Toute revendication présentée au titre de l’égalité est-elle juste ?
Excellent sujet de philosophie que Thibaud Collin traite ce matin dans son audition ce à la
Commission des Lois du Sénat sur le mariage. Voici son intervention :
"Je tenais tout
d'abord à vous exprimer la gratitude et l'honneur que j'éprouve à présenter, à votre invitation,
mon point de vue sur ce projet de loi objet de votre réflexion. Celui-ci est
porté par le gouvernement au nom de l’égalité. Et ce à double titre. Au nom de
l’égalité de tous les citoyens libres d’accéder au mariage ; au nom de
l’égalité de tous les enfants de bénéficier des mêmes droits notamment du droit
à la sécurité. L’égalité étant une des valeurs essentielles de notre
République, il apparaît légitime de répondre favorablement à une telle
revendication et de réparer la situation actuelle considérée dès lors comme
injuste.C’est, en effet, en
prenant la justice comme critère que le législateur délibère. Comme le dit
Montesquieu : « une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi, mais
elle doit être loi parce qu’elle est juste »[1].Madame Taubira dans
son discours du 29 janvier 2013 s’est employé à retracer l’histoire du mariage
civil depuis sa création en 1792 jusqu’à aujourd’hui pour souligner à quel
point les conditions du mariage avaient évoluées. L’axe de son argumentation
est que cette évolution n’est pas aléatoire mais qu’elle répond à une
logique ; il y a bien un sens de l’histoire du mariage : la
progressive actualisation d’un germe inscrit en lui dès sa création, les
valeurs de liberté et d’égalité. En rompant avec les règles du mariage
canonique, la République permettait à des gens jusque là exclus du mariage de
se marier ; quelque soit son métier ou sa religion, tout citoyen devait
pouvoir librement se marier.De même,
l’inégalité de statut constitutive de l'ordre familial tel que le Code Napoléon
le définissait a laissé très progressivement place à une mise en cohérence du
droit de la famille avec les valeurs de la démocratie. Le projet de loi soumis
à votre délibération est ainsi présenté comme l’accomplissement de cette
logique d’intégration de ceux qui jusqu’alors étaient exclus du mariage.
Celui-ci deviendrait alors une institution véritablement universelle réalisant
les promesses d’émancipation contenue dans la Déclaration universelle
des droits de l’homme. Est-il possible de critiquer une telle
présentation ? Et surtout à l’aune de quel critère ? Il paraît
difficile à un citoyen normalement constitué de remettre en cause une loi se
présentant comme l’application nécessaire des principes républicains.Toute critique
d’une telle relecture historique risque d'être
soupçonnée de transiger plus ou moins consciemment avec le principe de
laïcité. En effet, seul, semble-t-il,
celui qui conserverait une conception sacrale du mariage, d’inspiration
religieuse, pourrait impunément persévérer à en interdire l’accès à certains
citoyens. Le sacré est compris ici comme ce qui est soustrait à la délibération
politique. Invoquer une norme sacrée dans une délibération démocratique se
déployant dans le champ de l’autonomie semble être une attitude contradictoire.
Comme le dit clairement le sociologue Eric Fassin : « L’enjeu des
controverses actuelles, c’est le statut des normes dans les sociétés
démocratiques. Aujourd’hui, les normes sont-elles jamais définies d’une manière
qui transcende l’histoire, sur un principe tel que Dieu ou la Tradition, la
Nature ou la Culture, voire la Science – ou bien sont-elles toujours immanentes
à l’histoire, définies par la délibération démocratique et la négociation
politique ? Les normes sont-elles jamais naturelles – ou bien est-ce
toujours la société qui s’autodéfinit ? Bref, dans des sociétés
démocratiques, les normes peuvent-elles encore ne pas être appréhendées comme
des normes sociales ? »[2]
La loi démocratique apparaît ainsi comme l’objectivation de l'état social et
mental à un moment de l'histoire ; c’est pour cette raison que la
législation évolue. L’histoire et les sciences sociales deviennent dans cette
optique les grandes auxiliaires du travail législatif.
L’Institut Thomas More s’étoffe
Jean-Thomas Lesueur, délégué général de l'Institut Thomas More veut renforcer le think thank d'opinion en lui faisant jouer le premier rôle de penseur de la droite et du centre-droit. L'institut a ainsi émis de fortes réserves sur la dénaturation du mariage, alors que d'autres cercles de droite sont restés plutôt discrets.
