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Pour un retour au citoyen-soldat !

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A l’heure où ces lignes sont couchées sur le papier, en ce jour commémorant la fin de la Grande Guerre, la situation de délabrement de notre pays s’aggrave un peu plus chaque jour. Le nouveau monde, slogan publicitaire de la campagne du candidat financier Macron en 2017, semble s’imposer et chasser les traditions séculaires qui ont façonné notre pays.

S’agit-il d’être nostalgique d’un passé après lequel nous courons désespérément ou bien faut-il résolument tourné le dos à ce qui nous a construit, notre identité, notre culture, notre histoire, notre foi et rentrer dans ce 21ème siècle nu de nos origines ?

Répondre à cette question est l’une des possibilités de présenter cette problématique sous l’angle du conservatisme contre le progressisme, la souveraineté contre la mondialisation.

C’est aussi porter son interrogation sur les origines de ce nouveau paradigme au sein duquel la représentation de l’individu est au centre de toute chose, faisant fi de toutes ces relations sociales ayant pourtant jusqu’à présent contribué à son épanouissement par la défense et la protection du Bien Commun.

Notre société va mal. En l’espace de six ans, la résurgence d’un vieux démon que l’on croyait oublié, ringardisé, effacé de notre mémoire s’est manifestée dans tous les esprits ayant un tant soit peu de recul, d’analyse objective de ces événements, de bon sens en somme, qui nous échappent et dont on pressent l’inéluctabilité. Le spectre de la guerre est là, il est revenu. Civile ou militaire, rien n’est encore tranché.

Nous étions convaincus (mais n’était-ce pas là la justification même de la construction européenne ?) que nous étions protégés. Fini les antagonismes entre nations européennes, place à l’évident consensus entre voisins, maquillé de faux rimmel démocratique, institutionnalisé sous le dénominateur commun à cause duquel pour notre plus grand malheur la nature humaine connait ses plus sombres faiblesses : l’argent.

Ce marché commun, véritable centre commercial ouvert à toutes les cupidités, devait favoriser la concurrence pure et parfaite : il a favorisé la constitution d’oligopoles et de monopoles. L’absence de frontières nécessaires à la libre circulation des marchandises et des personnes a permis le développement d’un dumping social et fiscal créant les conditions désastreuses d’une pauvreté s’accroissant au même rythme que se constituent les nouvelles fortunes.

Ce marché qu’il serait de bon ton de qualifié « d’intérêts privés » s’est aussi mué en une formidable lessiveuse des esprits et des valeurs. Partant de principes politiquement corrects et donc fallacieux, il s’est évertué à décliner une identité européenne pour mieux noyer les particularismes nationaux en les sacrifiant sur l’autel d’une pseudo égalité des cultures. Cette vieille Europe a bien changé. Les villes anciennes au charme certain, varié, riches de leur culture ont laissé place à des espaces aussi vides de sens qu’ils sont plein de biens à consommer, et ce en tout point de l’Europe.

Les marchands du Temple sont revenus et sont devenus Rois…

La manipulation des esprits résolument orientés vers la consommation (je consomme donc je suis) s’est imposée face à une spiritualité déclinante et en dépit d’un discours et de questionnements inchangés (d’où je viens, qui je suis, y a-t-il une vie après la mort ?), le matérialisme économique bat son plein, les idoles publicitaires au comportement souvent plus que moralement douteux instillent le vide de sens.

Malheureusement, des actes à la parole, un fossé s’est creusé. « En même temps » que la surconsommation devient le critère principal du niveau social occidental, une écologie punitive sur fond de catastrophisme généralisé planétaire vient mettre en contradiction ce capitalisme triomphant et devenu la seule doctrine économique possible depuis la chute du communisme : comment concilier consommation de masse et respect de la planète.

Le tableau de notre dégénérescence programmée serait complet à moins que nous omettions de mentionner les orientations législatives de ces cinquante dernières années et qui ont fortement remodelé les aspects sociétaux de notre vie. Sous prétexte là aussi de vouloir notre bien, la jouissance personnelle a été érigée en un dogme sacrosaint justifiant que l’on en arrive à bouleverser la nature même de l’Homme. La science peut tout, la science doit tout. Hors de contrôle, celle-ci s’est substitué à Dieu même, seul Créateur de toute chose.

De la Loi sur l’avortement à la dernière loi Bioéthique, en passant par la PMA, la GPA, les lois mortifères se sont succédées afin de mieux perdre ce fil de la Vie.

A ce stade du discours, la perte de repères est totale et vient expliquer le dénuement intellectuel et moral dans lequel la population est maintenu. Que reste t il alors à celle-ci pour s’élever et croire en des jours meilleurs ? Sur quel pilier fort peut-elle s’appuyer quand l’essentiel de nos institutions, la famille, l’entreprise, le travail mais aussi notre foi sont malmenés à ce point ?

Peu d’institutions peuvent se targuer de bénéficier d’une image aussi prégnante que l’armée.

Il n’en a pas toujours été ainsi au cours de l’histoire mais force est de reconnaître qu’en ces temps troublés et incertains, l’armée renvoie l’image d’une institution à l’écart de cette mêlée désordonnée, cet apparent chaos que véhicule le monde civil dans lequel l’absence de hiérarchie claire, de stratégie à long terme, de valeurs morales aussi caractérisent ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui le délitement de la France.

Cette noble institution semble pourtant mal comprise, quand elle n’est pas connue du tout.

En effet, la fin de la conscription militaire consacrée par la loi no 97-1019 du 28 octobre 1997 a érigé un mur entre deux mondes jusque-là parfaitement perméables : le monde civil et le monde militaire. Le lien qui unissait la Nation a son Armée est ainsi devenu fantasmé ; selon la couleur politique, il évoque la répression et l’image même de l’ordre oppresseur ou bien il incarne la pureté morale et le dernier bastion synonyme de protection et de défense du citoyen.

Et pourtant, cette armée française, au passé glorieux mais au présent incertain, ne peut rien, seule. Aux ordres d’un pouvoir devenu illégitime, elle a oublié (volontairement ?) ce qui constituait son originalité et sa force : le soldat-citoyen. Un soldat au service du peuple et donc de la Nation.

Devenue Grande Muette, elle traverse désormais les régimes politiques silencieusement et sourde aux malheurs de ceux qu’elle prétend défendre. Rares sont les membres issus de cette institution se lever et contester le pouvoir en place. Ceux-là sont d’ailleurs ostracisés quand ils ne sont pas clairement menacés.

Alors quelle voie suivre ? Sans prise de conscience de la nécessité de la sauvegarde du Bien Commun et de tout ce qui nous unit en tant que Nation, point de salut. Sans prise de conscience par chacun d’entre nous de cette force qui nous unit et qui s’anime collectivement pour le bien de tous, tout ne restera qu’à l’état d’incantation stérile.

Nous devons reprendre en main notre destin et celle de nos enfants en tant que citoyen, c’est-à-dire en tant qu’individu titulaire de droits et devoirs civils et politiques concourant à l’exercice de la souveraineté nationale (comme au sens de l’article 3 de la Constitution).

Le retour du citoyen-soldat en sera la forme la plus aboutie, ce dernier incarnant la défense ultime et la protection de cette Nation chérie : “un peuple souverain au service de la Nation.”

Amitiés patriotes

P.MAGNERON

Président IDNF

Norvège : les communautés chrétiennes publient une déclaration mettant en garde contre l’endoctrinement LGBT par le gouvernement

Cette déclaration commune signée par plusieurs organisations religieuses, dont l’Église évangélique luthérienne, l’Église baptiste de Norvège, le mouvement pentecôtiste norvégien et le Conseil des évêques catholiques norvégiens, met en garde le gouvernement norvégien contre l’endoctrinement des LGBT.

Nous estimons que les autorités publiques et les organismes gouvernementaux outrepassent leur mandat et leur pouvoir en tentant de faire pression sur les citoyens et les organisations pour qu’ils s’adaptent à la « théorie queer » sur le genre, la sexualité et le mariage. Un tel activisme de la part du gouvernement viole la liberté religieuse et la liberté de conscience, ainsi que les droits des parents ».

