Le péché originel : la différence entre droite et gauche
Laurent Dandrieu est interrogé dans Monde & Vie sur les concepts de droite et de gauche. Extraits :
"Droite et gauche sont des
notions relatives, qui n’ont jamais constitué des
blocs idéologiques hermétiques, cohérents et
immuables: beaucoup d’idées passent de l’une
à l’autre, s’y retrouvent dans des proportions et
des combinaisons variables. Cette porosité donne
régulièrement naissance à l’illusion qu’il n’y
aurait plus ni droite ni gauche, et que les hommes
de bonne volonté « des deux rives » pourraient
se retrouver autour de « valeurs » communes,
comme le souverainisme, la nécessaire régulation
du capitalisme ou la conception méritocratique
de l’école.
Mais tous ceux qui ont tenté de jeter des passerelles
entre droite et gauche ont toujours fini par
revenir sur leur rive d’origine, leurs culottes passablement
trempées, parce que ces passerelles
ont fini par ployer sous le poids d’une réalité très
lourde : c’est, au-delà des convergences particulières,
la persistance d’une divergence fondamentale,
qui est que droite et gauche n’ont pas la
même vision de l’homme, et donc de la société.Au fond, qu’est-ce qui différencie,
à vos yeux, la droite de la gauche ?
On peut les différencier par la croyance ou
non au péché originel.
Nous autres, gens de droite, nous sommes le
parti du péché originel, nous croyons que
l’homme est et restera toujours un animal blessé,
empêtré dans sa volonté de bien faire par sa constitutive
faiblesse, et que le but de la politique est
d’épauler cette faiblesse par des institutions fortes
qui lui permettent, malgré elle, de construire
et d’aller de l’avant.
Pour la gauche, en revanche, l’homme est un
être naturellement bon, qui tend par le sens de
l’histoire vers toujours plus de perfection, la seule
chose qui l’en empêche étant les archaïsmes du
passé, dont il appartient à la politique de le libérer.
L’homme de droite sait qu’il est un héritier
et, comme disait Maurras, qu’il trouve en naissant
dans un pays de civilisation infiniment plus
qu’il n’y apporte : c’est ce trésor de civilisation
que la politique se doit de protéger et de transmettre
; pour lui, la Tradition est la condition de
tout progrès.
L’homme de gauche, lui, refuse cet héritage
car c’est l’avenir qui est porteur de bonheur et de
liberté, non le passé qui nous enferme et nous
limite: la politique, c’est rompre avec la tradition
au nom du Progrès. […]La question du « mariage gay » me semble
fournir une bonne illustration de la façon dont l’utopie
de gauche revient à nier le réel, et dont les
visions antagonistes de l’identité structurent
aujourd’hui l’affrontement droite-gauche. La
gauche n’aime pas le réel, parce qu’il s’oppose
à ses utopies libératrices. […]"
Le cardinal Bertone satisfait de la mobilisation française
Le cardinal Tarcisio Bertone a exprimé sa satisfaction sur la « Manif pour tous ». Il s’est dit « heureux, très heureux » de l’engagement en France, saluant la volonté de soutenir « avec
force et intelligence les principes fondateurs de la famille », à savoir
« la triade père, mère et enfant ». Il a estimé que les catholiques devaient
« chacun se
faire porteurs des valeurs fondamentales qui soutiennent toute
société ».
“Référendum ! Référendum ! Référendum !”
Voici un extrait des débats aujourd'hui à l'Assemblée nationale (vidéo) :
"M. Henri Guaino.
Monsieur le Premier ministre, dimanche, des centaines de milliers de
Français ont manifesté contre le projet de loi sur le mariage pour tous.