"La Fondapol s'y est dit favorable et le sujet est trop chaud pour que l'Institut Montaigne s'en saisisse".
Pour structurer ses propositions, le think-tank a décidé de muscler son organisation. Un conseil d'orientation regroupant 14 personnalités vient d'être mis en place. Parmi elles,
- des chefs d'entreprise : Charles Beigbeder (Gravitation Group), Sébastien Aguettant (Delpharm) et Xavier Fontanet (Essilor) ;
- des universitaires : la philosophe Chantal Delsol et le démographe Gérard-François Dumont ;
- Wolfgang Glong, membre du Comité d'analyse économique franco-allemand,
- le député UMP de la Drôme, Hervé Mariton.
L'objectif est de coller au calendrier gouvernemental et élaborer des contre-propositions. Des groupes de travail sur la place de la personne et de la famille, sur la thématique "fédéralisme et enracinement" ou encore sur la réforme du modèle social, devraient se traduire par des colloques et des publications d'ici la fin de l'année.
Les 8 députés du Var ont voté contre la dénaturation du mariage
Florilège de déclarations relevées par Var Matin :
Philippe Vitel: "Le mariage entre personnes de même sexe est une provocation catégorielle qu’il n’y a pas lieu de satisfaire." (communiqué de presse co-signé par 18 députés UMP)
Jean-Sébastien Vialatte: "Allons-nous sauvegarder l'espèce humaine, car ce que l'on nous prépare pour demain, c'est autre chose?" (Phrase extraite du discours de JSV lors de ses voeux parlementaires le 14 janvier 2013 à La Seyne, Var-matin du 16/01)
Olivier Audibert-Troin: "Vouloir gommer ces différences, c’est exprimer une idée de la société et du genre humain que je ne partage pas." (Phrase extraite du discours de OAT lors de ces voeux à la population le 26 janvier à Draguignan)
Geneviève Lévy:
"Ce qui pousse aujourd’hui les couples homosexuels à revendiquer un
droit au mariage, est qu’en y accédant, ils obtiendraient de facto des
droits en matière d’homoparentalité. Ainsi, la question du mariage
n’est finalement qu’un leurre qui fait diversion" (billet d'humeur posté sur son blog)Georges Ginesta: "Les hommes et les femmes ont des fonctions naturelles différentes. Il ne faut pas travestir la nature." (Var-Matin du 26 octobre 2012)
Jean-Michel Couve: "Si ce texte était voté, cela nous amènerait à des contraintes de la société auxquelles je ne me ferais jamais!" (Var-Matin du 11 janvier 2013)
Jean-Pierre Giran: "Le mariage et la mort sont des repères. Quand ils explosent les uns après les autres, dans une société qui doute, on flotte." (Var-Matin du 28 mai 2012)
Scandale de la pilule : fuite en avant du gouvernement
Alors que les plaintes s'accumulent contre les fabricants de pilules contraceptives, le service de presse de Marisol Touraine, ministre de
la Santé, indique qu'à compter de juin prochain un système de surveillance
mensuelle des interruptions volontaires de grossesse sera opérationnel :
« Une méthode a été mise au point qui repose sur la Drees, pour assurer un suivi mensuel des IVG. C’est un outil ad hoc
qui est mis en place car la Drees organise habituellement le traitement
et la publication dans un délai de plusieurs mois Nous serons prêts en
juin. »
Or, hier, est paru au Journal officiel l'arrêté du 4 février 2013 modifiant l'arrêté du 12 octobre 2011
fixant la liste des médicaments que peuvent prescrire les sages-femmes, parmi lesquels les
"Contraceptifs sous toutes leurs formes et voies d'administration"
Il apparaît évident qu'un beau jour, le ministre sera poursuivi par la justice. Ce n'est qu'une question de temps.
Colloque sur le pape Pie XII à Rome
Lu ici :
"le 6 mars, le cardinal Saraiva Martins,
préfet émérite de la Congrégation pour la Cause des Saints (âgé de plus
de 80 ans, il ne sera pas au conclave), présidera une journée d’études
sur « Les nouvelles contributions à la vérité historique sur Pie XII ».
