L’épiscopat français demande le respect du caractère hétérosexuel du mariage
Communiqué du Conseil permanent
de la Conférence des évêques de France (Cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris, président de la CEF,
Mgr Hippolyte SIMON, archevêque de Clermont, vice-président de la CEF,
Mgr Laurent ULRICH, archevêque de Lille, vice-président de la CEF,
Mgr Jacques BLAQUART, évêque d’Orléans,
Mgr Jean-Claude BOULANGER, évêque de Bayeux et Lisieux,
Mgr Jean-Pierre GRALLET, archevêque de Strasbourg,
Mgr Hubert HERBRETEAU, évêque d’Agen,
Mgr Jean-Paul JAEGER, évêque d’Arras,
Mgr Jean-Paul JAMES, évêque de Nantes)
"Depuis de longs mois, nous avons alerté le gouvernement et l’opinion publique
sur le risque de clivage profond que représentait, au sein de la société française, le
projet de loi permettant le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe. Ce
clivage est d’autant plus malvenu que notre pays connaît une période de fortes
difficultés économiques et sociales qui devrait, au contraire, amener les responsables
politiques à rassembler le pays.L’ampleur exceptionnelle de la manifestation du dimanche 13 janvier montre, s’il
en était besoin, que cette alerte était fondée. Dans les trois cortèges convergeant vers le
Champ de Mars, des gens de toutes les régions de France, jeunes ou plus âgés, en
famille, avec leurs enfants ou seuls, de toutes opinions, de toutes religions ou sans
religion, ont défilé avec conviction, dans la bonne humeur et sans agressivité à l’égard
de quiconque. Dans cette grande diversité, la caractéristique commune était la
reconnaissance de la famille, l’intérêt supérieur des enfants et le respect de la filiation.Une majorité politique ne peut, sans dommage pour le bon fonctionnement
démocratique, ignorer les réactions que suscite chez tant de nos compatriotes le projet
d’une telle « réforme de civilisation ». La mission du politique est d’offrir le cadre d’une
authentique réflexion sociale sur ces questions majeures que sont la transmission de la
vie et la nature des liens humains. C’est pourquoi nous souhaitons, qu’à l’occasion du
débat parlementaire, les élus et les politiques proposent des solutions et des
formulations qui soient respectueuses du caractère hétérosexuel du mariage, de la
filiation et des personnes homosexuelles.
Pour notre part, comme évêques, nous invitons les communautés catholiques, Ã
poursuivre la réflexion sur ces enjeux fondamentaux."
Des formulaires de “mariage” spécifiques pour les homosexuels
Lu dans Le Monde :
"Le gouvernement s'est toujours défendu de vouloir supprimer les
termes père et mère du code civil, ceux-ci étant maintenus dans le titre
7 du projet de loi. Les formules "parent 1" et "parent 2" utilisés
par les participants à la "manif pour tous" du 13 janvier n'y figurent
pas. La ministre de la justice, Christiane Taubira, a par ailleurs
assuré que les documents d'état civil resteraient inchangés pour les
couples hétérosexuels et que des livrets de famille spécifiques pour les
couples de même sexe seraient élaborés."
Evidemment, dédoubler l'ensemble des documents d'état civil permet d'éviter à la gauche de débattre sur le fond du sujet. Mais la crédibilité de la gauche sur ce sujet est nulle. Tôt ou tard, par simplification administrative, les documents deviendront les mêmes pour tout le monde. Christiane Taubira peut bien assurer ce qu'elle veut. Elisabeth Guigou assurait déjà en 1998 que le Pacs n'était pas la porte ouverte au mariage.