La cible de cette déclaration est le « plan d’action sur la diversité sexuelle et de genre » du gouvernement. Les autorités norvégiennes ont apparemment l’intention d’imposer des « cours régionaux et des événements d’une journée sur les LGBT+ ».

Au total, 47 confessions et organisations se sont jointes à la protestation. Le document explique :

« Nous défendons une société démocratique, pluraliste et ouverte d’esprit où il existe un espace pour la diversité des croyances, caractérisé par le respect mutuel. La liberté d’expression et de conscience, ainsi que la liberté religieuse, sont pour nous des valeurs centrales et essentielles ».

« L’idée que le genre est une catégorie subjective et que l’identité sexuelle et de genre peut être librement choisie sur la base de sentiments ou de préférences, indépendamment du sexe biologique, est fondée sur une idéologie. Elle n’a aucun fondement biologique ou scientifique.

Le transgendérisme n’existe pas scientifiquement, car le fait d’être mâle ou femelle est inscrit dans le corps humain jusqu’au niveau de l’ADN.

Les groupes religieux ont averti les représentants du gouvernement norvégien qu’une telle idéologie est « incompatible avec notre foi, notre pensée et notre vision du monde » et peut conduire « à la confusion, à l’insécurité et à des choix de vie destructeurs pour de nombreux enfants et jeunes gens ».

Jose Luis Bazan, de la Commission des Conférences épiscopales de l’Union européenne, a déclaré que de telles actions sont connues sous le nom de « persécution polie », faisant référence aux gouvernements qui « imposent des politiques et des législations ».

La déclaration des Églises rappelle un certain nombre d’enseignements bibliques, à savoir que « Dieu est le créateur et le soutien de l’univers. Il a créé les êtres humains en tant qu’hommes et femmes » et que »toutes les personnes sont créées à l’image de Dieu. Tous sont profondément aimés par Lui, ont la même dignité humaine inhérente et sont également précieux ».

Le mariage

« est une institution divine inscrite dans la loi naturelle. Le mariage unit un homme et une femme. Fondée par Dieu, confirmée par le Christ et les Apôtres, cette institution du mariage a été reconnue par l’Église chrétienne au cours des siècles.

Elle reconnaît que

« le mariage entre un homme et une femme constitue le cadre biblique des relations sexuelles. Les autres formes de relations sexuelles représentent une « diversité » en contradiction avec la théologie biblique de la création et avec l’enseignement éthique de Jésus, même lorsque ces relations sont marquées par une fidélité durable ».

Elle affirme sans ambages :

« Il n’y a que deux sexes biologiques : le féminin et le masculin. Le sexe de chaque individu est déterminé lors de la conception ».

« Il est extrêmement problématique d’enseigner aux enfants et aux jeunes qu’il existe des “garçons, des filles et d’autres genres”, qu’il existe un “genre intérieur”, qu’ils peuvent être “nés dans le mauvais corps” et que le genre est “fluide”. Ce type d’influence peut conduire à la confusion, à l’insécurité et à des choix de vie destructeurs pour de nombreux enfants et jeunes gens ».

Dorothy Day : une figure à admirer sous condition d’un sérieux inventaire préalable

Un lecteur propose ces réflexions suite à la neuvaine proposée par Hozana, à partir de la vie et de l’oeuvre de Dorothy Day :

Sans remettre en cause la grandeur de l’engagement de cette personne, et ses vertus chrétiennes, je me permets deux remarques qui me semblent importantes, car le site Hozana n’en fait pas mention, alors que la biographie des éditions Première partie, qui a servi de base à cette neuvaine, en parle :

– Le pacifisme de Dorothy Day l’a conduit, durant la seconde guerre mondiale, à soutenir l’isolationnisme américain, et à prôner la désobéissance civile pour ne pas s’engager dans le conflit contre le Japon et l’Allemagne nazie. Dorothy Day était persuadée que le national socialisme devrait être combattu de l’intérieur, par la désobéissance civile pacifique du peuple allemand. On pourrait parler de candeur, ou d’aveuglement, mais celle-ci est allée jusqu’à appeler publiquement à la désobéissance intérieure contre l’entrée en guerre des Etats-Unis. On frémit aux conséquences d’une telle action, pour le monde libre, si elle avait eu davantage de crédit aux Etats-Unis.

– Durant la guerre du Vietnam, Dorothy Day a conservé le même engagement pacifiste allant jusqu’à soutenir la désobéissance civile et le refus de l’engagement dans les armées américaines.

– L’admiration de Dorothy Day pour plusieurs dirigeants communistes l’a également conduite à s’aveugler sur la nature réelle du régime de Fidel Castro, pour lequel elle eut régulièrement des propos publics favorables.

Je ne nie pas, bien sûr, le soutien sans faille de Dorothy Day aux plus pauvres, son attachement à la belle liturgie, sa fidélité inconditionnelle au Siège de Rome, et l’exemplarité de sa conversion après une vie tumultueuse et éloignée de Dieu.

Cependant, ces quelques éléments de nuance me semblent importants, et j’avoue avoir du mal à comprendre l’engouement sans recul que suscite Dorothy Day en France chez certains catholiques depuis quelques années. Ou plutôt, pour être plus précis, je comprends cet engouement, mais pas l’absence de nuance et de recul. Il me semble que c’est une figure à admirer sous condition d’un sérieux inventaire préalable.

Dépenses nuisibles : les Européens sont le premier peuple à financer son propre remplacement

Jean-Yves Le Gallou, co-fondateur de l’Institut Iliade et président de Polémia, donne rendez-vous le samedi 16 novembre à Paris, au Forum de la Dissidence, sur le thème « 3000 milliards de dette : chassons les dépenses nuisibles ! ». Il répond aux abonnés à la lettre de l’Institut Iliade, à un certain nombre de questions :

On attend Polémia sur les affirmations identitaires et voilà que vous abordez les questions budgétaires, pourquoi ?

Rien n’est plus politique qu’un budget. Et comme le dit Renaud Camus, les Européens sont le premier peuple à financer son propre remplacement ! Beaucoup de sous pour l’immigration. Bien peu pour les familles françaises.

Comment les dépenses publiques françaises influencent-elles les enjeux de civilisation ?

Des milliards sont consacrés à des dépenses de propagande axées sur la déconstruction de notre identité : 2 milliards pour les associations immigrationnistes, 1 milliard pour les associations LGBTQ, 250 millions pour l’aide judiciaire aux clandestins, 250 millions pour le remboursement des changements de sexe, 500 millions pour le Centre national du cinéma (CNC) qui promeut les pires pitchs wokistes, 4 milliards pour la désinformation des médias de service public, deux milliards pour la presse subventionnée, 4 milliards pour l’agitation syndicale qui œuvre entre promotion de la médiocrité et agitation d’extrême gauche.

Peut-on dire que l’impôt finance la destruction des valeurs françaises ?

Oui, les valeurs d’identité et de liberté notamment. Pas la liberté abstraite mais les libertés concrètes, enracinées, situées, qui sont au cœur de la civilisation européenne.

Vous avez des exemples ?

J’en regorge. Les services de la jeunesse et des sports persécutent les mouvements scouts. Les inspections académiques s’agitent pour entraver les libertés scolaires : brimer les écoles libres, entraver la création des écoles hors contrat et interdire l’école à domicile. Les agences régionales de santé (ARS) brident les libertés médicales, celles des patients comme celles des médecins. Toutes libertés pourtant essentielles.

Quelles solutions proposer pour que les dépenses publiques protègent davantage l’identité et les valeurs françaises ?

Revoir les priorités : réduire l’aide excessive à l’immigration et réinvestir dans des programmes qui favorisent la transmission culturelle et l’innovation nationale. Diminuer les charges publiques pour alléger l’impôt et permettre aux citoyens de disposer librement de leur revenu, tout en renforçant le tissu identitaire de la nation. Et puis sabrer, sabrer dans les dépenses nuisibles. En bref, plus de liberté pour plus d’identité.