L’avocat Emilio Artiglieri, président du Comité Papa Pacelli, ouvrira les débats, que poursuivront notamment les jésuites Toni Witwer et Marc Lindeijer, respectivement postulateur général de la Compagnie de Jésus et son assistant. En conclusion interviendra don Nicola Bux qui présentera son dernier livre : Pie XII et le concile (éditions Cantagalli)."
L’UE veut financer la propagande européiste sur internet
Lu ici :
"Le Parlement européen va dépenser près de £2 millions pour surveiller
la presse et répertorier les débats eurosceptiques sur internet dans la
période qui va précéder et pendant les élections européennes l’année
prochaine pour contrer l’hostilité croissante à l’Union européenne.Le Daily Telegraph a vu les propositions de dépenses confidentielles et des documents internes planifiant une « attaque » [blitz dans l'article original] par propagande sans précédent avant et pendant les élections européennes de juin 2014.
Au coeur de cette nouvelle stratégie : des « outils de contrôle de l’opinion publique »
[littéralement, ndlr], destinés à déterminer si certains débats de
nature politique ayant lieu entre participants des médias sociaux et
autres blogs sont susceptibles d’attirer l’attention médiatique et
publique.Une augmentation de £1,7 million des
dépenses en « analyse qualitative des médias » serait prévue,
principalement tirée de budgets pré-existants. Néanmoins, £787 000
additionnels devraient être collectés l’an prochain, en dépit de la
volonté affichée par l’UE de réduire ses dépenses à l’image de
l’austérité mise en place aux niveaux nationaux.« Une attention particulière doit être accordée aux pays qui ont
connu une montée de l’euroscepticisme. » explicite en substance le
document confidentiel.« Les communicants des institutions parlementaires doivent être
habilités à appréhender [contrôler, littéralement, ndlr] le débat et
l’opinion publics, sur le terrain et en temps réel, au sein des diverses
conversations sur ces médias sociaux et blogs, de décrypter les «
sujets tendances » et développer la capacité d’y réagir rapidement, de
manière ciblée et pertinente, de se joindre aux conversations et les influencer, par exemple en fournissant des faits et des chiffres déconstruisant les mythes.» […]"
L'UE est consciente que le matraquage officiel ne paie plus et que les prochaines élections europénnes risquent de voir élus un nombre croissant de députés eurosceptiques.
En tant que chrétiens, nous savons que l’avenir est à nous
Discours du cardinal Bertone, hier, lors de la messe des Cendres (traduit par Benoît-et-moi) :
"Très Saint-Père, avec des sentiments de grande émotion et de
profond respect non seulement l'Eglise, mais le monde entier, ont appris
la nouvelle de votre décision d'abandonner le ministère de l'évêque de
Rome, Successeur de l'Apôtre Pierre. Nous ne serions pas
sincères, Votre Sainteté, si nous ne vous disions que ce soir, il y a un
voile de tristesse sur nos coeurs. En ces années, Votre enseignement a
été une fenêtre ouverte sur l'Eglise et le monde, qui a fait filtrer les
rayons de la vérité et de l'amour de Dieu, pour donner lumière et
chaleur à notre chemin, même et surtout dans les moments où les nuages
s'amoncelaient dans le ciel.Nous avons tous compris que c'est
l'amour profond que Votre Sainteté a pour Dieu et l'Église qui Vous ont
poussé à cet acte, révélant cette pureté de l'esprit, cette foi robuste
et exigeante, cette force de l'humilité et de la douceur, associée à un
grand courage, qui ont marqué chaque étape de Votre vie et de Votre
ministère, et qui ne peuvent venir que de "l'être" avec Dieu, "l'être"
dans la lumière de la Parole de Dieu, de gravir constamment la montagne de la rencontre avec lui pour ensuite redescendre dans la Cité des hommesSaint-Père, il y a quelques jours avec les séminaristes de Votre diocèse de Rome (Lectio au Séminaire de Rome),
Vous nous avez donné une leçon spéciale, vous avez dit qu'en tant que
chrétiens, nous savons que l'avenir est à nous, l'avenir appartient à
Dieu, et que l'arbre de l'Eglise grandit toujours à nouveau. L'Église se
renouvelle sans cesse, renaît sans cesse. Servir l'Eglise dans la ferme
conviction qu'elle n'est pas à nous, mais à Dieu; que ce n'est pas nous
qui la construisons, mais Lui; pouvoir dire avec vérité la parole de
l'Evangile: «Nous sommes des serviteurs inutiles. Nous avons fait ce que
nous devions faire »( Lc 17:10), en nous confiant totalement au
Seigneur, est une grande leçon que vous, avec cette décision
douloureuse, donne non seulement à nous, pasteurs de l'Eglise, mais à
tout le Peuple de Dieu.L'Eucharistie est une action de grâce à
Dieu. Ce soir, nous tenons à remercier le Seigneur pour le chemin que
l'Eglise tout entière a fait sous la direction de Votre Sainteté et nous
voulons Vous dire du fond de notre cœur, avec grande affection, émotion
et admiration: merci de nous avoir donné l'exemple lumineux du simple
et humble travailleur dans la vigne du Seigneur, un travailleur,
cependant, qui a su à chaque instant réaliser ce qui est plus important:
porter Dieu aux hommes et porter les hommes à Dieu. Merci!"