Les Associations Familiales Catholiques appellent à écrire au président de la République
Communiqué des AFC :
"Le premier article de la loi « ouvrant le mariage aux personnes de même sexe »
a été adopté cette nuit par la commission des lois de l’Assemblée
nationale, après le rejet par la même commission des propositions
alternatives d'alliance civile. Le débat que le Gouvernement promet
s’ouvrira-t-il a-t-il malgré tout en séance ? Les nombreux
Français qui ont marché dimanche à Paris connaissent le texte adopté par
le Conseil des Ministres. Les 22 articles suivants vont maintenant être
examinés : 16 d'entre eux visent à retirer de tous les codes concernés
les mots « père », « mère », « mari » et « femme ». Le
Ministre de la Justice continue d'expliquer que ce n'est pas vrai. De
son côté, le Ministre de l’Education Nationale écrit que "Le Gouvernement s'est engagé à changer les mentalités". Y parviendra-t-il assez vite ?Les
manifestants savent qu'ils étaient plus d'un million dans la rue ;
aucun correctif n'a été apporté à l'estimation officielle, dont on ne
parle plus, comme si, une fois de plus, "l'incident était clos".L'exposé des motifs du projet annonce que le texte va ouvrir l'accès à la parenté aux couples de personnes de même sexe par "le mécanisme de l'adoption"; c'est bien le cœur de l'affaire. Les
manifestants affirmaient tranquillement qu'on ne devient pas parent par
un mécanisme, mais par une personne, l'autre, l'autre de l'autre sexe,
par l'union charnelle d'un homme et d'une femme. Ils ont marché
pour l’institution républicaine, pour la justice et la jeunesse. Que
penseront-ils en effet de la liberté, de l’égalité et de la fraternité,
ces jeunes des générations futures dont certains se sauront nés de leur
père et de leur mère, et d’autres s’entendront dire : « toi,
c’est plus compliqué, on ne peut pas te dire de qui tu es né, parce que
la société qui t’accueille aujourd’hui a décidé un jour que tu pourrais
t’en passer ». Suffira-t-il de leur dire qu’on les aime ?Les manifestants demandaient respectueusement au président de la République de prendre le courage qu’on en débatte. Dans son texte Ce qu'on oublie souvent de dire,
le Grand Rabbin Gilles Bernheim évoque la confrontation de deux visions
du monde. Celle portée par le Gouvernement utilise le mensonge, ce
qu’on prend soin de ne pas dire. Le président de la République
peut-il continuer, par un silence distant, à couvrir de son autorité
cette série de mensonges ? Il en va de son crédit personnel et de la
suite de son quinquennat, comme il en va de l'unité des Français que,
par deux fois, il vient d'appeler justement de ses vœux. Les Associations Familiales Catholiques appellent le million de manifestants, de France, de l’étranger et de l’outre-mer, à écrire au président de la République : « nous attendons votre réponse »."
La loi sur le mariage précèdera les persécutions antichrétiennes
1.054 prêtres et 13 évêques et responsables de communautés religieuses de l'Eglise en Angleterre ont
co-signe une lettre ouverte dans The Daily Telegraph pour mettre
en garde contre les conséquences pour les catholiques de la légalisation
du « mariage » des personnes de même sexe. La liberté d’expression eet la liberté de pratiquer la foi catholique sont menacées.
"[…] La légalisation du mariage des couples de même sexe,
dût-elle être adoptée, aura de nombreuses conséquences juridiques, en
restreignant sévèrement la capacité des catholiques à enseigner la
vérité sur le mariage dans leurs écoles, leurs institutions caritatives
ou leurs lieux de culte. Cela n’a aucun sens de soutenir que les catholiques et
les autres pourront encore enseigner leur doctrine sur le mariage dans
les écoles et dans d’autres lieux s’ils sont censés en même temps
soutenir le point de vue contraire. […]"
La
combinaison des lois d’égalité et autres lois contre la discrimination
en raison de l’« orientation sexuelle » et une éventuelle
loi sur le « mariage » des personnes de même sexe musèleront les catholiques dans leurs lieux de culte et d’action
éducative ou caritative, et les exposeront à des persécutions qui
pourront aboutir à les exclure de nombre de métiers ou de professions.
La liberté de prêcher pourrait aussi en être menacée, notamment pour les
aumôniers militaires, des prisons ou des hôpitaux.
Mgr Philip Egan, évêque de Portsmouth, estime que le ton de la lettre est « dramatique », mais en aucun cas « exagéré ».
« Cest vraiment Orwellien de vouloir définir le mariage […] une chose comme celle-ci est totalitaire ».
Il a ajouté craindre de voir les prêtres arrêtés comme « homophobes » ou « fanatiques ».
