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Meurtre de Philippine : il faut juger les juges

Le suspect de 22 ans, déjà condamné pour viol et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été libéré de rétention administrative au début de mois de septembre, malgré “le risque de réitération de faits délictueux”, selon l’ordonnance du juge de la liberté et de la détention.

Dans cette ordonnance datée du 3 septembre, le juge des libertés et de la détention rejette une quatrième prolongation de rétention du Marocain dans le centre de rétention de Metz où il avait été placé en juin, à la fin de sa peine de prison pour viol. Les autorités françaises attendent alors le feu vert du Maroc pour le renvoyer dans son pays d’origine, sans réponse des autorités marocaines. C’est le lendemain de sa libération que le laissez-passer consulaire a été transmis aux autorités françaises.

Si le jeune Marocain a pu sortir de rétention administrative, c’est parce que le juge a estimé qu’“il n’est fait état d’aucun comportement de l’intéressé qui aurait constitué une menace ou un trouble à l’ordre public au cours de la période de 3e prolongation”, comme l’exige l’article 742-5 Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile afin de pouvoir “autoriser une 4e prolongation”.

Pour autant, le juge reconnaît qu’avec sa condamnation pour viol, et

“au vu de cette condamnation pénale, et de la situation personnelle de l’intéressé qui ne justifie ni d’un logement, ni d’une insertion sociale ou professionnelle, et n’a aucun revenu, le risque de réitération de faits délictueux, et donc la menace à l’ordre public ne peut être exclue”.

“En finir avec la séquence fin de vie. Notre travail n’est pas une séquence”

Mme Braun-Pivet, présidente (EPR) de l’Assemblée nationale, souhaite que le texte sur la fin de vie soit “réexaminé à l’Assemblée avant la fin de l’année” :

“C’est un texte qui est attendu par les Français et donc je souhaite qu’il soit réexaminé à l’Assemblée nationale avant la fin de l’année. Nous sommes prêts, le texte est prêt et donc il faut y aller”.

Le député (MoDem) de la Charente-Maritime Olivier Falorni, qui était rapporteur général de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie, vient de déposer une proposition de loi reprenant très largement son contenu, signée notamment par 166 députés. Celle-ci pourrait donc être rapidement inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée, notamment lors de la première “semaine de l’Assemblée” prévue fin novembre.

Mais le gouvernement compte nombre d’opposants à ce texte, au premier rang desquels le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Des ministres du camp présidentiel comme Mme Astrid Panosyan-Bouvet ont aussi exprimé leur opposition. De son côté, le ministre de la Santé Geneviève Darieussecq a dit attendre la position officielle de M. Barnier, qui n’a pas donné de signal en la matière, tout en estimant que les parlementaires devaient “terminer leur travail”.

Dans une tribune pour le journal Marianne, Claire Fourcade, la présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) appelle à « cesser d’utiliser la fin de vie comme un marqueur politique ».

« De consultations en conventions, de rapports en réunions et d’hésitations en tergiversations », « nous avons connu des moments intéressants, où la conversation publique donna lieu à de saines controverses, à des désaccords, mais aussi à des consensus et à des constats partagés, notamment sur l’extrême faiblesse de notre système de prise en charge des personnes en fin de vie et la nécessité d’une véritable politique publique de développement des soins palliatifs ».

« Mais plus loin du VIIe arrondissement, sur le terrain des soignants, dans les unités de soins palliatifs, au sein des équipes de gériatrie, d’hospitalisation à domicile, chez les infirmières, les psychiatres, les aides-soignantes, ces 24 mois ont surtout été vécus comme une interminable épreuve ».

« Epreuve d’assister à des débats abstraits sur un sujet qui est notre quotidien. Epreuve de voir une réflexion engagée sur la base de quelques cas, lorsqu’au quotidien, des milliers de personnes finissent leur vie insuffisamment soignées, soulagées, accompagnées et reconnues. Epreuve enfin de voir la parole de nombreux soignants, mais aussi de nombreux patients souvent invisibilisés, comme si en matière de soin l’idéologie pouvait l’emporter sur le réel, et in fine la liberté l’emporter sur la fraternité, sans que jamais la question de la liberté concrète d’être soigné soit réellement posée. »

« Soignants de soins palliatifs, nous demandons à nos représentants politiques d’en finir avec la séquence fin de vie. Notre travail n’est pas une séquence ». « La prise en charge de nos concitoyens à l’approche de la mort n’est pas une séquence. Les lois bioéthiques ne sont pas des outils politiques destinés à servir des configurations électorales impossibles. »

« Soignants de soins palliatifs, nous savons aussi que 150 000 personnes seulement chaque année ont accès à nos services quand 300 000 en auraient besoin, comme l’a confirmé récemment la Cour des comptes ». « Mesdames et messieurs les députés et les ministres, trouvez une coalition pour que chaque personne nécessitant des soins puisse y avoir enfin accès ». « Nous ne soignons pas avec des mots ou avec des lois. Nous demandons que le service public de la santé tienne sa promesse de non-abandon auprès de tous les citoyens et que les soins palliatifs soient enfin accessibles partout et pour tous. »

Record d’avortements faute de prévention

Communiqué d’Alliance Vita :

243 623 avortements ont été réalisés en France en 2023 soit 8600 de plus qu’en 2022, selon le rapport de la Drees. La hausse continue des avortements année après année est-elle devenue une fatalité en France ? N’est-il pas urgent de regarder la réalité derrière les chiffres en examinant le contexte et les raisons pour lesquelles les femmes avortent ?

En 2020, une première analyse sociodémographique de la Drees a montré que les taux de recours à l’IVG étaient plus importants parmi les femmes aux niveaux de vie les plus faibles. Quatre ans après, alors que la France a connu une crise inflationniste et une dégradation du pouvoir d’achat, aucune étude n’est venue enrichir ces données. On ne peut pourtant se satisfaire que des femmes soient contraintes d’avorter en raison de difficultés économiques voire de pressions sociales et familiales, notamment masculines.

La hausse du pourcentage des IVG par voie médicamenteuse hors établissement de santé (79% dont 52% ont lieu hors établissement de santé) couplée au nombre toujours plus élevé d’avortements atteste que son accès est loin d’être entravé en France.  La suppression des délais de réflexion, la possibilité maintenue du recours à la téléconsultation pour une IVG médicamenteuse participe à un accès largement simplifié, voire banalisé.

Alors que le taux de recours atteignait déjà en 2022 son plus niveau depuis 1990 avec 16,2 IVG pour 1000 femmes de 15 à 49 ans, c’est un nouveau record qui est atteint en 2023 :  le taux de recours à l’IVG s’élève désormais à 16,8 IVG pour 1000 femmes.

Que dit cette augmentation de la société dans laquelle nous vivons si les femmes sont toujours plus nombreuses à subir un acte qui n’a rien d’anodin et met des vies en jeu ?

