Vers un retour de l’examen de la loi sur l’euthanasie, en 2025 ?
Michel Barnier a annoncé lors de son discours de politique générale qu’il souhaitait « reprendre le dialogue » avec le Parlement en début d’année 2025 sur le projet de loi sur la fin de vie, dont l’examen avait été suspendu à l’Assemblée en juin par la dissolution.
« Être fraternel, c’est savoir accompagner les personnes en fin de vie. Je sais l’engagement et le travail de beaucoup d’entre vous sur ce dossier grave. Nous reprendrons le dialogue avec vous, avec le Sénat, avec les soignants et les associations, en début d’année sur le projet de loi dont l’examen a été interrompu par la dissolution. Et, sans attendre, nos efforts en faveur du développement des soins palliatifs seront renforcés dès 2025 ».
La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a souhaité la semaine dernière un réexamen « avant la fin de l’année ». Olivier Falorni (apparenté MoDem), rapporteur général du projet interrompu, a déposé une proposition de loi reprenant « intégralement » le texte tel qu’il était avant la dissolution.
Le gouvernement de Michel Barnier compte plusieurs opposants au texte, au premier rang desquels le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Des ministres macronistes comme Astrid Panosyan-Bouvet (Travail) ont aussi exprimé leur opposition. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, était l’un des 5 députés LR ayant déposé à eux-seuls 2500 amendements contre le texte.
À l’inverse, Nathalie Delattre (Relations avec le Parlement), membre du Parti radical, a jugé ce texte « attendu de beaucoup de Français et aussi de façon aussi transpartisane par beaucoup de parlementaires ».
Les partisans du texte souhaitent relancer les travaux législatifs en s’appuyant sur une proposition de loi d’Olivier Falorni. Fort du soutien de la présidente de l’Assemblée et de plusieurs présidents de groupe, Olivier Falorni veut croire que sa proposition de loi pourra être inscrite à l’ordre du jour en novembre, lors d’une semaine dont le programme est fixé, non par le gouvernement, mais par l’Assemblée nationale. “Une semaine, c’est juste”, admet cependant le député, qui estime que son texte ne pourrait pas être entièrement examiné dans le temps imparti, ce qui nécessiterait de programmer la suite de la discussion sur au moins une autre semaine dite “de l’Assemblée”, un peu plus tard dans la session parlementaire.
Autre difficulté, le Sénat, où Les Républicains sont majoritaires, qui ne se montrera pas forcément prompt à inscrire le texte à son ordre du jour.
En cas de nouvelle dissolution en juillet prochain, le texte n’aura pas eu le temps d’aboutir, ne serait-ce qu’en première lecture.
Mgr Francis Bestion nommé évêque de Blois
Le pape François a nommé mardi 1er octobre évêque de Blois, Mgr Francis Bestion. Il était jusqu’à présent évêque du diocèse de Tulle. La messe d’installation aura lieu le dimanche 1er décembre à 15h en la cathédrale Saint-Louis de Blois.
Né le 8 mai 1957 à Fontans (Lozère), Mgr Bestion a été ordonné prêtre le 27 mai 1990 pour le diocèse de Mende. Diplômé d’une Licence de philosophie et d’une Licence canonique de théologie, il a été nommé évêque de Tulle en 2013.
On se souvient de son intervention, en 2019, sur l’usage des église, sur le respect du sacré, sur la loi de 1905 dont tout le monde parle sans en connaître les fondements. A noter aussi sa réaction en 2020, durant la pandémie, contre la jauge dans les églises :
M. #Castex vient de parler de « réouverture » des lieux de culte le 28 nov., alors qu’ils n’avaient jamais été fermés !!! Amateurisme ! Il a aussi affirmé qu’il y avait eu de nombreuses contaminations dans les lieux de culte, pour justifier la jauge de 30 personnes. Mensonge !
— Mgr Francis BESTION (@episcopus19) November 26, 2020
Pélerinage en Pays Coutancais 2024 : un instant de paix au coeur du Cotentin
Découvrez le Pèlerinage en Pays Coutançais (PPC) 2024, une aventure spirituelle au cœur de la Normandie, un petit pèlerinage familiale dans la manche qui s’est axé cette année autour du patronage de St Marie Madeleine Postel. Née le 28 novembre 1756 à Barfleur, cette religieuse est connue pour son engagement dans l’éducation et son dévouement aux pauvres. En 1774, elle fonde une petite école pour les filles de sa paroisse. Pendant la Révolution française, elle continue clandestinement son apostolat, cachant des prêtres réfractaires et distribuant les sacrements en secret. En 1807, à 51 ans, elle rejoint une communauté religieuse et, plus tard, fonde la Congrégation des Sœurs des Écoles Chrétiennes de la Miséricorde. Elle consacre le reste de sa vie à l’éducation des jeunes filles et au soutien des plus vulnérables. Elle décède le 16 juillet 1846 et est canonisée en 1925 par le pape Pie XI.
Situé dans la région de Coutances, ce pèlerinage traditionnel attire chaque année une poignée de pèlerins. Dans cette vidéo, plongez dans les moments forts : la discrète et précieuse Chapelle de La Mare, la messe traditionnelle, et les chemins creux et bocages empruntés par les pèlerins.
Rendez-vous à Coutances de week end suivant le 15 août pour participer à cet événement unique.