La France des oubliés n’a pas fini de faire parler d’elle
D'Ivan Rioufol :
"La France des oubliés, qui a inondé les rues de Paris dimanche,
n’entend pas disparaître à nouveau. L’erreur du pouvoir et de ses médias
serait de mésestimer cette force vitale, en feignant de la croire
minoritaire, dépassée, voire moribonde. Elle semble, tout au contraire,
décidée à s’imposer en réaction aux tentatives de déconstruction d’une
civilisation millénaire dont la famille est le socle. Le plus
remarquable était la détermination sereine, aimable, amusée, de ces
centaines de milliers de manifestants venus de toute la France pour
défendre des valeurs, des principes. C’est la société civile qui
a exposé calmement son potentiel de contestation. Elle s’est affirmée
comme un nouvel acteur, inspiré, dans le paysage politique. Ceux qui
étaient à l’affût du moindre dérapage homophobe sont d’ailleurs restés
sur leur faim. La faute de François Hollande serait de s’enfermer
dans le déni des faits, et de persister à imposer un projet de loi
contesté et contestable. Quand un citoyen choisit de se lever à quatre
ou cinq heures du matin et de faire des heures de route ou de train pour
une cause immatérielle, il est prêt à recommencer s’il s’estime
méprisé. La France apparemment somnolente s’est éveillée. Elle n’a très
probablement pas fini de faire parle d’elle. […]"
Propagande sur la pilule : le Planning rejette la faute sur les laboratoires
Lu dans Le Monde :
"les femmes estiment que l'information sur les moyens de contraception et ses risques est souvent tronquée."
Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning familial, dont on connaît la propagande en ce domaine, rejette la faute sur les laboratoires :
"Comment les femmes font-elles pour avoir une information correcte face Ã
la puissance des laboratoires au regard des 2,6 millions d'euros
alloués chaque année à l'éducation à la sexualité du CP à la terminale !"
Pour rivaliser avec les laboratiores, le Planning réclame… de l'argent !
Personne ne parle des moyens naturels de régulation des naissances, que certaines femmes adoptent contre l'avis des médecins. Nicole Dauly Bastin, 31 ans, a décidé d'arrêter à l'âge de 25 ans toute pilule pour "revenir à des méthodes ancestrales comme celle de la température. Les migraines ont vite disparu" :
"J'ai pris plusieurs pilules de 3e génération, notamment Méliane, vers 20
ans. Très vite, je me suis sentie mal. J'avais des migraines terribles.
Aucun des trois gynécologues que j'ai consultés alors n'a bien voulu me
prescrire un autre moyen de contraception, arguant que je n'avais pas
encore eu d'enfant, que la pilule était ce qui se faisait de mieux".
Le député PS Jérôme Lambert votera bien contre le projet de loi
Dans un courrier envoyé à un des
électeurs de sa circonscription, Jérôme Lambert, neveu de l’ancien
Président de la République François Mitterrand, et député socialiste de
Charente, confirme son intention de rejeter le texte de Christiane Taubira.