La Drees relève également une nette augmentation du ratio d’avortement (rapport entre les avortements et les naissances) due à la baisse des naissances conjuguée à la hausse du nombre des IVG. Face à ces chiffres record, comprendre le contexte économique et social, familial dans lequel les femmes avortent est une urgence.

C’est un défi que le nouveau gouvernement doit prendre en compte dans un contexte démographique qui ne cesse de se dégrader.

Alliance VITA appelle à considérer l’importance de la prévention sur ce sujet délicat et intime de l’avortement.

Avortements : la détresse psychosociale des Françaises

Communiqué des Associations Familiales Catholiques :

Malgré un fort désir d’enfants, le nombre d’avortements en France a encore augmenté en 2023. Les AFC alertent le gouvernement sur ces chiffres qui témoignent de la détresse psycho-sociale des femmes et des couples qui y recourent, alors que la valeur de la vie à naitre tend à s’estomper.

Le bilan des interruptions volontaires de grossesse vient d’être publié par la DREES. Le nombre d’avortements enregistrés en France en 2023, 243 623, est en hausse de 8 600 IVG par rapport à 2022 et atteint même son plus haut niveau depuis 1990. Ce nombre témoigne d’un phénomène de société important puisque les avortements représentent près de 37,6 % des naissances enregistrées (376 IVG pour 1000 naissances). A titre de comparaison, l’Allemagne a un taux de 12% (120 IVG pour 1000 naissances) et l’Italie de 16% (160 IVG pour 1000 naissances). La France est en tête des pays européens pour le taux de recours à l’avortement.

Les Associations Familiales Catholiques rappellent que l’accueil des enfants à naître doit être ardemment défendu, et qu’il existe des alternatives à l’avortement.

Elles soutiennent un changement de politique incluant en particulier :

  • la lutte contre les facteurs de risque (pauvreté, déscolarisation) de recourir à l’IVG en cas de grossesse imprévue
  • la mise en place d’aides matérielles et financières en faveur des mères en difficultés et de leurs familles
  • la valorisation de l’accouchement sous le secret
  • le développement de l’éducation affective, relationnelle et sexuelle des plus jeunes .

L’IVG est bien plus un indicateur de détresse psycho sociale qu’un totem féministe. Une autre politique est possible.

Une commission d’enquête pour la chasse aux sorcières

LFI a déposé une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête sur la structuration, le financement et les modalités d’action des mouvements conservateurs antichoix et agissant dans le champ de la parentalité et de la famille… On y lit :

En France comme partout en Europe, on observe depuis plusieurs années des velléités de revenir sur le droit à disposer de son corps, à la faveur de la montée de l’extrême droite, à travers des campagnes de désinformation, des manifestations anti-IVG ou des actions choc de mouvements conservateurs. Malgré la loi constitutionnelle du 8 mars 2024, les mouvements anti-choix continuent d’agir pour limiter les droits des femmes, des minorités de genre et des familles, notamment le droit à disposer de son corps, contrôler sa sexualité et à la séparation conjugale.

Selon le Planning familial,

« les associations et fondations qui appartiennent à cette mouvance ont leurs spécificités, mais se retrouvent au sein de la Marche pour la vie et la Manif pour tous (devenue aujourd’hui le syndicat de la famille), par exemple. Ces mouvements sont bien organisés et financés, même s’ils ne le revendiquent pas. Ils ont su se renouveler, avec de jeunes militant·e·s formé·e·s au plaidoyer, aux techniques de communication et à la prise de responsabilité politique. Ils agissent au niveau institutionnel, politique, mais aussi dans les associations de terrain et veulent gagner l’opinion publique à leur projet de société. Réunis au sein d’un mouvement européen qui a un agenda bien précis, ils défendent la famille et l’occident chrétien, avec des priorités différentes d’un pays à l’autre : combattre l’avortement, la contraception, la PMA, le divorce, l’éducation à la sexualité, les droits des personnes LGBTQI+, et plus précisément des personnes trans, et l’euthanasie. »

Parmi ces mouvements anti-choix agissant en France et en Europe se trouvent des associations et ONG (Parents vigilants, Institut européen de bioéthique, Civitas, SOS détresse, le Syndicat de la famille, Mum, Dad & Kids, etc.) et des fondations privées qui collectent et distribuent des fonds (Jérôme Lejeune, Fondation de la Famille Européenne).

Selon un rapport du Cese, pour définir leur corpus et programme idéologique, ces mouvements s’appuient sur une définition de la « dignité humaine » qui se décline selon trois aspects :

– Une défense de la vie définie « de la conception jusqu’à la mort naturelle », qui fonde l’opposition à plusieurs formes de contraceptions, à la contraception d’urgence, à l’avortement et au droit à mourir dans la dignité ;

– La défense de la « famille », dans une définition restreinte à son acception patriarcale et « traditionnelle » (un père, une mère et les enfants) ;

– La « liberté religieuse », définie sous l’angle de la possibilité de déroger à certaines législations pour des motifs de conviction religieuse

Les mouvements anti-choix bénéficient donc d’objectifs et d’un agenda politique précis, sont structurés et se réunissent régulièrement pour mieux ajuster leur stratégie et travailler leur argumentaire, lors de grands événements internationaux, et à travers l’organisation pan-européenne Agenda Europe.

[…]

Agissant à la fois au niveau institutionnel, politique, médiatique, dans les écoles et sur le terrain, leurs modes d’action sont pluriels et prennent des formes multiples : vandalisme, campagne de désinformation sur les réseaux sociaux, édition de manuels scolaires, réalisation de documentaires, lobbying politique et entrisme, utilisation des instruments de démocratie participative (pétition, consultations publiques, sondages), etc. L’association Alliance VITA, fondée par Mme Christine Boutin en 1993, illustre bien ce répertoire d’action pluriel déployé au fil des années : service d’écoute en ligne SOS bébé, interventions en milieu scolaire, campagne d’affichage à Paris, tractage, organisation de ses « universités de la vie », etc. En septembre 2016, un « manuel scolaire », outil de propagande anti-IVG de la Fondation Lejeune a été diffusé dans un établissement privé catholique de l’académie de Montpellier : « Près de 9 millions d’avortements ont été pratiqués [en France] depuis 1975. Ce sont 9 millions d’enfants uniques, irremplaçables », peut-on notamment y lire. En mai et juin 2023, à Paris et à Lyon, les vélos en libre-service Vélibs et Vélo’v ont été recouverts d’autocollants contre le droit à l’avortement par le groupuscule anti-IVG Les survivants.

