Terres de mission : Des sonneurs catholiques à Feiz e Breizh
Eglise universelle : Le voyage du pape en Asie
Du 2 au 13 septembre, le pape François a accompli un voyage apostolique en Asie qui l’a conduit en Indonésie, en Papouasie-Nouvel
Eglise en France : “La petite Espérance” d’après Charles Péguy
La comédienne Apolline Denis a adapté le texte de Péguy : “Le porche du mystère de la deuxième vertu” et en a fait une pièce très appréciée : “La petite espérance”. Elle nous présente ce spectacle ainsi que ses autres réalisations et projets.
Eglise en Marche : Des sonneurs catholiques à Feiz e Breizh
Responsable du bagad Feiz ha zevenadur (foi et culture), Vianney Tommy-Martin contribue à l’animation musicale du pèlerinage Feiz e Breizh qui aura lieu cette année vers Ste Anne d’Auray les 28 et 29 septembre sur le thème “Marie, modèle de foi”. Il nous présente son réseau de sonneurs ainsi que le pèlerinage.
Agnès Canayer, un ministre de la famille ayant voté contre la constitutionnalisation de l’avortement
Alors sénatrice, Agnès Canayer fait partie des parlementaires ayant eu le courage de voter contre cette proposition. Elle a même dirigé le rapport parlementaire, au nom de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d’administration générale sur le projet de loi constitutionnelle, adopté par l’Assemblée nationale, relatif à la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse. Ce rapport jugeait inopportun et inutile cette révision.
En revanche en 2020, sur l’extension de la PMA, elle s’était abstenue. Elle avait pourtant cosignée une tribune en 2018 défendant le droit de chaque enfant d’avoir un père et une mère.
Précision: sur la constitutionnalisation de l’avortement, Agnès Canayer a voté contre au sénat, mais pour lors du vote du congrès.
Libres
A compter de la semaine prochaine, de belles affiches de 4m sur 3, de notre film LIBRES, viendront fleurir les murs du métro parisien. L’initiative en revient à l’abbaye de Fontgombault et à son père Abbé, Dom Jean Pateau, qui voient dans la promotion de ce film documentaire sur la vie monastique, une belle occasion d’évangéliser nos contemporains en leur proposant une forme de sagesse qui viendra étancher leur soif, souvent inavouée, de Dieu.
Le film LIBRES, du réalisateur Santos Blanco, sortira le 2 octobre prochain au cinéma.
Ce long métrage explore 12 monastères et invite à voyager au cœur de la vie d’hommes et de femmes au parcours hors du commun.
Il y a près de 2100 monastères dans le monde où vivent des personnes qui renoncent à une vie extérieure pour une quête intérieure. Peu de caméras ont pu pénétrer dans leur vie. Dans leur monde. Ce que vous verrez et entendrez ici est inédit. LIBRES est un voyage méditatif à l’intérieur de l’Homme.
Y a-t-il trop de prêtres en France ?
De Jean-Pierre Maugendre :
Fondée en 2005 par l’abbé Fabrice Loiseau, la Société des Missionnaires de la Miséricorde divineest une société de vie apostolique au diocèse de Toulon-Fréjus. Ses trente membres vivent et témoignent de la miséricorde divine à l’école de sainte Faustine Kowalska, célèbrent habituellement la messe romaine traditionnelle et ont pour vocation particulière la prédication de l’Evangile aux musulmans. Cependant, alors que les ordinations ont repris au diocèse de Toulon, suite à la nomination d’un évêque auxiliaire aux pouvoirs élargis, Mgr François Touvet, six séminaristes de la communauté sont toujours bloqués aux ordres. Le litige porte sur le rite de l’ordination lui-même (ancien ou nouvel ordo) et sur la possibilité pour les futurs prêtres de célébrer, ensuite, la messe romaine traditionnelle, conformément à leurs constitutions. Le dicastère compétent à Rome se montre inflexible et la situation est bloquée, sans égards pour le scandale absolu et la souffrance que représente, pour les futurs ordinands, leurs familles et leur amis cette interdiction. Imagine-t-on des fiancés attendre deux ans le bon vouloir d’on ne sait trop quelle autorité pour se marier ?
Une situation étrange
Il faut avouer que nous vivons une situation bien étrange et mystérieuse.
La Fraternité Sacerdotale Saint Pie X aux relations historiques complexes avec le Saint-Siège et incontestable poids lourd de la Tradition poursuit son développement et s’installe, où elle le souhaite, sous réserve qu’il y ait une demande effective de fidèles. Ses prêtres, selon la lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi du 27 mars 2017, disposent des pouvoirs, que doivent leur accorder les ordinaires, pour célébrer les mariages et cela dans les églises de leur choix.
Les communautés ex Ecclesia Dei, de droit pontifical, paraissent tributaires des évêques diocésains qui peuvent révoquer, quand ils le souhaitent, les conventions qui lient les diocèses aux dites communautés. C’est dans ce cadre que la Fraternité Saint Pierre vient d’être expulsée du diocèse de Quimper-Léon. Une autre jurisprudence est cependant en train d’apparaître : les prêtres des communautés ex Ecclesia dei peuvent célébrer la messe et donner les sacrements (mariages et baptêmes) mais uniquement dans les lieux où cette messe est célébrée habituellement et uniquement pour leurs ouailles. Les mariages et les baptêmes selon la forme traditionnelle deviennent ainsi impossibles dans les églises paroissiales. Dans certains diocèses le sacrement de confirmation ne peut plus être conféré que selon le rite réformé. Ces communautés peuvent cependant continuer à voir leurs prêtres ordonnés selon le rite traditionnel.
Les Missionnaires de la Miséricorde, de droit diocésain, constituent, à eux seuls une catégorie à part. Le fondateur de la communauté, l’abbé Fabrice Loiseau, concélèbre régulièrement avec l’évêque, ses fidèles participent aux grands évènements diocésains, les mariages sont célébrés selon le nouveau rituel, l’herméneutique de la continuité est au cœur de la prédication, les séminaristes sont intégrés au séminaire diocésain de la Castille et y participent à la messe. Résultat : six séminaristes sont retardés sine die pour recevoir le diaconat ou l’ordination. L’un d’entre eux attend depuis près de deux ans. La Congrégation pour le Culte divindemande aujourd’hui aux séminaristes de signer une lettre affirmant qu’ils s’en remettent à la décision de l’Eglise qui leur permettra de célébrer, ou non, la messe traditionnelle. Les Missionnaires ont refusé. Les mesures prises récemment à l’encontre des dominicaines du Saint-Esprit (voir Dominicaines duSaint-Esprit. Tout ça pour ça !), invitées à adopter une semaine sur quatre le rite réformé, ne les ont pas encouragés à accepter de signer ce blanc-seing. Notons de plus que les constitutions des Missionnaires de la Miséricorde, approuvées définitivement par l’Eglise en juillet 2021, quelques jours avant le motu proprio Traditionis custodes,précisent que les ordinations seront effectuées dans le rit traditionnel.
Des arguments spécieux
Les autorités romaines et Mgr Touvet argumentent que les Missionnaires de la Miséricorde étant de droit diocésain ils ne sauraient bénéficier des dispositions prises au bénéfice de la Fraternité SaintPierre, de droit pontifical, par le pape François dans une lettre du 11 février 2022. Or le fait est que cette distinction spécieuse n’est mentionnée dans aucun texte qui traite de cette question. Ainsi les bénédictins de l’Immaculée en Italie et les religieux de la Sainte Croix de Riaumont, en France, les uns et les autres de droit diocésain, viennent-ils de bénéficier d’ordinations sacerdotale ou diaconale. Où se trouve le droit ? Sommes-nous dans le règne de l’absurde et de l’arbitraire ? Où sont les promesses de l’Eglise et le respect des constitutions d’une communauté approuvée par l’Eglise ?