Le relativisme moral prime sur la liberté de conscience
Dans
un entretien à Radio Vatican, Mgr Dominique Mamberti,
secrétaire du Vatican pour les Relations du Saint-Siège avec les Etats,
réagit aux quatre jugements de la Cour européenne des droits de l'homme. Extraits :
"Ces affaires montrent que les questions relatives à la liberté de
conscience et de religion sont complexes, en particulier dans une
société européenne marquée par la croissance de la diversité religieuse
et par le durcissement corrélatif du laïcisme. Le risque est réel que le
relativisme moral, qui s’impose comme nouvelle norme sociale, vienne
saper les fondements de la liberté individuelle de conscience et de
religion. L’Eglise souhaite défendre les libertés individuelles de
conscience et de religion en toutes circonstances, y compris face à la «
dictature du relativisme ». Pour cela, il faut expliquer la rationalité
de la conscience humaine en général, et de l’agir moral des chrétiens
en particulier. Sur des sujets moralement controversés, comme
l’avortement ou l’homosexualité, la liberté des consciences doit être
respectée.[…]
L’érosion de la liberté de conscience témoigne aussi d’une forme de
pessimisme envers la capacité de la conscience humaine à reconnaître le
bien et le vrai, au profit de la seule loi positive qui tend Ã
monopoliser la détermination de la moralité. C’est aussi le rôle de
l’Eglise de rappeler que tout homme, quelles que soient ses croyances,
est doué par sa conscience de la faculté naturelle de distinguer le bien
du mal et qu’il doit agir en conséquence. C’est là la source de sa
vraie liberté. […]"
La France veut faire de ses diplomates des militants LGBT
D'un lecteur :
"Le Ministère des
affaires étrangères propose à ses agents, les 14 et 15 février 2013 sur
son site de la Convention, un stage de formation "Genre et
développement"... Il est destiné aux agents chargés des questions
d’égalité hommes-femmes et aux futurs "points focaux genre" (sic). Voici les objectifs de
ce stage, qui montrent bien à quel point l'Etat français, au plus
niveau, se fourvoie dans des orientations, décisions et dépenses qui non
seulement mettent la diplomatie au niveau d'une association de
promotion de l'avanguardisme le plus chimérique, mais aussi participent Ã
la décérébration morale et sociale du pays :Former les agents à l’approche genre et développement dans les actions diplomatiques et de coopération ;
Faire connaître les engagements
internationaux qui traitent de l’égalité hommes-femmes et de l’approche
"genre" ainsi que les enjeux relatifs aux droits des femmes et Ã
l’égalité femmes-hommes dans les enceintes internationales ;Faire connaître la stratégie « genre et développement » française et ses implications ;
Faire connaître un outil
d’intégration transversale du genre dans les politiques internationales
et de développement ("la toile du genre") ;Mettre en application
l’approche genre de façon concrète au travers d’exercices sur la base de
cas concrets (politiques sectorielles de développement ou négociations
diplomatiques)."
Cette formation n'est pas une nouveauté.
Pour les médias français, quand 0,05% de la population manifeste, c’est le début de la fin du régime
Alexandre Latsa, journaliste français en Russie, pointe les contradictions de la presse française :
"Curieusement, pour le mainstream médiatique français, alors que
80.000 manifestants sur 143 millions d’habitants (0,05%) en novembre
2011 en Russie symbolisaient le début de la fin d’un régime
(on voit un an après la justesse de ces prévisions), 800.000
manifestants sur une population française de 60 millions d’habitants
(1,5% de la population) ne symbolisaient rien ou presque rien dimanche
dernier.Cette opposition au mariage homosexuel et à l’adoption d’enfants par
les couples homosexuels à même donné lieu à une manifestation d’une
partie de la communauté française de Russie puisqu’une bonne
cinquantaine de français expatriés à Moscou se sont retrouvés pour
marquer leur désaccord avec le projet de loi."
Le bon sens habite encore nombre de nos concitoyens
Conclusion de l'analyse de Philippe Maxence sur la manifestation :
"Il y aurait bien d’autres choses à dire, mais que conclure d’une manière plus générale ? :
• dans
la démocratie moderne, distincte en cela de la simple démocratie qui
peut reconnaître des lois supérieures, le nombre est le point
déterminant utilisé par les oligarchies au pouvoir pour faire passer
leur politique. Nous sommes donc piégés, en ce sens que nous devons
réussir à défendre la vérité en recourant à l’argument du nombre. Or,
cette approche pourrait passer dans la mesure où nous ne perdrions pas
de vue que le nombre n’est pas la source de la vérité et de la justice.• un
projet comme celui intitulé le « mariage pour tous » a d’autant plus de
chance de passer qu’il s’insère dans un processus où école, médias,
politiques ont travaillé depuis des années à fausser les concepts de
vérité et de liberté. En ce sens, au-delà du succès de la mobilisation
le temps d’une manifestation un long travail d’argumentation et
d’explications est nécessaire pour faire avancer les choses. Malgré les
temps contraires, il faut parvenir à expliquer que la liberté ne
consiste pas simplement à faire ce que l’on veut et qu’il existe une
vérité sur la nature humaine. Cela nécessite donc de ne pas communier
soi-même, peu ou prou, avec cette mentalité et de reprendre de manière
plus globale la contre-offensive de la vérité. Il ressort pourtant de
manière évidente que nombre d’opposants comme de supporteurs du projet
Taubira communient au mythe du progrès.• Mais,
en sens inverse, la large mobilisation de tant de personnes dimanche
dernier démontre que le bon sens habite encore nombre de nos
concitoyens. Il faut donc renforcer ce bon sens par des motivations
rationnelles et argumentées.• De
ce fait, il faut s’attendre à devoir se mobiliser pendant de longues
années encore et à travailler pour diffuser au sein de notre société la
culture du vrai, du bien et du juste. Il faut investir l’école, les
médias, être présent au sein des associations, prendre pied dans le
monde politique en diffusant clairement et intelligemment (c’est-à -dire
de manière proportionnée à nos interlocuteurs mais pas de manière
faussée) la vérité. Un long travail nous attend."
