Le préfet de l’Ain a interdit l’ouverture de la maison d’éducation Pauline Marie Jaricot. Sans raison
L’interdiction de l’ouverture a été décidée par le préfet de l’Ain, Chantal Mauchet, vendredi 13 septembre, conformément à l’article L.441-1 du code de l‘éducation qui dit :
« L’autorité compétente de l’État en matière d’éducation, le maire, le représentant de l’État dans le département et le procureur de la République peuvent former opposition à l’ouverture d’un établissement privé hors contrat dans l’intérêt de l’ordre public ou de la protection de l’enfance et de la jeunesse. »
La préfecture de l’Ain dit avoir notifié cette décision à la responsable de l’établissement, sans en expliquer les raisons.
La France, ce pays de liberté…
1000 ans d’histoire – Le Château de La Chapelle d’Angillon
Narrateur, conservateur et l’heureux propriétaire des lieux, le Comte Jean d’Ogny évoque ce château :
Le scoutisme, une voie vers la sainteté
Le Père Hervé Tabourin, de la sainte Croix de Riaumont, est interrogé dans L’Homme Nouveau sur les scouts béatifiés ou en passe de l’être. Extrait :
[…] le père Jacques Sevin qui a tant influencé le scoutisme catholique en France comme à l’étranger, n’est encore en 2023 que vénérable ! Son procès est clos puisque ses vertus héroïques ont été reconnues par le Pape. Mais puisqu’il n’est pas martyr, il faut encore un signe du Ciel : un miracle, pour le reconnaître bienheureux. Une guérison est actuellement examinée à Rome. Le Père Sevin pourra être béatifié rapidement si elle est reconnue comme miraculeuse. […]
Le grand remplacement n’existe pas… mais 60 migrants ont attaqué 3 Français
Un cauchemar vécu par 3 chasseurs sur le littoral, la nuit de samedi 14 au dimanche 15 septembre :
Alors qu’ils s’étaient positionnés dans leur hutte du marais de Tardinghen, sur la Côte d’Opale, en présence d’un enfant de 3 ans, ils ont dû faire face à l’assaut extrêmement violent d’une soixantaine de migrants. […] Il était environ 4 heures du matin, lorsqu’au cours de cette nuit du samedi 14 au dimanche 15 septembre 2024, trois chasseurs aux canards à l’affût dans leur hutte, ont vu surgir plusieurs dizaines d’hommes visiblement déchaînés et venus pour en découdre. Des migrants, visiblement fous de rage d’avoir été empêchés par les forces de l’ordre dans leur tentative de traversée de la Manche pour rejoindre l’Angleterre. Comprenant que l’alerte a été donnée par les chasseurs, une soixantaine d’hommes se sont alors rués sur la hutte après avoir détruit les pare-brises des véhicules et volé les effets de leurs victimes, barricadées dans leur abri de fortune. Réussissant à saisir un des canards appelants, l’un des hommes n’a pas hésité à le décapiter. Les autres, menaçant ceux qui avaient déclenché leur furie à grand renfort de barres de fer et d’une machette. La porte de la hutte a résisté à l’expédition punitive, jusqu’à l’arrivée des gendarmes au petit matin. Les militaires ont pu extraire les 3 chasseurs, qu’accompagnait le fils de l’un d’entre eux. […]
S’émerveiller de l’amour de Dieu avec Thérèse de Lisieux
Elle « est plus vivante que jamais au cœur de l’Eglise », écrit le Pape François.
Chaque jour d’innombrables roses tombent du Ciel, symboles des grâces que Dieu accorde par l’intercession de Thérèse de Lisieux.
La petite Thérèse assouvit son grand désir “de passer son Ciel à faire du bien sur la Terre”.
Comme de son vivant, elle continue de puiser sa force et sa foi de son admiration pour le Christ.
Elle a d’ailleurs raconté dans ses Manuscrits Autobiographiques l’émerveillement qui l’a saisie lorsqu’elle a découvert l’amour infini de Dieu pour chaque homme.
Cette découverte l’a bouleversée et confortée dans l’idée que nous sommes tous appelés à être saints !
Alors à l’occasion de sa fête, Hozana vous propose, du 23 septembre au 1er octobre, en collaboration avec le sanctuaire de Lisieux, une neuvaine à sainte Thérèse pour nous émerveiller, avec elle, de l’amour de Dieu et pour lui ouvrir notre coeur !
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Etre moins ultramontain
Suite au refus du pape de venir à Paris pour la réouverture de Notre-Dame, Le Figaro a interrogé quelques prêtres. Le père Danziec déclare :
«le pape ne souhaite sans doute pas prendre la vedette ce jour-là, il préfère aller où on ne l’attend pas que de faire des mondanités. Sa place à un tel événement n’allait pas de soi, et qu’on ait pensé à l’inviter est d’ailleurs significatif d’une Église en crise où l’on n’aime rien tant qu’exhiber des mitres… Les évêques et le pape, fut un temps, ne passaient pas autant de temps à se pavaner partout. Ce n’est peut-être pas leur premier rôle : ils doivent d’abord gouverner l’Église !»
Pour un autre prêtre, actif sur les réseaux sociaux :
«je picore ce que je peux, à Marseille l’an dernier ou bientôt en Belgique, dans les discours du pape lors de ses brèves apparitions en Europe, ce qu’il a à nous dire… Mais je suis un peu blasé, et j’essaie d’être moins ultramontain, d’adopter un rapport moins direct au pape» . On apprend une autre ecclésiologie, peut-être plus mature». «De toute façon, on a eu de la chance d’avoir coup sur coup deux papes extraordinaires avec Jean-Paul II et Benoît XVI… mais ça n’arrive pas si souvent dans l’histoire de l’Église».