Fête des anges : 9 jours pour prier mon ange gardien
Pourquoi prier son ange gardien ?
Dans sa bonté infinie, en plus de la vie, Dieu a voulu nous donner au jour de notre conception un esprit de sa cour céleste pour nous accompagner tout au long de notre vie sur terre et nous protéger de tout mal.
Pour la fête des anges gardien, que nous célébrons en ce 2 octobre, Hozana propose une neuvaine qui vous amènera à une plus grande familiarité avec cet être céleste, constamment tourné vers le trône de Dieu, envoyé pour nous aider, nous guider, nous inspirer.
Sainte Thérèse, Charles de Foucauld, Saint François-Xavier… Nombreux sont les saints qui priaient quotidiennement leur ange gardien.
Inscrivez-vous à la neuvaine ici : https://lc.cx/X9Erjr
Vous recevrez chaque jour pendant 9 jours un passage de la bible, quelques mots à adresser à votre ange gardien, la prière d’un saint à son ange gardien.
Ave Maria 2033 : Un mouvement inédit pour la résurrection spirituelle de la France grâce à la prière du chapelet
3 évêques, une communauté religieuse, 12 Youtubeurs, Instagramers et créateurs de contenus (dont des prêtres) et 2 associations catholiques ont initié un grand mouvement spirituel, intitulé “Ave Maria 2033”.
Ils appellent les catholiques de France à un sursaut spirituel, les invitant à remettre la prière du chapelet au cœur de leur vie. Les organisations et médias chrétiens, comme les laïcs, sont invités à rallier le mouvement et à participer, à leur manière et à leur rythme, à son rayonnement. Face au constat de la déchristianisation de la France, relancer la pratique du chapelet.
Le 1er juin 1980, au Bourget, le pape Jean-Paul II interpellait les Français, dans une exhortation restée célèbre : “France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?” 50 ans plus tard, le constat d’une très forte déchristianisation de la France frappe tous les esprits, évoquant la (quasi) disparition de la foi en France et actant, pour certains, “la fin de la chrétienté”dans notre pays (Chantal Delsol).
“Donnez-moi une armée qui récite le chapelet et je ferai la conquête du monde !”, disait saint Pie X.
Ce sont :
- Monseigneur Rey du diocèse de Fréjus-Toulon,
- Monseigneur Gobilliard du diocèse de Digne,
- Monseigneur Rivière du diocèse d’Autun,
- La Fraternité Saint-Pierre,
- Père René-Luc,
- Frère Benjamin,
- le Catho de Service,
- Prénom Marlène,
- Ignis,
- Extraordinary Mom,
- Amen Média,
- Sandy.God_Licious,
- Admire et fais tienne,
- Barth Simonnot,
- Claire S2C,
- La pause catho,
- l’Association Notre-Dame Mère de la Lumière,
- l’Association Hozana.
Leur but : qu’en 2033 (soit 2000 ans après la mort et la résurrection de Jésus), la majorité des catholiques de France prie le chapelet quotidiennement.
Quelques jours seulement après le lancement du mouvement, près de 400 000 personnes ont été touchées par les communications de ses acteurs. Et les témoignages affluent déjà :
“Ça paraît bête, mais je n’ai jamais aimé prier le chapelet, j’ai toujours trouvé ça pénible et rébarbatif et à moins d’être avec des amies qui le priaient j’avais l’impression que ce n’était vraiment pas pour moi… mais depuis que je vois passer ce mouvement Ave Maria 2033 est née en moi une sincère envie de m’y mettre, depuis quelques jours c’est parti, et ça n’a plus du tout le même écho en moi. C’est le feuuuu” (follower de Claire S2C)
Comment rallier le mouvement ? N’importe qui peut rejoindre le mouvement à titre personnel. Nul besoin de s’inscrire : il suffit tout simplement de mettre en place la prière quotidienne du chapelet dans sa vie, progressivement, Ave après Ave, dizaine après dizaine. Et de faire connaître cette prière et cet élan autour de soi : auprès de sa famille, de ses amis, de ses collègues, dans sa paroisse, etc. Bref : prier le chapelet et être missionnaire !
Le site avemaria2033.fr recense tous les partenaires du mouvement : on y trouve les vidéos des participants, des ressources et des témoignages inspirants à diffuser largement pour faire grandirla dévotion du chapelet en France.Petit à petit, année après année, « Ave » après « Ave », la France répondra à sa vocation de filleaînée de l’Eglise, et les catholiques de France seront une majorité à répondre à la demandecéleste de prier le chapelet tous les jours !
Aide active à mourir
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“Il s’agit d’hommes et de femmes ! De pauvres êtres humains malades. Ils sont improductifs, si vous voulez… Mais cela signifie-t-il qu’ils ont perdu le droit de vivre ? Si l’on pose et met en pratique le principe selon lequel les hommes sont autorisés à tuer leur prochain improductif, alors malheur à nous tous, car nous deviendrons un jour vieux et séniles !… Alors aucun homme ne sera en sûreté : n’importe quelle commission pourra le mettre sur la liste des personnes “improductives” qui sont devenues “indignes de vivre'”. Et il n’y aura aucune police pour le protéger, lui, aucun tribunal pour venger son meurtre. Qui pourra encore avoir confiance dans son médecin ? Il décidera peut-être que ce malade est devenu “improductif”, ce qui reviendra à le condamner à mort. On ne peut s’imaginer la dépravation morale, la méfiance universelle qui s’étendront au coeur même de la famille, si cette doctrine terrible est tolérée, admise et mise en pratique. Malheur aux hommes si le saint commandement de Dieu “Tu ne tueras pas” n’est pas seulement violé, mais sa violation tolérée et exercée impunément !”.