Référendum : l’argument de Christiane Taubira ne tient pas
Bruno Daugeron, professeur de droit public à l'université de Lyon, défendait dans le Figaro d'hier la possibilité d'organiser un référendum sur le projet de loi dénaturant le mariage. Extraits :
"[…] En effet, c'est l'article 11 de la Constitution de 1958 qui pose les règles en matière de référendum. Il dispose que le président de la République, sur proposition du gouvernement pendant la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux assemblées peut soumettre tout projet de loi portant sur «l'organisation des pouvoirs publics ou (sur) des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent». Le «mariage pour tous» peut-il être considéré comme faisant partie de ces domaines? Il est tentant de le raccrocher à la politique sociale de la nation.
Mais qu'entendre par «sociale»? Comprend-il ce que l'on désigne, sans trop savoir ce qu'il recouvre, par le «sociétal»? Les interprétations divergent selon les personnes. Certaines en ont une conception aussi large que d'autres en ont une étroite. La politique sociale ne serait-elle liée qu'aux droits sociaux? Mais si le social renvoie à société, la famille, et donc le mariage, fait bien partie de la «société». Il est difficile de le nier.Mais du point de vue du droit constitutionnel, la question est en réalité de faible portée. En effet, comme tous les énoncés juridiques, les énoncés constitutionnels tels que celui de l'article 11 de la Constitution, doivent recevoir une signification qui leur est donnée à travers l'interprétation qui en est faite. La «politique sociale de la nation» n'existe ainsi qu'à travers l'interprétation qui en est donnée par les organes chargés d'appliquer l'article 11 de la Constitution. Or, c'est en dernière analyse le président de la République lui-même qui la livre et ce dernier n'est, en la matière, soumis à aucun contrôle, pas même à celui du Conseil constitutionnel qui, de surcroît, refuse depuis 1962 de contrôler la constitutionnalité des lois adoptées par référendum. Il est, avec les organes chargés de le lui proposer, ce que les juristes appellent un «interprète authentique», c'est-à -dire un organe qui donne la signification juridique des énoncés constitutionnels en les interprétant, c'est-à -dire en les appliquant.
Sera donc regardé comme une réforme relative à la politique sociale de la nation ce que le chef de l'État, et avant lui l'organe qui lui propose, décidera de regarder comme tel. Il peut refuser d'y inclure le mariage. Mais, sujet dit «de société» ou pas, il peut aussi l'accepter sans qu'à aucun moment l'on puisse considérer que le référendum sur le sujet du mariage homosexuel ne serait pas prévu par la Constitution. C'est finalement un choix politique qui lui appartient et pour lequel il est seul compétent. Il illustre la dimension politique du droit constitutionnel. On ne saurait donc avoir recours à l'argument de la constitutionnalité pour masquer ce choix."
Les élus ont des comptes à rendre à près d’1 million de manifestants
D'Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne :
"Cette manifestation, une des plus grandes depuis cinquante ans,
n’était pas un baptême au sens chrétien du terme, mais une renaissance,
un début de régénération, certainement.