Nouvelle tentative d’assassinat contre Donald trump
Plusieurs coups de feu ont été tirés à proximité de Donald Trump dimanche en Floride. Un suspect a été arrêté. Ces coups auraient été tirés au Trump National Golf Club de West Palm Beach, où l’ancien président jouait au golf ce dimanche.
Selon les services de sécurité :
“Le suspect était à 300 mètres du Président Trump avec l’arme pointée sur Trump quand un membre de la sécurité l’a vu et a fait feu. C’est un des agents du Secret Service chargé de la protection de Donald Trump et posté un trou avant le président qui a repéré le canon de l’arme et a ouvert le feu, poursuit le shérif. Dans le buisson, nous avons retrouvé un fusil d’assaut AK47, deux sacs à dos et une caméra GoPro. C’est un témoin qui a repéré le suspect dans les buissons près du parcours du golf, et a pris une photo de la plaque de la voiture, explique le shérif. C’est comme cela que l’homme a été arrêté au volant de son véhicule.
Donald Trump a réagi :
“Rien ne me ralentira. Je ne me rendrai jamais”. “Des coups de feu ont été tirés dans mon entourage, mais avant que les rumeurs ne deviennent incontrôlables, je tenais à vous dire ceci: “je suis en sécurité et en bonne santé!”. “Je vous aimerai toujours pour votre soutien.”
Immigration : le pays de Maastricht part en guerre contre l’UE de Maastricht
La nouvelle coalition de gouvernement des Pays-Bas a détaillé son programme le plus strict «jamais mis en œuvre» pour restreindre l’immigration.
Dominée par la droite nationaliste incarnée par le parti pour la Liberté qui a remporté les élections législatives l’année dernière, la coalition entend se retirer «dès que possible» de la politique européenne en matière d’asile et d’immigration, dont les règles, négociées pendant de longues années, ont été adoptées en avril par le Parlement européen.
La Haye va donc demander à Bruxelles une option de non-participation ou une «clause d’exemption», demande loin d’être anodine de la part d’un État membre et fondateur puisque très peu de pays bénéficient actuellement dans l’UE d’une telle faveur.
“Je vais me battre pour faire annuler cette suspension car elle est sans fondement”
Suspendu pour « atteintes à la laïcité », le directeur de l’ensemble scolaire l’Immaculée Conception, à Pau, est interrogé dans le JDD. Extrait :
Comment se sont déroulées l’inspection de l’Immaculée en avril et votre audition au rectorat le 29 août dernier ?
L’inspection, comme mon audition, n’ont retenu que les quatre dépositions anonymes, à charge, et cinq ou six documents sortis de leur contexte. Les 200 témoignages à visage ouvert, rédigés sur attestations Cerfa, qui reflètent le contraire, n’ont pas été pris en compte, tout comme les déclarations faites devant le rectorat le 29 août par dix-huit témoins. Aucun procès-verbal d’audition n’a été signé le 4 avril par les professeurs entendus, ce qui nous empêche de savoir ce qui est remonté au rectorat. Certains inspecteurs ont repoussé, parfois avec agressivité, tous les témoignages positifs, c’est-à-dire la plupart d’entre eux. Tout cela est consigné dans les attestations qui ont étayé les plaidoiries des avocats devant le rectorat, sans aucun résultat.
Qui se cache derrière ces accusations ? Avec quelles intentions ?
Il s’agit d’une poignée de professeurs bousculés par la remise en marche de l’établissement et qui n’en acceptent pas le caractère propre, appuyés par des syndicats qui ne peuvent admettre le succès de l’enseignement libre et profitent de leurs griefs pour imposer une vision de l’école opposée à la nôtre. Derrière ces accusations sans fondement, c’est l’école de l’élitisme républicain qui est visée, c’est-à-dire l’école qui transmet avec des méthodes classiques, qui fait rimer excellence et démocratie, avec, par exemple, des groupes de niveau, car tous les jeunes n’avancent pas au même rythme. Voilà pourquoi j’ai soutenu les mesures du choc des savoirs. C’est aussi la liberté de l’enseignement privé qui est en jeu : n’est-on pas en train de rallumer discrètement une guerre scolaire ? […]
Qu’allez-vous faire désormais ?
Je vais me battre pour faire annuler cette suspension car elle est sans fondement, mais je vais d’abord retrouver mes élèves, leurs parents, les professeurs et les employés dont les témoignages d’amitié et de soutien sans nombre m’obligent et m’interdisent de rester le genou à terre. Depuis quatre décennies, je répète à mes élèves que je ne les gronderai jamais après une mauvaise note, mais que je ne tolérerai jamais qu’ils ne se relèvent pas. À moi de leur montrer l’exemple aujourd’hui.
La croix peut-elle être glorieuse ?
Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :
- Charlotte SEINCE, auteur
- Père Joël GUIBERT, prêtre du diocèse de Nantes
- Sœur Sophie, religieuse de la congrégation Filles du Cœur de Marie
Le Maréchal PETAIN et les « Autres » !
De Christian Baeckeroot :
Le « traitement » par la Doxa officielle de la référence au Maréchal m’incite fortement à une réflexion « politiquement incorrecte ».