Ce texte est de Mgr von Galen. Il date de 1941 et vise le “programme T4” mis en oeuvre par les nazis pour éliminer les malades incurables et improductifs. Nous ne sommes pas en Allemagne, le nazisme n’est au pouvoir dans aucun gouvernement, mais il est d’une cruelle actualité en France.
Exposition pédopornographique et zoophile au Conseil de l’Europe
Dénoncée par l’ECLJ sur les réseaux sociaux : Facebook et Twitter.
Cela a lieu alors que l’Assemblée du Conseil de l’Europe s’apprête à débattre et à voter cette résolution.
Le discernement comme vertu stratégique : suffit-il d’être intelligent pour savoir décider ?
Conférence de François Bert, fondateur de l’École du Discernement lors du deuxième colloque national de Souveraine Tech, vendredi 20 septembre au Palais du Grand Large de Saint-Malo :
Deux millions de personnes âgées vivent sous le seuil de pauvreté. Un rapport avec l’euthanasie ?
Tandis que certains s’acharnent à vouloir légaliser le meurtre des personnes âgées/inutiles/malades (choisissez le motif), on apprend que les personnes âgées pauvres sont de plus en plus nombreuses.
Deux millions de seniors vivent ainsi sous le seuil de pauvreté, selon le rapport annuel de l’association Les Petits Frères des pauvres, publié lundi. Ce chiffre correspond aux personnes de 60 ans et plus dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté monétaire, un niveau relatif fixé à 60 % du niveau de vie médian (soit 1216 euros par mois pour une personne seule, 1824 euros pour un couple).
Vivre à deux protège de la pauvreté, qui concerne 18,8 % des personnes âgées seules, contre 6,4 % de celles vivant en couple. Les femmes, qui vivent plus longtemps que les hommes et connaissent plus souvent la solitude, sont plus exposées.
Le massacre des innocents embryons
Une étude parue dans la revue The New Bioethics indique que « le nombre d’embryons humains cryoconservés à la suite d’une procréation artificielle a atteint un niveau record au Royaume-Uni ». Actuellement, 500 000 embryons sont cryoconservés au Royaume-Uni. Et, depuis 1991, « au moins 130 000 embryons stockés ont été détruits ».
Ce constat est établi à partir des données de l’Autorité britannique de fertilisation et d’embryologie humaines (HFEA) entre 1991 et 2019. Selon les chiffres, le nombre de cycles de fécondation in vitro (FIV) enregistrés dans les « cliniques de fertilité agréées » britanniques a atteint 76 000 en 2021. Il était de 6 700 en 1991.
Une autre étude, publiée en 2019 dans Fertility & Sterility, rapporte que « seules 8% des familles interrogées avaient l’intention de faire d’autres tentatives de grossesse avec leurs embryons cryopréservés après un an ». Ce qui conduit les auteurs de l’étude de 2024 à s’inquiéter de « la proportion toujours plus importante d’embryons congelés ». En effet, « en 2019, environ 40 000 embryons ont été décongelés pour la procréation artificielle, ce qui ne représentait qu’environ 8% du total entreposé ». Or, toujours en 2019, « plus du double de nouveaux embryons ont été stockés ».
Les auteurs invitent à réfléchir aux « implications éthiques de cette production «industrielle» d’embryons humains dont la plupart finiront congelés et détruits ».
En Belgique, en 2021, 8,7% des 96 167 embryons fabriqués dans le cadre d’une FIV ont été transférés. Ainsi, 18% seront congelés, et 52% détruits. « Comment justifier la création d’embryons humains dans ces conditions ? », interroge l’Institut européen de bioéthique.
Source : Gènéthique
Bienvenue dans le monde opaque des notes blanches de la DGSI
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Supprimées par Nicolas Sarkozy en 2002, elles sont à nouveau utilisées par la Direction générale de la sécurité intérieure, – DGSI -, depuis l’instauration des états d’urgence successifs, afin de proposer au ministère de l’Intérieur des assignations à résidence, perquisitions administratives et autres mesures d’exception.
Pour une fois que Nicolas Sarkozy avait adopté une bonne mesure en les supprimant, elles sont réapparues. Mais de quoi s’agit-il ? De ces fameuses notes blanches. Dignes d’un état policier, ce que la France est devenue, elles sévissent de nouveau depuis 2015. Le prétexte invoqué étant, vous vous en doutez, l’état d’urgence. Entre 2015 et 2017, nous avons vécu sous menaces terroristes, donc sous état d’urgence, puis nous avons enchaîné l’état d’urgence sanitaire de 2020 jusqu’au 1er août 2022. (1) Bienvenue dans le monde sans fin et programmé des « états d’urgence ».