Renaissance inattendue,
car totalement en décalage avec l’image de la famille qu’en donnent les
séries télévisées, où tous les choix se valent et où le sentimentalisme
domine. Tous ces manifestants étaient la preuve joyeuse et pacifique
d’une réalité conjugale et familiale qui constitue, envers et contre
tout, le socle solide d’une société digne de ce nom. Signe visible aussi
de cette France charnelle qui sort de son silence pour demander qu’on
la prenne enfin en considération. France des familles, des écoles et des paroisses,
soucieuse de ne pas laisser dilapider cet héritage à transmettre aux
futures générations. France qui se relève, aiguillonnée par la parole
libre et vraie de l’Église.Certes, il reste encore à trouver
une expression politique à cette formidable réaction populaire, née en
dehors des partis. À l’avenir, il faudra qu’émergent de nouvelles
figures, issues du secteur associatif. En attendant, cette mobilisation
laissera des traces, et d’abord dans l’esprit des élus : lors du débat Ã
l’Assemblée, les parlementaires devront se souvenir qu’ils ont des
comptes à rendre à près d’1 million de manifestants ! Ainsi que les maires, qui eux joueront leur réélection en 2014.Au
plus haut niveau de l’État enfin, l’absence de réaction et le déni de
réalité face à ce mouvement semblent pour le moment incompréhensibles.
Conséquence d’un éloignement du pays réel ? Ou bien stratégie
d’effritement progressif de tout ce qui constituait les protections de
la famille : juridiques, aides financières, et désormais
anthropologiques ? Dans ce dernier cas, François Hollande devra se
souvenir qu’en Espagne, référence de ceux qui prônent le mariage
« unisexe », le modèle libéral-libertaire de Zapatero a fini par échouer
sur le mur des réalités."
La religion de la République vient au secours des LGBT
Dans une position publiée sur son site (actuellement inaccessible), le Grand Orient de France s'indigne de la Manif pour Tous :
"Depuis la mise en œuvre concrète de cette promesse de campagne présidentielle, un vaste mouvement de contestation a été lancé par les religions monothéistes confondant à dessein le contrat de mariage régi par le Code civil, issu de lois votées par le Parlement de la République française, et l'organisation du mariage religieux au gré des croyances des pratiquants de tout culte. Cette situation française est étonnante quand on constate que ce même droit au mariage pour tous a été reconnu par de nombreux pays où l'Eglise catholique est influente, comme en Espagne ou au Portugal et où l'Eglise anglicane ne conteste pas la décision du Premier Ministre britannique de proposer la même évolution en Grande Bretagne.
Devant la violence du débat qui s'instaure, le GODF en appelle à la sérénité et au respect des règles démocratiques dans le fonctionnement des services publics.
Ainsi, aux responsables religieux qui s’érigent en conscience morale, il pourrait être rappelé quelques entorses à la légalité :
- l'utilisation, à des fins de propagande, des émissions religieuses diffusées par le service public France Télévisions le dimanche matin et financées sur fonds publics, pour dénigrer en décembre 2012 le projet de loi déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale ;
- le non respect de l'interdiction de propagande politique dans les lieux de culte affectataires au titre de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat (article 35) : sermons, remises de tracts appelant à des manifestations, diffusion de lettres ouvertes aux politiques… qui constituent autant de « discours prononcé » constituant un « provocation directe à résister à l'exécution des lois ou actes légaux de l'autorité publique » ou tendant à « soulever ou à armer une partie des citoyens contre les autres »
- la violation de la loi Debré du 31 décembre 1959 sur les établissements sous contrat, par une utilisation abusive du « caractère propre » des établissements, dont les enseignants sont payés sur fonds publics. […]"
Le Grand Orient protège ses petits. Il est en effet de notoriété que cette loi a été conçue dans ses convents.
Le grand rabbin de Rome est aussi opposé à la dénaturation du mariage
Rejoignant le grand rabbin de France, le rabbin Riccardo Di Segni a écrit en 2007 :
"[M]ême si cette attitude peut être considérée comme peu "politiquement
correcte" par rapport à la sensibilité actuelle, nous ne devons pas
ignorer que, au regard de notre tradition, la société qui s’apprête Ã
faire ces choix dépasse largement les limites de l’illicite et il est de
notre devoir de nous opposer à ces choix, de ne pas rester
indifférents."