Je préfère ceux qui ne savent pas et se taisent à tous les « AUTRES » qui se répandent dans les médias de la Doxa officielle :
1/ Ceux qui ne connaissent pas le sujet mais savent que dans la Doxa officielle traiter une personne de « pétainiste » est une injure , voire l’injure suprême qui dispense de tout développement et vous vaut l’approbation et les applaudissements des « sachants » bien-pensants !
2/Ceux qui savent mais ont une « mémoire hémiplégique » comme le dénonçait Annie Kriegel militante communiste et résistante. Historienne écoeurée par les mensonges de ses ex-camarades staliniens, elle devint une référence pour ceux qui recherchent le « courage de la Vérité ».
3/Ceux qui savent mais se taisent et entretiennent la DOXA
— par calcul , sectarisme ou intérêt ;
— par lâcheté et peur du politiquement correct ;
–pour respecter la ligne éditoriale – et conserver les ressources publicitaires- y compris dans des médias assez proches.
La Doxa et les commémorations en 2024
L’exemple des commémorations en 2024 des débarquements en Normandie ( juin 1944 ) et en Provence ( août 1944 ) et de la couverture médiatique de ces commémorations permet de constater que , si les années passent , la Doxa reste » hémipléglque » !
Les commentaires citant les généraux De Gaulle et Leclerc et les FFL ( forces gaullistes ) ont été abondamment cités , le général de Lattre plus rarement .Je n’ai pas entendu cité le nom du général Juin et , Doxa oblige , jamais évoqué le nom du général Weygand.
Il va de soi que les combats héroîques de la 13ème DBLE en Lybie , la marche audacieuse de la Colonne Leclerc dans le Sahara avaient toute leur place dans ces commémorations .Mais pourquoi y-a-t-il le silence total sur l’entrée en guerre dès novembre 1942 (1 an et demi avant ) de l’Armée d’Afrique ?
L’Armée d’Afrique est une composante importante de l’Armée Française.
Préservée par l’armistice du 22 juin 1940 signée par le dernier gouvernement de la 3ème République ( le Maréchal Pétain étant Président du Conseil ) et validée implicitement lors du vote du 10 juillet 1940 , cette armée est comparable à l’armée d’armistice stationnée en « zone libre » de la France métropolitaine.
Elle sera dynamisée par le Général Weygand puis , après le rappel de celui-ci sous la pression de l’occupant allemand , par le Général Juin .Lors du débarquement de Novembre 1942 , après les accords entre l’Amiral Darlan qui a reçu le feu vert du Maréchal Pétain et le Général Clark qui représente le Général Eisenhower commandant en chef des forces alliées , elle combat aux côtés des Alliés encore en cours de débarquement . Elle mobilise immédiatement 4 divisions ( 60.000 h ) et assure la couverture face aux forces de l’Axe qui attaquent depuis la Tunisie , alors que les forces anglaises et américaines sont encore en cours de débarquement.
Jusqu’au début 1943 c’est l’Armée d’Afrique qui assure l’essentiel de cette couverture. Elle démontre ses grandes capacités au cours de la campagne de Tunisie . Le 13 mai 1943 170.000 germano-italiens capitulent dans la presqu’île du Cap Bon . Lors du « défilé de la Victoire » à Tunis le 20 mai 1943 l’Armée d’Afrique du Général Juin fait défiler 63.000 hommes aux côtés des Alliés . Le Général De Gaulle a interdit aux 9.000 hommes des F.F.L.de défiler avec ceux de l’Armée d’Afrique !
Au cours de cette période l’Armée d’Afrique va porter ses effectifs à un demi-million d’hommes, composé par moitié de troupes régulières grâce à la mobilisation de 26 classes « pieds-noirs » et par moitié de troupes « indigènes » recrutées par mobilisation et volontariat ( Algérie et Tunisie ) ou uniquement par volontariat (Maroc).
C’est les unités de l’Armée d’Afrique qui composeront la quasi-totalité du C.E.F. ( Corps Expéditionnaire Français ) en Italie et 92% des 230.000 hommes qui débarquent avec de Lattre en Provence en août 1944.
CONCLUSION :
Il serait urgent que les autorités publiques et universitaires , et les médias à leur suite , abandonnent une DOXA qui divise et rétablissent une vérité qui rassemble.
Christian Baeckeroot ( Saint-Cyr 1958-1960 )
Terres de Mission – L’agriculture biodynamique : méthode bio ou pratique occulte ?
Terres de Mission reçoit l’abbé Jean-Christophe Thibaut, prêtre du diocèse de Metz et spécialiste de l’ésotérisme et de l’occultisme, à propos de son dernier ouvrage : “Un regard chrétien sur l’agriculture biodynamique” (Artège). L’auteur rappelle en effet que l’agriculture biodynamique a été inventée par Rudolf Steiner, ancien théosophe et fondateur de la Société d’anthroposophie – et, si la plupart des utilisateurs de cette méthode ignorent tout de l’occultisme et s’intéressent à l’agriculture biodynamique pour d’excellentes raisons, il n’en reste pas moins que celle-ci demeure étroitement liée à ces origines douteuses.
Puis, Guillaume de Thieulloy propose quelques pistes de lecture : “La rose blanche” d’Henri Peter (Via Romana), “Les compagnons de Jéhu” d’Alexandre Dumas (La Ravinière), “Pour la sanctification du monde” de Georges Weigel (Artège) et “Face aux miracles” de Jacques Laurentie (Téqui).