Paradoxalement les Missionnaires de la Miséricordeconstituent la communauté, attachée à la messe traditionnelle, qui est allée le plus loin dans l’intégration à la vie de l’Eglise diocésaine. Elle est aussi la plus punie. Cela, alors que la mort lente de l’Eglise en France se poursuit par disparition progressive du sacerdoce catholique. En 2024 il reste en France 7 000 prêtres diocésains actifs (moins de 75 ans) dont 1/3 – soit entre 2 et 3 000- sont des prêtres Fidei donum, c’est-à-dire des prêtres africains. Ces prêtres diocésains étaient 40 000 dans les années 1960.
Un évêque obéissant
Mgr Touvet n’est pas l’héritier spirituel de Mgr Gaillot. Issu d’une famille d’officiers de marine il a lui-même fait son service militaire à l’école des Fusiliers marins de Lorient après avoir été Scout d’Europe. Il a, semble-t-il, reçu du nonce à Paris, Mgr Migliore, la mission de normaliser la situation du diocèse de Fréjus-Toulon, c’est-à-dire d’y réduire, voire supprimer, la place des communautés traditionnelles. Mgr Touvet mène à bien, a priori sans états d’âme et en bon soldat, la mission qui lui a été confiée. Il a la légitimité et l’obéissance dans le sang, ce qui nous renvoie à la truculente tirade de Maurice Biraud dans « Un taxi pour Tobrouk » : « Mon père est un homme qui a la légalité dans le sang. Si les Chinois débarquaient il se ferait mandarin. Si les nègres prenaient le pouvoir il se mettrait un os dans le nez. Si les Grecs… Oui, enfin passons ». Si cette attitude est celle d’un zélé fonctionnaire, laïc ou ecclésiastique, elle semble loin de la responsabilité première de l’évêque qui est celle d’être le père de son diocèse. Puisque Mgr Touvet est fusilier marin et féru d’obéissance nous nous permettons de lui rappeler que c’est au péril de leur carrière et contre les ordres officiels que des officiers de la DBFM (Demi-Brigade de Fusiliers-Marins) rapatrièrent en métropole un millier de harkis et leur famille en juin 1962. Ceux qui étaient restés sur place furent massacrés. Qu’aurait fait Mgr Touvet en de telles circonstances ? Obéi ou résisté à des ordres manifestement injustes et criminels ? Le salut des âmes ne vaut-il pas autant, si ce n’est plus, que le salut des corps. Le plus curieux est que Mgr Touvet a su montrer de l’indépendance quand il s’est démarqué de Fiducia Supplicans en refusant la bénédiction des couples homosexuels.
L’inquiétude ne porte pas uniquement sur les Missionnaires de la Miséricorde mais aussi sur les autres lieux de cultes traditionnels qui semblent menacés par une application stricte de Traditionis custodes. Déjà la communauté saint Tarcisius de l’abbé Trézière a été dissoute, l’abbé Campo, chancelier du diocèse, a été démis de son poste. Sont en péril : l’abbé Forestier à Carnoule, les abbés Ansaldi à Olioule, l’abbé Lambillote à Fréjus. Plus sombre encore paraît l’avenir du séminaire de la Castille. La messe traditionnelle n’y est plus célébrée et l’abbé Dubrule, supérieur des Missionnaires de la Miséricorde, a dû quitter son poste de Préfet des études. Le nombre de séminaristes a diminué, ils ne sont plus qu’une trentaine et, pour la première fois depuis quarante ans, il n’y a eu aucune entrée en propédeutique en septembre 2024 alors que les Missionnaires ont eu quatre entrées. Prions pour que Mgr Touvet dans un sursaut de courage et de réelle paternité ne mérite jamais, au vu des désastres qui s’annoncent, le triste constat qui pourrait être ainsi formulé : Tout ce que Mgr Touvet fit, il le fit non pas par méchanceté, mais au nom de l’impératif catégorique, par fidélité au pape, par soumission à l’ordre, par respect pour l’Eglise. Bref, en homme de devoir mais en définitive en simple exécutant. Et c’est justement cela qui fait frémir.
Jean-Pierre Maugendre
Thérèse Au Quotidien : Un email pour découvrir sainte Thérèse à partir du 1er octobre
Thérèse Au Quotidien est le nom du nouveau projet lancé par la Province de Paris des frères Carmes Déchaux et l’Association Marie de Nazareth, qui s’associent pour offrir une expérience unique : un email quotidien avec la Petite Thérèse.
Entre 2023 et 2027, ont lieu une succession d’anniversaires Thérésiens que voici :
- 2 janvier 2023 : 150e anniversaire de la naissance de sainte Thérèse de Lisieux,
- 17 mai 2025 : 100e anniversaire de sa canonisation,
- 19 octobre 2027 : 30e anniversaire de la proclamation par saint Jean-Paul II de sainte Thérèse de Lisieux comme docteur de l’Église.
La sainteté dans le quotidien
Sainte Thérèse de Lisieux est certainement l’une des saintes les plus connues dans le monde aujourd’hui. Pourtant, son message est souvent altéré ou déformé. Ainsi, la « petite voie » est parfois présentée avec des accents d’infantilisme ou de quiétisme.
Le projet TAQ (Thérèse au Quotidien) vise à offrir et à donner accès aux véritables textes de Thérèse, avec des compléments permettant de bien les comprendre et de mettre en pratique de façon ajustée le message de Thérèse dans nos vies. Ainsi, les fidèles pourront davantage connaître cette sainte qui ne cesse de nous surprendre par sa justesse théologique et spirituelle !
Une collaboration pour sainte Thérèse
Pour faire découvrir comment l’enseignement de sainte Thérèse est reçu de multiples façons au sein de l’Église, ce projet rassemble des rédacteurs issus de différents états de vie : frères Carmes Déchaux, membres laïcs de l’Ordre des Carmes Déchaux Séculiers, sœurs Servantes de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, l’archiviste du Carmel de Lisieux et des femmes laïques engagées dans la catéchèse pour enfants (Petite école du Bon Pasteur). En plus du français, les méditations de Thérèse Au Quotidien seront également publiées en anglais, espagnol et italien, permettant ainsi à un large public international de se nourrir de la sagesse de cette sainte.
Un programme exceptionnel
En s’inscrivant à partir du 1er octobre 2024, l’abonné recevra chaque jour un email pour méditer et mettre en pratique l’enseignement de la Petite Thérèse.
LE PROGRAMME :
- Lundi et mardi : extraits des « manuscrits autobiographiques » (Histoire d’une âme)
- Mercredi : poésies
- Jeudi : correspondances
- Vendredi : prières et récréations pieuses
- Samedi : paroles des derniers mois de Thérèse ou témoignages des procès de canonisation
- Dimanche : miracle attribué à sainte Thérèse
Dix-huitième dimanche après la Pentecôte : Le paralytique portant son lit
Le paralytique portant son lit forme le sujet de l’Évangile du jour, et donne son nom au dix-huitième dimanche après la Pentecôte. L’épisode de la guérison du paralytique, qui fut pour Jésus l’occasion d’affirmer son pouvoir de remettre les péchés en tant que Fils de l’homme, a toujours été particulièrement cher à l’Église. Les fresques des catacombes, parvenues jusqu’à nous, attestent encore la prédilection qu’elle inspira pour ce sujet aux artistes chrétiens des premiers âges.
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Introït : Da pacem
En ces derniers dimanches après la Pentecôte, nous allons trouver de plus en plus de chants du propre de la messe tirés, non du livre des psaumes, mais d’autres livres de l’ancien testament ; ce sera le cas en ce dix-huitième dimanche de l’Introït et de l’Offertoire. De plus ce dimanche figure au missel à la suite des Quatre-Temps de septembre, dont il est toujours proche même si une ou deux semaines l’en séparent. Nous avons déjà parlé du samedi des Quatre-Temps à propos du quatrième dimanche de l’Avent et de l’Alléluia de la fête de la Sainte Trinité ; ce samedi était dans l’Église primitive le jour des ordinations sacerdotales, dont la cérémonie durait toute la nuit et servait de messe du dimanche. Lorsqu’elle fut avancée au samedi matin, il fallait une autre messe pour le dimanche, qui était le plus souvent le dix-huitième après la Pentecôte. On choisit celle de la dédicace de la basilique de Saint-Michel à Rome, qui était célébrée le 29 septembre (nous en reparlerons à propos de cette fête), date également proche de ce dimanche. Seul l’Alléluia actuel y fut introduit plus tardivement.