Pilule : le scandale s’étend aux autres moyens de contraception
En pleine polémique sur la dangerosité des pilules de 3e ou 4e
génération (déjà 320 dossiers de victimes potentielles), d'autres moyens contraceptifs, en l'occurrence les patchs
et les anneaux, sont montrés du doigt pour les risques qu'ils peuvent
éventuellement représenter pour la santé. Le syndicat national des gynécologues obstétriciens
(Syngof) s'inquiète :
"Le Syngof s'interroge sur
l'absence de recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS)
concernant les patchs contraceptifs et les anneaux également très
utilisés"."Pourquoi ne dit-on rien sur les patchs et les anneaux qui contiennent
les mêmes produits.
Les
patchs contraceptifs tout comme les anneaux vaginaux qui délivrent des
hormones contraceptives contiennent deux types d'hormones, des
oestrogènes et des progestatifs de 3e génération, donc les mêmes
caractéristiques que les fameuses pilules.
Addendum 8h20 : Jeanne Smits en parlait dès 2011, avec une étude danoise qui voit le risque de thrombose 6 à 8 fois plus élevé
chez les femmes utilisant ces contraceptifs que chez celles n'utilisant
pas de contraception hormonale.
Une enquête qui accable la communauté LGBT
Terribles résultats d'une enquête révélée par Minute :
"L’Institut de veille
sanitaire (InVS) est
inquiet. On le serait
à moins. Depuis
douze ans, les
« comportements
sexuels à risque de
transmission du
VIH [le virus du sida]
et des IST [les
infections
sexuellement
transmissibles] »
sont en hausse
constante chez les
homosexuels. […]29 % d’entre
eux déclarent « avoir plus de 10 partenaires
occasionnels ». On ne parle
pas ici de morale mais bien de santé publique. Et de contamination.
Et d’irresponsabilité criminelle. Car
14 % des homosexuels disent n’avoir « jamais » effectué de test VIH
de toute leur vie. De sorte que si on
sait qu’il y a 69 % de séronégatifs et
17 % de séropositifs (dont un quart
dont l’infection est « hors de contrôle
»), il reste 14 % de « séro-interrogatifs
». C’est l’homosexuel à tempérament
normand en quelque sorte:
p’têt ben qu’oui, p’têt ben non… Et
qui surtout se contrefout de savoir
s’il a chopé une saloperie ou pas, et
peut donc la transmettre!Car côté fidélité ou abstinence,
on a vu mieux. Pour faire simple:
plus on est sûr de sa santé, moins
on batifole. Encore que tout soit relatif. « Seuls » 23% des séronégatifs
avouent avoir eu des pénétrations (entre
garçons) « non protégées avec des
partenaires occasionnels de statut VIH
différent ou inconnu dans les douze
derniers mois ». Le pourcentage
monte à 58 % chez les « séro-interrogatifs
» et à 64 % chez les séropositifs.
Et à 63 % chez les séropositifs
dont l’infection est hors de contrôle!
Les chiffres sont accablants, la
comparaison avec la précédente
en quête de même type, réalisée en
2004, l’est tout autant: les « comportements
sexuels à risque » grimpent
aussi vite que la courbe du chômage!
De façon continue, inexorable,
malgré toutes les campagnes dites
de prévention ou d’information,
malgré toutes les incitations à se
protéger, à se faire dépister, à adopter
un comportement « responsable », etc.Dans un résumé schématique,
l’InVS et l’ANRS écrivent – résignés?