Un livre pour comprendre la foi chrétienne
Pour les nouveaux chercheurs de Dieu qui découvrent le Christ et l’Église catholique à l’âge adulte, les éditions Artège viennent de publier un ouvrage collectif, préfacé par Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon. Composé d’articles divers et varié comme l’existence de Dieu, la personne du Christ, comment lire la Bible ? Pourquoi tant de mal et de souffrance si Dieu est bon ? Les scandales au sein de l’Eglise, la morale, les saints, les sacrements, la prière, ce livre facile d’accès n’est certes pas un catéchisme, mais se veut une introduction à la foi.
16 auteurs, prêtres ou laïcs (Pierre Amar – Jean-Baptiste Bienvenu – Édouard Divry – Jacques Gauthier – Thibaud Guespereau – Frédéric Guillaud – Matthieu Lavagna – Guillaume Le Gall – André Léonard – Fabrice Loiseau – Guillaume de Menthière – Paul Roy – Yves Semen – Gérald de Servigny – Simon de Violet – Henri Vallançon), stimulent la quête de la vérité. Voici un extrait du texte de l’abbé Roy sur les sacrements :
De la naissance au mariage et jusqu’à la mort, chaque société humaine a eu son ensemble de rites d’initiation et de passage : les anthropologues se plaisent à les étudier et comparer sans fin. Les sacrements de l’Eglise remplissent cette fonction, mais ils sont bien plus…
On pourrait voir dans les cérémonies initiatiques des civilisations païennes une préparation mystérieuse du baptême ou encore de la confirmation, à l’occasion desquelles Dieu aurait pu donner le bienfait de sa grâce aux hommes de bonne volonté. Saint Thomas d’Aquin n’exclut pas cette possibilité, pas plus qu’il ne refuse de dire que les rites juifs de l’Ancien Testament puissent être un canal secret et anticipé de la justification. […]
Le mot désigne à l’origine (en latin) le mystère : un sacramentum est un fait qui dépasse l’ordre des choses de notre monde, qui nous oriente et nous fait passer déjà dans une dimension supérieure, transcendante. Lorsque son usage s’est précisé, le terme “sacrement” en est venu à désigner précisément et exclusivement sept rites particuliers, institués par le Christ et confiés à l’Eglise comme sept canaux de transmission de sa grâce. Les sept sacrements de l’Eglise sont ces sept signes sensibles, institués par Jésus-Christ pour produire ou augmenter la grâce dans les âmes. […]
Dix-septième dimanche après la Pentecôte : l’amour de Dieu et du prochain
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Nous célébrons aussi, en ce dimanche 15 septembre 2024, Notre Dame des Sept Douleurs. À la différence de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix qui a préséance sur le dimanche quand celui-ci tombe un 14 septembre, la fête des Sept Douleurs de la Bienheureuse Vierge Marie du lendemain 15 septembre n’a pas ce privilège, sauf si cette fête est patronale (votre lieu de culte lui est par exemple dédié). Elle sera alors de 1re classe et primera sur le dimanche.
Nous célébrons, en ce dimanche 15 septembre 2024, le dix-septième dimanche après la Pentecôte.
► Introït : Justus es
Nous abordons avec le dix-septième dimanche après la Pentecôte la dernière partie de ce temps liturgique ; rappelons qu’il représente dans l’année la longue marche de l’Église depuis les Apôtres jusqu’à la fin des temps, et en ces derniers dimanches la pensée de l’Église se tourne de plus en plus vers le retour glorieux du Seigneur et le jugement dernier ; on en avait déjà eu un écho dans le Graduel du seizième dimanche, où une phrase annonçait qu’il paraîtrait dans sa majesté.
Un des thèmes que nous allons retrouver le plus souvent durant cette période, lié à la perspective du Jugement dernier, est celui de la justice et de la miséricorde, les deux attributs divins. C’est précisément le thème de l’Introït de ce dimanche, qui réunit deux versets du psaume 118, la longue méditation sur la loi de Dieu et sa volonté, que nous avons souvent rencontré, et qui reviendra à plusieurs reprises en ces derniers dimanches après la Pentecôte. Ces deux versets, très courts, ne se suivent pas dans le psaume et ont été ici rapprochés intentionnellement :
Justus es, Domine, et rectum judicium tuum; fac cum servo tuo secundum misericordiam tuam.
Vous êtes juste, Seigneur, et votre jugement est droit ; traitez votre serviteur selon votre miséricorde.
La justice et la miséricorde semblent à première vue s’opposer : la justice nous condamne, la miséricorde nous sauve ; nous affirmons la première : justus es…, nous implorons la seconde : fac cum servo tuo… Mais en Dieu la justice et la miséricorde ne font qu’un, l’une ne va pas sans l’autre ; c’est ce qu’exprime la mélodie de cet Introït, très ramassée, qui fait de ces deux phrases littéraires une seule phrase musicale, avec une grande montée qui part en plein élan dès l’intonation et s’élève jusqu’au sommet sur les mots servo tuo, suivie d’une descente calme et progressive.
Le verset de cet Introït est bien entendu le premier du psaume 118 :
Beati immaculati in via, qui ambulant in lege Domini.
Heureux ceux qui s’avancent sans tache dans la voie de la loi du Seigneur.