Un président, ça « Trump » énormément…

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Ca y est. C’est fait. L’Amérique a élu son nouveau président en la personne de Donald Trump qui réussit là son plus beau coup. Tel un phénix renaissant de ses cendres, malgré l’adversité (et surtout les ennuis judiciaires suspendus pour les quatre prochaines années, quelle aubaine…), il réapparait en sauveur d’une Amérique en déclin, divisée en deux camps opposés, mondialistes contre conservateurs, devenu symbole des déclassés, des moins que rien, des sans-dents, broyés par une mondialisation réalisée à marche forcée, lui, l’ancien milliardaire, le super-agent immobilier ultra-médiatisé, télé-réalisé, porté par des supporters pour le moins décalés, vulgarisés à la caricature la plus extrême.

Et nous, benoîtement, naïvement, nous y croyons. C’est certain, il va faire le job. Il va redonner vigueur et courage à des américains en quête d’un renouveau ou plutôt à la recherche de leur identité perdue dans les méandres du wokisme , autrefois triomphante, arrogante, symbolisée par ce dollar dont la démultiplication des billets inondant le monde entier leur a permis de financer depuis 1971 (fin de la convertibilité du dollar en or) leur économie sur le dos de la planète.

Elu avec un slogan de quincaillier (« Trump will fix it »), il y a comme une sorte d’aveu caché dans les difficultés rencontrées aujourd’hui par l’ex-puissance économique numéro 1. Et surtout un début de réponse sur les mesures-pansements destinées à redonner du clinquant à une Amérique frisant la sécession. Aucun problème de fond évoqué dans cette campagne de riches faite pour les riches et financé par eux (19,5 milliards de dollars, excusez du peu…). Du marketing, de la comm », encore de la comm’, toujours de la comm’.

Et nous, français, qu’avons nous à craindre ou espérer dans le retour du grossier péroxydé ? D’un point de vue sociétal, la réaffirmation de valeurs morales fortes ancrées dans la famille traditionnelle devrait signer la fin de partie du délire LGBTQ+. Au niveau international, il s’est engagé à stopper la guerre en Ukraine en 24 heures, onéreuse pour son pays et tellement éloignée de leur préoccupation locale du moment. Les moyens employés pour y parvenir sont encore inconnus à ce jour mais il a démontré dans le passé combien il pouvait être imprévisible.

Reste l’aspect économique. Désormais conseillé par Elon Musk, chantre des libertariens qui prônent la liberté individuelle à tout prix (quoiqu’il en coûte comme dirait notre affligeant fondé de pouvoir), Donald va devoir trouver l’équilibre entre un interventionnisme protectionniste (augmentation des tarifs douaniers par exemple) et le débridage d’une activité économique en panne (il a promis de larges exonérations d’impôts). Face à la montée des BRICS et l’émergence d’une bipolarisation du monde dans lequel les européens semblent étrangement absents, la partie sera rude.

A propos d’Europe, le traitement ultra médiatisé et pro Harris de cette campagne confirme si besoin était combien nos autorités politiques et médiatiques envisageaient un tout autre résultat. La déception doit être grande pour nos apprentis progressistes, destructeurs des identités culturelles et des Nations. Le vent tourne…

Un sujet aurait mérité d’être abordé et il aurait été de nature à nous rassurer, nous, défenseurs de la Nation Française. Or ni l’un ni l’autre des candidats au grand barnum électoral américain n’a abordé la question : à quand la fin de l’extra territorialisation du droit américain ?

Car, que je sache, le retour de notre souveraineté ne pourra se faire tant que cette vassalisation juridique nous contraindra.

Amitiés patriotes

P.MAGNERON

Président IDNF

Le chantier du Cours Saint-Martial a besoin de vous

Créé il y a sept ans, le Cours Saint-Martial fait face à des demandes d’inscription de plus en plus nombreuses, tant au Primaire qu’au Collège.

Pour répondre aux besoins des familles, le Cours déménage. Pour cela, une ancienne ferme fortifiée devenue hostellerie, relais de poste, restaurant puis… discothèque, et enfin laissée à l’abandon, a été acquise. Les bâtiments de cette ferme sont en cours de réhabilitation.

La 1ère phase représente un budget de 700 000 €. 480 000 € de dons ont déjà été récoltés, mais il manque encore 220 000 €

“Le vrai drame de ce pays, c’est d’avoir des dirigeants déconnectés des souffrances de leurs concitoyens”

Longuement interrogé dans le JDD à propos de son livre, Jordan Bardella déclaré :

Emmanuel Macron ne s’intéresse pas aux Français. J’avais des doutes, mais en discutant avec lui, notamment lors des rencontres de Saint-Denis, j’ai constaté son décalage. Il semble davantage préoccupé par son image que par le sort des Français. Fasciné par les théories économiques, il ignore le sentiment d’urgence et les problèmes profonds qui touchent de nombreux quartiers. Sa réaction après les émeutes – « Qui avait vu venir ces émeutes ? » – montre son aveuglement. Tout le monde les voyait venir, sauf lui. Le vrai drame de ce pays, c’est d’avoir des dirigeants déconnectés des souffrances de leurs concitoyens.

Les fractures américaines

D’Antoine de Lacoste dans Politique Magazine :

L’Amérique est divisée comme jamais. Depuis sa fondation après sa guerre d’indépendance victorieuse, un large consensus régnait sur l’ensemble du pays. Il consistait à professer que les Etats-Unis constituent un pays à part, béni de Dieu et appelé à dominer le monde pour l’élever vers la liberté divine et démocratique en même temps. C’est sa « destinée manifeste ».

Cette foi en sa mission divine a donné à l’Amérique une vision mystique de son propre peuple. C’est ainsi que les Pères pèlerins, les célèbres Pilgrims fathers, ont façonné la conquête et la construction de ce pays. Protestants fanatiques venus des Pays-Bas ou d’Angleterre, bible dans une main et fusil dans l’autre, ils ont donné au nouveau monde son corpus idéologique qui s’imposa jusqu’à nos jours. L’ambiance était à la prière, aux références permanentes à l’Ancien Testament et au châtiment de ceux qui constituaient un obstacle à la mission donnée pour créer cette « nouvelle Israël » : élimination des ennemis de l’extérieur, comme les Indiens, ou mise au ban des dissidents de l’intérieur. La lecture du célèbre roman de Nathaniel Hawthorne, La lettre écarlate, est, à ce titre, très intéressante.

Pendant trois siècles, XVIIIe, XIXe et XXe, l’Amérique a vécu ainsi. Les ambitions impériales commencèrent tôt avec la conquête de Cuba et des Philippines à la fin du XIXe siècle. Il est intéressant d’observer dans ces deux cas que le double souci sécuritaire et commercial se conjuguait avec une croisade religieuse contre l’Espagne catholique.

Certes, il y eut la guerre de Sécession dont beaucoup pensent qu’elle fut la marque d’une fracture idéologique profonde. En réalité, elle consista en l’affrontement de deux modèles économiques, deux modes de vie différents. Mais la religion n’y joua aucun rôle : protestants et catholiques étaient dans les deux camps et c’est principalement leur situation géographique qui détermina leur engagement. Quant à l’esclavage, ce fut le prétexte dont le Nord s’empara pour donner une tournure morale à sa guerre. Pourtant, George Washington lui-même fut un esclavagiste qui ne brillait pas par sa mansuétude. Plus tard, les multiples guerres impériales américaines se pareront toujours des oripeaux de la vertu : guerres pour la liberté, pour la démocratie, contre les dictateurs, pour libérer les peuples, pour empêcher d’autres guerres, la liste est longue.

Jusqu’au XXe siècle, personne ne remit en cause le modèle vertueux de cette société protestante et impérialiste accomplissant sa mission divine et à l’école, les petits Américains chantaient l’hymne national la main sur le cœur.