En théorie, l’état d’urgence a été levé depuis lors. Mais qu’en est-il réellement ? Car, comme l’Hydre de Lerne, vous coupez une tête, mais une autre apparaît. Les Parisiens médusés ont assisté au bouclage de la capitale avant et pendant les JO de Paris. Grillages, contrôles, QR code pour rentrer chez soi, gendarmes, policiers et militaires armés jusqu’aux dents à tous les coins de rues. L’oppression policière à son paroxysme ? Que nenni ! Elle a encore de beaux jours devant elle. Laurent Nuñez, préfet de police de Paris depuis juillet 2022, – mais qui, rappelez-vous, s’était illustré aux côtés de Christophe Castaner dans la répression violente des Gilets Jaunes -, vous le prouve en déclarant, il y a peu, vouloir maintenir la vidéosurveillance algorithmique testée pendant les JO à Paris. (2)
Comme si tout cela ne suffisait pas, derrière cette débauche « sécuritaire » et dans un silence assourdissant, d’obscurs gratte-papier décident, dans la plus grande impunité, de votre sort. Malheur à vous si votre nom apparaissait dans une note blanche. Car, aussitôt, la machine infernale administrative se met en marche. Gérald Darmanin a annoncé fièrement à la fin des JO que 559 MICAS – Mesures Individuelles de Contrôle Administratif et de Surveillance – ont été prononcées à l’occasion de la tenue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. (3) (4) (5) (6)
Un certain nombre de ces Micas visait des personnes, ni condamnées, ni même mises en examen, mais qui ont eu leur vie gâchée grâce à un auteur anonyme d’une de ces fameuses « notes blanches ». Ni signées, ni sourcées, ni datées. Juste de vagues soupçons de troubler l’ordre public. Il faut réaliser qu’une assignation à résidence, pour une durée indéterminée, ruine votre vie professionnelle et familiale. Vous risquez de perdre votre travail, votre couple et votre entourage.
Une infernale aberration tout comme la protection surréaliste des OQTF. Car, on peut légitimement se demander pourquoi un bon nombre d’OQTF restent en toute impunité sur notre territoire. Les notes blanches, ne serviraient-elles qu’à cibler les voix dissonantes qui osent contester la doxa gouvernementale ? En attendant, certains OQTF sèment la mort et la destruction dans notre pays, témoin le meurtre odieux de Philippine le 21 septembre 2024. À ce sujet, l’OQTF Marocain assassin récidiviste aurait dû être expulsé de France depuis au moins le 4 septembre 2024 car, le Maroc avait fait “parvenir son autorisation d’expulsion” aux autorités françaises. (7) Demande qui, mystérieusement, n’a pas été suivie d’effets. Pourquoi ?
La Mesure Individuelles de Contrôle Administratif et de Surveillance ne s’applique donc pas à un OQTF ? Son expulsion non plus ? Les scribouillards anonymes, préfèreraient ils contrôler quelques marginaux ? C’est assurément moins dangereux que de mettre la pression sur des OQTF récidivistes !
Ces fameuses notes blanches ne sont ni datées, ni signées, afin de protéger les fonctionnaires qui les rédigent. Mais les protéger de quoi ? De la rancœur légitime venant de citoyens lésés ? Le courage semble jouer les absents chez les technocrates. Se cacher derrière un clavier devient un sport national. Ces notes contiennent des extraits de rapports de police ou de renseignement sans aucune précision de leurs sources. Un fourre-tout anonyme, qui peut vous assigner à résidence pour une durée indéterminée et vous établir un « superbe » CV que vous aurez le plus grand mal à contester. Car, comment voulez-vous remettre en cause une note blanche puisqu’elle n’est, ni signée, ni datée et ni sourcée ?
Comment se débarrasser d’un faux rapport éventuel puisque vous ne connaîtrez jamais sa source, ni de quel service il émane ? Le parcours du combattant administratif est ouvert. Bon courage et bienvenu dans le monde glauque, sournois et destructeur des notes blanches.
Cette méthode insidieuse et cachée peut bousiller la vie de ceux qui osent s’opposer à l’État profond français et peut vous tomber sur le coin du nez du jour au lendemain.
La liberté d’expression n’est qu’une façade creuse. En coulisse, vous êtes menacés tous les jours si vous faites partie des voix contestataires. Comme dit le proverbe « un homme averti en vaut deux ». Savoir que ces notes blanches existent permet d’assurer ses arrières.
Claude Janvier.
Écrivain, essayiste et chroniqueur. Auteur du livre « Les Démasqués. Qui dirige réellement le monde ? » et co-auteur du livre « L’État Profond Français. Qui, comment, pourquoi ? » KA Éditions https://kaeditions.com/
Notes :
(1) https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15851
(2) https://fr.news.yahoo.com/laurent-nu%C3%B1ez-pr%C3%A9fet-paris-veut-223046254.html
(3) https://www.capital.fr/economie-politique/assignation-residence-1394075
(4) https://www.lejdd.fr/politique/exclusif-la-strategie-implacable-de-gerald-darmanin-pour-des-jo-sans-encombre-148998
(5) https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/03/des-avocats-contestent-la-capacite-de-darmanin-a-prendre-des-micas-en-periode-de-gestion-des-affaires-courantes_6303183_3224.html
(6) Paris 2024 : les assignations à résidence se multiplient, un jeune homme dénonce une situation kafkaïenne | franceinfo (radiofrance.fr)
(7) https://www.lopinion.ma/France-le-rapatriement-des-OQTF-maghrebins-refait-surface-apres-le-meurtre-de-Philippine_a58283.html
« Rendre la Bretagne à Dieu et à la Chrétienté »
Communiqué de l’Association « Feiz e Breizh » :
Pèlerinage “Feiz e Breizh” 2024 : une édition record rassemble plus de 2000 pèlerins marcheurs, avec une moyenne d’âge avoisinant les vingt ans.