Ces considérations historiques étaient nécessaires pour comprendre pourquoi les chants de cette messe se rapportent spécialement au sacerdoce des prêtres, et à la consécration des églises, deux éléments directement ordonnés au culte divin. Le texte de l’Introït s’inspire d’un passage du livre de l’Ecclésiastique, mais en le modifiant un peu :
Da pacem, Domine, sustinentibus te, ut prophetæ tui fideles inveniantur : exaudi preces servi tui, et plebis tuæ Israel.
Donnez la paix, Seigneur, à ceux qui se confient en Vous, que vos prophètes soient trouvés fidèles : exaucez les prières de votre serviteur et de votre peuple Israël.
En réalité le texte biblique ne parle pas de paix. Il demande seulement au Seigneur d’exaucer les prières de ses serviteurs, en étant fidèle à ses promesses transmises par les prophètes, et en sauvant son peuple : c’est intentionnellement que la liturgie a rajouté à ce texte l’idée de la paix, en relation d’ailleurs avec le psaume 121, dont le début est chanté comme verset de cet Introït et qu’on va retrouver au Graduel :
Lætatus sum in his quæ dicta sunt mihi : in domum Domini ibimus.
Je me suis réjoui de ce qu’il m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur.
C’est dans la maison du Seigneur, figure de l’Église, que les fidèles trouvent la paix, ainsi que le chante un autre verset du même psaume, que nous retrouverons également au Graduel, et où les prophètes, ceux qui annoncent les paroles de Dieu, rappellent les promesses du Seigneur qui s’accomplissent avec fidélité. C’est là enfin que sont exaucées les prières du peuple chrétien, l’Église des âmes, avec à sa tête le serviteur, le prêtre, que la liturgie met ici au singulier (servi tui). La mélodie de cet Introït est très suppliante et pleine de ferveur, avec un grand élan dès le début. Mais elle est également très douce et comme le dit Dom Gajard : “Ce chant qui est destiné à demander la paix, finit par nous donner la paix”.
►Graduel : Lætatus sum
Nous retrouvons dans la première partie du Graduel du dix-huitième dimanche après la Pentecôte le premier verset qui était déjà celui de l’Introït du psaume 121 ; le texte de la deuxième partie est également tiré de ce psaume, et on y retrouve l’idée de paix qui figurait aussi dans l’Introït.
Lætatus sum in his quæ dicta sunt mihi : in domum Domini ibimus. Fiat pax in virtute tua : et abundantia in turribus tuis.
Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. Que la paix soit dans tes remparts et l’abondance dans tes greniers.
” La maison du Seigneur ” c’est le Temple de Jérusalem, vers lequel les hébreux montaient en chantant ce psaume, et qui est comme toujours la figure de l’Église où nous trouvons la paix et l’abondance spirituelle. Ce Graduel était déjà celui du quatrième dimanche de Carême, messe où il était beaucoup question de Jérusalem, figure de la Sainte Église, notre mère, se réjouissant par avance des nouveaux enfants qui allaient lui arriver ou lui revenir à Pâques. Mais le Temple de Jérusalem c’est aussi la figure de la Jérusalem céleste à laquelle nous aspirons. Nous sommes maintenant dans les derniers dimanches de l’année liturgique, et la pensée de l’Église se fixe de plus en plus sur la récompense éternelle que nous nous efforçons d’obtenir, le ciel où nous jouirons enfin de la paix parfaite.
La mélodie de ce Graduel est très légère et très enthousiaste, s’élevant sans cesse dans les hauteurs, mais s’abaissant aussi dans le grave à la fin de la première partie pour vénérer le nom du Seigneur.
►Alléluia : Timebunt gentes
L‘Alléluia du dix-huitième dimanche après la Pentecôte ne vient pas comme les autres chants de cette messe de celle de la dédicace de la basilique Saint-Michel, mais y a été ajouté plus tardivement.
Le texte n’est pas le premier verset d’un psaume, comme c’est le plus souvent le cas en ce temps liturgique ; il est tiré du psaume 101, dont le premier verset était chanté à l’Alléluia du dimanche précédent, et le texte de celui-ci figurait déjà au Graduel du seizième dimanche. L’Église insiste sur ce texte qui annonce le retour glorieux du Seigneur à la fin des temps pour juger tous les peuples.
Timebunt gentes nomen tuum, Domine : et omnes reges terræ gloriam tuam.
Les nations révéreront Votre nom, Seigneur, et tous les rois de la terre Votre gloire.
Ce texte se situe donc bien dans l’ambiance générale des derniers dimanches après la Pentecôte La mélodie est assez ample, faite de grandes vocalises très souples, s’élevant à l’aigu et redescendant au grave en calmes ondulations progressives sans grands intervalles, donnant à l’ensemble une ambiance très paisible.
►Offertoire : Sanctificavit
Nous retrouvons dans l’Offertoire du dix-huitième dimanche après la Pentecôte le thème de la consécration de l’église, lieu où est offert le sacrifice. Le texte est tiré de l’Ancien Testament au livre de l’Exode et raconte le premier sacrifice offert par Moïse au Sinaï, quand fut conclue l’alliance entre Dieu et son peuple.
Sanctificavit Moyses altare Domino, offerens super illud holocausta, et immolans victimas : fecit sacrificium vespertinum in odorem suavitatis Domino Deo, in conspectu filiorum Israël.
Moïse consacra un autel au Seigneur, offrant sur lui des holocaustes et immolant des victimes. Il fit ainsi en présence des enfants d’Israël le sacrifice du soir d’une agréable odeur au Seigneur Dieu.
Ce premier sacrifice de l’ancienne alliance était évidemment la figure du sacrifice de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui se renouvelle maintenant sur les autels de nos églises, et ce chant convient particulièrement au moment de l’Offertoire de la messe, où ce sacrifice est offert à Dieu par le prêtre et où nous nous offrons nous-mêmes en union avec lui.
La mélodie de ce récit mémorable est très solennelle, joyeuse et affirmative. Elle forme un long récitatif très orné qui culmine sur le mot victimas puis elle s’apaise progressivement, descendant même dans le grave avant la conclusion très calme.
►Communion : Tollite hostias
Le texte de l’antienne de Communion du dix-huitième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 95, chant de louange invitant tous les peuples à venir rendre grâce au Seigneur, juge souverain. Comme celui de l’Offertoire de ce dimanche, le verset que nous trouvons ici se réfère directement au sacrifice qui est offert sur l’autel.
Tollite hostias, et introite in atria ejus : adorate Dominum in aula sancta ejus.
Apportez des offrandes et entrez dans ses parvis : adorez le Seigneur dans son temple saint.
Nous aussi, nous venons dans l’Église pour remercier le Seigneur, l’adorer profondément et nous offrir nous-mêmes en union avec le sacrifice du Christ qui se renouvelle sur l’autel. La mélodie de cette antienne est dans l’ensemble légère et assez douce, mais on remarquera sur les mots adorate Dominum une descente au grave un peu retenue exprimant une profonde adoration.
Portes-ouvertes du collège Saint-Fort samedi 28 septembre
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Pourquoi s’inscrire au collège Saint-Fort ?
Pour que vos enfants bénéficient d’un enseignement de qualité, qui dépasse les attendus du socle des compétences, avec une équipe motivée et choisie pour ses qualités professionnelles et humaines.
Pour un accompagnement personnalisé, rendu possible par les petits effectifs, dans un milieu préservé des téléphones portables, déposés à l’entrée de l’établissement.
Pour le respect de la chronologie et la transmission de la beauté de notre histoire de France.
Pour que vos enfants reçoivent un bel enseignement en sciences naturelles, avec délicatesse et éveil de l’émerveillement particulièrement envers la vie naissante.
Et comme nous sommes d’abord un collège catholique, pour que vos enfants bénéficient d’un environnement chrétien où la piété est partagée et promue grâce à la présence d’aumôniers tout au long de la semaine, avec des messes auxquelles les élèves assistent une fois par semaine à tour de rôle.