[…] Ce fut un immense rassemblement, le plus important peut-être depuis quarante ans,… […] de familles, de gens simples dont beaucoup n’avaient jamais manifesté ni fait de politique de leur vie. Ils sont venus parfois de très loin, supportant le coût et la fatigue du voyage. (Rires et exclamations sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)
Ils étaient les représentants de millions de Français qui s’inquiètent
des conséquences de cette réforme dont Mme la garde des sceaux a dit
elle-même que c’était une réforme de la civilisation. Qu’ont dit ces Français simples et dignes ? Qu’ils ne voulaient pas
que l’on décide sans eux de la civilisation dans laquelle eux et leurs
enfants allaient vivre.Monsieur le Premier ministre, il n’y a pas de véritable débat quand
tout est joué d’avance. Regardez ce qui se passe au Parlement, où votre
majorité dit aux députés de l’opposition : « Causez, causez encore,
causez toujours, de toutes les façons nous ne ferons que ce que nous
voulons ! » C’est la règle de la démocratie parlementaire, me
direz-vous, mais quand on touche à quelque chose d’aussi profond, qui
ébranle tant de consciences, ce n’est plus vrai. Ici, la démocratie exige que le peuple lui-même ait la parole, non que ceux qui le représentent parlent à sa place. C’est l’esprit de notre République.Le Président de la République peut prendre la décision de soumettre
cette réforme au référendum. La lettre de l’article 11 de notre
Constitution lui en donne le droit. Il en est seul juge et sa décision
n’est susceptible d’aucun recours. Alors, monsieur le Premier ministre, ne prenez pas la lourde et grave responsabilité de violer des millions de consciences. Ne méprisez pas les Français, qui ne vous réclament qu’un peu de respect, un peu de démocratie, un peu de république ! Quand on donne la parole au peuple, on ne recule pas, on se grandit.
Soyez un Premier ministre de la Cinquième République et non de la
Quatrième. […] Soyez responsable ! Soyez démocrate ! Soyez républicain ! […]Mme Virginie Duby-Muller. Dimanche dernier, un million de personnes
– non pas 340 000 comme vous le prétendez, monsieur le Premier
ministre, pour minimiser l’ampleur de la mobilisation – de tous âges, de
toutes opinions et de toutes confessions ont défilé dans une ambiance
bonne enfant afin de défendre l’institution du mariage que vous
attaquez. Face à la clameur qui monte des tréfonds du pays,
vous avez déjà commencé à reculer en faisant retirer l’amendement du
groupe socialiste qui visait étendre la procréation médicale assistée
aux couples de même sexe. Mais nous avons bien compris que ce recul
n’est que tactique puisqu’une loi sur la famille a d’ores et déjà été
annoncée pour le mois de mars, comprenant cette disposition ! Dès lors,
qu’on ne nous prenne pas pour des idiots ! Votre objectif à terme est
bien le démantèlement de tous les fondamentaux de la famille. Je m’adresse à nos collègues de la majorité : comment pouvez-vous
avoir comme maître à penser M. Pierre Bergé, qui déclarait : « Louer son
ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour aller à l’usine,
quelle différence ? » (« Scandaleux ! » sur plusieurs bancs des groupes UMP et Rassemblement-UMP.) En
tant que femme, en tant que mère de famille, je suis profondément
choquée par une telle conception qui mène tout droit à la gestation pour
autrui et à la marchandisation des corps ! Aussi, monsieur le Premier ministre, je vous lance un appel à la
raison : quand annoncerez-vous le retrait définitif de cette mesure qui
clive les Français, mesure qui conduirait à la reconnaissance d’un droit
à l’enfant alors que seul doit compter le droit de l’enfant ? […]Plusieurs députés des groupes UMP et Rassemblement-UMP. Référendum ! Référendum ! Référendum !"
Najat Vallaud-Belkacem favorable à la location d’utérus
Le ministre des Droits des Femmes, Porte-Parole du Gouvernement, avait signé le 13 décembre 2010 une tribune pour légaliser la Gestation pour autrui (GPA ou mères porteuses). Ce texte est toujours visible sur le site personnel de NVB.
Alors quand le gouvernement et les milieux LGBT affirment aujourd'hui, la main sur le coeur, que la GPA n'est pas d'actualité, il faut les croire autant que lorsque Elisabeth Guigou affirmait en 1998 que jamais le "mariage homosexuel" ne serait légalisé. Pour mémoire, ce gros mensonge :
Mariage : la victoire est à portée de main
De Guillaume de Thieulloy dans les 4 Vérités :
"Depuis des décennies,
nous savons que le
« pays légal » a bien
peu à voir avec le « pays
réel ». Et, à peu près
une fois par génération,
le pays réel, qui passe
son temps à avaler des couleuvres, se
lève pour dire non aux dérives.