La 7e édition du “pèlerinage pour la Bretagne” organisé par l’association Feiz e Breizh s’est achevée dimanche dernier, poursuivant une croissance retentissante avec la participation de plus de 2000 pèlerins inscrits, soit une quarantaine de chapitres venus marcher de toute la Bretagne et de la diaspora bretonne. Cet événement spirituel majeur est devenu en quelques années le plus grand pèlerinage catholique de Bretagne, renouant ainsi avec la ferveur des grands pardons. Près de 2500 fidèles ont assisté à la messe solennelle à Sainte-Anne-d’Auray. La basilique, devenue trop petite pour contenir la foule, dut ouvrir ses portes pour que la messe fût retransmise sur un écran géant installé sur le parvis.
Sous le thème “Marie, modèle de foi”, la colonne des pèlerins a parcouru une quarantaine de kilomètres en deux jours, à la suite de la Vierge, fille de sainte Anne et mère du Christ.
Au départ de l’église de Languidic, 2000 pèlerins ont assisté à la messe d’envoi célébrée par Monsieur l’abbé Matthieu Raffray, prêtre de l’Institut du Bon Pasteur. Dans une homélie enflammée, il exhorta les Bretons à prendre les chemins de la reconquête pour « rendre la Bretagne à Dieu et à la Chrétienté ». Les pèlerins se sont ensuite élancés vers le Levant, répartis en une quarantaine de chapitres placés sous la protection des saints en dévotion locale.
À travers la campagne et la lande, la longue colonne des pèlerins a marché en prière, ponctuant son parcours de chapelets, d’enseignements et de méditations pieuses, de musiques et de chants du pays, faisant la part belle à la langue bretonne, dans la joie et la ferveur de l’effort ! Le bivouac à Bieuzy-Lanvaux chez les sœurs du prieuré Notre-Dame-de-Fatima, a offert un moment de repos et de convivialité, marqué par une veillée bretonne traditionnelle et festive. Après la prière du soir, une retraite aux flambeaux a mené les pèlerins pour le Salut et l’Exposition du Saint Sacrement. L’adoration s’est prolongée en silence jusqu’à la fin de la nuit.
Le dimanche matin, la colonne a pris la direction de Sainte-Anne-d’Auray. Après le déjeuner, l’arrivée triomphale dans le sanctuaire s’est déployée dans un ordonnancement impressionnant. En tête des pèlerins, défilait une garde d’honneur avec l’étendard du pèlerinage, les kroaz feiz et les drapeaux des neuf pays de la Bretagne historique encadrant un brancard portant une vieille statue de saint Izidor, patron des paysans, symbole d’un pèlerinage populaire et enraciné. Derrière les porteurs de costumes traditionnel et précédant l’immense cohorte des pèlerins, jouaient les 70 sonneurs et percussionnistes du plus grand bagad catholique, Feiz ha Sevenadur.
La basilique ne put contenir les milliers de fidèles qui débordaient sur le grand parvis. La messe solennelle de clôture, célébrée selon le rit Tridentin, en l’honneur de sainte Anne, sur fond d’orgue, bombardes et cantiques bretons, concluait cette édition record. Le célébrant, Mgr Alain Castet, évêque émérite de Luçon (Vendée), articula tout son sermon sur les trois piliers de Feiz e Breizh : l’urgence de la mission, la fidélité à la Tradition et la conscience du patrimoine.
Les organisateurs invitent effectivement les pèlerins à se faire missionnaires en transmettant la foi de leurs pères : en restant fidèle au magistère constant de l’Église, en défendant la liberté de la sainte liturgie romaine et ses pédagogies traditionnelles, en promouvant la langue bretonne, notamment à travers la diffusion des cantiques dans les paroisses.
Intron Varia, skouer a feiz, pedit evidomp !
Très Sainte Vierge Marie, modèle de foi, priez pour nous !
Faudra-t-il dissoudre la Cour nationale du droit d’asile et le Conseil d’Etat ?
Condamné en 2019 pour agression sexuelle sur un mineur, Medhi F., un Algérien, a obtenu en 2023 le statut de réfugié. Le Conseil d’État a confirmé cette décision, malgré l’opposition de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
En juillet 2019, il avait été condamné à une peine de quatre ans d’emprisonnement, ainsi qu’à une peine complémentaire d’interdiction du territoire français (ITF) pour des faits d’agression sexuelle sur un mineur de 15 ans.
L’Ofpra refuse sa demande en invoquant l’article L. 511-7 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) :
« Le statut de réfugié est refusé ou il y est mis fin dans les situations suivantes : / (…) 2° La personne concernée a été condamnée en dernier ressort en France (…) soit pour un crime, soit pour un délit constituant un acte de terrorisme ou puni de dix ans d’emprisonnement, et sa présence constitue une menace grave pour la société française. »
Medhi F. porte son dossier devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). En 2023, cette dernière casse la décision de l’Ofpra et lui accorde la qualité de réfugié, parce qu’elle estime que le texte exige la réunion de deux conditions cumulatives : une condamnation et une menace grave pour la société « à la date de la décision »…
L’Algérie n’est pas un pays en guerre. Comment cet individu peut-il rester avec le statut de réfugié alors qu’il a été condamné à 4 ans de prison après avoir agressé sexuellement un mineur ?