Sur le plan politique et institutionnel, afin de s’attaquer à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS), le Syndicat de la famille, ainsi que les associations Juristes pour l’enfance et famille et liberté se sont rassemblés en « Union pour une éducation responsable ». Cette union a organisé un colloque au Sénat en février 2024 afin de faire pression sur les décideurs politiques et institutions pour influencer le contenu du nouveau programme d’éducation à la sexualité. Enfin, le collectif Parents vigilants tente lui aussi d’imposer les obsessions de l’extrême droite au sein des établissements scolaires et de s’attaquer à l’EVRAS à travers différents leviers : mobilisation en ligne, organisation d’un colloque au Sénat, menaces et harcèlement à l’encontre d’enseignant·es, participation aux élections de parents d’élèves, mobilisations pour empêcher l’intervention de certaines associations féministes dans les établissements scolaires, lobbying pour couper leurs subventions, etc. […]

Mais leurs discours sont aujourd’hui également repris et diffusés dans les médias traditionnels (Valeurs Actuelles, C8, Cnews, Boulevard Voltaire etc.). En août 2021, le film américain anti-avortement « Unplanned » est diffusé en direct sur la chaîne C8, propriété du milliardaire Vincent Bolloré. En février 2024, la chaîne Cnews diffuse une infographie affirmant que L’IVG est la « première cause de mortalité dans le monde », assimilant l’avortement à un meurtre, lors d’une émission titrée « L’avortement : une blessure de l’âme ? » Une émission où l’on apprend qu’avorter est « contraire à la mission de la femme » et que le principe « tu ne tueras point » doit s’appliquer à la lettre à toutes les femmes.

Ainsi, les élites économiques utilisent leur empire médiatique pour diffuser cette propagande idéologique. Ceci est loin d’être étonnant, quand ces milliardaires, multi-propriétaires de médias, sont parfois directement impliqués dans le financement des mouvements anti-choix, à travers le mécénat et la philanthropie. C’est le cas par exemple du milliardaire conservateur Pierre Edouard Stérin. A travers son fonds de dotation le Fonds du Bien Commun et sa soirée de levée de dons la Nuit du Bien Commun, diffusée sur la chaîne C8, Pierre Edouard Stérin étend son réseau au sein de la philanthropie conservatrice et catholique. Le Fonds du Bien Commun finance par exemple les maisons Familya pour « prévenir les ruptures conjugales » ou SOS Calvaires « pour sauvegarder les calvaires de France », ainsi que d’autres organisations dédiées à « l’éducation intégrale », ou encore à « la croissance humaine et spirituelle ».

C’est bien, nous allons pouvoir parler d’avortement, de sa réalité, de ses conséquences, durant des heures, dans les murs de l’Assemblée, avec une diffusion vidéo gratuite !

Pas de liberté pour les ennemis de la liberté!

Le think tank honors MCC Brussels vient d’annoncer que l’événement qu’il devait organiser le 30 septembre pour lancer le livre du Prof. Frank Furedi (directeur exécutif de l’organisation): “The War against the Past” allait être déplacé. Il devait avoir lieu dans la librairie Piola Libri et celle-ci a finalement annulé, arguant d’une “connotation politique” du livre et de sa propre volonté d’être un “espace inclusif”. Comme le remarque le MCC, il est amusant que cette inclusivité conduise à exclure un auteur et son livre d’une librairie!

Portes ouvertes de Livres en Famille

Nos amis de Livres en Famille organisent des portes ouvertes à Préchac, près de Bordeaux, du 27 au 30 septembre.

 

Il faut suivre

Le charmant ministre de l’Economie a de la suite dans les idées.

Dimanche soir il a déclaré :

« Je veux saluer l’action de Bruno Le Maire… Je mesure la chance d’hériter d’un tel bilan. »

Mardi matin il a corrigé :

« On a un des pires déficits de notre histoire. Donc sur ce plan-là, la situation est grave. »

Puis il annonce qu’il est ouvert à collaborer avec tous les partis,

« pour peu qu’ils soient dans l’arc républicain »… : « Ça veut dire que le Rassemblement national, face auquel nous avons fait un front républicain, n’y appartient pas. Il faut être clair là-dessus ».

Mardi après-midi correction de Bercy par communiqué de Bercy :

« Antoine Armand, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie recevra l’ensemble des représentants des groupes parlementaires. »

Nouveau triste record du nombre d’avortements

L’avortement est entré dans la Constitution car il était soi disant “menacé”.

Selon une nouvelle étude de la Drees, le service statistique du ministère de la Santé, 243 600 avortements ont été réalisés l’année dernière. C’est 8600 de plus qu’en 2022, soit 16,8 pour 1000 femmes en âge de procréer (contre 16,2 ‰ en 2022).

Le ratio d’avortement (rapport entre le nombre d’IVG et le nombre de naissances vivantes une année donnée) a également augmenté, atteignant 0,34 (+0,03 par rapport à 2022). En d’autres termes, pour 100 naissances, il y a eu 34 avortements en 2023.

Le taux de recours a augmenté dans toutes les classes d’âges, mais le plus élevé s’observe chez les 25-29 ans (près de 30 pour 1000 femmes). Il atteint même un record historique, jamais atteint ces trente dernières années. Idem pour les 30-34 ans et les 35-39 ans.

La Compagnie de Jésus se reconsacre au Sacré-Coeur

Le général des jésuites, le P. Arturo Sosa, s’est rendu à Paray-le-Monial à l’occasion du 350e anniversaire des apparitions du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie et a renouvelé la consécration de la Compagnie de Jésus au Sacré-Coeur au cours de la messe du 22 septembre (célébrée par Mgr Rivière, évêque d’Autun).

Cet acte de consécration a d’autant plus d’importance que les jésuites furent à l’origine de la dévotion au Sacré-Coeur, grâce notamment à saint Claude La Colombière, confesseur des visitandines de Paray. On peut aussi espérer que cette nouvelle consécration des jésuites soit une première étape avant la consécration du monde et de l’Eglise au Sacré-Coeur par le Pape François, lui-même jésuite!

Encore un OQTF déjà connu de la police

Le suspect, déjà connu de la justice, avait été condamné à 7 ans de prison pour un viol commis en 2019 et faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Taha O., ressortissant marocain, était visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) ainsi que par une fiche de recherche liée à cette OQTF, délivrée en août dernier. L’homme avait été condamné en octobre 2021 à une peine de 7 ans de prison pour le viol d’une jeune femme de 23 ans, survenu en septembre 2019 dans un bois à Taverny (Val-d’Oise).

Pour l’heure, on ne sait pas dans quel cadre il a été remis en liberté le 3 septembre dernier. Vendredi il aurait assassiné une jeune fille de 19 ans.

Le nouveau ministre de la justice, qui pense que celle-ci n’est pas laxiste, va certainement nous donner quelques informations…

L’homme a été interpellé à la gare de Genève (Suisse) mardi soir et va être placé en détention provisoire tandis que les autorités françaises vont formuler une demande d’extradition à leurs homologues suisses.

Le corps de Philippine a été découvert enseveli dans le bois de Boulogne samedi après-midi, lors d’une battue organisée par ses proches. Elle avait disparu mystérieusement vers 14 heures après avoir déjeuné à l’université Paris-Dauphine dans le XVIe arrondissement de Paris, où elle était étudiante en 3ème année de licence “économie et ingénierie financières”. Ses proches sont parvenus à retrouver Philippine grâce à la géolocalisation de son téléphone.