Ce fut le cas en 1968, quand la
France travailleuse est descendue
dans la rue pour dire non à la
« chienlit ». Ce fut le cas en 1984,
quand la France catholique est descendue
dans la rue pour défendre la
liberté scolaire.
Et ce fut le cas le 13 janvier dernier,
quand la France du bon sens est descendue
dans la rue pour dire non au
mariage et à l’adoption par des couples
homosexuels – c’est-à -dire, en
définitive, pour dire non aux bobos et
aux pseudo-valeurs de mai 1968.
Le succès est inespéré. Avant l’été, je
pensais que cette loi passerait
comme une lettre à la poste. Début
septembre, quand il fut question de
descendre dans la rue, j’avais applaudi.
Mais, dans mon esprit, il s’agissait
d’un baroud d’honneur.
Jamais, je n’aurais parié sur une telle
mobilisation en si peu de temps.
Mobilisation plus impressionnante, Ã
certains égards, que celle de 1984, qui
avait mis près de deux ans à germer. À
l’ère d’internet, la résistance du pays
réel peut s’exprimer pratiquement Ã
égalité avec la « tyrannie médiatique »
(le mot est de Jean-Yves Le Gallou,
animateur de Polémia).[…] Nous étions près d’un million donc. Et
le gouvernement fait la sourde oreille
(alors que le président a reçu en 24
heures l’inter-LGBT représentant
quelques centaines de personnes…).
Pourtant, la victoire est à portée de
main. À deux conditions: maintenir la
pression et ne pas se diviser.
Ne pas diviser, cela implique de ne
parler que du point sur lequel tout le
monde est d’accord, à savoir le retrait
du projet de loi. […]Le gouvernement ne pourra
pas nous refuser indéfiniment le
débat populaire.
À ce propos, il faut noter une chose :
depuis plusieurs semaines, la seule
justification théorique (je dis bien : la
seule ; il n’est plus question d’arguments
plus ou moins solides, mais
seulement de cette espèce de mantra
pseudo-démocratique) au passage en
force du gouvernement tient en une
phrase : les Français ont choisi
François Hollande.
Eh bien, c’est faux ! Même si c’était
vrai, cela ne donnerait pas à François
Hollande la légitimité de faire le
« changement de civilisation » dont
ont parlé ses ministres. Mais c’est
faux. D’abord parce que c’est bien
davantage contre Nicolas Sarkozy
que pour François Hollande que les
Français ont voté. Ensuite, rien ne
permet de supposer que, dans le programme
du candidat Hollande, ce
point ait particulièrement motivé les
électeurs. Enfin, et surtout, François
Hollande est le seul président de la
Ve République à avoir été choisi,
même au 2e tour, par une minorité de
votants (je ne parle même pas des
inscrits) : 48,2 % des votants.
Cela ne signifie pas qu’il ne soit pas
légalement président de la république.
Mais cela signifie que ce
pseudo-argument de la légitimité
électorale ne tient pas !
La seule issue possible, pour François
Hollande, c’est l’appel au peuple.
Faute de quoi, la vraisemblable victoire
du PS au parlement se paiera
tellement cher (car il peut compter
sur nous : cette immense lame de
fond populaire ne retombera pas !)
que François Hollande regrettera d’avoir
gagné…"
Scolarisation dès 2 ans
Le ministère de l'éducation nationale a publié une
circulaire pour inciter la scolarisation des enfants de moins de 3 ans. Déjà que l'Etat veut priver des enfants de leur père ou de leur mère, il faut maintenant qu'il les endoctrine.
Le Salon Beige a retrouvé le JT de 20h de France 2
Avec votre blog, il n'y a pas de censure qui tienne :
La manif pour tous (France 2) par Le_Salon_Beige
A 6mn50 environ, on voit Gilbert Collard en train
de rire avec une femme portant des lunettes. Cette
jeune femme est journaliste de France 3.