LGBT : 12000 euros de subventions pour un journal fantôme
« Prochoix, « la revue pour le droit de choisir », une publication LGBT co-fondée par Caroline Fourest a reçu en mars 2012 12 000 € de subventions de la mairie de Paris, comme chaque année.
Le dernier numéro de Prochoix remonte au 1er avril 2012. Caroline Fourest indique que
le prochain Prochoix « sort dans 3 semaines », c’est-à-dire au mois de mars 2013.
A quoi servent-donc ces 12 000€ ? A financer l'action des Femen ?
40 Days for life : un avortoir ferme
Première victoire pour la campagne pro-vie aux Etats-Unis :
"La
bonne nouvelle c’est qu’après l’annonce de la fermeture de l’avortoir de
Lima (Ohio) qui a mis “au chômage” la vigile locale, une autre vigile
des 40 Days for Life, celle de Greensboro (Caroline du
Nord) qui s’apprêtait à se lancer une nouvelle fois dans la bataille de
la vie, se retrouve sans emploi : l’avortoir local a également fermé et
définitivement…
La CEDH transforme le diagnostic pré-implantatoire en droit
Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"Un arrêt de
la Cour européenne des droits de l’homme condamnant l’Italie pour son
refus de donner accès au diagnostic pré-implantatoire (DPI) eugénique
est devenu « définitif » ce mercredi avec le rejet de son recours.
L’Italie avait saisi la Grande Chambre de la CEDH de son recours contre
l’arrêt Costa et Pavan c. Italie du 28 août 2012 afin de faire
réexaminer l’affaire mais, selon la procédure habituelle et dans une
décision qui n’a pas besoin d’être motivée, le panel de juges de la
Grande chambre n’a pas donné suite. Ainsi les juges des « droits de
l’homme » consacrent-ils le droit de dépister une maladie génétique à
travers le double jeu de la fécondation in vitro et du diagnostic
pré-implantatoire, faisant tomber encore un pan des faibles protections
entourant le tout petit d’homme dans un pays membre du Conseil de
l’Europe. Dans une jurisprudence qui vaut pour tous… […]"
L’UE retire sous la pression une subvention de 1,3 M€ en faveur de spectacles XXX
Une firme spécialisée dans la pop version XXX devait recevoir 1,3 millions d'euros de Bruxelles (l'argent du contribuable européen). Les critiques envers cette subvention ont conduit la Commission européenne à ouvrir une enquête.