La paroisse est sous le choc :

Le synode sur la synodalité inaugure une liste de nouveaux péchés

De l’Union Lex Orandi :

Le 1er octobre 2024, la 2ème session du synode sur la synodalité s’ouvrira par une cérémonie pénitentielle présidée par le Pape François. Elle comporte des innovations liturgico-doctrinales qui ne manquent pas de soulever des questions.

Le Secrétariat du synode présente ainsi cette cérémonie :

« La liturgie pénitentielle entend disposer les travaux synodaux vers le début d’une nouvelle manière d’être Église (sic).

Dans la Basilique Saint-Pierre, la célébration pénitentielle, présidée par le Pape François, prévoit un temps d’écoute de trois témoignages de personnes ayant souffert du péché : le péché d’abus ; le péché de guerre ; le péché d’indifférence face au drame présent dans le phénomène croissant des migrations. Ensuite, l’assemblée procédera à la confession de certains péchés. (…).Celui qui exprime la demande de pardon le fera au nom de tous les baptisés. En particulier, les péchés suivants seront confessés :

• le péché contre la paix
• le péché contre la création, contre les peuples indigènes, contre les migrants
• le péché d’abus
• le péché contre les femmes, la famille, les jeunes
• le péché de la doctrine utilisée comme des pierres à jeter
• le péché contre la pauvreté
• le péché contre la synodalité / manque d’écoute, de communion et de participation de tous

Au terme de cette confession des péchés, le Saint-Père adressera, au nom de tous les fidèles, la demande de pardon à Dieu et aux sœurs et frères de toute l’humanité.»

On apprend ainsi qu’au cours d’une « cérémonie pénitentielle », le Pape demandera pardon au non de tous les fidèles, mais sans qu’il soit indiqué si une absolution de ces péchés sera donnée.

On constate d’abord que les conditions de validité d’une absolution collective rappelées par le Catéchisme de l’Eglise Catholique ne sont pas réunies ici (« Dans les cas de grave nécessité (comme le danger imminent de mort), on peut recourir à la célébration communautaire de la Réconciliation avec confession générale et absolution collective, dans le respect des normes de l’Église et avec le propos de confesser individuellement les péchés graves, en temps voulu. » CEC 1480-1484).

On observe ensuite que la demande de pardon sera exprimée au nom de tous les baptisés, ce qui constitue une « liturgie pénitentielle » d’un genre nouveau. Certes, dans la liturgie eucharistique, le saint sacrifice est offert pour tous les baptisés, vivants et morts. En revanche, rien de tel n’était prévu dans la liturgie pénitentielle de l’Eglise jusqu’à maintenant.

On découvre enfin une liste des nouveaux péchés qui seront « confessés », mais qui s’apparentent plutôt à une nouvelle version de l’examen de conscience… Voyons les un par un.

  • Le « péché contre la paix » semble s’identifier au « péché de guerre », on le comprend aisément.
  • Le « péché contre la création, contre les peuples indigènes, contre les migrants » est partiellement explicité comme « péché d’indifférence face au drame présent dans le phénomène croissant des migrations ». Toutefois, l’essentialisation des « peuples indigènes » ne permet pas de savoir si le péché consiste à leur proposer d’abandonner leur religion indigène contre la foi catholique ou s’il s’agit d’autre chose. Et on ne voit pas très bien pourquoi les peuples allogènes ne seraient pas eux-aussi blessés par certains péchés des migrants à leur encontre, qui nieraient leur qualité d’autochtones pour leur imposer des mœurs étrangers à leur culture, par exemple.
  • Le « péché d’abus » englobe la triste litanie des abus sexuels, financiers, d’autorité, etc. qui mériteraient à eux seuls une version actualisée de l’examen de conscience. On ne peut pas nier leur caractère peccamineux.
  • Le « péché contre les femmes, la famille, les jeunes », à l’inverse, constitue lui-même une litanie incomplète, puisqu’il existe aussi des péchés contre les hommes, les célibataires ou les personnes âgées. Pourquoi faudrait-il confesser les uns et pas les autres ? Là encore, cette liste relève en soi de l’examen de conscience plutôt que de la catégorie du péché.
  • Le « péché de la doctrine utilisée comme des pierres à jeter » souffre d’une imprécision qui le rend quasi impossible à confesser. Qui, ici, est le pêcheur ? Qui est la victime de l’offense ? Comment se détermine que la doctrine a été utilisée « comme une pierre à jeter » ? Qu’est-ce qui distingue l’affirmation des vérités de la foi, même quand elles dérangent, et l’utilisation de la doctrine comme une pierre ? On peut tout au plus suggérer que la prohibition de la liturgie traditionnelle sous le fallacieux prétexte que cette liturgie servirait à certains à refuser le Concile Vatican II entre peut-être dans cette catégorie de péché…
  • Le « péché contre la pauvreté » nous plonge dans des abymes de perplexité. Faut-il entendre que l’on serait en situation de péché quand on s’oppose à la pauvreté, comme dans le « péché contre la paix » ? Mais alors la charité serait-elle un péché ? Ou faut-il comprendre que tous les baptisés seraient voués au vœu de pauvreté comme certains religieux ? Il y aurait donc matière à pécher si l’on ne suit pas le conseil évangélique de pauvreté. Mais alors qu’en est-il des deux autres conseils, celui de chasteté et celui d’obéissance ?
  • Finalement, le « péché contre la synodalité / manque d’écoute, de communion et de participation de tous » reste le plus clair de cette liste. Les catholiques attachés à la liturgie traditionnelle se réjouiront, le 1eroctobre, d’entendre le Pape leur demander pardon pour le manque d’écoute, la mise à l’écart de la communion, le refus de leur participation pleine et entière à la vie de l’Eglise, et l’atteinte à la synodalité que représente Traditionis Custodes et son application. Sur ce point, du moins, il n’y a que peu de débat.

Le régime communiste avait inventé le concept d’auto-critique, qui consistait finalement à s’accuser de n’être pas assez communiste, ce qui permettait d’envoyer le coupable au goulag. Le synode invente le concept de péché contre la synodalité. Est-ce bien rassurant pour notre sens de l’Eglise ?

Grand défi sur Rosario, pour le mois d’octobre, mois consacré à la prière du rosaire !

Comme chaque année, nous lançons un grand défi sur Rosario, pour le mois d’octobre, mois consacré à la prière du rosaire ! C’est le Défi de Pauline !

Nous lançons ce défi, à l’exemple de la bienheureuse Pauline Jaricot, pour être des missionnaires du Rosaire.

Pour cela, c’est très simple : nous voulons offrir nos cœurs à Marie et permettre à nos proches de faire de même. Chaque nouvelle personne invitée sur Rosario est un nouveau cœur offert à la Vierge, un nouvel admirateur.

La Vierge ne demande-t-elle pas elle-même de prier le chapelet dans ses nombreuses apparitions ?