► Graduel : Beata gens
Comme l’Introït, le Graduel du dix-septième dimanche après la Pentecôte est formé de deux versets de psaume qui ne se suivent pas dans le texte original et ont été ici rapprochés intentionnellement. Il s’agit cette fois du psaume 32, cantique de louange à la bonté et à la toute puissance du créateur, par lequel les Israélites célébraient le bonheur de faire partie du peuple élu :
Beata gens cujus est Dominus Deus eorum, populus, quem elegit in hereditatem sibi. Verbo Domini cæli firmati sunt, et spiritu oris ejus omnis virtus eorum.
Heureuse la nation dont le Seigneur est le Dieu, le peuple qu’il s’est choisi pour héritage. Par la parole du Seigneur les cieux ont été affermis, et par le souffle de sa bouche toute leur puissance.
Il faut entendre ici les cieux au sens cosmique : c’est tout l’univers qui chante son créateur, la parole verbum qui lui donne la vie, et le souffle spiritus qui lui donne la cohésion ; nous reconnaissons ce que le psalmiste annonçait sans le savoir, les trois personnes divines, le créateur, le verbe et l’esprit, et leur toute puissance agissante. Le peuple de Dieu, qui est maintenant l’Église, est également leur œuvre.
Ce Graduel, comme celui du septième dimanche après la Pentecôte, était déjà chanté le mercredi de la quatrième semaine de Carême, appelé férie des grands scrutins, car c’était le jour où l’on désignait dans l’église primitive les catéchumènes qui allaient recevoir le baptême à la Vigile pascale. « Le peuple que Dieu s’est choisi «, c’était eux, aujourd’hui ce sont tous les baptisés : heureux sommes nous d’en faire partie. Mais on ne peut s’empêcher en chantant ces mots de penser à la France, qui est actuellement si infidèle à sa vocation…
La mélodie exprime bien ce bonheur, cette reconnaissance et cette louange. Si elle ne comporte pas de grandes vocalises, elle est ample et développée, avec des montées pleines d’ardeur et des descentes très calmes. La première partie culmine sur le mot populus, très affirmé ; dans la deuxième partie, la première phrase bondit dès le départ et se tient dans les hauteurs, culminant sur le mot cæli, puis on retrouve les montées et descentes pleines de ferveur.
► Alléluia : Domine exaudi
Le texte de l’Alléluia du dix-septième dimanche après la Pentecôte est encore le premier verset d’un psaume ; il s’agit du psaume 101, auquel le Graduel du dimanche précédent était déjà emprunté. Mais il s’agissait alors d’un passage pris dans la dernière partie du psaume, chant d’espérance du peuple d’Israël exilé, alors que le début est un appel angoissé à l’aide divine :
Domine exaudi orationem meam et clamor meus ad te veniat.
Seigneur exaucez ma prière et que mon cri parvienne jusqu’à vous.
Ce verset est bien connu ; il revient continuellement dans la liturgie, en particulier avant certaines oraisons. Il s’agit d’un appel suppliant comme on en rencontre sans cesse, et il tranche sur les Alléluias des semaines précédentes, acclamations de louange à la majesté et à la toute puissance divine. Comme nous l’avons déjà constaté, un Alléluia n’est pas toujours joyeux.
Cependant la vocalise du mot alléluia, assez courte mais franchissant toute l’octave en une belle courbe élégante, pourrait se prêter à une expression joyeuse. Mais le verset est une supplication intense, culminant sur les deux mots exaudi et meus en deux montées très expressives.
► Offertoire : Oravi
Nous retrouvons dans l’Offertoire du dix-septième dimanche après la Pentecôte un des grands Offertoires de ce temps liturgique qui ne sont pas tirés des psaumes mais d’autres livres de l’Ancien Testament, comme nous en avons déjà trouvé au septième et au douzième dimanche, et nous retrouverons de plus en plus de textes analogues dans les chants du propre de ces derniers dimanches, Offertoires mais aussi Introïts. Ce sont souvent des prières du peuple d’Israël reconnaissant humblement qu’il a mérité par ses péchés les châtiments qui se sont abattus sur lui, et suppliant le Seigneur de le délivrer ; c’est toujours le thème de la justice et de la miséricorde que présentait l’Introït de cette messe.
L’Offertoire de ce dimanche est tiré du livre de Daniel ; nous avions déjà rencontré au septième dimanche la belle prière des trois jeunes Hébreux dans la fournaise, que nous retrouverons à l’Introït du vingtième. Ici c’est Daniel lui-même qui s’adresse au Seigneur en des circonstances analogues ; mais le texte de cet Offertoire ne reprend pas dans cette prière la partie d’humble reconnaissance des péchés, gardant seulement la partie suppliante :
Oravi Deum meum ego Daniel, dicens : Exaudi, Domine, preces servi tui ; illumina faciem tuam super sanctuarium tuum : et propitius intende populum istum, super quem invocatum est nomen tuum, Deus.
Moi, Daniel, j’ai prié mon Dieu en disant : Seigneur, exaucez les prières de votre serviteur ; faites briller votre visage sur votre sanctuaire, et tournez-vous avec bienveillance vers ce peuple sur lequel est invoqué votre nom, O Dieu !