Vivre le Carême en surmontant les individualismes et les rivalités
Extraits de l'homélie de Benoît XVI, ce soir, lors de la messe des Cendres, dans une basilique Saint-Pierre pleine de fidèles, venus pour sa dernière messe pontificale :
"[…] Selon la très
ancienne tradition romaine des “stations” de Carême,
nous sommes rassemblés pour la célébration de l’Eucharistie. Cette
tradition prévoit que la première “station” ait lieu dans la basilique
de Sainte-Sabine, sur la colline de l’Aventin. Les circonstances ont
suggéré de se rassembler dans la Basilique Vaticane. Ce soir, nous
sommes nombreux autour de la tombe de l’apôtre Pierre afin, aussi, de
lui demander son intercession pour le chemin de l’Église en ce moment
particulier, renouvelant notre foi dans le pasteur suprême de l’Église,
le Christ Seigneur. Pour moi, c’est un moment approprié pour remercier
chacun, spécialement les fidèles du diocèse de Rome, alors que j’apprête
à conclure mon ministère pétrinien et pour demander un soutien
particulier dans la prière.[…] Le prophète, pour finir, s’arrête sur la prière des
prêtres, lesquels, les larmes aux yeux, s’adressent à Dieu pour lui
dire : : « N’expose pas ceux qui t’appartiennent à l’insulte et aux
moqueries des païens ! Faudra-t-il qu’on dise : ‘Où donc est leur
Dieu ?’ » (2, 17). Cette prière nous fait réfléchir sur l’importance du
témoignage de foi et de vie chrétienne de chacun d’entre nous et de nos
communautés pour exprimer le visage de l’Église et comment ce visage
peut être parfois défiguré. Je pense en particulier aux fautes contre
l’unité, aux divisions dans le corps ecclésial. Vivre le Carême dans une
communion ecclésiale
plus intense et plus évidente, en surmontant les individualismes et les
rivalités, est un signe humble et précieux en direction de ceux qui
loin de la foi ou indifférents. […]"
Plaintes contre les Femen sans réponse : Allô Mme Taubira ?
Communiqué des cercles des avocats libres sur l'action des FEMEN :
Mardi
12 février, un groupe d’activistes se disant appartenir aux « femen » a
fait irruption dans la cathédrale de notre Dame, dévêtues, et
recouvertes de slogans anti-chrétiens en hurlant des insanités telles
que « fuck the pope ». Elles entendaient célébrer la démission de Benoit XVI et prétendaient dénoncer l’homophobie de l’Eglise catholique.Ce
n’est malheureusement pas la première fois que ces activistes qui se
prétendent féministes et qui ont été interdites en Ukraine, se livrent
en France et en toute impunité à ce type d’exaction anti-chrétiennes. Le
18 novembre dernier, celles-ci avaient violemment attaqué le cortège
des catholiques traditionnalistes qui manifestaient contre le mariage
entre personnes du même sexe. Munies d’extincteurs, dévêtues de la même
façon et affublées de slogans violemment anti-chrétiens, elles avaient
commis par moins de quatre infractions pénales.A ce jour, et sauf erreur de notre part, il ne semble pas que la moindre poursuite ait été engagée à leur encontre. A
contrario, certains pères de famille qui avaient défendu leur famille
en novembre dernier en repoussant les femen ont été placés en garde à
vue, mis en examen et placés sous contrôle judiciaire. Les plaintes déposées par les familles contre les activistes FEMEN sont à ce jour toujours sans réponse. Il
y a à l’évidence une différence de traitement de la part des autorités
politiques et judiciaires qui confine ici à la discrimination et au déni
de justice.Combien d’agressions faudra-t-il tolérer avant de
commencer à appliquer la loi et à défendre les catholiques comme des
citoyens ordinaires ? Une telle agression aurait été à l’évidence
impensable dans une mosquée. Faut-il rappeler que les jeunes gens
qui ont pénétré dans une mosquée en construction en octobre dernier ont
été interpellés, placés en garde à vue et placés sous contrôle
judiciaire avec une interdiction de sortir du département ? Les FEMEN
subiront elles le même sort ?Nul besoin d’être grand clerc pour
discerner que derrière cette inaction volontaire du Ministère Public
toujours prompt par ailleurs à faire la chasse aux idées jugées
politiquement incorrectes par les ligues de vertu et la police de la
pensée transparaît en arrière fond un climat de christianophobie
latent. Le cercle des avocats libres qui regroupe des confrères
et des membres des professions judiciaires attachées aux libertés mais
également à la justice et l’équité, dénonce cette différence de
traitement flagrant et appelle à protester énergiquement mais
pacifiquement devant le ministère de la justice pour dénoncer ce
traitement manifestement méprisant à l’encontre des chrétiens et
demander l’application de la loi. Il communiquera prochainement sur la date et l’heure de ce rassemblement."