L’équipe pédagogique
Tous nos professeurs sont diplômés d’une licence au moins, souvent davantage. Deux professeurs sont titulaires pour l’une d’une agrégation et pour l’autre d’un doctorat. Certains sont très expérimentés, d’autres effectuent leur première expérience d’enseignement. Cette diversité est bien sûr une grande richesse pour l’équipe elle-même et pour les élèves.
Quels résultats au brevet, quelles admissions au lycée ?
L’établissement a d’excellents résultats au brevet. En 2023, 100 % de réussite et 93 % en 2024, avec plus de la moitié des élèves qui ont une mention bien.
Les élèves sont admis chaque année dans les meilleurs lycées bordelais. Leur profil est recherché: les autres établissements nous démarchent pour promouvoir leur lycée auprès des élèves et des parents.
De nouveaux locaux
Depuis la rentrée 2024-2025, le collège bénéficie de locaux tout neufs, avec une grande cour de récréation et un grand réfectoire pour les jours de pluie.
Pour nous découvrir : https://college-saint-fort.com/
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Questions fréquemment posées : https://college-saint-fort.com/inscription/questions-frequemment-posees/
Enseigner la victoire de Bouvines
L’Homme nouveau évoque le 810e anniversaire de la bataille de Bouvines, “une victoire unificatrice”. Le professeur Michel Fauquier, Docteur ès lettres et agrégé d’Histoire, est interrogé sur l’enseignement de l’histoire médiévale. Extrait :
Le film Reagan, descendu par la critique, plébiscité par le public
D’Alexandre Mendel dans Conflits :
La force d’un slogan, c’est l’appropriation. Le Make America Great Again (« Rendre sa grandeur à l’Amérique ») qui accompagne Trump depuis huit ans est devenu indissociable de son mouvement. C’est pourtant à Ronald Reagan qu’on le doit, lui dont l’équipe de campagne, en 1980, utilisait une devise presque semblable « Let’s make America Great again » (« rendons » : un impératif plutôt qu’un infinitif… encore que là aussi, il y a débat, le make pouvant signifier « Rendez… »). Reagan, justement, occupe les salles de cinéma américaines, avec le film biographique consacré au président conservateur qui occupa la Maison-Blanche de 1981 à 1989. Dans le rôle de « Ronny », Denis Quaid qui caricature si bêtement les mimiques du chef d’État qu’on dirait qu’il vient se produire dans une émission de Patrick Sébastien un samedi soir. Descendu par la critique américaine qui y voit une œuvre convenue et manquant de recul sur cet ex-acteur de série B devenu le vainqueur du communisme, Reagan (le réalisateur, Sean McNamara, ne s’est pas foulé pour le titre !) ne devrait même pas sortir en salle en France… Il fait pourtant, contre toute attente, un carton aux États-Unis, en pleine période électorale. La presse n’a pas révisé son jugement sur le film, mais elle voit dans ce succès une conséquence de la campagne actuelle. Reagan n’est pas Trump et l’Amérique a besoin d’un conservatisme à l’ancienne loin des provocations du milliardaire, croient savoir les éditocrates new-yorkais pour se consoler.
Descendu par la critique, plébiscité par le public
Car Reagan, c’est le républicain que les démocrates d’aujourd’hui respectent et citent à tout bout de champ… Presque un modèle alors qu’ils le détestaient dans les années 1980. Quelle aubaine que la sortie de ce film qui retrace l’enfance pauvre, avec un père alcoolique, d’un Reagan qui se battait pour obtenir des rôles dans des westerns de seconde zone ! Bref, ce n’est pas Trump l’héritier, né avec une cuillère en argent dans la bouche.
L’auteur de ces lignes est justement allé voir le film, un dimanche, dans un cinéma de la Rust Belt dans l’ouest de la Pennsylvanie, non loin de Pittsburgh… La concurrence était rude entre Beetlejuice et Garfield. Et pourtant la salle était quasi pleine. Les Américains sont démonstratifs quand ils vont au cinéma. Quand Reagan fustige le communisme, on applaudit. Quand (et c’est ainsi que démarre le film) Reagan est victime d’un attentat par arme à feu, on retient son souffle entre deux poignées de pop-corn. Le film grossit le trait à l’extrême sur les Soviétiques. Brejnev ? Un alcoolique complètement abruti. Gorbatchev ? Un bureaucrate qui se laisse séduire par le rêve américain. Les Russes, Reagan savait leur parler : « Abattez ce mur, M. Gorbatchev ! » On est loin de ce que les démocrates reprochent à Trump : son admiration supposée pour Poutine.
Trump / Reagan, portrait croisé
En 2016, Donald Trump citait Ronald Reagan en exemple. Il venait d’être désigné candidat d’un Parti républicain dont l’appareil était encore dirigé par d’anciens cadres du reaganisme : il fallait les rassurer. Comme Reagan, Trump a d’abord été un démocrate. Reagan était un acteur, Trump un animateur de télévision. Huit ans plus tard, il n’est plus question aujourd’hui dans les discours de Trump de l’ancien gouverneur de Californie. Car le Parti républicain est désormais un sous-produit du trumpisme : il n’a plus besoin de rassurer ou de convaincre un appareil qu’il contrôle de A à Z. Les électeurs du GOP ont eux-mêmes changé. Les golden yuppies de Wall Street ne votent plus pour la droite à qui ils préfèrent les démocrates grands protecteurs du libre échange et de la mondialisation.
Les critiques de cinéma l’assurent : le film sur Reagan contient en fait un message caché contre le trumpisme. Reagan était l’ennemi des dictatures (c’est d’autant plus faux qu’il admirait par exemple le général Pinochet) cependant que Trump les courtise. Surtout, disent-ils, Reagan incarnait l’optimisme, d’où son slogan de réélection de 1984 : « It’s morning in America » (« Le soleil se lève sur l’Amérique »). Cependant que Trump ne cesse de parler d’une « nation en déclin » ou carrément « en destruction ».
Ancienne vedette de Fox News, passée sur CNN, le journaliste Chris Wallace est formel : « Aujourd’hui, il n’y aurait aucune place pour Reagan au Parti républicain. Reagan était pour le libre-échange, Trump pour les droits de douane. Reagan n’aurait jamais dit du mal d’un autre républicain. »
La nostalgie de l’Amérique
Le triomphe imprévu du biopic reflète aussi le malaise au sein de la société américaine. Un malaise teinté de nostalgie pour une Amérique qui disparaît. Les années Reagan ont commencé sous les mêmes auspices que celles d’un hypothétique deuxième mandat Trump : une crise au Moyen-Orient, une inflation encore haute avec une énergie fossile toujours chère. Le 40e président avait balayé la morosité des années Carter. L’Amérique allait bien. Le cinéma produisait des blockbusters comme les Goonies ou Retour vers le futur. On enviait le pays. Et surtout les États-Unis terrassaient le communisme sans tirer (ou presque) un seul coup de feu. Le contraste avec les années Biden est saisissant : un retrait d’Afghanistan lamentable, la culture woke a envahi les écrans et la candidate démocrate propose un blocage des prix ! C’est ce souvenir de grandeur de l’Amérique que vient sans doute voir le spectateur outre-Atlantique… Si bien que le Parti républicain lui-même organise auprès de ses membres des séances de cinéma. Comme s’il était lui aussi nostalgique.
“Il faut se méfier lors d’une interview au moins autant que lors d’une procédure policière”
Michel Houellebecq a été interrogé dans le JD News :
[…] Mon pire procès a été le sous-produit d’une interview. Il faut se méfier lors d’une interview au moins autant que lors d’une procédure policière. Déjà, dans les feuilletons américains, au moment de votre arrestation. on vous dit que vous avez le droit de garder le silence ; cela est contraire au principe même de l’interview. Par la suite, lorsque vous êtes en garde à vue, vous avez le droit à la présence d’un avocat. Pour en revenir au chapitre « conseils aux jeunes auteurs », je pense qu’ils devraient demander à leur éditeur l’assistance d’un avocat pendant toute la durée de leurs interviews.