La première fracture importante fut la guerre du Viet-Nam. Pour la première fois, de nombreux Américains, notamment les jeunes qui ne voulaient pas aller se battre, remirent en cause le bien fondé de cette guerre. La division gagna tout le pays et les universités américaines, très gauchisées dans l’ensemble, furent en pointe dans la contestation. La répression fut violente et plusieurs étudiants furent tués ou gravement blessés. Le pays se remit de cette aventure ponctuée d’un départ humiliant, le premier d’une longue série.

Le 11 septembre sembla redonner un élan d’unanimité à l’Amérique et l’opinion publique accepta volontiers l’invasion de l’Afghanistan et même celle de l’Irak dans un premier temps. Mais les difficultés rencontrées sur le terrain, les pertes et surtout la découverte des mensonges qui avaient justifié l’attaque, eurent des effets désastreux. La clique néo-conservatrice qui entourait l’insuffisant George Bush junior, Dick Cheney, Donald Rumsfeld et Paul Wolfowitz en tête, avait démontré qu’elle avait manipulé les informations. Aidée de la CIA, chargée de fabriquer les fausses preuves, elle avait surtout, et donc le Président aussi, gravement menti au peuple américain. Le doute vint : l’Amérique incarne-t-elle toujours le camp du bien ?

C’est au même moment qu’une profonde crise morale et religieuse se développa. Elle avait progressé lentement mais sûrement depuis l’agitation des campus de 1968. L’usage de la drogue s’était largement étendu ainsi que la remise en cause progressive du modèle familial et patriotique. Mais avec les années 2000, une accélération foudroyante se produisit. Les théories du genre connurent enfin le succès et furent accompagnées d’un fatras wokiste qui se structura peu à peu.

Deux offensives conjuguées se développèrent, emmenées par les minorités sexuelles et raciales. Les réseaux LGBT devinrent omniprésents. Ce sigle de langue anglaise est désormais en pointe dans toute l’Europe occidentale qui a, comme d’habitude, suivi le mouvement. Les minorités raciales, de leur côté, proclamèrent qu’il fallait se réveiller, être « woke ». La mort du noir George Floyd, tué par un policier en 2020, provoqua la création d’une immense vague non pas mondiale mais occidentale : Black lives matter, la vie des noirs compte. Beaucoup mirent un genou à terre pour demander pardon.

Eberluée, la société américaine conservatrice mit du temps à réagir. Beaucoup comprirent qu’à travers le « mâle blanc hétérosexuel », paré de toutes les ignominies, ce sont les valeurs patriotiques et familiales qui étaient attaquées. Le mouvement évangélique protestant, avec ses 50 millions d’adeptes, mena le combat. Plusieurs évêques catholiques réveillèrent leurs ouailles, des professeurs, des intellectuels, des hommes politiques se mirent en travers des déferlantes wokiste et LGBT.

L’Amérique se fractura durement. L’élection présidentielle de 2016 vit l’affrontement spectaculaire et inédit de deux camps se haïssant. Donald Trump s’engagea fortement contre le wokisme et les théories du genre mais aussi, et c’est un point essentiel, contre les multiples aventures extérieures dont le peuple américain était lassé. Hillary Clinton défendit ardemment les idées inverses, soutenant toutes les minorités mais aussi la poursuite des opérations militaires extérieures. Si elle avait été élue, nul doute que le soutien aux islamistes syriens aurait continué, provoquant un premier affrontement majeur avec la Russie.

C’est pendant les années Trump qu’un autre phénomène se développa : la cancel culture. Dans tout le pays, des universités, des communes déboulonnèrent ou endommagèrent des statues de personnages célèbres jugés tout à coup « problématiques ». Il fallait donc les effacer. Ce nouveau totalitarisme submergea l’Amérique puis l’Europe.

Mais la victoire de Trump avait donné des ailes à ceux qui refusaient ces dérives. Les réseaux pro-vie qui mènent depuis des décennies la bataille contre l’avortement, rendirent coup pour coup contre les tenants de la théorie du genre et leur propagande pour faciliter la transition sexuelle dès l’adolescence. Le fils d’Elon Musk y eu recours et c’est peut-être une des raisons de son engagement derrière Trump.

Des gouverneurs de plusieurs Etats, entreprirent de faciliter la création d’écoles ou d’universités où seraient enseignés les vrais savoirs sans subir une incessante propagande LGBT. Tandis que l’université d’Evergreen instaurait, sous la pression des minorités, une « journée d’absence », c’est-à-dire une journée où les élèves blancs ne seraient pas admis, le gouverneur de Floride, Ron De Santis, allait jusqu’à aider vigoureusement l’école de la Fraternité Saint Pie X installée sur le territoire de son Etat.

Les années Biden virent les fractures augmenter. L’effondrement hallucinant d’une ville comme Los Angeles, ravagée par les consommateurs d’opioïdes errant et mourant quasiment nus sur les trottoirs, alimenta le rejet violent d’une dérive qui pouvait emporter l’Amérique. Les difficultés de recrutement de l’armée américaine relèvent du même délitement général, et de nombreux candidats, en nombre déjà insuffisants, sont refusés pour obésité.

Aujourd’hui, le contexte de l’élection présidentielle démontre une haine palpable et inédite entre les deux camps. Certes, la violence originelle de ce pays, fait que les tensions y ont toujours été importantes. Mais jamais à ce point-là et sur l’ensemble du territoire. L’Empire est divisé et donc affaibli et l’élection n’y changera rien.

Dieu a-t-il encore sa place en politique ?

Dans l’émission En quête d’esprit sur CNews, Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :

  • Charles_Millon, ancien ministre de la Défense
  • Rodrigue TANDU, éducateur spécialisé
  • Grégor PUPPINCK, juriste et directeur de l’ONG ECLJ

 