Chaque semaine, nous proposerons différentes actions concrètes pour vous aider à prier le chapelet.

Vous prendrez-vous au Défi ?

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Un gouvernement réactionnaire ? Vraiment ?

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

Depuis quelques semaines, la gauche nous corne dans les oreilles qu’elle a gagné les législatives et que, par conséquent, la nomination d’un gouvernement de droite est un « coup de force » d’Emmanuel Macron. À peu près tout est faux dans ces « éléments de langage » repris sans aucune distance critique par l’ensemble des médias dominants, (c’était bien la peine de nous enquiquiner avec toutes sortes de moyens pour lutter contre les « fake news »!).

Tout d’abord, non, encore mille fois non, la gauche n’a pas gagné les législatives. Le principal groupe parlementaire est bel et bien celui du RN – et je ne parle même pas du nombre d’électeurs, pour lequel le parti à la flamme sort largement en tête. Ce qui est vrai, c’est que la coalition de gauche a été la seule à se former avant le premier tour des législatives (et, en cela, on peut du moins lui reconnaître le mérite de la franchise: oui, M. Hollande a été élu sur la base d’un programme d’ultra-gauche imposé par LFI). Mais pourquoi diable serait-il impossible de construire une coalition entre les deux tours ou après le deuxième tour?

Au demeurant, la gauche qui hurle au scandale devant la coalition LR-majorité présidentielle bâtie récemment, ne trouvait rien à redire à la coalition d’entre-deux tours qui allait de LFI aux LR.

En tout cas, pour en finir avec l’arithmétique parlementaire, il est clair qu’avec 193 sièges, le Nouveau Front populaire n’obtient pas – tant s’en faut – la majorité absolue, mais surtout il est moins fort que la coalition constituée par les macronistes et LR (213 sièges) et, par conséquent, on voit mal pourquoi cette dernière coalition serait moins légitime que le NFP pour gouverner.

Au passage, je m’étonne beaucoup des sorties du « camarade » Delogu contre Pétain: si j’ai bien compris, le Nouveau Front populaire se réclame du premier, celui de Léon Blum. Ignore-t-on, parmi les députés NFP, que le maréchal Pétain fut président du conseil d’une majorité Front populaire?

Enfin, il est absurde de prétendre que le gouvernement Barnier est « de droite ». Il comprend certes des ministres de droite, à commencer par le premier d’entre eux. Mais pas davantage que le premier gouvernement d’Édouard Philippe. La plupart des ministres restent des macronistes. Et le socialiste Didier Migaud, premier dans l’ordre protocolaire après Michel Barnier, obtient le portefeuille déterminant pour notre sécurité de la Justice (où il y a fort à parier qu’il bloquera toutes les initiatives que pourra envisager son collègue de l’Intérieur, le LR Bruno Retailleau).

Que la gauche crie au déni de démocratie ou au retour de la droite dure, c’est de bonne guerre, mais cela n’en fait pas une vérité pour autant. Et je reste tout de même assez éberlué de voir à quel point les médias de grand chemin demeurent englués dans leur idéologie de gauche au point de ne pas voir l’évidence. Si déni de démocratie il y a eu, c’est dans l’usage du prétendu front républicain qui a privé la coalition LR-RN de la victoire. Et quelques ministres conservateurs parmi 38 (!) ne sauraient constituer un gouvernement « réactionnaire ».

Reste que, derrière cette tempête dans un verre d’eau, je vois mal comment ce gouvernement va pouvoir agir puisqu’il lui faudra nécessairement, selon les cas, obtenir l’abstention, voire le soutien, du RN ou du NFP. Comment ce qui était si difficile avec une majorité nettement plus confortable et nettement moins divisée deviendrait-il miraculeusement possible? Et comment des réformes courageuses pourraient-elles être menées sans le soutien clair d’une majorité? Nous pouvons toujours espérer de bonnes nouvelles mais l’enlisement jusqu’à la prochaine dissolution semble tout de même plus probable!

Mais laissez-nous rouler !

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Mais laissez-nous rouler !

Qu’on le veuille ou non, la voiture est devenue au cours du XX° siècle un moyen de déplacement indispensable dans nos pays industrialisés. Toute l’organisation du territoire est pensée en fonction de l’existence de ce moyen (lieux de résidence, de travail, de consommation, de loisirs…, de culte), hormis dans les grandes métropoles qui bénéficient d’un réseau extrêmement développé de transports en commun.

Or la tendance des municipalités est de tout faire pour rendre la circulation automobile difficile, pénible, intolérable, au nom, nous dit-on, de la qualité de vie des riverains et de la sécurité des piétons.

Prenons par exemple les limitations de vitesse. Avant, les choses étaient claires et assez raisonnables : 130 km par heure sur l’autoroute, 90 sur les routes et 50 dans les agglomérations. Maintenant, à part sur les autoroutes qui sont gérées par des sociétés commerciales, les choses sont plus floues. Sur les routes, la vitesse autorisée dépend des départements : il faut savoir s’adapter en permanence. C’est le règne de l’insécurité routière. J’aime particulièrement ces petits tronçons en deux fois deux voies sur lesquels on peut rouler à 90 et qui se terminent par une fin de limitation de vitesse à 90, le panneau blanc et noir barré. Merveilleux, on peut donc rouler à plus de 90 ! Que nenni : nos fonctionnaires de la route n’ont pas fait de logique à l’école. Pour eux, une fin de limitation à 90 signifie une limitation à 80. Allez comprendre…
Dans les agglomérations, la limite est de plus en plus fixée à 30 sans que rien ne le justifie. Des 50 de règle avec des exceptions à 30, on est passé à 30 de règle avec parfois des exceptions à 50. Les maires changent le code de la route pour leur commune. Il faut donc se traîner à 30 sur des routes larges, droites et permettant une bonne visibilité, aussi fréquentées que les villes fantômes du Far West. C’est un abus de pouvoir manifeste qui habitue les automobilistes à mépriser, hors radar tirelire, les règles de la loi.

Mais là n’est pas le seul abus. A une époque, les ronds-points sortaient de terre comme champignons en automne. Maintenant qu’on aurait du mal à trouver de la place pour caser de nouveaux, les édiles multiplient les ralentisseurs, appelés aussi des gendarmes couchés. Il y en a partout, y compris sur des routes qui ne présentent aucun danger. A croire que les constructeurs de SUV et de voitures surélevées financent les mairies pour qu’elles les installent. Il faut donc ralentir à moins de 30 pour ne pas racler sa voiture et de nouveau accélérer ensuite. Bonjour le bruit, l’usure, la pollution. D’autant que certains ralentisseurs sont illégaux : ils sont installés sur des routes trop fréquentées ou ne respectent pas la hauteur limite de 10 cm. Mais qu’importe pour nos élus : ces aménagements sont installés avec votre argent et si jamais, au terme d’un procès, la mairie est condamnée à les supprimer, ce sera de toutes manières à vos frais. Si vous enfreignez le code de la route pour une broutille, vous devez payer rubis sur l’ongle. Le maire et son conseil n’ont aucun souci à se faire pour leurs finances personnelles. En région parisienne, j’ai même croisé des ralentisseurs en creux : à quand les tranchées qui traversent la route ?