Je parle sérieusement ; nous en sommes là, et le budget pour l’éditeur ne serait pas considérable, une interview est moins longue qu’une garde à vue, c’est d’ailleurs son seul avantage. Il me semble aussi qu’à la fin d’une garde à vue, on doit relire et signer sa déposition. Là je viens de faire une interview avec le Financial Times, ils m’ont carrément refusé le droit de me relire. Je crains le pire.
Vous avez notamment été attaqué en 2001 après vos propos au sujet de l’islam dans le magazine Lire…
L’interview de Lire ne portait pas principalement sur l’islam, pas davantage que mon livre d’ailleurs. Il y avait trois phrases qui pouvaient choquer, mais qui seraient passées inaperçues si le directeur de la publication de l’époque, Pierre Assouline, n’avait pas consacré son éditorial à dénoncer le scandale. Mais à l’époque les gens étaient moins prompts à la censure, ils réagissaient plus lentement. Les dénonciateurs, aujourd’hui, se sont multipliés.
Plus de vingt ans après, pour d’autres propos dans Front populaire, vous êtes à nouveau menacé. Quelle est la différence entre ces deux époques ?
Là, c’est de ma faute, parce que j’ai été autorisé à relire mes propos, mais l’interview était très longue, j’ai dû avoir un passage à vide. De fait, j’ai l’air de dire dans la version originale que l’islam favorise la délinquance, alors que je pense à peu près le contraire, je pense qu’un islam rigoriste et pieux protège les jeunes de la délinquance.
Le combat contre la liberté d’expression se joue-t-il désormais avec ces cabales dans les médias et sur les réseaux sociaux ?
Ça s’est développé, certainement. Le moindre tweet est surveillé. Internet réveille ce qu’il y a de pire chez les gens, on le voit déjà lorsque des articles sont ouverts aux commentaires : ce sont toujours les plus bêtes, les plus vulgaires et les plus haineux qui s’expriment. La lie de l’humanité.
Parfois, il n’y a pas besoin d’interview pour connaître ce type de procès.
En effet, parfois, il suffit de parler en public. Je me souviens de John Galliano, il était complètement saoul dans un bar, il dit : « Il faudrait tuer les gens comme vous », on ne sait même pas de qui il parle. Ça lui a coûté sa carrière. Une fois, j’étais avec mon ami Benoît Duteurtre, disparu récemment, au 25e anniversaire de L’Atelier du roman. On bavardait au milieu d’une foule dont nous nous sommes écartés. À un moment donné, je vois un micro au-dessus de nous. Il y a un type au bout du micro, au bout de la perche, qui était journaliste à France 2. Il me semble même que c’était l’émission qui a fait chuter Depardieu, je ne sais pas comment ça s’appelle.
Complément d’enquête.
Voilà. Je lui ai dit : « Vous nous enregistrez ? C’est une blague ? » Eh bien oui, ils font ça. Ils guettaient le dérapage, j’imagine.
Et au bout de la polémique, il y a souvent la mort sociale…
Dans le cas de Galliano c’est certain, et dans le cas de Gérard j’ai bien peur que ce ne soit la même chose. Je vais vous dire ce qui m’a vraiment choqué dans l’affaire Depardieu. Il est accusé d’un crime grave, de deux viols ; dans un des cas il y a eu un non-lieu, mais la fille a fait appel, c’est son droit. La justice, comme on dit, doit faire son travail, mais elle n’a pas encore rendu son verdict. S’il est coupable, il doit être condamné – à titre personnel je ne crois pas qu’il soit coupable, mais ce que je crois c’est sans valeur.
Ce que j’ai trouvé horriblement, profondément choquant, c’est que ces accusations m’ont semblé peser moins lourd dans son lynchage que quelques propos graveleux prononcés dans une télé à la con, et sans doute montés en exergue par un montage fallacieux. Que des paroles puissent vous discréditer davantage que des actes, là ça ne va vraiment plus du tout. J’ai toujours trouvé que les capacités prédictives d’Orwell étaient surévaluées, mais en l’occurrence, quand même, on s’approche du crime parole. […]
L’hebdomadaire France Catholique fête ses 100 ans
L’hebdomadaire France Catholique fête ses 100 ans !
1924-2024 : depuis sa création par le Général de Castelnau, glorieux combattant de la Première Guerre mondiale, la situation n’a pas beaucoup changé. Le combat continue pour défendre les racines chrétiennes de notre pays et leur assurer un avenir fécond.
Depuis 100 ans, France Catholique s’engage ainsi pour la renaissance spirituelle et culturelle de la France, en permettant aux catholiques de nourrir leur foi et leur intelligence afin de transmettre ces trésors aux jeunes générations !
Pour fêter ce centenaire, l’équipe de rédaction animée par Aymeric Pourbaix a préparé un numéro spécial. Pour le recevoir, abonnez-vous dès maintenant, pour 55 € par an seulement !
Chili : 8 députés de 8 partis demandent l’abolition de GPA
Au Chili, 8 députés de 8 partis différents, de gauche, du centre et de droite, ont signé le 8 septembre une lettre publique dans le journal El Mercurio, pour demander l’abolition de la gestation par autrui (GPA).
C’est le témoignage d’Olivia Maurel, née d’une mère porteuse, et qui s’engage aujourd’hui pour l’abolition de la GPA dans le monde en étant porte-parole de la Déclaration de Casablanca pour l’abolition universelle de la GPA, qui a inspiré les députés.
« Olivia et sa mère ont été traitées comme des choses, le caractère onéreux du contrat étant sans importance ici ». « En fin de compte, la GPA commerciale comme la GPA dite altruiste aboutissent au même résultat : l’instrumentalisation de la femme et de l’enfant pour satisfaire les désirs de tiers ». « Et certains d’entre eux dans un but lucratif, puisque la maternité de substitution altruiste est en effet devenue un déguisement pour ce marché asservissant ».
« La gestation pour autrui est contraire aux principes fondamentaux du droit international, également en vigueur au Chili, comme l’intérêt supérieur de l’enfant et le droit à la connaissance de ses origines », affirment les élus chiliens, appelant à l’abolition de la pratique.
« Le Chili a été un pionnier dans l’abolition de l’esclavage ». « Nous espérons qu’il ne restera pas à la traîne dans ce combat, tout aussi important, voire plus, et qu’il rattrapera le temps perdu non seulement avec une législation abolitionniste, mais aussi en menant ce combat au niveau national et international. Ceux d’entre nous qui signent cette lettre sont la preuve qu’il existe une opportunité ».
Source : Gènéthique
Le grignotage de l’enseignement catholique
Dans La Nef, Paul Millet analyse la suspension du directeur de l’Immaculée Conception à Pau. Extrait :
[…] Quelles leçons les catholiques de France et leurs évêques doivent-ils tirer de cet épisode ? Il ne s’agit pas seulement d’un événement local ou d’un règlement de comptes à la béarnaise. L’ampleur prise par l’affaire, menée depuis le début par des organes nationaux, manifeste la profondeur des enjeux. Plutôt que de tenter une attaque frontale, façon 1984, les adversaires de la liberté d’enseignement ont choisi la vieille technique « du salami » : un grignotage progressif et accéléré de toutes les couches de l’école catholique. Avis aux récalcitrants : ceux qui tenteraient de s’opposer à cet inexorable progrès s’exposent à être lynchés en place publique, voire mis à la retraite prématurément. Intimidation, jurisprudence… les résultats sont immédiats. En seulement quelques mois, depuis « l’affaire Stanislas », de nombreux établissements catholiques ont discrètement revu à la baisse la voilure de leur proposition pastorale : plus d’enseignement religieux, de prière, de temps forts, sinon pour quelques volontaires ; sur les sites internet, l’aspect catholique du projet éducatif est prudemment tenu sous silence ; dans les locaux de certains syndicats, on jubile et se congratule.