Péché et conversion chez saint Léon le Grand

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

L’Église catholique a eu, au cours de sa longue histoire, de nombreux Papes d’une valeur humaine et spirituelle exceptionnelle. Il y a également eu des Papes humainement indignes, mais cela fait partie des réalités de ce monde, et nous ne devrions pas nous en étonner. Nous sommes toujours appelés à la conversion, nous comme les Papes.
Parmi les grands, Léon Ier occupe une place spéciale ; il est connu sous le nom de Léon le Grand (390-461) et l’Église catholique le célèbre le 10 novembre. Ce Pontife, dont les origines ne sont pas bien claires, a œuvré en un temps d’épreuve pour la vie de l’Église – une période d’épreuve qui, en somme, est toute l’histoire du salut, scène de combat entre le bien et le mal. Avec Constantin, l’Église avait acquis une nouvelle liberté après les persécutions des premiers siècles, dont une particulièrement sanglante au début du IVe siècle. L’Édit de Milan, comme on l’a dit, avait ouvert une nouvelle page pour l’action de l’Église, mais cela n’a pas mis fin aux problèmes, comme les diverses hérésies par exemple.
Le pape Léon se retrouva à lutter contre les invasions barbares qui menaçaient Rome et contre les tendances hérétiques dans l’Église, représentées à son époque notamment par Eutychès et Nestorius. Les deux représentaient des tendances hérétiques opposées : Eutychès affirmait que la nature humaine du Christ était entièrement absorbée par la nature divine (monophysisme), tandis que Nestorius mettait l’accent sur l’humanité du Christ au détriment de sa divinité (nestorianisme). Le Concile de Chalcédoine convoqué en 451 sous le pontificat de Léon servira précisément à réaffirmer la doctrine catholique perpétuelle :
« Le saint synode anathématise tous ceux qui ont pu penser qu’en Notre Seigneur Jésus, avant l’union, il y avait deux natures, mais qu’après l’union, il n’y en a qu’une seule. Fidèles au magistère des saints Pères, nous enseignons tous – unanimement – qu’il faut confesser que le Fils et Seigneur, notre Jésus-Christ, est un et le même. Nous enseignons aussi qu’il est également et toujours le même, parfait quant à la divinité, parfait quant à l’humanité. Nous enseignons qu’il est vrai Dieu, qu’il est également vrai homme, composé d’une âme rationnelle et d’un corps véritable ; qu’il est consubstantiel au Père selon la divinité ; consubstantiel à nous selon la nature humaine, en tout semblable à nous, excepté le péché. Nous affirmons qu’il a été engendré du Père avant tous les siècles selon la divinité ; mais que, dans les derniers temps, pour nous, pour notre salut, il est né de la mère et Vierge Marie, mère de Dieu selon la nature humaine. Nous enseignons de même que le Christ, Fils de Dieu, est un et le même, unique-né (du Père), en deux natures, non confondues entre elles, immuables et indivisibles. »
Ce concept avait été bien exposé par le pape Léon dans sa Lettre à Flavien, évêque de Constantinople :
« Pour acquitter la dette de notre faute d’origine tombée dans la condition terrestre, la nature divine qui ne souffre d’aucune variation a voulu s’unir à la nôtre, qui est passible. Afin de remédier à notre être, le même et unique médiateur entre Dieu et les hommes, l’homme Jésus-Christ, fit en sorte que, d’une part, il puisse mourir, et, d’autre part, qu’il ne puisse mourir. » (Les Lettres dogmatiques de Léon le Grand sont disponibles dans une édition de Giulio Trettel, publiée par Città Nuova Editrice en 1993).
Dans la même Lettre, Léon affirme :
« La naissance dans la chair est une preuve évidente de la nature humaine ; la naissance d’une vierge est une preuve de la puissance divine. Le nouveau-né se manifeste dans l’humilité de la crèche, mais la sublimité du Très-Haut est attestée par la voix des anges. »
Maintenant, les propagateurs de thèses hérétiques clairement dénoncées par le grand Pape sont en grave péché, mais ils peuvent toujours être pardonnés, à condition qu’ils se repentent. Cela est clairement affirmé par Léon lorsqu’il dit à propos d’Eutychès :
« S’il revient à la foi de manière cohérente, car repentant, il comprendra facilement pourquoi l’autorité de l’évêque a dû recourir à des interventions disciplinaires, même si pour lui cela a été tardif. S’il procède à une abjuration correcte et complète, en la formulant verbalement, mais également en signant une déclaration écrite, il ne sera plus réprimandé et il recevra la miséricorde, aussi magnanime puisse-t-elle paraître. »
En somme, la miséricorde est authentique lorsqu’elle se base sur la justice, laquelle se manifeste par l’identification du péché et son rejet. La miséricorde passe par la conversion. Un grand chrétien orthodoxe comme Macaire d’Optina a en effet déclaré :
« Vous avez, bien entendu, absolument raison : il n’y a aucun doute ! Le Seigneur désire rassembler tous les hommes dans ses bras. Tous, mais surtout les plus grands pécheurs. Cependant, cette vérité doit être interprétée correctement, comprise justement : le Seigneur appelle à lui tous les pécheurs ; il ouvre ses bras, même aux pires d’entre eux. Il les accueille avec joie, pourvu qu’ils veuillent bien venir. Mais ils doivent faire l’effort de s’approcher de lui. Ils doivent le chercher, venir vers lui. Autrement dit, ils doivent se repentir. Le Seigneur ne rejette même pas ceux qui ne se repentent pas. Il les attend et les appelle. Mais ils refusent d’entendre son appel. Ils choisissent d’errer ailleurs, dans une autre direction. »
Toujours en se référant à Eutychès, Léon affirmait :
« Quant à Eutychès, qui est tombé dans une si grave erreur, afin qu’on lui tende la main plus sagement pour qu’il revienne à la raison, – dans le cas où il se repent –, il doit commencer par se corriger là où il a commencé son erreur ; et là où il a été à juste titre condamné, qu’il soit autorisé, depuis ce même point, à mériter le pardon. »
Le pardon doit être mérité ; il ne peut être obtenu en changeant la nature du péché. Et cela, non pas pour s’opposer au pécheur, mais précisément pour agir en sa faveur, comme l’explique le pape Léon dans une lettre à l’Impératrice Pulchérie :
« Sachant que je puis avoir grande confiance en ta piété que je sais inébranlable, je te supplie instamment que, comme tu as toujours favorisé la foi catholique, tu protèges aussi maintenant sa liberté. Il se peut que le Seigneur ait permis cette épreuve pour que ceux qui s’étaient cachés au sein de l’Église soient démasqués. Mais il ne faut jamais agir avec légèreté à leur égard, de peur que l’on ait à regretter leur perte. »
Lors de son audience du 5 mars 2008, Benoît XVI parlait ainsi de Léon le Grand :
« Conscient du moment historique dans lequel il vivait et du passage qui se produisait – à une période de crise profonde – entre la Rome païenne et la Rome chrétienne, Léon le Grand sut être proche du peuple et des fidèles à travers l’action pastorale et la prédication. Il anima la charité dans une Rome éprouvée par les famines, l’afflux des réfugiés, les injustices et la pauvreté. Il fit obstacle aux superstitions païennes et à l’action des groupes manichéens. Il relia la liturgie à la vie quotidienne des chrétiens : en unissant par exemple la pratique du jeûne à la charité et à l’aumône, en particulier à l’occasion des Quatre-Temps, qui marquent, au cours de l’année, le changement des saisons. Léon le Grand enseigna en particulier à ses fidèles – et aujourd’hui encore ses paroles restent valables pour nous – que la liturgie chrétienne n’est pas le souvenir d’événements passés, mais l’actualisation de réalités invisibles qui agissent dans la vie de chacun. C’est ce qu’il souligne dans un sermon (64, 1-2) à propos de Pâques, à célébrer en tout temps de l’année “non pas comme un événement passé, mais comme un événement du présent”. Tout cela s’inscrit dans un projet précis, insiste le saint Pontife : en effet, tout comme le Créateur a animé de souffle de vie rationnelle l’homme façonné avec la boue de la terre, après le péché originel, il a envoyé son Fils dans le monde pour restituer à l’homme la dignité perdue et détruire la domination du diable, à travers la vie nouvelle de la grâce. »
Liturgie, conversion et pardon : voici la grande actualité de la leçon de ce grand Pape.

Terres de Mission : Succès des pèlerinages traditionnels

Terres de Mission reçoit l’abbé Claude Barthe, vaticaniste et directeur de la revue Res novae, pour parler du pèlerinage Ad Petri Sedem qui a traditionnellement lieu à la fin octobre : une belle occasion de montrer, au cœur même de Rome, que le monde traditionnel est bien vivant.

Puis, Jean Rivière, organisateur du pèlerinage Nosto Fe de Cotignac à la Sainte Baume, évoque par Skype la réussite de cette première édition et les projets de développement pour les prochains mois.

Enfin, le père Jean-François Thomas, jésuite, commente la toute nouvelle encyclique du Pape : Dilexit nos, sur le Sacré-Cœur.

Ce que Jésus-Christ lui-même dit au sujet du célibat des prêtres

Le cardinal Walter Brandmüller, Président émérite du Comité pontifical des sciences historiques, a publié dans la revue Cardinalis une étude intéressante sur le célibat des prêtres, dont les arguments avancés jusqu’à présent concernent presque exclusivement l’utilité ou la faisabilité du mode de vie célibataire. La question du célibat tourne souvent autour de la pénurie de prêtres. Le cardinal s’intéresse plus fondamentalement à ce que Jésus-Christ lui-même dit à ce sujet. Voici :

Les évangiles de Matthieu, Marc et Luc rapportent les paroles de Jésus à cet égard. Dans Matthieu (19:29), nous lisons :

 « Quiconque quittera sa maison, ses frères, ses sœurs, son père, sa mère, ses enfants ou ses champs, à cause de mon nom, recevra le centuple et héritera de la vie éternelle ».

De même, Marc (10, 29 s.) rapporte :

« En vérité, je vous le dis, il n’est personne qui, ayant quitté sa maison, ses frères, ses sœurs, sa mère, son père, ses enfants ou ses champs, à cause de moi et à cause de l’Évangile, ne reçoive (…) cent fois plus ».

