un contexte de manque manifeste de références et de racines culturelles chrétiennes, je crains donc le pire… Et d’ailleurs, signe des temps, pourquoi systématiquement exclure, comme par principe, les artistes chrétiens des commandes d’envergure les cathédrales, fussent-elles sous financement publiques. Les chrétiens de France ne paient-ils pas aussi des impôts ? Et si cet argent ne va pas toujours là où ils le souhaitent, n’était-ce pas une belle occasion de les reconnaître et non de les mépriser.
Monseigneur, J’espère que cette lettre vous parviendra, si elle n’a pas été mise de côté avant. Monseigneur, j’espère que le diocèse de Paris prendra ses responsabilités afin de ne pas céder au vent de l’art contemporain sonnant et trébuchant en vogue, comme si c’était une religion, et qu’il fallait l’adopter pour se faire bien voir. Oui, j’espère que le courage l’emportera.
Enfin, je prie la Vierge Marie, Notre-Dame de Paris, Notre-Dame de France pour qu’une oeuvre digne de cette cathédrale exceptionnelle puisse témoigner de la vie de l’Eglise et non de ses compromissions. Puisse vraiment l’Esprit-Saint inspirer ceux, celui ou celle qui sera choisi…
Je vous prie de croire à ma prière pour vous et votre charge, que j’imagine pas simple !
Serge NOUAILHAT
*Que l’on me comprenne bien, je ne juge pas de l’oeuvre de ces artistes, que j’apprécie par ailleurs pour certains d’entre eux, mais de l’opportunité de les faire intervenir dans un espace sacré ; ils ont les leurs, les galeries, les musées d’art contemporain qui leur sont dédiés et qui les font vivre grâce aux collectionneurs éclairés et les « sachant » des institutions et du monde politico-culturel. Dans les lieux de culte chrétien, je suis tout simplement partisan d’un art résolument actuel, mais accessible à tous, porteur d’espérance et irrigué par l’exigence spirituelle et artistique de ceux qui nous ont précédés dans les lieux saints, d’un art explicitement chrétien, et si possible habité par l’Esprit Saint.
L’enseignement catholique condamné à perdre la foi ?
Caroline Beyer et Aude Bariéty de Lagarde mènent l’enquête dans Le Figaro :
[…] À l’Immaculée Conception, à Pau, la venue de l’évêque de Bayonne pour tenir une conférence sur le temps scolaire a suscité l’émoi de certains. Au Caousou, établissement jésuite toulousain, la décision du directeur de ne pas autoriser une intervention de SOS homophobie en classe de cinquième a été interrogée.
« Il ne faut pas exagérer. La conférence d’un évêque est une conférence comme les autres ! Et l’on peut comprendre qu’un établissement catholique fasse venir d’autres associations que SOS homophobie ! Quelle sera la prochaine étape ? Nous interdire d’avoir un crucifix dans les salles de classe ? », s’exclame Philippe Delorme.
Le secrétaire général de l’Enseignement catholique n’hésite pas à parler de « chasse aux sorcières ».
« Certains ont une interprétation très restrictive de la loi Debré, estime-t-il. Ils considèrent que les établissements catholiques sont tenus de faire exactement comme le public en ce qui concerne les enseignements, et que le “caractère propre” relève simplement de l’aumônerie. Mais le caractère propre de chaque établissement, qui correspond à un projet enraciné dans l’Évangile, se traduit dans tous les domaines ! »
[…] En juin 2023, un rapport de la Cour des comptes sommait l’État de renforcer ses contrôles dans l’enseignement sous contrat. En avril 2024, le rapport au vitriol signé du député Insoumis Paul Vannier, dénonçant un système opaque et « hors de contrôle », enfonçait le clou. Face à ces pressions politiques et sociétales, l’État s’est exécuté. Depuis le mois de juin, des contrôles (respect du contrat avec l’État, usage des moyens alloués, suivi des programmes) ont débuté dans les établissements sous contrat, dans l’académie d’Amiens notamment. « L’objectif est de couvrir 30 % des établissements par des contrôles sur pièces et 10 % des établissements par des contrôles sur place à l’horizon 2027 », explique au Figaro le ministère de l’Éducation nationale.
En parallèle, les pressions médiatiques ont porté leurs fruits. Dans le sillon d’une enquête de Mediapart sur Stanislas, publiée en 2022, une enquête administrative de l’Inspection générale avait été diligentée dans l’établissement catholique parisien. Son rapport, rendu public en janvier dernier par le même média, avait pointé « la place des garçons et une culture de la non-mixité » pouvant favoriser « un climat propice à l’homophobie », ainsi que le « caractère obligatoire de la catéchèse ». En cette rentrée, Stan a donc revu sa copie. La catéchèse ne sera plus obligatoire. En revanche, l’heure hebdomadaire de « culture chrétienne » le sera. Dans son règlement intérieur, l’établissement rappelle en effet la convention qui le lie à l’archevêché de Paris, ainsi que sa « vocation de maison d’éducation chrétienne », qui « implique de n’être inféodée à aucune idéologie, ni à aucun parti politique ». « L’Évangile est sa seule référence fondamentale dans la mise en œuvre des principes éducatifs », peut-on lire. L’établissement devrait encore faire parler de lui, puisque l’émission « Complément d’enquête », qui sera diffusée le 10 octobre sur France 2, se penche à nouveau sur son cas.
Pour l’Immaculée Conception, le plus gros établissement scolaire privé sous contrat du Béarn, c’est un article de Libération daté de février, faisant état de la venue de l’évêque, Mgr Marc Aillet, de cours de catéchisme obligatoire ou encore de cartables bénis, qui a mis le feu aux poudres. Le 11 septembre, son directeur, Christian Espeso, s’est vu notifier une interdiction d’exercer des fonctions de direction pendant trois ans. Du jamais vu dans l’enseignement catholique. […] Reste qu’à Pau, la bronca suscitée par la suspension du directeur de l’ensemble scolaire de l’Immaculée Conception ne faiblit pas. Ce dernier va d’ailleurs déposer un recours administratif. […]
Mais de son côté, le ministère de l’Éducation nationale explique que si « les contrôles ne portent pas sur les activités directement liées au “caractère propre” (catéchèse, pastorale…) », ils peuvent toutefois « conduire les inspecteurs à s’assurer que ces activités sont organisées dans le respect de la liberté de conscience des enseignants et des élèves ». Des inspecteurs qui sont « sensibilisés au respect du “caractère propre” », affirme-t-on Rue de Grenelle. Un point de vue que ne partage pas, pour l’heure, l’enseignement catholique. « Certains inspecteurs font du zèle », glisse-t-on.