– qu’il existe un nombre
« incompressible » de « non testés »,
que la proportion de séropositifs
augmente, et, en des termes plus
choisis bien sûr, que ça baise de
plus en plus n’importe comment
(encore que…) et avec n’importe
qui sans se préoccuper de l’état de
santé du « partenaire »! […]"
Petit problème mathématique à l’attention de Manuel Valls
Voici la question de Jacques Bompard, député du Vaucluse, au ministre de l'Intérieur :
"M. Jacques Bompard interroge M. le ministre de l'intérieur sur les
méthodes utilisées par la Préfecture de police pour compter les
participants à la manifestation géante du dimanche 13 janvier 2013. En
effet, la Préfecture de police affirme avoir compté
340.000 manifestants alors que les organisateurs en ont dénombrés plus
d'un million. La place du Champ de mars, sur laquelle arrivaient les
trois cortèges de la manifestation, mesure 247.000 m². Les trois points
de départ font les surfaces suivantes : 31.416
m² pour la Place d'Italie, 31.900 m² pour la place Denfert-Rochereau et
106.814 m² pour la place de la Porte Maillot. Les itinéraires, sur
toute leur longueur et en tenant compte d'une largeur moyenne de 6
mètres, font les surfaces suivantes : 30.600 m² de
la Place d'Italie au Champ de Mars, 20.400 m² de la place
Denfert-Rochereau au Champ de mars et 21.000 m² de la Porte Maillot au
Champ de Mars. Soit un total de 489.130 m².Au milieu de l'après-midi,
le lieu d'arrivée était plein alors que les trois cortèges
occupaient toute la longueur de leurs itinéraires et que les trois
points de départ étaient toujours combles. Même en ne comptant qu'un
manifestant par mètre carré, alors qu'en réalité il y en avait au moins
le double tant était grande la densité de manifestants,
notamment aux points de départ et sur les itinéraires, le chiffre de
340.000 personnes donné par la Préfecture de Police est largement
dépassé. Jacques Bompard demande donc à M. le ministre de l'Intérieur de
lui indiquer par quelle méthode la Préfecture de
police arrive à un tel chiffre pourtant peu vraisemblable et, s'il
s'avérait qu'il y ait eu une erreur de commise, de bien vouloir publier
des chiffres rectifiés correspondant plus à la réalité."
Continuer pour montrer à ces faces de carême que la France est le pays des esprits libres
Hilaire de Crémiers, directeur de Politique magazine, analyse :
"[…] C'est dire si les chiffres
officiels sont faux, archi-faux. Délibérément faux. Il y a, à l'évidence, du
côté du gouvernement comme du côté des médias, en particulier ceux qui relèvent
de l'Etat, payés donc par les Français, une mauvaise foi dictée par la
malveillance idéologique. Ces gens-là ne veulent pas voir ; plus
exactement ils voient mais dans leur fureur ils nient la réalité. Ils sont
bloqués dans leur position. François Hollande ne recevra pas le collectif de « la
manif pour tous ». Il a fait semblant, comme toujours dans pareil cas, de
recevoir tout le monde, se gardant bien de recevoir ceux qu'il aurait le
devoir, ne serait-ce que comme arbitre, d'écouter. Ce refus est une faute
politique qui, de plus, le déshonore. Ce fils de bourgeois, comme tous ses confrères du gouvernement, du
même type que lui – et ils sont nombreux -, sait fort bien qu'en bravant les
interdits au motif de modernité sociétale, il se façonne une image de gauche
dont il a besoin pour capter à son profit des groupes de pression qui tiennent,
à quelques exceptions près, l'information, la culture et, en totalité, l'Éducation
dite nationale. Ces gens qui ne représentent qu'eux-mêmes, décident du sort de
la France, de l'avenir de la France, malgré la France ! Leur haine trouve
sa délectation dans la ruine de tout ce qui la constitue et, d'abord, ses familles. Ils sont sectaires et
totalitaires : ils ne lâcheront pas leur proie. Ils imposeront leurs vues.
Hollande, pour se dire leur chef, les suivra.[…] Alors
que faire ? Continuer ! D'abord pour que la France se retrouve
elle-même, dans toute sa diversité et dans ce qui fait sa véritable unité. Oui,
d'abord, pour ce plaisir ! Et pour montrer à ces faces de carême de la
religion officielle qui s'imaginent être des docteurs et des prophètes
chargés de définir l'avenir, que la
France est le pays des esprits libres. Il relève en effet de la liberté de
pensée et de la liberté de conscience, de pouvoir exprimer cette simple vérité
que le sexe de l'homme et le sexe de la femme sont adaptés l'un à l'autre en
vue de l'union et de la procréation ; que cette merveille naturelle est le
support physique nécessaire au lien
affectif et juridique qui constitue immémorialement l'union d'un homme et d'une femme et qui,
dans toutes les civilisations, s'appelle le mariage. […]"