Et Luc (18,29s.) est encore plus explicite :

« Je vous le dis en vérité, il n’y a personne qui ait quitté sa maison, sa femme, ses frères, ses parents ou ses enfants pour le royaume de Dieu, qui ne reçoive beaucoup plus dans le temps présent et la vie éternelle dans le temps à venir ».

Jésus n’adresse pas ces paroles à la foule, mais à ceux qu’il a l’intention d’envoyer pour annoncer son Évangile et la venue du Royaume de Dieu. Pour accomplir une telle mission, il faut donc se libérer de tous les liens terrestres et humains. Comme cette séparation radicale implique la perte de ce qui est naturel, Jésus leur promet une abondante  « compensation ».

Certains objectent que ce “tout quitter” n’a valu que pour la durée du voyage effectué pour annoncer l’Évangile et que les disciples sont ensuite retournés dans leurs familles. Rien dans les évangiles ne l’indique. D’ailleurs, les textes évangéliques parlent de quelque chose de définitif en évoquant la vie éternelle.

Les évangiles ayant été composés entre 40 et 70 après J.-C., leurs auteurs se seraient mal vus s’ils avaient mis dans la bouche de Jésus des mots qui ne correspondaient pas à leur propre vie. C’est pourquoi Jésus exige de ceux qu’il associe à sa mission qu’ils s’approprient son mode de vie.

Mais que penser lorsque Paul, dans la première lettre aux Corinthiens (9,1 s.), écrit :

« Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? (…) N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ? N’avons-nous pas le droit d’emmener avec nous une femme croyante, comme le font les autres apôtres et frères du Seigneur et Céphas ? Ou bien n’avons-nous pas, moi et Barnabé, le droit de ne pas travailler ? »

Cela n’implique-t-il pas que les apôtres étaient en route accompagnés de leurs femmes ? Il faut cependant faire attention. La question rhétorique de l’apôtre concerne le droit de celui qui annonce l’Évangile de vivre aux dépens de la communauté, et cela vaut aussi pour ceux qui l’accompagnent. La question est de savoir qui l’accompagne.

Le terme grec nécessite une explication. Adelphe signifie sœur. Ici, il s’agit d’une sœur dans la foi, d’une chrétienne, tandis que gyne, en général, peut signifier femme, vierge, épouse et aussi fiancée : bref, un être féminin. Vouloir prouver par-là que les apôtres étaient accompagnés de leurs femmes n’est pas possible. Si c’était le cas, cela n’expliquerait pas pourquoi adelphe, c’est-à-dire sœur, chrétienne, est expressément mentionnée. Et en rejoignant le cercle des disciples de Jésus, l’apôtre avait abandonné sa femme.

Pour rendre justice au texte, il convient plutôt de rappeler le chapitre 8 de l’Évangile de Luc, où il est écrit :

« Il y avait avec lui (Jésus) les Douze et quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits mauvais et d’infirmités : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons ; Jeanne, femme de Cusa, intendant d’Hérode ; Suzanne et beaucoup d’autres, qui les servaient de leurs biens ».

On peut donc supposer que, par la suite, les apôtres ont également suivi l’exemple de Jésus en la matière.

En outre, il convient de rappeler la recommandation insistante de l’apôtre Paul de vivre le célibat ou la continence dans le mariage (1 Co 7, 29 ss.) :

« Je vous le dis, frères : le temps est court ; désormais, que ceux qui ont des femmes vivent comme s’ils n’en avaient pas » et  « ceux qui ne sont pas mariés s’occupent des choses du Seigneur, de la manière de plaire au Seigneur ; ceux qui sont mariés, au contraire, s’occupent des choses du monde, de la manière de plaire à leurs femmes, et ils sont divisés ! ».

Il est évident que ces paroles de Paul s’adressent tout particulièrement aux évêques et aux prêtres. D’ailleurs, il a lui-même vécu un tel idéal. […]

« Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson »

De saint John Henry Newman (1801-1890)
cardinal, théologien, fondateur de l’Oratoire en Angleterre, à propos de l’Evangile du jour :

Il y a des scandales dans l’Église, des choses blâmables et honteuses ; aucun catholique ne pourra le nier. Elle a toujours encouru le reproche et la honte d’être la mère de fils indignes ; elle a des enfants qui sont bons, elle en a bien d’avantage qui sont mauvais… Dieu aurait pu instituer une Église qui soit pure ; mais il a prédit que l’ivraie semée par l’ennemi demeurerait avec le froment jusqu’à la moisson, à la fin du monde. Il a affirmé que son Église serait semblable à un filet de pêcheur « qui ramasse des poissons de toutes sortes » que l’on ne trie pas avant le soir (Mt 13,47s). Allant plus loin encore, il a déclaré que les mauvais et les imparfaits l’emporteraient de beaucoup sur les bons. « Il y a beaucoup d’appelés, a-t-il dit, mais peu d’élus » (Mt 22,14), et son apôtre dit « qu’il subsiste un reste, élu par grâce » (Rm 11,5). Il y a donc sans cesse, dans l’histoire et dans la vie des catholiques, largement de quoi faire le jeu des contradicteurs…

Mais nous ne baissons pas la tête de honte, pour cacher notre visage entre nos mains : nous levons nos mains et notre visage vers notre Rédempteur. « Comme les yeux des serviteurs vers la main de leur maître…, ainsi nos yeux vers le Seigneur notre Dieu, jusqu’à ce qu’il nous prenne en pitié » (Ps 122,2)… Nous en appelons à toi, juste juge, car c’est toi qui nous regarde. Nous ne faisons aucun cas des hommes, tant que nous t’avons, toi…, tant que nous avons ta présence en nos assemblées, ton témoignage et ton approbation en nos cœurs.

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Vingt-cinquième dimanche après la Pentecôte : parabole du bon grain et de l’ivraie

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Nous sommes au vingt-cinquième dimanche après la Pentecôte et les lectures et oraisons seront celles de Ve dimanche après l’Épiphanie. Malgré le titre, c’est la messe du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte qui sera chantée de nouveau ce dimanche.

Il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver en cette fin d’année liturgique. Dans le Missel tridentin de 1962 que nous suivons dans ces émissions, l’Antiphonaire grégorien n’assigne, que 24 dimanches à la période qui s’étend de la Pentecôte à l’Avent. Mais comme la durée de ce cycle dépend de la date de Pâques, si l’on a dû omettre quelques dimanches après l’Épiphanie, leurs collectes et lectures sont reprises après le XXIIIe dimanche après la Pentecôte. Les chants de ce dernier dimanche du cycle d’automne sont alors répétés à chacune de ces messes dominicales supplémentaires.

La messe assignée au XXIVe dimanche conserve néanmoins son privilège de précéder immédiatement le cycle de l’Avent. Aussi les messes intercalaires doivent-elles se placer entre le XXIIIe et le XXIVe dimanche. C’est pour cette raison que ce XXIVe dimanche a dans le Missel le titre de dernier après la Pentecôte.

► Introït  Dicit Dominus

Nous avions observé depuis plusieurs semaines que la pensée de l’Église se tournait de plus en plus vers la fin des temps ; c’est la période dans laquelle nous sommes en ce moment, même s’il doit s’écouler un certain nombre de siècles avant le retour du Seigneur, ce que nous ignorons. C’est un temps d’angoisse et d’incertitude, nous nous en apercevons : la foi s’est refroidie sur terre, de faux prophètes surgissent, les hommes sont désemparés. Aussi la liturgie de ces dimanches est-elle pleine d’appels angoissés vers le Seigneur, notamment par l’emploi du psaume 129 De profundis, qui était déjà celui de l’Introït du vingt-deuxième dimanche, et que nous allons retrouver cette fois à l’Alléluia et à l’Offertoire.