Les AFC appellent à manifester le 24 mars
Communiqué de la CNAFC :
"Hier,
mardi 12 février, les députés ont adopté en première lecture le projet
de loi ouvrant le mariage aux couples composés de personnes de même
sexe. Les Associations Familiales Catholiques (AFC) prennent acte de ce vote.Elles
voient dans le résultat, dans les 229 voix – issues de la majorité et
de l'opposition – qui se sont exprimées contre le texte, la constitution
d'une opposition déterminée, en dépit des pressions disciplinaires et
médiatiques. Ces députés, et sans doute aussi ceux qui se sont abstenus,
ont perçu la gravité du texte qui leur était soumis et les dérives
inquiétantes auxquelles il ouvre une porte. Ils doivent être salués et
encouragés pour les débats qui s'annoncent.Maintenant leur ferme
opposition, les AFC vont poursuivre leurs actions de mobilisation et
d'interpellation des élus et des Français pour faire échec à ce projet
de loi et appellent à participer à la journée du 24 mars organisée par La Manif pour Tous."
Programme des derniers jours du règne de Benoît XVI
Le P. Lombardi a précisé le calendrier des activités de Benoît XVI
jusqu'au 28 février
-
Benoît XVI rencontrera demain jeudi le
clergé de Rome Salle Paul VI. Il leur parlera du concile Vatican II. - Les 15 et 16, il recevra les chefs
d'état roumain et guatémaltèque, ainsi que les groupes d'évêques
ligures et lombards en visite Ad Limina. - Le 15, il recevra en audience la fondation Pro Petri Sedem.
- Le 16 février, le Pape recevra le Président du Conseil
italien, et le 23 le Président de la République italienne. - De dimanche 17 après-midi au samedi 23 au matin, il suivra les
traditionnels exercices spirituels de la Curie, prêchés par le
Cardinal Ravasi. Durant cette retraite, et comme à l'accoutumé,
toutes les audiences sont supprimées. - Dimanche 24 février, il
récitera l'angélus et recevra le lendemain les Cardinaux en
audience privée. - La dernière audience générale devrait se tenir
Place St.Pierre mercredi 27. - Le 28 février, dernier jour du
pontificat, il rencontrera le Sacré Collège puis gagnera à 17 h
Castelgandolfo en hélicoptère. - Les
congrégations générales, qui impliquent des démarches juridiques,
débutent dès la vacance apostolique. Ces réunions servent aux
Cardinaux à échanger leurs opinions sur l'état de l'Eglise et la
perspective de l'élection pontificale. Le conclave devant être
convoqué entre le quinzième et le vingtième jour de Sede Vacante, le conclave pourrait
s'ouvrir entre le 15 et le 19 mars. Ce sont les Cardinaux qui
fixeront ce calendrier.
Benoît XVI : “continuez à prier pour moi”
Lors de l'audience générale de ce matin, Benoît XVI a déclaré :
"Comme vous le savez, j’ai décidé – merci pour votre sympathie –, j’ai
décidé de renoncer au ministère que le Seigneur m’a confié le 19 avril 2005. Je
l’ai fait en pleine liberté pour le bien de l’Église, après avoir longuement
prié et avoir examiné ma conscience devant Dieu, bien conscient de la gravité de
cet acte, mais en même temps conscient de n’être plus en mesure d’accomplir le
ministère pétrinien avec la force qu’il demande. La certitude que l’Église est
du Christ me soutient et m’éclaire. Celui-ci ne cessera jamais de la guider et
d’en prendre soin. Je vous remercie tous pour l’amour et la prière avec lesquels
vous m’avez accompagné. Merci, j’ai senti presque physiquement au cours de ces
jours qui ne sont pas faciles pour moi, la force de la prière que me donne
l’amour de l’Église, votre prière. Continuez à prier pour moi, pour l’Église,
pour le futur Pape. Le Seigneur nous guidera.
Chers frères et sœurs, nous commençons aujourd’hui le Carême, quarante jours de
préparation à Pâques. Le nombre quarante revient plusieurs fois dans la Bible.
Dans cette catéchèse, je voudrais m’arrêter sur les quarante jours que Jésus a
passés au désert, tenté par le démon. Ses tentations invitent chacun de nous à
répondre à cette demande fondamentale : qu’est-ce qui compte vraiment dans notre
vie ? Sans une réponse à la faim de vérité et de Dieu, l’homme ne peut pas se
sauver. Ce n’est pas le pouvoir mondain qui sauve le monde, mais le pouvoir de
la croix, de l’humilité et de l’amour. Dieu est le Seigneur de toute chose. Il
ne peut pas être instrumentalisé, utilisé pour nos propres intérêts, autrement
nous nous substituons à lui. La société actuelle soumet le chrétien à plusieurs
épreuves qui touchent sa vie personnelle et sociale. La tentation est toujours
présente ; le sacré s’éclipse. Toutefois, la grâce de Dieu continue d’opérer des
merveilles dans la vie de beaucoup de personnes qui se convertissent ou qui
reviennent à Dieu. Se convertir, c’est faire de telle sorte que la vérité, la
foi en Dieu et l’amour deviennent chaque jour la chose la plus importante pour
nous."