Encore un Français assassiné par un Algérien
Un jeune homme âgé de 17 ans est mort dimanche après avoir été poignardé à Subles (Calvados) par un suspect de nationalité algérienne, qui a été interpellé.
Les faits se sont produits dimanche matin, vers 6 heures, au sortir d’une discothèque. Alors qu’il rejoignait sa voiture, Kilian B., jeune boxeur originaire de Saint-Lô, a été impliquée dans une rixe sur le parking avec le suspect. L’individu aurait récupéré un couteau dans sa voiture, garée, avant de poignarder au cou l’adolescent. Il a ensuite été retenu par l’un des vigiles de la discothèque jusqu’à l’arrivée de la police.
Kilian B. avait été sacré champion de Normandie espoirs en mars dernier.
Synode : St Jean Chrysostome utilisé abusivement pour rendre synonymes Église, Synode et marcher ensemble
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La dernière session du Synode sur la synodalité approchant (du 2 au 27 octobre), je m’y suis un peu intéressé.
Intrigué par la référence à saint Jean Chrysostome pour affirmer que selon ce Père grec “Église et Synode sont synonymes” (pape François) ou que “Église est synonyme de ‘faire chemin ensemble’” (Commission théologique internationale), j’ai pris le temps d’étudier le commentaire du psaume 149 en question (un ami, professeur de grec et théologien m’a aidé).
J’ai été assez surpris par mes découvertes. Je me permets de les partager, d’autant que l’intention de ce Synode est que tous puissent échanger librement en Église en toute charité.
La phrase originelle est : « Ἐκκλησία γὰρ συστήματος καὶ συνόδου ἐστὶν ὄνομα. »
« Car Église est le nom/le synonyme de rassemblement (rassemblement en un corps de plusieurs membres) et réunion (assemblée religieuse où l’on délibère). »
Le mot grec utilisé pour “réunion” est donc celui de synode.
Déjà, la citation est tronquée, et un autre terme est mis en coordination. Il est difficile alors de parler de synonyme.
Ensuite, saint Jean Chrysostome use partout dans son commentaire de l’analogie du chant et guère de la marche. La phrase du psaume qu’il commente est : « Alléluia ! Chantez au Seigneur un chant nouveau, louez-le dans l’assemblée de ses fidèles ! »
Rien ne permet d’affirmer que σύνοδος (assemblée) a été choisi en lien avec “faire chemin ensemble”, qui est seulement étymologique ici, et désigne une assemblée statique.
Au contraire, ce choix semble venir d’un jeu de sonorité autour du chant avec : συμφωνίας (concert de voix) à la phrase d’avant en lien avec le paronyme συνῳδος (“qui unit son chant ou sa voix”) qui se prononce à peu près comme synode en grec. Il faut savoir que saint Jean Chrysostome est un poète remarquable.
Par ailleurs, il va dire dans son Commentaire de la lettre aux Galates de manière claire que “Église est synonyme de ‘concert de voix’ (συμφωνίας) et unité”.
Il parait donc évident que l’Église est pour lui avant tout « symphonique », une idée chère à de nombreux Pères et que Benoît XVI a souvent commenté.
C’est intéressant, car l’analogie du chant permet d’unir le Ciel et la Terre dans une même louange de Dieu. Elle concerne donc toute l’Église (au Ciel et sur la Terre). Et le but ici-bas est d’abord de nous unir à la composante céleste de l’Église pour trouver notre juste note. Le reste vient ensuite.
L’analogie de la marche oublie qu’une bonne partie de l’Église n’est plus in via, en chemin, mais est installée dans les Cieux. Si nous réduisons l’Église à la synodalité, nous risquons de regarder simplement la composante terrestre.
Il n’est pas impossible de concilier ces deux idées dans la perspective d’une Église symphonique et synodale. Saint Jean Chrysostome invite d’ailleurs à cela dans son texte : chercher à vivre dans le Royaume des Cieux, tout en ayant à cœur l’amour du prochain ici-bas. Mais la dimension symphonique ne doit pas disparaître derrière la dimension synodale, comme les écrits du Synode semblent en avoir parfois le défaut.
La dernière session du Synode s’ouvre ce 2 octobre, il serait opportun que les autorités ecclésiales, avec tout le respect que nous leur devons, corrigent ce contre-sens sur la citation de saint Jean Chrysostome et sur l’ecclésiologie de son commentaire. Ne fut-ce que par souci de la vérité et par respect pour ce saint Père grec. Cela pourrait d’ailleurs les aider à équilibrer certains passages un peu équivoques ou bancals de leurs synthèses.
J’ai écrit mon analyse en détail ici (20 pages) :
https://sagessechretienne.fr/2024/09/28/synode-sur-la-synodalite-errare-humanum-est/
En union de prière en ce mois du Rosaire qui commence !
Angers : agression en marge d’un rassemblement en hommage à Philippine
Ce 30 septembre, deux manifestations se sont tenues à Angers, l’une organisée en hommage à Philippine, réunissant 150 personnes, l’autre par l’action antifasciste angevine, avec 60 personnes.