Mais l’imagination des mairies ne s’arrêtent pas là. A vos frais toujours elles mettent en place des chicanes pour interdire le passage de deux véhicules de front. Si vous vous trouvez face à une file de voitures et que vous n’êtes pas prioritaire, vous pouvez éteindre votre moteur ! Cet aménagement qui limite la libre circulation des véhicules sans aucune raison est censé faire ralentir les véhicules. C’est souvent le contraire qui se produit : « Vite, la voiture prioritaire est encore loin : tentons de passer avant elle ! ». De plus, si vous êtes prioritaire et un tant soit peu compatissant, vous accélérez pour ne pas faire attendre la voiture obligée de s’arrêter. Autrefois, les maisons qui débordaient sur la rue étaient frappées d’alignement : il fallait les détruire pour ne pas gêner la circulation. C’est tout le contraire que l’on fait aujourd’hui pour le simple plaisir d’enquiquiner les automobilistes qui ne sont pas tous des touristes désœuvrés.

Connaissez-vous le feu vexatoire ou punitif ? Il s’agit d’un feu rouge installé sur une route sans raison – pas de croisement, pas de passage pour les piétons ou alors sans jamais aucun piéton – mais juste pour le plaisir de bloquer les automobilistes qui ne respecteraient pas la fumeuse interdiction de rouler à plus de 30 km à l’heure. Encore une fois : freinage, moteur au ralenti, accélération sans douceur, bref, tout ce qui n’est pas très éco-citoyen-durable. D’autant que certains se mettent au rouge uniquement parce que vous avez l’outrecuidance de conduire.

Résultat ? Des automobilistes qui allongent leur trajet pour ne pas passer par les communes engagées dans ce combat primordial contre les voitures. Ayant eu l’occasion de faire du kayak sur l’Ain avec des élèves, je m’étonnai devant un responsable du club de la route prise par la camionnette pour le retour. Ce dernier m’expliqua qu’il préférait faire 12 km en plus et ne pas abîmer son matériel avec les ralentisseurs successifs mis en place dans les villages. Cela s’appelle la lutte contre la pollution…

Toutes ces mesures montrent à quel point la vertu de prudence a disparu, chassée par des accumulations de normes et de règlements qui, bien sûr, ne visent que notre bien-être et notre sécurité. Plutôt que de laisser des automobilistes responsables rouler avec prudence, c’est-à-dire en adaptant leur conduite et leur vitesse aux aléas de la route, tout est fait pour contraindre les voitures à ne pas dépasser la vitesse jugée arbitrairement indépassable par un fonctionnaire ou un élu. Si dans cette rue il faut, en cas d’affluence, rouler au pas, cela ne veut pas dire que c’est toujours nécessaire.

L’homme moderne désaliéné, qui refuse toute contrainte morale, libéré de la crainte de Dieu, doit vivre en réalité lié et contraint par des normes et des règlements qui s’ajoutent les uns et autres et finissent par étouffer toute vie sociale normale. Il décide du bien et du mal mais les routes sont défoncées et déformées à coup de millions pour le contraindre à respecter le dernier arrêté municipal. Il croyait s’engager dans l’absolutisation de l’émancipation mais tombe sous l’esclavage de l’administration. Il croit qu’il échappe au regard de Dieu mais n’échappe pas aux radars, aux caméras en attendant que le GPS généralisé ne le piste en permanence.

Laissez-nous notre liberté d’enfants de Dieu, laissez-nous rouler !

Abbé Ludovic Girod

Moussa fait le malin

En quittant le ministère de l’intérieur, Gérald Darmanin a fait cette déclaration stupide :

 

Pourtant :

  • Rachida est ministre de la justice
  • Benjamin Haddad est ministre délégué chargé de l’Europe
  • Mohamed est secrétaire d’Etat chargé de la francophonie
  • Othman est secrétaire à la citoyenneté et à la lutte contre les discriminations
  • Salima est secrétaire d’état à l’égalité entre les femmes et les hommes.

« Pour qu’Il règne ! », thème du prochain pèlerinage de Pentecôte vers Chartres

Du père Luc, bénédictin de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, dans L’Appel de Chartres du mois de septembre :

Chers pèlerins,

« Pour qu’Il règne ! »

Le thème du pèlerinage 2025 ne peut que soulever un enthousiasme débordant. Vous ne me croyez pas ? Essayons de réfléchir un peu, en ce début d’année. Deux motifs au moins
autorisent un authentique enthousiasme pour le Christ-Roi.

Premièrement, il n’y a pas de meilleur but que nous puissions nous fixer que celui-ci : « Pour que le Christ règne ». Pas de but plus enthousiasmant. En effet, « Si les hommes venaient à reconnaître l’autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique des bienfaits incroyables — une juste liberté, l’ordre et la tranquillité, la concorde et la paix — se répandraient infailliblement sur la société tout entière » (Pie XI, encyclique Quas primas).

Deuxièmement. « Pour qu’il règne », c’est un… but. Evident ! Or, un but n’est pas réalisé. Encore évident. Surtout un tel but, si élevé, si noble, ne sera jamais réalisé entièrement sur terre. Mais, voici mon argument : c’est précisément pour cela que c’est enthousiasmant. Pourquoi ? Parce que cela nous invite à être créatifs ! Être créatifs ne signifie, certes, pas « faire table rase du passé » (comme on disait en 1968). Être créatifs signifie, au contraire, être inventifs pour découvrir, en s’aidant des meilleures traditions, les secrets des bonnes fondations, afin de
bâtir sur du roc. À ce point de notre réflexion, je devine que d’innombrables questions montent à vos lèvres. Je  vous propose de répondre à quelques-unes d’entre elles.

Mon père, le thème de cette année est bien beau, mais je ne vois pas trop comment m’y prendre, ni par où commencer. Pour qu’Il règne, c’est vaste ! Comment faire ?