Un combat à mener
Peut-on se résoudre à cet inéluctable grignotage ? La question mérite d’être posée autrement, et devrait tourmenter jusqu’aux têtes de l’Église de France : l’enseignement catholique mérite-t-il d’exister s’il ne peut plus être catholique ? Faudrait-il alors se replier massivement sur le hors-contrat, dernier bastion de liberté et de catholicité de l’école ? Non, résolument non. D’abord pragmatiquement, parce que le calme n’y serait que provisoire, et que la guerre scolaire finirait bientôt par s’attaquer au hors-contrat. Ensuite parce que l’Église exerce, à travers l’enseignement catholique, une grande part de sa mission d’annonce de la foi à des nouvelles générations si éloignées du spirituel (20% environ des élèves scolarisés en France le sont dans un établissement catholique). Abandonner le caractère propre, ou même réserver la proposition pastorale aux seuls volontaires, c’est abandonner – trahir, même à leur insu – les nombreux enfants et familles qui pourraient bénéficier dans ce cadre des richesses infinies de la foi. C’est parce que nous ne pouvons et ne devons pas nous y résoudre qu’il est grand temps que les catholiques de France prennent conscience de l’enjeu et se lèvent, fassent entendre leur voix, pour que cette minorité anticléricale radicalisée n’impose pas enfin ce qu’elle cherche à imposer depuis plusieurs décennies déjà : le requiem de l’enseignement libre.
« La Turquie utilise les réfugiés comme levier contre l’Europe »
Près de 17 millions de réfugiés se trouvent aujourd’hui en Turquie. Yüksel Hoş, intellectuel turc, docteur de l’université de Trakya, à l’Institut de recherche sur les Balkans, a été interrogé par Henrik Werenskiold pour Geopolitika. Traduction de Conflits.
Qu’avez-vous dit exactement pour que les autorités vous prennent pour cible ?
Je suis très actif sur les médias sociaux, en particulier sur X où j’ai un grand nombre de followers (plus de 165 000) et où je publie régulièrement des articles sur un large éventail de questions liées à mon expertise. Je m’engage également auprès de mes followers et discute avec eux. Parfois, les gens me posent des questions et j’y réponds. Ce sont ces réponses sur Twitter et d’autres plateformes de médias sociaux que les autorités turques ont utilisées contre moi. En fait, j’ai souvent utilisé cette plateforme pour me moquer ou ridiculiser des questions d’une manière très kitsch et négligée. Lorsque des questions sérieuses sont apparues à notre porte, il est devenu de notre devoir d’en parler. Le fait qu’un cinquième de la population de votre pays soit composé d’immigrants illégaux et d’étrangers sans papiers, qu’ils soient très étrangers à votre culture et à votre mode de vie, que des bombes explosent tout autour de vous et que ce soient ces personnes qui les fassent exploser, perturberait bien sûr n’importe quel citoyen normal. En tant que scientifiques, nous avons la responsabilité de fournir des alertes précoces, tout comme les observatoires. En fait, lors des interrogatoires menés avant mon emprisonnement, on m’a posé des questions absurdes telles que « Etes-vous en train d’écrire sur les ordres de quelqu’un ? », ce que j’ai catégoriquement nié et leur ai dit que c’étaient toutes mes idées.
J’ai notamment indiqué qu’il y a actuellement 15 à 17 millions de réfugiés et de demandeurs d’asile en Turquie, et j’ai ouvertement discuté des défis et des problèmes évidents liés à cette vaste population d’origine étrangère à l’intérieur des frontières de la Turquie, qu’il s’agisse de criminalité, de sécurité, de géopolitique, de questions culturelles, d’économie, et bien d’autres choses encore.
C’est ce que les autorités turques ont utilisé comme base pour la première accusation concernant la « diffusion de désinformation » et la « tromperie du public turc ». Cependant, les chiffres que j’ai utilisés dans mes critiques – les 17 millions d’individus étrangers – sont simplement les chiffres officiels qui ont été donnés « par erreur » par « l’autorité de l’immigration » qui a longtemps été critiquée par certains partis politiques et par leurs dirigeants tels que le parti Zafer (Victoire) et son dirigeant Ümit Özdağ.
Ainsi, nous avons en Turquie un gouvernement qui empêche les universitaires de citer leurs propres statistiques, ce qui est absurde. Je n’ai rien déformé, j’ai simplement cité les statistiques directement. En conséquence, je me suis retrouvé confiné entre quatre murs en prison. Dieu merci, cela n’a pas duré plus longtemps, mais trois affaires sont toujours en cours contre moi, comme je l’ai déjà mentionné.
Qu’avez-vous dit exactement au sujet de ces défis et problèmes liés à cette population migrante ?
Eh bien, parmi les 17 millions (selon le gouvernement, 4 893 000, ce qui est également un chiffre énorme), il n’y a pas seulement des Syriens, mais aussi des Afghans, des Asiatiques du Sud et du Centre – en particulier des Pakistanais – ainsi que de nombreux Africains venus de divers endroits qui continuent à traverser illégalement la frontière entre la Turquie et l’Iran tous les jours, sans même être comptés officiellement. Ils arrivent ici dans des camions, en grand nombre, sans visa. Les frontières turques sont généralement bien protégées, mais il semble que ces personnes soient délibérément laissées entrer. Vous pouvez constater par vous-même que de nombreux camions en provenance ou à destination de l’Europe sont presque pleins. Personne ne les contrôle. À tel point qu’il a été officiellement annoncé qu’un général était même impliqué dans le trafic d’êtres humains. Le général de brigade Esat Mahmut Yılmaz, directeur général des services juridiques du ministère de la défense nationale, a confirmé que le trafic d’êtres humains était pratiqué à la frontière syrienne avec la voiture officielle d’un général nommé B. Ç.
Et dans quelle mesure pouvons-nous l’absorber ? Dix-sept millions, c’est plus que nous ne pourrons jamais absorber en Turquie, qui compte 83 millions d’habitants. À mon avis, un tel afflux massif de migrants illégaux, de demandeurs d’asile et de chercheurs de fortune économique menace le tissu social et la stabilité de la Turquie, et même de l’Europe. Les taux de criminalité sont déjà cinq fois plus élevés qu’auparavant dans de nombreuses villes de Turquie. Dans de nombreux endroits, la terreur, le déclin des services publics, la dégradation des infrastructures et de la qualité de vie générale dans la pauvreté font désormais partie de la vie quotidienne.
Les pays européens sont donc de plus en plus convaincus que la Turquie utilise ces 17 millions (supposons qu’il s’agisse de 4,8 millions) de réfugiés comme levier contre l’Europe. Cette stratégie permet également à la Turquie de recevoir un soutien financier de l’Union européenne, car l’argent de l’UE est destiné à soutenir les réfugiés syriens et d’autres personnes. En augmentant le nombre de réfugiés, la Turquie cherche-t-elle à s’assurer davantage de financements ? J’ai essayé de trouver des réponses logiques à ces questions possibles avant qu’elles ne soient exprimées par les Européens, car chaque accusation portée contre mon pays a toujours été une question d’honneur pour moi ; je posais donc des questions à voix haute pour trouver des réponses officielles et fiables à ces questions. Plus l’image de votre pays était ternie, plus la position nationale que vous représentiez perdait de son sens, ce qui affectait mon mode de vie et mes principes. Une monnaie qui perd constamment de sa valeur, des envahisseurs qui franchissent constamment les frontières, des gens qui font la queue pendant des mois pour obtenir un visa, une qualité de vie qui diminue, des membres du parti et des hommes d’affaires qui sont devenus millionnaires facilement et rapidement, alors que la pauvreté est courante dans tous les coins du pays, voilà autant d’indicateurs de la façon dont votre pays est géré. Ce sont là autant d’indicateurs de la façon dont votre pays est perçu de l’extérieur. Tant que ces indicateurs ne changeront pas, les accusations portées contre mon pays resteront valables. Si vous ne sensibilisez pas le public à ces accusations, votre pays et vous, en tant qu’individu dans ce pays, n’aurez aucune valeur dans le monde. […]
Cette post-modernité est traversée par des régressions archaïques
De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
La post-modernité est décidément bien difficile à cerner. On ne saurait dire si l’être humain y est asservi à la déesse Gaïa ou s’il a cessé d’être une part de la nature.