L’expression « faites briller votre visage « que l’on rencontre assez souvent dans la Bible (voir la Communion du dimanche de la Septuagésime) signifie : montrez-vous favorable. De plus le texte de Daniel précise : sur votre sanctuaire dévasté, mot qui n’a pas été conservé dans l’Offertoire ; il s’agit donc du temple de Jérusalem abandonné et ruiné, que le peuple hébreu captif aspire à retrouver. Aujourd’hui le « sanctuaire dévasté « pour lequel nous prions c’est l’Église en proie à une crise douloureuse, et comme au Graduel nous ne pouvons nous empêcher de penser aussi à la France…
La mélodie de cet Offertoire est très mouvementée. La première phrase, qui n’est qu’un récit introductif, se tient dans le grave, exprimant l’humble attitude de Daniel devant Dieu. La prière proprement dite comporte trois phrases, qui commencent chacune par un grand élan vers l’aigu, plus développé dans la deuxième. La troisième est beaucoup plus longue que les deux autres, et, après l’élan initial à l’aigu, elle revient humblement dans le grave, enveloppant pour finir le nom divin d’une longue vocalise douce et contemplative.
► Communion : Vovete
Le texte de la Communion du dix-septième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 75, cantique d’action de grâces au Seigneur après une grande victoire remportée par le peuple d’Israël sur les rois et les puissants de ce monde qui refusaient de reconnaître le vrai Dieu ; tout le peuple était invité en une grande procession triomphale à venir apporter ses offrandes autour de l’autel en reconnaissance au Dieu tout puissant :
Vovete, et reddite Domino Deo vestro, omnes qui in circuitu ejus affertis munera ; terribili, et ei qui aufert spiritum principum : terribili apud omnes reges terræ.
Faites des vœux et acquittez-les au Seigneur votre Dieu, vous qui l’entourez en apportant vos présents, à ce Dieu redoutable, lui qui enlève la vie aux puissants, redoutable devant tous les rois de la terre.
Au moment de la communion, nous venons aussi en procession nous offrir au Christ qui a emporté la victoire sur Satan et qui nous soutient dans notre combat. La mélodie, solennelle et pleine de mouvement, est vraiment celle d’une procession triomphale. On notera le contraste entre les deux terribili : le premier s’élance hardiment dans l’aigu, où toute la phrase se tient ensuite avec une joyeuse assurance ; le second au contraire amorce une descente de la mélodie dans le grave, pleine d’autorité, avant qu’elle ne remonte avec force pour la cadence finale.
Carmélites de Compiègne : martyres sous la terreur
Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent le père Jean-François Thomas :
RN : Le triumvirat MLP-Tanguy-Chenu à l’Assemblée nationale
A l’occasion du séminaire de rentrée parlementaire, Marine Le Pen a présenté l’organigramme du groupe parlementaire :
Par ailleurs, Marine Le Pen a pris pour directeur de cabinet Ambroise de Rancourt, énarque de 37 ans venu du ministère des armées, venu du souverainisme de gauche, a milité pour Jean-Luc Mélenchon et conseillait Marine Le Pen depuis trois ans.
JO : une cérémonie anti-Puy du Fou
De retour sur CNews, Philippe de Villiers a abordé la nomination de Michel Barnier et les Jeux Olympiques :
Je voulais dire à Thoma Jolly, qu’au nom des droits de l’Homme, vous avez, vous et vos amis, amputé une population, une Nation, de l’acquis le plus précieux des vieux peuples : le droit à la continuité historique. Le droit, pour chacun d’entre nous, d’aller chercher dans les siècles passés, les mélodies manquantes. Vous avez sali Jeanne d’Arc en la traitant de travestie. La France est dans le temps long. Elle durera plus longtemps que vous, et vos lubies.
M. Boucheron, professeur au Collège de France : merci. Vous vous êtes vous-même défini comme un contre-modèle, un anti-modèle, un anti Puy du Fou. Ce faisant, vous avez rendu hommage au modèle, aux yeux de beaucoup de gens qui ne nous connaissaient pas. Vous avez érigé le Puy du Fou en une référence matricielle de l’hymne à la France de toujours. Le Puy du Fou est devenu un des hauts lieux de la mémoire vivante du dépôt millénaire. M. Boucheron, ne salissez pas ce que vous ne comprenez plus. Cessez de déposséder le peuple français de son passé, de son patrimoine, de ses héritages. Nous voulons dire à nos enfants et petits-enfants : “Soyez fiers d’être français“.
“La liberté dominicaine n’est pas l’obéissance inconditionnelle à Rome”
De Jean-Pierre Maugendre sur le site de Renaissance catholique :
En ces temps de confusion et, déjà, de résistance à la Révolution postconciliaire, il existait pour nous un havre de paix : Pontcallec, à quelques kilomètres de Lorient, en bordure de la rivière du Scorff. Lassés de ferrailler avec nos aumôniers militaires ou les curés brestois nous nous ressourcions régulièrement à l’ombre du château et dans la chapelle Sainte Anne, bercés par le chœur des religieuses qui maintenaient intacte la tradition immémoriale de la liturgie romaine traditionnelle.