Témoignage d’un lecteur du Salon beige, agressé par des antifas à Angers :
“Il est environ 18h05 quand j’arrive à l’église Notre-Dame des Victoire à Angers. Sur le parking situé juste en face je distingue une dizaine d’individus vêtus de noir, cagoulés et armés de parapluies. Ils rejoignent la contre manifestation d’ultra gauche par rapport aux événements tragiques concernant Philippine. En traversant la route qui sépare le parking de l’église une voiture banalisée de la BAC s’arrête et me contrôle, nous rions tous jaunes car nous nous connaissons déjà… Ils contrôlent également deux personnes avec un look de gauche, présents sur ce même trottoir en face de l’église.
Après avoir pris congé de ces agents, entre 18h20/18h35 environ, la contre manifestation démarre et passe à côté de l’église Notre Dame des Victoires (simultanément à lieu la messe de semaine). Deux jeunes hommes que je ne connais pas (probablement des étudiants) et moi sommes pris à parti par la dizaine (peut être 15 désormais) de jeunes antifas non binaires. Ils poussent un des jeunes en lui disant de dégager, ils disent des mots tels “racistes, fachos” (nous n’avions pas affaire, hélas, à des originaux), je m’avance alors pour tenter un dialogue : je tente un “bonjour” avec un sourire.
Là dessus j’entends un “vous défendez votre église” puis les antifas non binaires nous on plaqué contre la façade de Notre Dame des Victoires en nous frappant à plusieurs, j’ai mis mes avants bras devant mon visage en mettant des coups de pieds pour les faire reculer puis la BAC a lancé une grenade pour faire fuir les assaillants. Nous n’avons pas eu mal car ils frappaient comme des filles (peut-être qu’un régime protéïné à base de viande bovine leur ferait du bien ?). La manifestation a continué son chemin et nous avons continué à veiller notre église.”
Quel avenir pour ce gouvernement Barnier ?
A la veille du discours de politique générale de Michel Barnier, qui renonce à solliciter les suffrages des parlementaires, Guillaume Bernard, interrogé sur RCF Anjou analyse si ce gouvernement constitué après deux longs mois d’incertitude politique, critiqué sur sa gauche comme sa droite, va durer dans le temps ? Quelles seront ses marges de manœuvre ? L’échec de ce gouvernement Barnier est-il aussi inéluctable que l’on ne le pense ?
“Un avortement est un homicide, les médecins qui font cela sont des tueurs à gage”
Dans l’avion de retour vers Rome, suite à son déplacement en Belgique, le pape a été interrogé sur l’avortement, suite à sa déclaration devant la tombe du roi Baudouin.
Dans l’avion, le pape a à nouveau parlé d’une « loi meurtrière », en insistant sur l’attitude du roi Baudouin, qui avait démissionné trente-six heures en 1990 pour ne pas avoir à ratifier cette loi sur l’avortement.
« Il faut en avoir dans le pantalon pour faire ça ». « Il l’a fait car c’est un saint, le procès de béatification va aller de l’avant ».
Un avortement est un homicide, les médecins qui font cela sont, si vous me permettez l’expression, des tueurs à gage
Le pape a précisé que l’avortement est un sujet auquel « on ne peut pas débattre ».
Les manipulations autour de l’agriculture et du climat
En collaboration avec Géraldine Woessner, Erwan Seznec signe Les Illusionnistes : Climat, agriculture, nucléaire, OGM, un livre-enquête publié en septembre 2024 qui plonge au cœur des contradictions de l’écologie politique. Erwan Seznec a été interrogé dans Conflits. Extrait :
Comment définir l’écologie politique ?
La décroissance est son concept clé. Elle considère l’humain comme un parasite qui dévore la terre-mère et qui doit s’autolimiter à tous les niveaux. Idée d’extrême-droite au départ, l’écologie décroissante a basculé dans l’anticapitalisme dans les années 1970. Ajoutez une couche de wokisme datant d’une quinzaine d’années et vous obtenez l’écologie politique actuelle, adversaire résolu du capitalisme patriarcal occidental prédateur, à la fois archaïque dans ses références (Malthus, l’animisme…) et très contemporaine, « produit de la culture populaire qui a donné le blockbuster Avatar : une compagnie minière veut détruire la forêt primitive, des rebelles connectés aux forces spirituelles telluriques se dressent pour leur tenir tête… », écrivons-nous dans le livre.
Son influence va bien au-delà de ses résultats électoraux (5,5% aux dernières Européennes, un record à 13% aux Européennes de 2019). Sa force tient dans sa capacité à mobiliser un réseau associatif extrêmement influent (Greenpeace, WWF, la FNE, Sea Shepherd, etc.) et dans la séduction qu’elle exerce sur une large partie de la fonction publique. Au nom de la protection de l’environnement, le pouvoir réglementaire est extensible presque à l’infini. Je rappelle qu’on parle sérieusement à notre époque de confier à l’Etat le pouvoir de dire combien de vols en avion nous devrions faire dans notre vie… Jean-Marc Jancovici, écouté de nombreux ministres et élus, est favorable à une telle limitation.
L’écologie est-elle dévoyée à des fins idéologiques ?