Mariage : vote de la loi en 1ère lecture le Mardi Gras
La conférence des présidents de l'Assemblée a décidé d'ouvrir l'hémicycle du Palais-Bourbon durant deux week-ends pour le débat sur le mariage. Les discussions, qui débuteront le 29 janvier, doivent se conclure par un vote le 12 février. Le lendemain, nous entrerons en Carême.
Dans Le Monde, on lit :
"les débats, qui s'annoncent âpres et longs au Parlement, sur le "mariage pour tous" pourraient révéler une opinion divisée. Ce qui ne serait pas du meilleur effet pour un président qui a misé sur une " société apaisée "."
Sic. Ce qui est certain c'est que la gauche ne représente plus les Français.
Le "baromètre de la confiance politique", publiée ce jour par
le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), en
partenariat avec le Conseil économique social et environnemental, montre que les Français n'ont plus confiance envers la politique. Contrairement aux espoirs de M. Hollande, l'alternance n'a pas permis d'enrayer la progression de la "défiance" vis-à -vis du pouvoir. En octobre 2011, 83 %
des Français estimaient que les responsables politiques ne se
préoccupaient pas d'eux. Ils sont désormais 85%. Cette crise a un corollaire : le sentiment que la démocratie fonctionne
mal. 54 % des Français sont de cet avis. Ils étaient 48 % fin 2009.
Fin 2009, 49 %
des électeurs pensaient qu'il y avait trop d'immigrés en France : ils
sont 65% aujourd'hui. 58% des personnes interrogées estimaient alors
que les homosexuels devaient avoir le droit de se marier : ils
ne sont plus que 52%. Et les Français sont contre l'adoption. Sur le plan économique, les Français divorcent de la gauche. A la question : "Pensez-vous
que l'Etat doit faire confiance aux entreprises et leur donner plus de
liberté ?", la part des Français répondant " oui " avait légèrement
baissé entre 2009 et 2011 (de 43 % à 41 %). Depuis, la courbe s'est
inversée : ils sont désormais 53 %. Quant à la question : " Pensez-vous que le capitalisme doit être réformé en profondeur ? ", elle recueille 41 % de réponses positives, contre 49 % il y a un an. Enfin, les Français ne sont plus que 53 % à penser que, " pour rétablir la justice sociale, il faut prendre aux riches pour donner aux pauvres " : ils étaient 73 % il y a un an.
Confrontation : Qui sait ce que l’écÅ“urement des manifestants pourra provoquer ?
De Jean-Marie Guénois, dans Le Figaro :
"À l'évidence donc, la question centrale n'est plus «faut-il aller à la manif?» ou «faut-il contrer la manif?». Puisque le gouvernement ne veut décidément rien entendre, qu'il confirme qu'il sera inflexible – au moins peut-il l'être sur ce sujet -, la question qui subsiste est de savoir jusqu'où aller dans cet affrontement.
Cette question a déjà trouvé sa réponse du côté du gouvernement qui, dans son aveuglement idéologique et son style autoritaire socialiste, voit déjà la loi non seulement adoptée mais largement appliquée.
Cette question, les responsables de la Manif pour tous se la posent en évaluant la possibilité de remettre le couvert avec une nouvelle manifestation nationale. Décision délicate car le risque – réel – de moins mobiliser pourrait la transformer en une manifestation «de trop». L'imagination au pouvoir qui caractérise ce collectif de la Manif pour tous n'est pas à court d'idées. La charismatique Frigide Barjot qui porte le tout, s'il ne décide pas une nouvelle manifestation, va probablement inventer avec sa jeune équipe d'autres actions toutes aussi redoutables pour piquer au vif un pouvoir ultrarigide.Cette question de savoir si l'affrontement s'arrête ou non, les religions et l'Église catholique en particulier se la posent également. Le «conseil permanent», structure de direction de l'épiscopat catholique, est réuni depuis lundi à Paris. Il doit publier mardi une déclaration très importante car elle va donner le ton pour la suite des événements. Une résignation sur le fond est toutefois impensable sur cette question de l'avenir de la famille jugée trop importante pour l'Église.