D’un côté, en effet, nos contemporains annoncent avec arrogance ne plus rien devoir aux humiliantes contingences naturelles. Le rêve transhumaniste leur fait croire qu’ils vivront bientôt éternellement, capables de régénérer eux-mêmes leurs organes « hors service ». Mais le rêve ne s’arrête pas là : nous pourrions bientôt pouvoir créer des êtres mi-hommes mi-machines ou assurer la gestation dans des utérus artificiels, loin de la trop charnelle reproduction sexuée.
Bien sûr, ce rêve est d’une part plutôt cauchemardesque et d’autre part souvent farfelu.
Pourtant, il est bel et bien présent ; il sature l’espace médiatique, tant il est porté par des personnes puissantes (et souvent fort intelligentes) comme bon nombre de dirigeants de la Silicon Valley.
Ce rêve techniciste ne date pas d’hier. Jusqu’à présent, les vaticinations des prophètes du « Progrès » ont surtout déclenché l’hilarité de la génération suivante (qu’il suffise de relire aujourd’hui les délires de Saint-Simon – le socialiste, pas le mémorialiste !).
Mais plus nous avançons dans notre connaissance scientifique, plus nous devrions reconnaître combien il nous reste à apprendre : comment prétendre copier la mémoire humaine sur une clé USB quand on ignore presque tout du fonctionnement du cerveau humain ? Comment rêver à l’utérus artificiel quand nous n’en sommes qu’aux balbutiements de la recherche sur les interactions entre le fœtus et son entourage (à commencer par sa mère) ?
Mais le plus curieux, c’est qu’à côté de cette arrogance techniciste, l’espace médiatique est aussi saturé (et parfois par les mêmes !) par un désir de rabaisser plus bas que terre l’intelligence humaine.
C’est ainsi que ceux que l’on appelle les écologistes (et qui ont bien peu à voir avec la science dont ils se réclament) sont des dévots du Progrès (majusculaire bien sûr) tout en jubilant de rabaisser toujours plus bas les capacités de l’être humain.
Comment ne pas voir que c’est absurde et contradictoire ? S’il y a progrès, il vient nécessairement de l’intelligence humaine.
Pourtant, il est vrai que cette post-modernité est traversée par des régressions archaïques.
À force de considérer que l’homme n’était qu’une machine interchangeable, nos « progressistes » sont parvenus à ressusciter des fléaux que l’on croyait enterrés à jamais. Des maladies anciennes renaissent en Europe à la faveur des trafics d’êtres humains. Progressivement, l’économie passe de la promotion de l’épargne qui fut à l’origine du capitalisme moderne à la razzia (trafiquants, politiciens et spéculateurs semblent s’accorder sur l’idée que les honnêtes gens n’ont aucun droit sur le bien qu’ils ont patiemment accumulé pour leurs descendants).
Le culte des « minorités » a conduit en quelques décennies la France, jadis le type même de la nation civilisée, à une espèce de culture tribale (et cela ne vaut pas seulement pour les innombrables immigrations non assimilées qui occupent notre sol !).
Surtout, là où la rationalité déserte le débat public (et la triste affaire Delogu l’illustre à merveille : ce député LFI, pur produit de l’effondrement de notre enseignement, nous dit tout uniment qu’il condamne Pétain mais qu’il ignore qui c’est !), c’est la loi de la jungle qui la remplace. Nous y sommes : l’ensauvagement est partout visible.
Serait-ce trop demander que des politiciens et des intellectuels capables d’admirer à la fois la grandeur des capacités humaines et de ne pas en déduire que nous pouvons nous auto-créer à notre gré, sans tenir compte le moins du monde de notre nature !
Le retour des cloches, les dérives de la laïcité à la française et la construction d’une abbaye
La revue de presse d’Olivier de Lagarde sur Europe 1 le 13 septembre vaut le détour :
L’appel de Dieu, la réponse du Diable.
Elle s’appelle Gabriel, Anne Geneviève, Denis, Marcel, Etienne, Benoit Joseph, Maurice et jean Marie. Ce sont les stars du jour et quand on les secoue, cela fait du bruit.
Ce sont les huit cloches qui, occupaient la tour Nord de Notre Dame, qui sont de retour. Elles sont en photos dans de nombreux journaux ce matin.
Après l’incendie elles avaient été déposés puis restaurés à Villedieu-les-Poêles dans la Manche nous apprend Paul Abran dans le Parisien.
« Ces cloches annoncent le retour à la vie de Notre-Dame » se réjouit Le recteur archi-prêtre de la cathédrale qui les a béni. « Il est important, pour nous, de savoir qu’elles seront à nouveau le signe du rassemblement des croyant. Mais aussi de non croyant » s’empresse-t-il d’ajouter histoire de na pas avoir de problème.
Sus au Cathé !
Car apparemment il devient parfois difficile de s’afficher comme croyant dans la France de 2024. Témoin cette affaire : C’est une décision exceptionnelle qui a été prise par la rectrice de l’académie de Bordeaux explique La croix.
Suspendre pour 3 ans le directeur de l’Immaculé conception à Pau, un ensemble scolaire de 1.500 élèves qu’il a réussi à hisser parmi les meilleurs de France.
Que reproche-t-on à Christian Espeso ? D’avoir organisé des cours de catéchisme obligatoires, ce qui est évidemment un scandale dans un établissement catholique ! Rappelons quand même que les parents sont libres d’y inscrire leurs enfants ou non et en toute connaissance de cause.
Autre pêché républicain, le chef d’établissement aurait invité des « intervenants réactionnaires ».
« En fait il lui serait reproché d’avoir convié l’évêque de Bayonne pour une conférence devant les élèves de terminale » explique Emmanuelle Lucas et Bernard Gorce. Un évêque dans un établissement catholique. Heureusement que le rectorat est là pour y mettre ne bon ordre. En attendant, La rectrice qui devait venir sur place à courageusement reporté sa venue.
A bas les Eglises !
Un autre établissement religieux, est à la une du Figaro ce matin.
Vue aérienne de ce qu’il reste de l’Eglise de St Omer, après qu’un individu y ait mis le feu. Un saccage parmi d’autres rappelle le journal : incendies, vols, profanations, 854 actes anti-chrétiens ont été enregistrés en France en 2023. Des chiffres d’une effrayante stabilité. En moyenne cela fait deux par jours.
Il y a quelques semaines à Paris rappelle ainsi Stéphan Kovacs c’est Notre Dame du Travail dans le 14eme, qui était vandalisés, un peu dans l’indifférence générale. « Orgue défoncée, statue de la vierge poignardée et multiples tags d’une violence rares ».
La faute à la télé !
Ça c’était donc mi-juillet. Quelques jours plus tard les Chrétiens du monde entier assistait à la cérémonie d’ouverture des JO.
On n’a pas bien compris le rapport avec l’Olympisme mais un tout d’un coup un tableau singeait la Cène, le dernier repas du Christ, les apôtres étant remplacé par des Drag Queen.
Pourquoi revenir sur cet incident dont on a déjà beaucoup parlé ?
Parce que Thomas Jolly s’explique.
Le metteur en Scène, (c’est le cas de la dire) est un homme de conviction, ce qui est tout à son honneur. Militant de la cause LGBT, ce qui est parfaitement son droit. On n’aurait juste pu espérer un peu de courage de sa part.
Thomas Jolly est effectivement interrogé par Télérama cette semaine il a même droit à la une. Ne loupez pas cette interview.
C’est Fabienne Pascaud, l’ancienne directrice emblématique de l’hebdomadaire qui opère le bonhomme. Et elle l’attend au tournant…
Alors elle commence par l’endormir avec des questions un peu cire pompe. Et puis elle y va :
Thomas Jolly, certains ont cru voir une caricature de la Cène de Léonard de Vinci avec des Drags Queen ?
Et là, le grand ordonnateur de la cérémonie se déballonne (comme on dit dans les cours de récréation).
« Loin de moi d’y avoir pensé répond-il. Je voulais figurer les dieux de l’Olympe, mais un zoom de caméra malencontreux a fixé la scène en banquet alors qu’il s’agissait d’un catwalk de défilé de mode ».