L’écologie, en tant que discipline scientifique visant à la compréhension et la protection de la nature, n’a plus qu’un lointain rapport avec l’écologie politique, qui n’est pas seulement une idéologie : c’est la dernière idéologie de l’offre politique contemporaine en France (avec l’antispécisme, éventuellement, mais ce dernier reste une niche politique), avec une conception de l’humain, inscrite dans le temps long, et une vision de transformation radicale de la société.
Quels sont ses leviers d’actions ?
En termes de leviers d’action et de stratégie, dans une perspective décroissante, je citerais la diabolisation de l’agriculture et du nucléaire. Les deux sont attaqués au nom de leurs défauts présumés, mais ce sont pour leur qualité que les idéologues les détestent. Aussi longtemps qu’il y aura des centrales nucléaires disponibles jour et nuit et une agriculture à haute productivité, il sera impossible de faire accepter aux citoyens « la sobriété », c’est-à-dire des rationnements d’énergie et d’alimentation. Car tel est le but. Et c’est saisissant à constater. Vous creusez pendant des jours les arguments des défenseurs du tout bio, par exemple (destruction de la biodiveristé, pollution, risque pour la santé, etc.). Au fil de vos recherches, vous voyez s’effondrer un par un tous ces arguments, par rapport à du conventionnel raisonné. À la fin, ne reste plus qu’un constat : la production va s’effondrer si on bascule au tout bio. Et ce sera une bonne chose…
Un exemple ou l’écologie politique s’écarte des recommandations scientifiques ?
La biodynamie. Elle enthousiasme les écologistes. Quiconque a étudié ne serait-ce qu’une heure les principes de l’agriculture en biodynamie sait qu’il s’agit purement et simplement de magie. La biodynamie, c’est Harry Potter agronome. Je cite notre enquête : « Du maraîchage en biodynamie qui offre les mêmes rendements que l’agriculture conventionnelle, c’est possible. C’est aussi davantage d’emplois et davantage de goût. Changeons de modèle et utilisons les milliards de la PAC pour accompagner cette transition », twittait Yannick Jadot le 16 février 2019. Il ne mentait pas. Sur quelques productions, certaines saisons, avec de la chance, si les conditions s’y prêtent, la biodynamie peut avoir le même rendement que l’agriculture conventionnelle. Mais à grande échelle et sur la durée, elle n’a jamais fait ses preuves. Les études parfois citées tendant à démontrer le contraire proviennent invariablement de sources militantes. La biodynamie a été élaborée par un philosophe autrichien passionné par le paranormal, qui n’avait aucune compétence en agronomie. Rudolf Steiner (1861-1925) a d’abord créé sa doctrine ésotérique, l’anthroposophie. Il en a ensuite tiré une méthode d’agriculture extravagante. À la base, zéro expérimentation, aucune mesure d’efficacité, même pas de fondement théorique scientifique ». […]
La crise du droit canonique
Dans un ouvrage assez bref (135 pages), Paul-André Maur, haut fonctionnaire à la retraite, évoque la Crise de l’Eglise ou rupture de la Tradition, et plus précisément, comme le souligne le sous-titre, l’effacement du droit canon, qui aboutit à la création d’une Eglise synodale. Cette réflexion aborde un certain nombre de sujets, comme l’imposition arbitraire de la nouvelle messe, La Révolution dit française, la dynamique des groupes, la franc-maçonnerie, les accords avec le communisme (l’accord de Metz lors du Concile, et celui, plus récent, avec la Chine). L’intérêt de ce livre, comme le souligne l’abbé Claude Barthe dans sa préface, est d’aborder l’abandon du droit canon. L’auteur évoque notamment des affaires des années 70 (abbé Coache, Mgr Lefebvre) et, plus récemment, les Dominicaines du Saint-Esprit, qui montrent un certain mépris des droits de l’accusé et du droit canonique en général.
Dans la société civile en matière pénale, l’école de la Défense Sociale Nouvelle prévaut ; le caractère expiatoire de la peine s’efface, la place de la victime s’amenuise et l’on insiste sur la réinsertion du condamné.
Dans l’Eglise un mouvement analogue fait que le droit canon tend à éliminer le droit pénal car contraire à l’esprit du temps, et le pape Paul VI donne l’exemple du mépris des procédures canoniques. […]
Actuellement ce qui frappe les observateurs au Vatican c’est le désordre institutionnel : ils soulignent l’inflation législative et la quantité anormale de lois, décrets, ordonnances, instructions, rescrits sur les matières les plus disparates, découlant de l’absolutisme monocratique du pape François. Et la confusion qui en résulte tient en particulier à la mise à l’écart du Conseil pontifical pour les textes législatifs : le chaos le plus total est la résultante de ces facteurs.
Evoquant la Commission Sauvé, l’auteur écrit :
Ce qui caractérise le scandale de la Commission Sauvé tient au mépris du droit canonique, conséquence ultime de sa place infime dans l’enseignement des séminaires ou de ce qui subsiste sous ce nom.
Faute de juridiction pénale de l’évêque, même les infractions les plus graves ont été dissimulées et fort peu ou aucunement sanctionnées.
Il est très difficile ou même impossible d’obtenir des statistiques de l’activité des officialités en matière pénale : un prêtre canoniste dans une officialité française me confirme que les causes pénales avaient pratiquement disparu des rôles jusqu’à récemment.