Réponse. Pourquoi ne pas commencer par (re-)lire les deux encycliques auxquelles renvoie le Catéchisme de l’Église catholique lorsqu’il rappelle « la royauté du Christ sur toute la création et en particulier sur les sociétés humaines » (n° 2105) ? Ces deux encycliques sont Immortale Dei de Léon XIII (1er novembre 1885), et Quas primas de Pie XI (11 décembre 1925). Elles sont riches d’enseignement et on peut en trouver le texte sur le site du Saint-Siège. À la lecture de ces documents charpentés, il apparaît clairement que la doctrine catholique sur le ChristRoi n’est pas du tout nuageuse, mais, au contraire, bien précise, dans ses structures essentielles (quoi qu’il en soit de détails qui, dans ces encycliques, ne concerneraient qu’une époque). Le point essentiel est celui-ci : il ne s’agit pas seulement, pour les catholiques, de mener une vie spirituelle fervente. Le pape Pie XII y insistait avec force dans un discours aux congressistes de l’Union internationale des ligues féminines catholiques :

«Sous couleur de défendre l’Église contre le risque de se fourvoyer dans la sphère du “temporel”, un mot d’ordre, lancé il y a quelques dizaines d’années, continue de s’accréditer dans le monde : retour au pur “spirituel”. Et l’on entend par là la confiner étroitement sur le terrain de l’enseignement strictement dogmatique, l’offrande du saint sacrifice, l’administration des sacrements, lui interdire toute incursion, tout droit de regard même, sur le domaine de la vie publique, toute intervention dans l’ordre civil ou social. Comme si le dogme n’avait rien à voir dans tous les champs de la vie humaine, comme si les mystères de la foi avec leurs richesses surnaturelles devaient s’abstenir de maintenir et tonifier la vie des individus et, par conséquence logique, d’harmoniser la vie publique avec la loi de Dieu, de l’imprégner de l’esprit du Christ ! Pareille vivisection est tout simplement anticatholique. Le mot d’ordre doit être, tout au rebours : pour la foi, pour le Christ, dans toute la mesure du possible, présence partout où sont en cause les intérêts vitaux, où sont en délibération les lois qui regardent le culte de Dieu, le mariage, la famille, l’école, l’ordre social, partout où se forge, par l’éducation, l’âme d’un peuple. » (12 septembre 1947)

En définitive, comme l’explique Pie XI, « Ce serait une erreur grossière de refuser au Christ-Homme la souveraineté sur les choses temporelles, quelles qu’elles soient (…). »

« Sa dignité royale exige (postulet) que l’État tout entier se règle sur les commandements de Dieu et les principes chrétiens dans l’établissement des lois, dans l’administration de la justice, dans la formation intellectuelle et morale  de la jeunesse, qui doit respecter la saine doctrine et la pureté des moeurs. » (Encyclique Quas Primas)

Voilà un programme bien irréaliste, en 2025 ! Ne pensez-vous pas ? À notre époque, peut-on travailler à une telle victoire du Christ-Roi ?

De nos jours, on peut s’efforcer de préparer, de manière lointaine, une telle victoire dans l’État tout entier. La raison en est que le Christ est le Créateur de l’univers et qu’Il est victorieux du péché par sa Croix. Avec une pointe de paradoxe, je vous dis :

« Vous devez et vous pouvez travailler (autant que la situation le permet) pour que Jésus règne, précisément… parce qu’Il règne déjà ! »

Oui, c’est parce qu’Il règne sur le cosmos et sur nos âmes rachetées, que nous pouvons et devons œuvrer (même très modestement, à cause des innombrables obstacles) « pour qu’Il règne » sur les chefs d’état, sur les parlements, sur la vie politique tout entière. Nous n’avons pas le choix. Serait-il cohérent de faire appel à un autre que le Créateur et le Rédempteur ? Les sociétés, avec toute leurs activités politiques, seraient-elles les parties d’un autre univers que le nôtre ?

Est-il possible de demander que les chefs d’état  rendent un culte à Dieu, dans l’état de moralité où se trouve la France ?

La chrétienté doit être installée en profondeur dans un pays avant que ses chefs d’état, s’ils sont catholiques, ne rendent à Dieu un culte public (CEC 2105). Autrement la chrétienté ne serait qu’une forme de mensonge collectif. Ce serait une chrétienté de nom, pas une chrétienté de fait. Aujourd’hui, la situation politique de notre pays peut se comparer au triste état d’un prêtre en prison. Prenons l’exemple de Mgr N’Guyen van Thuan. Le saint évêque vietnamien ne pouvait célébrer la messe qu’avec des moyens réduits, dans sa prison. Cela n’empêche pas que la célébration de la messe avec l’ensemble de tous les rites reste l’objectif à viser, en temps normal. De même, il faut viser l’établissement d’une société chrétienne, avec son trésor de culture et de législations. Ce qui ne veut pas dire que Dieu ne trace pas droit même avec des lignes courbes. Les persécutions sont occasions d’un élan de ferveur. Le mal est occasion d’un bien. On l’a vu en Pologne sous le régime communiste.

Voulez-vous dire que l’état désastreux de la France est une chance ?

Non, ce n’est pas une chance. Certes, les persécutions rendent possible la floraison des martyrs, mais aussi… la chute des apostats. Les faibles tombent. À l’inverse, l’état de la société où
règne substantiellement le Christ est celui où il est plus facile de faire son Salut. Qu’on pense au royaume de saint Louis. C’est à quoi nous devons travailler, avec les moyens modernes. Internet produit des effets pervers. Mais internet rend aussi possibles des actions qui paraissaient très au-dessus de leurs forces aux Français de 1975, par exemple. N’oublions pas non
plus que les forces surnaturelles sont très supérieures aux puissances du mal. La porte est ouverte à nos initiatives. Avec la grâce de Dieu, un bien, même limité, peut sortir d’une situation désastreuse. Fixonsnous des objectifs à notre portée. Soyons à la fois humbles, raisonnables et magnanimes !

En quoi une loi peut-elle rendre plus facile de faire son Salut ?

Il suffit d’observer les ravages d’une mauvaise loi, pour comprendre les bienfaits d’une bonne loi.

Simone Veil, l’auteure de la loi sur l’avortement, a pu déclarer à une journaliste : « Ceci me fascine : en modifiant la loi, vous pouvez modifier fondamentalement le modèle du comportement humain. Et par le biais d’une loi légalisant l’avortement, vous changerez de façon fondamentale la position de la femme et de l’enfant dans la Société » (à Carole Morre, le 3 mars 1975).

Dans un autre ordre d’idée, selon le célèbre franc-maçon Pierre Simon : « La révision du concept de vie, induite par la contraception, peut (…) transformer la société dans son intégralité. » (De la vie avant toute chose, Mazarine, 1979, p. 85) En faut-il davantage pour comprendre l’importance de faire le pèlerinage de Chartres 2025, 50 ans après la loi Veil, « pour qu’Il règne » ?
Le pape François a rappelé, devant le parlement européen, l’importance du patrimoine chrétien :

«J’estime fondamental, non seulement le patrimoine que le christianisme a laissé dans le passé pour la formation socioculturelle du continent, mais surtout la contribution qu’il veut donner, aujourd’hui et dans l’avenir, à sa croissance. Cette contribution n’est pas un danger pour la laïcité des États ni pour l’indépendance des institutions de l’Union, mais au contraire un enrichissement. (…) Je suis convaincu qu’une Europe capable de mettre à profit ses propres racines religieuses, sachant en recueillir la richesse et les potentialités, peut être plus facilement immunisée contre les nombreux extrémismes qui déferlent dans le monde d’aujourd’hui, et aussi contre le grand vide d’idées auquel nous assistons en Occident, parce que “c’est l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence”. » (25 novembre 2014)$

Mon Père, je suis étudiant, je suis père ou mère de famille, que puis-je faire ?