La «vraie» politique, celle qui sait lire les évolutions profondes de la société et pas seulement les rapports de force mécaniques et finalement assez prévisibles, doit aussi prendre en compte la dynamique «consistante», selon François Hollande lui-même, de l'événement de dimanche.
Elle dépasse de loin les états-majors politiques qui donnaient, dimanche, l'impression de suivre un cortège plus que de le présider. Elle dépasse de loin les états-majors religieux qui étaient, en tant que tels, aux abonnés absents.
Qui sait ce que l'écœurement des participants, dimanche soir, à l'écoute des curieux chiffres préfectoro-gouvernementaux, pourra provoquer? Beaucoup, modestes, ont fait un sacrifice certain pour venir de loin en famille et se sont sentis méprisés. Qui sait ce que ce mouvement de fond, beaucoup plus jeune que prévu et si large dans sa mobilisation, dit du pays réel?
En 1984, François Mitterrand avait eu l'intelligence politique, et pas seulement les mots, pour prendre la mesure de cette «consistance» politique. Il avait retiré sa loi – votée – sur l'école libre."
Il est certain que tant que la loi Taubira ne sera pas retirée, la mobilisation va se poursuivre.
Le combat pour défendre les droits de l’enfant ne fait donc que commencer
Communiqué de Béatrice Bourges, du Collectif pour l'enfant et porte-parole du collectif La Manif pour Tous :
"Dimanche 13 janvier, un million
de personnes ont convergé vers le Champ de Mars à l'appel du collectif "La
manif pour tous" pour défendre la filiation naturelle
"père-mère-enfant". Le Collectif pour l'Enfant
tient à remercier les manifestants, venus de toute la France démontrer leur
attachement à la famille et leur refus de devenir juridiquement un "parent
2".Un million de personnes ont
démontré qu'il devenait difficile de maintenir une loi sensée être le reflet de
l'opinion des Français, alors que ceux-ci se montrent aujourd'hui
majoritairement opposés à ce qu'un enfant soit privé de père ou de
mère. Le Gouvernement pourra-t-il balayer plus longtemps d'un revers de
main la demande de dialogue qui s'est exprimée dimanche, alors que le Président
de la République devait être celui des "grands débats" ?Les Français commencent à se
rendre compte que le droit au mariage implique nécessairement celui d'adopter
et celui de recourir à la PMA. Et demain, par effet de domino et au nom de
l'égalité, les mères porteuses pour les couples d'hommes ?Le projet de loi restera lettre morte à moins d’organiser
la fabrication d’enfants adoptables. Les uns délibérément privés de
leur mère et de mère tout court, pour pouvoir être adoptés par un deuxième
homme, et les autres privés de leur père et de père tout court, pour
pouvoir être adoptés par une deuxième femme. En bref, sous couvert de bonnes
intentions, le projet prépare l’esclavage moderne des femmes qui loueront ou
prêteront leur ventre, et la nouvelle traite des enfants fabriqués pour l’adoption !
», commente
Aude Mirkovic, juriste membre de l’association Juristes pour l’enfance.Le combat pour défendre les droits de l'enfant ne fait donc que commencer
! "Chacun de vous est absolument indispensable. Nous pouvons faire
changer les choses", conclut
Béatrice Bourges, porte parole du Collectif pour l’enfant."
La liberté religieuse soumise à conditions par la CEDH
Lu ici :
"La Cour européenne des Droits de l'homme vient de
remettre un arrêt concernant quatre affaires sur la liberté religieuse
de chrétiens en Grande-Bretagne. Dans trois cas sur les quatre, elle
estime que les personnes n'ont pas été victimes de discrimination."