Déclaration du patriarche de Constantinople à la renonciation du pape
Le patriarche orthodoxe de Constantinople écrit :
“C’est avec tristesse que nous avons été informés de la décision de sa
Sainteté le pape Benoît de démissionner de son trône, car il aurait pu,
avec sa sagesse et son expérience, apporter encore beaucoup à l’Église
et au monde. Le pape Benoît a apposé son sceau indélébile à la vie et à
l’histoire de l’Église catholique-romaine, non seulement par son court
pontificat, mais aussi par son long apport en tant que théologien et
hiérarque de son Église, ainsi que par son prestige universellement
reconnu. Ses écrits parleront longtemps de sa profonde érudition
théologique, de sa connaissance des Pères de l’Église indivise, de son
contact avec la réalité contemporaine et de son vif intérêt pour les
problèmes de l’homme. Nous, orthodoxes, le considérerons toujours comme
un ami de notre Église et un fidèle serviteur de la cause de l’unité de
tous, et nous nous réjouirons de le savoir en bonne santé et d’être
informé de son travail théologique. Personnellement, nous nous
rappellerons avec émotion de sa visite au siège du Patriarcat
œcuménique, il y a plus de six ans, comme des nombreuses rencontres avec
lui et de la bonne collaboration que nous avons eue au cours de son
ministère primatial. Depuis le Phanar, nous souhaitons que le Seigneur
lui désigne un digne successeur à la tête de l’Église sœur de Rome et
que continue avec celui-ci notre cheminement commun vers l’union de
tous, à la gloire de Dieu”.
Lire aussi la réaction du métropolite Hilarion de Volokolamsk.
670 000 pétitions signées pour le CESE
Rendez-vous devant le CESE vendredi 15 février à 8h15, place Iéna à Paris, pour déposer ces 670 000 pétitions. Philippe Brillaut propose de poursuivre en allant jusqu’au million de pétitions pour le 28 février. Pour la première fois sous la Vème république, une pétition citoyenne sera réceptionnée officiellement !
Par ailleurs, je reçois ce message par courriel :
- Le vote sur la dénaturation du mariage devait avoir lieu en décembre 2012 >> Il l'a été 2 mois plus tard au terme d'une procédure pénible et laborieuse.
- Les médias réduisaient l'opposition à "cathos intégristes et homophobes" >> Après 2 manifs irréprochables, cette approche n'est plus tenable.
- L'opposition était présentée comme étant le seul fait de l'Eglise >> Les voix fortes de Sylviane Agacinski et du professeur Frydmann ont contribué à faire bouger les lignes.
- Non consulté, le Conseil National d'Ethique s'est autosaisi des questions liées à la PMA et à la GPA >> Le gouvernement est maintenant tenu d'attendre son avis avant de légiférer.
- La PMA (+GPA?) devaient être dans le texte >> Elles ne le sont pas. De plus, en reparler à quelques mois des municipales sera très compliqué.
- Le gouvernement minimisait en janvier l'ampleur de la contestation >> Ce vendredi, 670 000 pétitions réclamant la saisine du Conseil Economique & Social seront déposées.
- Un engagement de campagne méritait à peine d'être débattu >> L'autisme du gouvernement renforce l'opposition spontanée et la démocratie participative.
- Les partisans LGBT étaient les "gentilles forces de progrès" >> Les médias n'ont pas osé évoquer le blasphème perpétré aujourd'hui à Notre-Dame.
- Le Sénat devait voter le texte début mars >> L'examen du texte est reporté au 2 avril, soit 8 jours après la manifestation nationale du 24 mars.
- Pour rappel, en 1984, Parlement et Sénat avaient déjà voté la loi sur l'Ecole Libre >> La loi a été retirée en raison de l'ampleur de la mobilisation.
La victoire est possible.