Mais en réponse à ces appels nous trouvons aussi des paroles du Seigneur pleines de paix et d’espérance : si nous sommes fidèles, et si nous mettons en lui notre confiance, nous n’aurons rien à craindre. Ainsi dans l’Introït de ce vingt-troisième dimanche, Dieu s’adresse à nous par la bouche du prophète Jérémie, qui se trouve à Jérusalem alors que la plus grande partie du peuple d’Israël est en captivité à Babylone, et le moral de ces captifs n’est évidemment pas brillant ; ils sont tentés par le désespoir, des prophètes de malheur leur annoncent toutes sortes de calamités… Aussi Jérémie s’efforce-t-il de les rassurer et de les inciter à la confiance en Dieu, qui veut leur bien et qui les délivrera, en leur envoyant ce message :

Dicit Dominus : ego cogito cogitationes pacis, et non afflictionis : invocabitis me, et ego exaudiam vos : et reducam captivitatem vestram de cunctis locis.
Voici ce que dit le Seigneur : mes pensées sont des pensées de paix et non de malheur. Vous m’invoquerez et je vous exaucerai, et je ramènerai vos captifs de tous lieux.

Jérémie annonçait ainsi aux exilés leur prochain retour, qu’il prophétisait d’ailleurs d’une façon plus précise dans la suite de ce passage. Ce texte est tout à fait d’actualité : nous aussi nous sommes dans un temps d’épreuves et d’inquiétude, mais le Seigneur nous invite à garder en Lui notre confiance, et il nous délivrera de la captivité du péché qui nous retient prisonniers.

La mélodie de cet Introït est pleine de calme et de paix, avec une certaine solennité : c’est Dieu qui parle. On remarquera le bel élan sur le mot pacis, puis une invitation pressante sur invocabitis me, et beaucoup de douceur sur exaudiam vos, toute la fin étant de plus en plus paisible et assurée.

Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 84, dans lequel le peuple d’Israël remerciait le Seigneur pour le retour de captivité annoncé par Jérémie :

Benedixisti Domine terram tuam : avertisti captivitatem Jacob.
Seigneur, vous avez béni votre terre (c’est-à-dire votre peuple), vous avez ramené Jacob de captivité.

► Graduel : Liberasti nos

Le texte du Graduel du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 43, dans lequel le peuple d’Israël rappelait à Dieu tous les bienfaits dont il l’avait comblé dans le passé pour le supplier de ne pas l’abandonner maintenant dans sa détresse. Nous avons trouvé cette supplication finale dans l’Introït du dimanche de la Sexagésime ; les deux versets qui figurent ici expriment la reconnaissance et la louange de tout le peuple pour les victoires d’autrefois :

Liberasti nos, Domine, ex affligentibus nos : et eos qui nos oderunt, confudisti. In Deo laudabimur tota die, et nomini tuo confitebimur in sæcula.
Vous nous avez délivrés, Seigneur, de nos persécuteurs, et vous avez confondu ceux qui nous haïssaient. En Dieu nous nous glorifierons tout le jour, et nous célébrerons votre nom à jamais.

Nous pouvons faire nôtres les sentiments de reconnaissance exprimés ici, en nous souvenant des grâces répandues par Dieu sur son Église, sur notre pays, et sur chacun de nous individuellement, et nous y puiserons une plus grande confiance au milieu des épreuves présentes. La deuxième partie nous invite même à prolonger notre regard avec espoir, par-delà le jugement dernier, vers la bienheureuse éternité qui nous attend si nous sommes fidèles.

Cette perspective donne à ce Graduel un caractère de louange joyeuse et enthousiaste, traduite par de grandes vocalises légères montant et descendant avec souplesse et élégance.

► Alléluia De profundis

Après les paroles apaisantes du Seigneur dans l’Introït du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte, et dans le Graduel les élans d’enthousiasme et d’espoir des élus enfin délivrés du péché et louant éternellement le Seigneur dans le ciel, nous allons retrouver dans les deux chants suivants de cette messe l’ambiance d’angoisse et d’incertitude de la fin des temps avec le psaume 129 De profundis dont le premier verset constitue le texte de l’Alléluia et de l’Offertoire :

De profundis clamavi ad te, Domine : Domine exaudi vocem meam.
Du fond de l’abîme je crie vers vous, Seigneur, Seigneur écoutez ma voix.

Un Alléluia n’est pas toujours joyeux, nous l’avons déjà vu à propos de celui du dix-septième dimanche, dont celui d’aujourd’hui, texte et mélodie, est très proche, mais plus développé. La vocalise de l’Alléluia est assez longue et très suppliante, avec un motif répété deux fois et amorcé une troisième. Le verset, comme celui du dix-septième dimanche, comporte deux grandes montées très expressives, ici sur les deux verbes clamavi et exaudi, avant de retrouver la longue vocalise de l’Alléluia.

► Offertoire : De profundis

Le texte de l’Offertoire du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte est le même que celui du verset alléluiatique, avec cependant une petite différence, le mot vocem étant remplacé par orationem ; au lieu de : écoutez ma voix, on a : exaucez ma prière. Les dons que nous présentons à Dieu doivent être enveloppés du parfum de l’humiliation. Nous offrons à Dieu de suis donis ac datis sans que rien puisse être vraiment nôtre. De plus Dieu n’a pas besoin de nos dons et de nos adorations, mais nous, suprême misère, nous avons un ineffable besoin de Lui.

La mélodie est en rapport avec ce changement ; ce n’est plus comme dans l’Alléluia la voix qui fait entendre sa supplication d’une façon extérieure, intense et vibrante. On a ici une prière encore très expressive, mais plus intérieure et plus retenue, comme c’est d’ailleurs généralement le cas dans les Offertoires. On voit comment la mélodie grégorienne peut donner à un même texte des expressions différentes.

Comme celui du seizième dimanche, cet Offertoire a la forme d’un triptyque, la troisième phrase reprenant identiquement la première ; elles encadrent une deuxième phrase nettement plus longue, avec sur le mot meam une grande vocalise qui semble ne pas vouloir finir.

► Communion : Amen dico vobis

L’antienne pour la Communion est tirée de saint Marc (XI, 24) Il s’agit d’une parole prononcée par Notre Seigneur le Mardi Saint, après l’épisode du figuier stérile et l’allusion à la foi capable de transporter les montagnes, et peu avant l’annonce de la ruine de Jérusalem et de la fin du monde. Mais elle doit être hors de place. Dans l’Antiphonaire grégorien venait le premier verset du psaume 129. « Je vous dis en vérité : Quand vous priez, croyez avec une foi vive que vous obtiendrez ce que vous demandez, et cela vous sera accordé. »

C’est une petite antienne assez courte.

Amen dico vobis, quidquid orantes petitis, credite quia accipietis, et fiet vobis.
En vérité je vous le dis, tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevrez et cela vous arrivera.

C’est donc encore, comme l’Introït, une réponse divine très encourageante aux appels angoissés de cette fin des temps ; mais la mélodie est beaucoup plus légère, c’est un simple petit récitatif où tous les mots sont bien mis en valeur, seule la fin et fiet vobis est une affirmation un peu plus solennelle. Ainsi les chants de cette messe, et ceux de toute l’année liturgique, s’achèvent dans une ambiance de paix, de confiance et d’espérance, où la méditation des textes liturgiques doit toujours nous maintenir, quelles que soient les épreuves que nous avons à traverser.

“Donald Trump est un homme intelligent, fantasque, mais qui a su parler à tout ce “petit” peuple des dépossédés, des expatriés de l’intérieur”

Vers la vente d’infrastructures à la Chine ?

Ex-élève de l’École normale supérieure, agrégé de philosophie et président de la Financière de la Cité, Emmanuel Sales tire la sonnette d’alarme dans Marianne :

[…] Rien ne semble en effet freiner le déclin économique de l’Europe : en Allemagne, l’activité du secteur privé est au niveau de 2018, l’investissement industriel est en chute libre et les indices de confiance ne cessent de baisser depuis la première hausse de taux d’intérêt de la BCE. En France, la survenance d’une prime de risque consécutive à la dissolution et la mise en œuvre d’un plan de réduction du déficit pèsent sur les faibles perspectives de croissance, qui ont été divisées par deux. La fin des mesures exceptionnelles de soutien à l’économie devrait également se faire sentir en Europe du Sud où les prévisions sont à la baisse pour 2025.