Voilà les catholiques du monde entier ont donc enfin l’explication, ils n’ont pas vu ce qu’ils ont vu, c’est juste la faute de la télévision !
St Marie de La Garde
On termine par une démarche un peu plus courageuse et qui nous laisse dans le même registre. C’est une belle histoire que vous lirez dans le Figaro Magazine cette semaine : Le projet fou des moines de St Marie de La Garde.
C’est dans le lot et Garonne raconte Ghislain de Montalembert. Sur les hauteurs du petit village de St Pierre de Clairac. Des Bénédictins ont décidé de construire une abbaye. Ex nihilo.
« Un monument d’aujourd’hui mais construit dans les règles de l’Art des moines bâtisseurs. En pierre de Sireuil, dans le pur style Roman clunisien. Et en ayant recours au meilleur compagnon du devoir ; tailleur de pierre maitre de verrier…»
« Nous voulons une abbaye qui soit belle comme un reflet de la beauté de Dieu », explique le très révérend père abbé.
Il leur manque encore cinq millions pour boucler leur budget. C’est une somme mais après tout on est très loin des 122 millions qu’ont coutés la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.
Qu’a fait Notre-Dame à Florence Mendez pour qu’elle l’insulte de la sorte ?
De Franck Kairos :
Le 8 septembre dernier avait lieu la première de La dernière, nouvelle émission sur Radio Nova, animée par l’ex-animateur de France Inter Guillaume Meurice et réunissant d’autres personnalités telles que Aymeric Lompret, Juliette Arnaud ou Pierre-Emmanuel Barré. Cette émission placée sous le sacro-saint régime de la liberté d’expression, oscille entre satire sociale et humour mordant, sur des thèmes d’actualité politique ou de société.
Parmi les chroniqueurs de trouvait également l’humoriste et chroniqueuse Florence Mendez qui pour sa première contribution a choisi de régler ses comptes avec Thaïs d’Escufon, ancienne porte-parole du mouvement identitaire. Ce fait pourrait demeurer anecdotique et sans intérêt : que Florence Mendez, militante féministe en croisade contre des idées dangereuses à ses yeux s’en prenne aux personnalités politiques et médiatiques qui les incarnent, c’est son droit. Qu’elle le fasse avec une vulgarité prononcée pour susciter le rire et bien marquer qu’on est libre de tout dire, c’est son style, on laisse à chacun le soin de l’apprécier à sa juste valeur. Nous déplorons en revanche et même condamnons fermement qu’au cours de sa chronique assassine, Florence Mendez ait insulté Notre-Dame. En effet, sous prétexte de ridiculiser sa cible sur sa vision de ce que les Chrétiens appelleraient la Chasteté, Florence a émis ce parallèle obscène : « Vu le nombre de touristes qui la visitent, peut-on dire que Notre-Dame de Paris est une grosse P**** ? »
La chroniqueuse aura beau dire juste après que « ce n’est pas une insulte », le mal est fait, les mots sont prononcés et si, bien évidemment, c’est une insulte. On imagine comme argument de défense qu’elle jouerait sur les mots, qu’elle parle d’un monument et non d’une personne etc… Seulement des monuments il y en a beaucoup, le choix de Notre-Dame (qui par ailleurs ne reçoit plus de visites depuis son incendie) n’est pas anodin.
Nous avons des question pour Florence Mendez: qu’est-ce que Marie, Notre Dame, vous a fait ? Que vous y croyiez ou pas, jamais elle ne vous a jugée ni insultée, en quoi vous a-t-elle offensée au point que vous lâchiez cette pique violente et vulgaire gratuitement ? Sans doute savez-vous que pour les Chrétiens Marie est comme leur mère. Sans doute savez-vous que la caricature qu’en a fait Charlie Hebdo les a blessés. Sans doute, nous direz-vous, l’Eglise et les chrétiens ne sont pas des modèles irréprochables. Sûrement, les valeurs prônées par les catholiques vous offensent. Peut-être que des chrétiens vous ont même blessée personnellement. Mais tout cela justifie-t-il d’insulter Marie notre Mère ?
Parmi les commandements du Christ, il y a celui-ci : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent »[1]. Ne soyons pas hypocrites Florence : ce commandement est difficile à observer. Cependant, même si vous nous voyez peut-être comme vos ennemis, sachez qu’il y a des chrétiens là, quelque part, qui sont offensés par votre propos, mais qui prient pour vous. Ils prient Marie, justement.
Franck Kairos
[1] Matthieu 5 :44
L’enfant à naître : une espèce menacée mais non protégée
Communiqué de Cécile Edel, présidente de Choisir la vie :
Comme chaque année, à l’approche du 28 septembre, à l’occasion de la Journée mondiale du droit à l’avortement, une vaste campagne de promotion de l’avortement sera une fois de plus organisée par un florilège d’associations qui, sous couvert d’offrir la liberté de choix aux femmes enceintes, nient leurs souffrances et les précipitent toujours plus vers un acte aux lourdes conséquences physiques et psychologiques : la suppression d’une vie humaine, celle de l’enfant qu’elles portent.
Depuis le 4 mars dernier, l’avortement est érigé en droit constitutionnellement garanti et nous assistons à un véritable renversement des valeurs : le respect de la vie humaine n’est plus garanti pour tous par la Constitution dès lors que l’enfant à naître ne jouit plus d’aucune protection dans le sein de sa mère. Non seulement le droit de la femme à recourir à l’IVG est désormais inscrit au sein même de la Constitution française mais plus encore, ceux-là même qui oseraient encore défendre la vie de l’enfant et s’opposer à sa suppression se voient désormais très sévèrement sanctionnés pour atteinte à un droit constitutionnel.
Avec plus de 220 000 avortements par an en France, le renforcement du diagnostic prénatal et un taux de natalité en baisse constante, le fœtus devient une “espèce en voie de disparition” dont nos dirigeants ont renoncé à assurer la protection.
Comment ne pas s’offusquer en réalisant que l’ours, le loup ou encore le hérisson bénéficient d’une plus grande protection que l’enfant à naître ? Comment ne pas s’offusquer de voir le ventre de la femme devenir l’endroit le moins sûr au monde ?
C’est pourquoi, Choisir la Vie, qui quotidiennement, à travers son antenne d’écoute se place du côté des femmes enceintes en difficulté et des enfants, entend, par sa nouvelle campagne d’affichage, interpeller nos dirigeants et le plus grand nombre sur ce non-sens.
Pour cela, nous avons besoin de vous !
N’hésitez pas à commander des affiches et des autocollants auprès de Choisir la Vie, à diffuser très largement le communiqué et la courte vidéo qui vous seront transmis, à liker et partager les différentes publications qui seront faites par Choisir la Vie sur les réseaux sociaux.
L’enfant à naître à plus que jamais besoin de nous ! Osons être ses protecteurs !
Le député LR Xavier Breton interroge la Directrice générale de l’enseignement scolaire sur l’école à la maison
La commission des affaires culturelles et de l’éducation a auditionné Mme Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire, sur la rentrée scolaire.
Xavier Breton a tenu à l’interroger sur les difficultés rencontrées par les familles qui souhaitent pratiquer l’instruction en famille (IEF).
Voici la réponse de Mme Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire, sur la rentrée scolaire :
I-Média – Attentat raté contre Trump : la déception médiatique ?
Cette semaine dans I-Média, Michel Geoffroy et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur la mission spatiale de SpaceX et l’amertume des médias envers le prodige d’Elon Musk.
Le dossier du jour est consacré au traitement médiatique de la nouvelle tentative d’assassinat contre Donald Trump alors qu’il jouait au golf.
Les pastilles de l’info abordent :
1) Salvini victime d’une persécution judiciaire ?
2) Sarah Knafo dézingue LCI
3) Sommes-nous racistes ? Le nouveau programme de France Télévisions
4) BHL toujours sauvé par Arte malgré ses bides !
Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM est consacré à Dov Alfon, passé des services de renseignements israéliens à directeur de Libération !