"Les quatre requérants sont des chrétiens pratiquants. Mme Eweida, employée de British
Airways, et Mme Chaplin, infirmière gériatrique, alléguaient que leurs employeurs
respectifs leur avaient interdit de porter de manière visible une croix chrétienne autour
du cou sur leur lieu de travail. Mme Ladele, officier d’état civil, et M. Mc Farlane, conseiller
à Relate, alléguaient qu’ils avaient été licenciés pour avoir refusé de s’acquitter de
certaines de leurs tâches dont ils considéraient qu’elles revenaient à reconnaître
l’homosexualité.La Cour a estimé que l’absence en droit anglais de disposition protégeant expressément
le port de vêtements ou de symboles religieux sur le lieu de travail n’emportait pas en
soi violation du droit de manifester sa religion, car les questions soulevées par les
requérants pouvaient être examinées par les juridictions internes et l’avaient été dans le
cadre des plaintes pour discrimination déposées par les intéressés.En ce qui concerne Mme Eweida, la Cour a constaté qu’étaient en balance, d’une part, le
désir de la requérante de manifester sa foi et, d’autre part, le souhait de son employeur
de véhiculer une certaine image de marque. Si ce dernier objectif était sans conteste
légitime, les tribunaux internes lui ont accordé trop de poids.Quant à Mme Chaplin, l’importance qu’elle accordait à la possibilité de témoigner de sa foi
chrétienne en portant une croix de manière visible au travail a pesé lourdement dans la
balance. Toutefois, la requérante avait été invitée à retirer sa croix dans un souci de protection de la santé et de la sécurité en milieu hospitalier, motif autrement plus grave
que celui qui avait été opposé à Mme Eweida, et les responsables de l’hôpital étaient bien
placés pour prendre des décisions en matière de sécurité clinique.En ce qui concerne Mme Ladele et M. McFarlane, l’on ne saurait dire que les juridictions
internes n’ont pas ménagé un juste équilibre en confirmant la décision de leurs
employeurs respectifs d’engager une procédure disciplinaire. Dans un cas comme dans
l’autre, l’employeur mis en cause poursuivait une politique de non-discrimination Ã
l’égard des usagers, et le droit de ne pas subir de discrimination fondée sur l’orientation
sexuelle est également protégé par la Convention."
En gros, il vaut mieux être homosexuel que catholique. Dans une analyse de ces affaires le 8 janvier, Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la
justice (ECLJ), estimait que
« cette diminution de la liberté religieuse,
réduite à une simple liberté de culte, serait une régression de la
liberté religieuse en Europe ».
Addendum : Grégor Puppinck, Docteur en droit Directeur de l’ECLJ (Centre européen pour le droit et la justice), fait part dans son analyse de sa préoccupation.
Les conservateurs sont nombreux et représentent une force politique de premier plan
De Henri Hude :
"[…] Il y avait là , plutôt, un million de cadres de la nation. Des
familles solides, beaucoup de jeunesse, des gens à convictions, des
patrimoines, des professionnels, des positions sociales. Cela aussi est
un fait. C’est une force et c’est aussi une faiblesse. Mais c’est plutôt
une force. Il existe donc dans ce pays un million de personnes de
ce niveau et capables de se mobiliser ; sans doute y en a-t-il
davantage de mobilisables.Ce
million s’est compté lui-même. Il n’a plus peur. Il sait qu’il est un
million, donc il sait qu’il est des millions. Le Président aurait
beaucoup gagné à pouvoir observer les visages graves et sérieux de ces
hommes et de ces femmes, quand ils lui criaient : « François, François,
ta loi on n’en veut pas ! » Ce n’était pas du déchaînement passionnel,
mais plutôt une nouvelle force de résolution réfléchie, raisonnable,
volontaire et décidée – et pacifique.Et
pourtant, il n’y avait pas encore là une force guidée par une stratégie
politique. La simple opposition est importante mais ne constitue pas un
programme. Il n’y avait pas non plus de grand leader politique. Mais
quel leader politique existant aurait pu se mettre à la tête d’un tel
rassemblement ? Cela montre bien qu’il y a en France des masses entières
qui ne sont pas représentées. Car,
malgré l’astucieux habillage médiatique de la manifestation, malgré la