Une belle œuvre
En effet, par un mystérieux dessein de la Providence, la communauté des dominicaines du Saint-Esprit, en charge d’écoles de filles et d’un foyer de garçons, était parvenue, en ces années de plomb, à maintenir à la fois une situation canonique parfaitement régulière et la célébration de la messe traditionnelle. Nous avions découvert l’œuvre de l’abbé Berto (1900-1968), le fondateur de la communauté, en particulier son livre Notre-Dame de Joie, déniché le numéro d’Itinéraires écrit en hommage « au Père » (No 132, avril 1969) avec les collaborations de Mgr Lefebvre, qui avait célébré les funérailles du défunt le 21 décembre 1968, l’éditorial de Jean Madiran, les contributions du père Calmel (O.P.) et de l’abbé Dulac, plusieurs textes de l’abbé Berto lui-même. Ancien élève du séminaire français de Rome, du temps du père Le Floc’h, l’abbé Berto fut d’abord une âme sacerdotale (« Le sacerdoce fut le bonheur inénarrable de ma vie » écrivait-il) profondément ancrée dans sa terre de Bretagne, apôtre de la jeunesse et des pauvres, un « athlète de la foi » défenseur intrépide de Rome, de l’Eglise et amoureux ardent de la vérité – il était tertiaire dominicain -. Il fut l’expert de Mgr Lefebvre au Concile Vatican II aux 2èmes et 3èmes sessions et en revint terrifié. Comme l’écrit Jean Madiran, qui le voyait régulièrement à Saint-Cloud, où se trouvait l’Institution Saint-Pie X : « Il ne reconnaissait plus Rome. Il n’imaginait pas, avant de l’avoir vu et touché, que les choses en étaient à ce point ». S’il avait déjà eu des démêlés avec certains évêques « tartuffes mitrés » ou cardinaux français « janissaires de l’oppression » à propos des nouveaux catéchismes ou de l’encyclique Humanae Vitae, l’abbé Berto n’avait pas alors réalisé à quel point Rome n’était plus dans Rome. Mort en décembre 1968, il ne connut pas la réforme liturgique de 1969 dont Mère Marie de Saint-Paul, qui fut supérieure de l’Institution Saint-Pie X à Saint-Cloud, me confia, un jour, qu’elle l’aurait certainement tué. Sans surprise, aux origines de la Fraternité Saint Pie X les dominicaines du Saint-Esprit apportèrent leur concours à la jeune communauté, formant à la vie religieuse, à Pontcallec, les premières novices des futures sœurs de la Fraternité Saint Pie X et trois sœurs assurant de 1970 à 1972 divers services au séminaire d’Ecône. Les sacres de 1988 mirent fin à cette belle entente, les dominicaines restant néanmoins fidèles à la messe traditionnelle.
De curieuses innovations
Après des années bien confuses qui ont vu la révélation de scandales autour d’une « curieuse » démarche spirituelle appelée agapethérapie, la cessation d’activité du foyer de garçons Notre-Dame de Joie en 2013, la diminution des effectifs de la congrégation, la fermeture d’une maison à Draguignan, un communiqué du 25 juillet 2024 a officialisé, cerise sur le gâteau, le passage à la nouvelle liturgie de la communauté selon des modalités tout à fait étranges et atypiques : célébration une semaine par mois dans les maisons, sauf le dimanche, de la messe selon le Novus ordo, utilisation du lectionnaire et des préfaces réformées, suivi du calendrier liturgique actuellement en vigueur. Tout cela prenant effet au 1 décembre 2024, la retraite communautaire de juillet ayant déjà bénéficié de célébrations selon le Novus ordo. Logiquement des parents d’élèves se sont émus de ces changements (communiqués des 20 juillet et 28 août), s’étonnant qu’il ait fallu 55 ans pour que la communauté découvre le vrai sens de l’obéissance aux consignes liturgiques de Rome, sans que l’on sache d’ailleurs très bien ce qui se cache derrière ce terme générique. Ce n’est en effet pas d’aujourd’hui que la messe traditionnelle est mise au ban de l’Eglise dite conciliaire. Si cet argument est imparable on peut de plus s’interroger sur le bien-fondé d’opter pour les réformes liturgiques postconciliaires en 2024. Accepter cette réforme en 1969, par obéissance ou simplement en faisant confiance à l’autorité légitime était une chose, l’adopter en 2024 en est une autre toute différente au vu des résultats, tout sauf probants, de ladite réforme. Cela paraît aussi pertinent, avec un sens très sûr des causes perdues, que de demander l’asile politique à la RDA en 1988. Le communiqué du 25 juillet évoque la nécessité de préserver « la dignité, la piété et la beauté liturgiques » des cérémonies. Certes, mais comme le notent les parents, dans leur communiqué du 28 août ce n’est pas le sujet. Le débat doit être porté sur le plan de la doctrine. Or, depuis 55 ans, ce débat se révèle impossible.
De la véritable obéissance
Dans sa notice annonçant le décès de l’abbé Berto Mère Marie de Saint-Paul évoquait l’héritage du Père : « L’amour de la Vérité qui ne peut exister sans la haine de l’erreur, la fidélité au Saint-Père, seule garantie de la fidélité à l’Eglise ». Notons que la fidélité au Saint-Père n’a jamais consisté à faire sienne la célèbre formule actualisée et si l’on peut dire catholicisée : « Je suis en votre pouvoir Très Saint-Père comme le cadavre entre les mains du laveur de morts ». Cette obéissance-là, inconditionnelle et hors du champ de l’intelligence et de la raison, n’est pas une obéissance catholique, même dans la Compagnie de Jésus, et encore moins dominicaine. En effet c’est la vérité qui libère, la recherche de la Vérité étant au cœur de la vocation dominicaine. A propos de l’obéissance au pape le père de Chivré (o.p.) (1902-1984) dans un de ces aphorismes dont il avait le secret rappelait fort opportunément : « Ainsi se tissera la trame historique de l’Eglise, fil d’or des décisions infaillibles des pontifes prolongeant Pierre, fil noir des humanités pontificales prolongeant Simon, et dans ce chevauchement incompréhensible, on sent l’aiguille manipulée par une main invisible, attentive à tracer l’anagramme du Christ Roi et du Crucifié ressuscité ».