La combinaison d’une politique de restriction monétaire et de déflation budgétaire n’a jamais produit rien de bon. Aucune grâce divine ne viendra nous récompenser de cet accès d’ascétisme économique. Quel investisseur irait risquer son capital dans une économie déclinante, tourmentée par l’empreinte qu’elle peut laisser sur le monde ?

L’Europe doit donc se préparer à une crise économique et sociale de grande ampleur. Elle sera la première victime du deuxième choc déflationniste chinois initié par Xi Jinping : 15 millions d’emplois sont concernés. Le jeu mené par Pékin n’a rien à voir avec les principes du libre-échange d’Adam Smith. C’est une logique de prédation de parts de marché appuyée sur des entreprises d’État.

Mais depuis plusieurs mois, les constructeurs automobiles allemands se sont préparés en passant des accords avec des entreprises chinoises pour maintenir leurs marges. En Europe, le combat est déjà perdu. La prochaine étape sera la vente d’infrastructures à la Chine – ports, aéroports, installations industrielles – comme l’Allemagne et la France l’ont exigé de la Grèce et de l’Italie il y a quinze ans. Et il se trouvera certainement des esprits assez sots pour se féliciter de cette nouvelle « cure d’amaigrissement ». […]

Pour une authentique synodalité par l’abbé Gubitoso

Conférence donnée par un prêtre de l’Institut du Bon Pasteur dans le cadre des 3e Assises de la Tradition le 12 octobre :

Amateurisme

« Le Monde » a retrouvé plusieurs des prétendants Rassemblement national à la députation lancés sans préparation dans la campagne. Ils racontent leur recrutement, leur vécu et l’ingratitude des chefs du RN : encadrement fantôme, absence de formation minimale, improvisation, absence de militants de terrain, abandon des candidats, amateurisme. Le RN aurait beaucoup à apprendre de la campagne de terrain de Donald Trump…

Désignant Jordan Bardella, l’un des ex-candidats RN déclare :

« Je lui en veux beaucoup. J’ai rendu service, c’était pas facile, et quand ça se passe mal, il sort des mots comme “brebis galeuse” ? A La France insoumise, ils défendent leurs candidats. Dans une entreprise, on défend ses salariés. Je garde de l’affection pour Marine. Mais tout ça, ça m’a refroidi… »

« Je n’avais pas d’équipe. J’étais au collage, au tractage, au marché, je faisais des kilomètres, j’étais épuisé, c’était impossible de se concentrer sur le débat. »

Depuis sa défaite, il n’a reçu aucun appel du siège du RN, sauf un, pour lui reprocher d’avoir participé à un débat télévisé.

« Ils m’ont dit que je n’aurais pas dû y aller. J’ai dit : “Un, M. Armand [devenu ministre de l’économie] m’a invité à débattre devant les caméras, et deux, c’est le second tour, alors j’y vais.” »

L’ex-candidat rappelle que la formation prodiguée par le parti de Jordan Bardella s’était résumée à des généralités en visio :

« Arriver à un niveau professionnel avec ça, c’était impossible… Et puis, quand Bardella change d’avis sur le marché de l’électricité, ça aurait été sympa de prévenir les candidats ! »

Une autre témoigne :

« Quand j’ai demandé : “Ça se passe comment, candidate ? C’est difficile ?”, on m’a répondu : “Non, tu vas voir, c’est tranquille.” Tu parles que c’est tranquille ! Ils m’ont envoyée à la morgue. Ça a été inhumain. »

Depuis, elle n’a plus aucune nouvelle du RN : « Que dalle ! Enfin si, plein de mails et de messages » pour lui demander de se « bouger » pour clore ses comptes de campagne. «

Une autre candidate doit faire campagne en solo. Pas une âme pour tracter, pas de militants pour l’accompagner lors de son unique déplacement.

« J’ai révisé toute seule. Je zappais de CNews – j’adore Pascal Praud – à BFM-TV et à La Chaîne parlementaire, pour avoir la contradiction. J’ai lu tous les programmes de chaque candidat, les lois, la Constitution. J’ai vécu politique, j’ai mangé politique, j’ai dormi politique. Le débat aussi, je l’ai préparé dans mon coin. Ou plutôt je ne l’ai pas préparé. »

Dans la panique, elle se perd sur le chemin de France 3 et arrive en retard.

« On ne m’avait pas dit qu’on avait le droit aux documents, donc je suis arrivée sur le plateau avec rien dans les mains. On m’a jetée dans la fosse aux lions, et j’étais morte de trouille. » « On m’a jetée dans le grand bain, et j’ai tout appris en accéléré. Jusqu’à la fin. J’ai compris que la politique c’est du théâtre, des grosses comédies avec des acteurs. » « J’ai été la bonne poire et je n’ai rien reçu en retour. J’aurais bien aimé soit un texto, soit un mail de Jordan Bardella, “Je vous remercie…” Ça m’aurait fait plaisir de rencontrer Marine Le Pen, je l’écoute quand elle parle à la télé. Au final, elle sait même pas que j’existe. »

Tensions franco-israéliennes

L’incident diplomatique qui s’est déroulé en Israël lors de la visite du ministre des affaires étrangères Jean-Noël Barrot semble être une volonté du gouvernement israélien d’humilier la France, conséquence de la diplomatie hasardeuse d’Emmanuel Macron.

La police israélienne a pénétré sur un domaine, L’Eléona, appartenant à la France, avant d’arrêter deux gendarmes français. Jean-Noël Barrot a dénoncé une « situation inacceptable » et refusé de pénétrer dans ce lieu de pèlerinage.

« Je ne vais pas entrer (…) aujourd’hui, parce que les forces de sécurité israéliennes y sont entrées de manière armée, sans obtenir auparavant l’autorisation de la France et sans accepter d’en sortir ». « Cette atteinte à l’intégrité d’un domaine placé sous la responsabilité de la France est de nature à fragiliser les liens que j’étais pourtant venu cultiver avec Israël, dans un moment où nous avons tous besoin de faire progresser la région sur le chemin de la paix ».

La France y a annoncé convoquer l’ambassadeur d’Israël à Paris « dans les prochains jours ».

Evidemment, cette affaire n’est une erreur d’appréciation de la police israélienne. D’ailleurs, les autorités israéliennes n’ont pas jugé nécessaire de présenter leurs excuses, au motif que l’arrestation avait eu lieu en raison du « refus des gendarmes de se prêter à un contrôle d’identité ». Une source au ministère des affaires étrangères israélien affirme que l’incident serait dû au fait que les gendarmes auraient négligé de mentionner leur statut diplomatique et que des éléments israéliens accompagnaient les déplacements du ministre pour « des raisons de sécurité ». La police israélienne a affirmé, dans un communiqué, que « deux individus, au départ non identifiés » avaient « refusé l’entrée du site aux agents israéliens chargés de la sécurité du ministre ».

En fait, cet incident n’est que la suite logique du climat tendu entre la France et Israël depuis plusieurs mois et les autorités françaises auraient du s’y attendre, puisque des incidents similaires avaient déjà eu lieu en 1996, lors d’une visite de Jacques Chirac dans la vieille ville de Jérusalem, alors que la police israélienne l’empêchait d’aller au contact de la population, puis en 2020, alors que la police israélienne bloquait l’entrée de l’église Sainte-Anne, un autre site administré par la France, lors de la visite d’Emmanuel Macron.

La tension diplomatique entre la France et l’Etat hébreu a commencé en juin, lorsque Paris a refusé de voir des entreprises d’armement israéliennes participer au salon d’armement terrestre Eurosatory. Début octobre, Emmanuel Macron a appelé à un embargo sur les livraisons d’armes à Israël. Fin octobre, les organisateurs du salon d’armement naval Euronaval ont indiqué qu’ils n’accueilleront ni stands ni matériels israéliens, à la demande du gouvernement français. M. Barrot savait qu’il arrivait dans un climat peu favorable.

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