Premièrement, vous convaincre que vous devez tous faire quelque chose pour le Christ-Roi. Pas seulement d’une manière privée, mais aussi d’une manière publique. Jean-Paul II le soulignait énergiquement dans une ample exhortation aux fidèles laïcs, en 1988 :

« Des situations nouvelles, dans l’Eglise comme dans le monde, dans les réalités sociales, économiques, politiques et culturelles, exigent aujourd’hui, de façon toute particulière, l’action des fidèles laïcs. S’il a toujours été inadmissible de s’en désintéresser, présentement c’est plus répréhensible que jamais. Il n’est permis à personne de rester à ne rien faire. » (Christifideles laïci, n° 3)

Deuxièmement, ne pas déserter votre devoir d’état familial ou professionnel, vos études ou votre enseignement. Serait-il cohérent qu’une maman ne s’occupe plus de ses enfants, sous prétexte de réunions politiques ?

Troisièmement, dans le cas où votre devoir d’état vous empêche de mener une action de quelque envergure dans le domaine public, vous pouvez, du moins, apporter une aide plus limitée à d’autres, qui ont consacré l’essentiel de leur emploi du temps pour une politique au service du Christ-Roi. Vous devez aussi vous rappeler, surnaturellement, la puissance missionnaire de vos simples activités quotidiennes. Le  pape François met en lumière l’indéniable force évangélisatrice qui en ressort :

« Les missionnaires, en effet, dont Thérèse de l’Enfant-Jésus est la patronne, ne sont pas seulement ceux qui parcourent de longues distances, apprennent de nouvelles langues, font de bonnes œuvres et sont doués pour l’annonce ; non, missionnaire l’est aussi celui qui vit, là où il se trouve, comme instrument de l’amour de Dieu ; c’est celui qui fait tout pour que, par son témoignage, sa prière, son intercession, Jésus soit manifesté. » (Audience générale du 7 juin 2023).

Père Luc, o.s.b.

Aide française à l’Algérie : effet Streisand garanti

Accusée de «fake news» par un avocat, Sarah Knafo, ancienne magistrate de la Cour des comptes et député europée, riposte avec les chiffres du gouvernement.

Elle a déploré que la France ait accordé « 800 millions d’euros à l’Algérie » ces dernières années. Une « fake news » selon l’avocat de Nahel Merzouk, qui annonce porter plainte contre l’élue Reconquête.

« Une plainte sera déposée au Parquet de Paris, contre cette députée européenne pour diffusion de fake news ».

Sarah Knafo se base sur les chiffres de l’OCDE et du site de l’aide publique au développement de la France.

Sur son compte X, Sarah Knafo a répliqué à l’avocat en déclarant que l’Algérie aurait reçu « 842 millions d’euros, et seulement de 2017 à 2022 »« De 2018 à 2022 (sans l’année 2017, donc, ni 2023, ni 2024), cette aide s’élève encore à 588 millions d’euros » – ce dernier chiffre étant vérifiable sur le site gouvernemental relatif à l’aide publique française.

« Si ça vous déplaît, portez plutôt plainte contre le gouvernement qui donne de l’argent à l’Algérie, et ose publier les chiffres. »

Des humoristes belges se moquent de l’idéologie du genre en parodiant Indochine

Les mauvais humoristes belges vont sur France inter. Mais les bons restent en Belgique.

Une réinterprétation de « 3e sexe » de Nicola Sirkis et Christine and the Queens par Damien Gillard et Cécile Giroud fait le buzz avec, rien que sur Facebook, plus de 80000 réactions et 6,4 millions de vues !

@legrandcactus « Le 128e s*xe », la version upgradée du tube d’Indochine par Nicola Sirkis et Christine and the Queens #comedytiktok #sketch #parodie #humour #tv #show #legrandcactus ♬ son original – Le Grand Cactus – RTBF

Liberté face à la culture de mort : un sujet pour la Cour Suprême

Aux Etats-Unis, l’organisation à but non lucratif Becket Fund for Religious Liberty demande à la Cour suprême d’examiner, lors de sa session d’automne, une série d’affaires ayant de vastes répercussions sur la politique au sein des écoles en matière de propagande LGBT, d’avortement et d’exercice de la religion.

Dans le Maryland, les écoles publiques du comté de Montgomery ont rendu obligatoire une liste de matériels de lecture LGBT pour les enfants de la maternelle au CM2, dont « Prince and Knight », un conte de fées sur un chevalier et un prince qui tombent amoureux et se « marient », un livre sur 50 personnages historiques « LGBTQ+ » intitulé « Rainbow Revolutionaries », et l’histoire pro-transgenre « Born Ready » : L’histoire vraie d’un garçon nommé Pénélope ». Dans un premier temps, le district a permis aux parents de se désengager, mais il a rapidement fait marche arrière au nom de la promotion d’« espaces inclusifs et sûrs pour les élèves ». En mai, la Cour d’appel du quatrième circuit a rejeté la demande des parents.

Le Département des services financiers de l’État de New York veut obliger les organisations caritatives religieuses à subventionner l’avortement dans le cadre des régimes d’assurance maladie de leurs employés, ce à quoi le diocèse s’oppose. Il s’agit d’une loi de l’État qui oblige les employeurs à offrir une couverture pour l’avortement « médicalement nécessaire », l’expression « médicalement nécessaire » étant définie de manière si large qu’elle n’a en fait aucune signification.

Parmi les autres affaires que l’association espère voir résolues par la plus haute juridiction du pays, citons

  • un litige concernant le statut d’exonération fiscale du Catholic Charities Bureau dans le Wisconsin,
  • une synagogue juive orthodoxe de Floride qui conteste l’interdiction des publicités religieuses par une autorité locale,
  • le droit d’un institut biblique de Chicago d’exiger de ses employés qu’ils respectent les croyances religieuses de l’association.

Il y a eu, au cours des trois dernières décennies, une augmentation spectaculaire du nombre d’affaires relatives à la liberté religieuse à la suite d’une action administrative, soit au niveau fédéral, soit au niveau de l’État ou au niveau local, bien plus qu’à la suite d’une loi.

Six des neuf juges actuels de la Cour suprême ont été nommés par des présidents républicains, mais le bilan de la majorité actuelle dans ce type d’affaires n’est pas aussi cohérent que les conservateurs le souhaiteraient. La Cour a permis aux conservateurs de remporter des victoires importantes en matière de droits sur les armes à feu, de réglementation environnementale, de discrimination positive et, surtout, d’avortement avec l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade, mais elle a également rendu des arrêts dédaigneux sur la liberté religieuse, l’idéologie LGBT et les obligations vaccinales, au point que le juge conservateur Samuel Alito a pris la rare initiative de critiquer les juges Amy Coney Barrett et Brett Kavanaugh pour leur manque de « force d’âme » dans la résolution de ces questions.

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