La liberté dominicaine n’est pas l’obéissance inconditionnelle à Rome, fut-elle représentée par un prestigieux cardinal canadien. Elle peut être aussi la vigoureuse admonestation d’une fille de St Dominique, sainte Catherine de Sienne, au pape Grégoire XI à propos de la croisade : « Très saint Père, par l’amour de l’Agneau immolé, sacrifié et abandonné sur la Croix, je vous conjure, vous qui êtes son Vicaire, d’accomplir sa douce volonté ; faites ce que vous pourrez faire, et vous serez excusé devant lui, et votre conscience sera déchargée. Si vous ne faites pas ce que vous pouvez, vous serez sévèrement repris de Dieu. (…) Je m’arrête ; pardonnez à ma présomption ».
A la même époque d’autres dominicaines enseignantes firent le choix, contre la Révolution conciliaire et le cléricalisme des fonctionnaires ecclésiastiques, de la fidélité à leurs constitutions et à la liturgie romaine traditionnelle. Elles sont aujourd’hui deux communautés religieuses prospères du Saint-Nom de Jésus de Fanjeaux d’une part, de Brignoles d’autre part. Leur aventure a été narrée dans un passionnant récit : Rupture ou fidélité, écrit par sœur Alice-Marie.
Tristesse et compassion
C’est d’abord la tristesse et la compassion qui doivent nous animer. Tristesse de voir une si belle œuvre dans la tourmente. Compassion pour les sœurs qui ont fait profession sur des constitutions et avec des choix liturgiques et doctrinaux aujourd’hui remis en cause. A cet égard il reste un livre à écrire sur la manière dont, en application du décret conciliaire sur la vie religieuse Perfectae caritatis (28 octobre 1965), fut imposé à toutes les communautés religieuses, masculines et féminines, un aggiornamento de leurs constitutions, source de bien des drames de conscience, de larmes et de pleurs.
Dans le texte déjà cité Mère Marie de Saint-Paul rappelait la piété indéfectible de l’abbé Berto à l’égard de la Vierge-Marie. C’est à elle que nous confierons ses filles des dominicaines du Saint-Esprit pour qu’elles conservent, sans altération, la grâce de la fidélité à la liturgie romaine traditionnelle, à la foi de toujours et donc …au pape.
Jean-Pierre Maugendre
Le dynamisme de l’enseignement « hors contrat »
Michel Valadier, Directeur de la Fondation pour l’école, est interrogé dans France catholique :
Nous avons recensé 2 550 établissements libres « hors contrat », dont une centaine de nouveaux établissements ce mois-ci. Cela représente 130 000 élèves scolarisés et confirme la tendance observée depuis vingt ans : en 2014, il y avait environ 1 000 écoles pour 50 000 élèves.
Comment expliquer ce dynamisme ?
Il prend sa source dans l’évitement des écoles du public et du privé « sous contrat ». Les familles, en général, sont lassées de l’échec de la transmission des savoirs les plus élémentaires : écrire, lire, compter. Et bon nombre de familles catholiques se détournent des écoles privées « sous contrat » dont beaucoup ont réduit l’enseignement de la foi à peau de chagrin. Elles scolarisent leurs enfants dans le « hors-contrat » car elles ont les mêmes aspirations, simples, que ceux qui les ont fondées : commencer les cours du matin par la prière, intégrer le catéchisme dans l’emploi du temps, choisir des textes littéraires en fonction du vrai, du beau et du bien…
L’accélération tient aussi à la croissance du nombre d’écoles : créer une école, ce n’est pas si compliqué que ça ! Chaque année, nous proposons trois sessions de formation pour les créateurs d’écoles, constituant un réseau et démystifiant la difficulté. […]
Session d’été d’EECHO sur « Les clefs de Pierre », le rôle du Pape
Du mercredi 28 août au samedi 31 août, s’est tenu à 80 km au nord de Paris la session d’été de l’association EECHO (Enjeux de l’Etude du Christianisme des Origines) sur le rôle du pape.
« Et moi aussi, je te le dis : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtis mon Église ; et les portes du Shéol ne la forceront pas. À toi, je donne les clefs du Règne des Cieux : tout ce que tu lies sur la terre, que cela soit lié aux Cieux ; et ce que tu délies sur la terre, que cela soit délié aux Cieux » (Mt 16,18-19).
« Amen je vous le dis : tout ce que vous liez sur la terre, que cela soit lié aux Cieux ; et tout ce que vous déliez sur la terre, que cela soit délié aux Cieux » (Mt 18,18).
Autour du solide héritage judéo-araméen apparut une pluralité d’Églises locales dès le début. Sauvegarder l’unité vivante de foi entre tous ces rameaux fut la mission de Pierre.
Successeurs de Pierre, les Papes ont porté le titre latin de Vicarius Petri (lieutenant de Pierre), tandis que les évêques portaient celui de Vicaires du Christ. A partir d’Innocent III (1198-1216), ce dernier titre fut réservé au seul Pape qui devenait de plus en plus le centre du christianisme. Comment cela s’articule-t-il avec la Rencontre du Christ, « Alpha et Omega » ?
Les 11 interventions peuvent être regardées sur Youtube. Programme :