coalition habilement formée, le noyau dur de ce rassemblement était
majoritairement catholique et conservateur, et, par habitude plutôt Ã
droite. Mais justement, posons aujourd’hui cette question : quand on est conservateur, est-on encore à droite ?Nous
aimerions prendre un peu de recul en posant une autre question qui, en
apparence, n’a rien à voir, mais qui est pourtant connexe : « Et quand
on appartient aux classes populaires, est-on encore de gauche ? » En
effet, le Parti socialiste, en lançant la grande libéralisation
économique du pays à partir des années 80, en union sacrée sur ce point
avec la droite néolibérale, a détruit le capitalisme industriel et local
pour favoriser le capitalisme financier et mondialisé. Il a fait passer
le pays d’un modèle économique où l’objectif était le développement et
le progrès social, à un modèle où la seule règle est l’optimisation du
retour sur capital, sur une base mondiale. Un jeu économique dans lequel
un système de solidarité, même bien géré, est un luxe qu’on ne peut pas
se payer. Est-ce là une politique servant les intérêts populaires ? Ainsi, les couches populaires ne sont pas représentées non plus par la classe politique.[…] Cette
manifestation changera-t-elle quelque chose à court terme ? Nous
souhaitons tous qu’elle influence le débat sur le mariage. Mais si tel
ne devait pas être le cas, quelque chose d’essentiel aurait néanmoins
été accompli : la prise de conscience par les conservateurs qu’ils sont
nombreux et qu’ils représentent une force politique de premier plan, si
un jour ils savent se donner une stratégie de gouvernement. […]"
La démographie en berne
La population de la France a augmenté en 2012 plus faiblement que les années précédentes, pour atteindre 65,5 millions d'habitants, avec une fécondité à 2,01 enfants par femme, et des décès particulièrement nombreux l'an dernier, selon l'Insee.
Nous attendons maintenant les chiffres de la Préfecture…
Le nombre de naissances est de 822 000 en 2012, contre 571 000 décès.
L'arrivée des premières générations du baby-boom à 65 ans est en partie responsable du vieillissement de la population: près d'un habitant sur dix a aujourd'hui au moins 75 ans.
241 000 mariages (contre 236.826 en 2011). Il s'agit de
la première année de hausse après une baisse
quasi-continue depuis l'an 2000.
Le Figaro relève une autre statistique : le taux de fécondité a nettement baissé dans les pays les plus touchés par la crise. Et si c'était l'inverse ? Et si c'était la baisse du taux de fécondité qui était la cause de la crise ? En 2009, Benoît XVI déclarait :
"L'extermination de millions d'enfants
non-nés, au nom de la lutte contre la pauvreté, constitue en réalité la
disparition des plus pauvres parmi les êtres humains. Face à cela, le
fait est qu'en 1981, environ 40% de la population mondiale vivait
au-dessous du seuil de pauvreté absolue, tandis qu'aujourd'hui ce
pourcentage a diminué de moitié et que sont sorties de la pauvreté des populations que caractérise, entre autres, une forte augmentation démographique. […] En outre, parmi les Nations les plus développées, celles qui ont les taux de natalité les plus élevés jouissent des meilleures potentialités de développement. En d'autres termes, il apparaît que la population est une richesse et non un facteur de pauvreté."
Référendum : le mariage est bien une question sociale
Lu sur le blog d'Yves Daoudal :
"Christiane Taubira prétend que la Constitution n’autorise pas un référendum sur le « mariage » homosexuel. L'article 11 de la Constitution
permet au président de soumettre à référendum un projet de loi « portant
sur l'organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives Ã
la politique économique, sociale ou environnementale ».On voit qu’il n’est pas question des
sujets de société, dit Taubira, appuyée par les constitutionnalistes
myopes qui sont à son service.Il suffit pourtant de regarder
l’organigramme du gouvernement. Il y a un grand ministère des Affaires
sociales, dont le titulaire est Marisol Touraine. Elle n’est pas la
dernière à s’exprimer sur la question, et à juste titre, puisqu’il
s’agit d’une question sociale. Et aussi parce son ministère coiffe celui
de la famille, dont le titulaire est Dominique Bertinotti, « Ministre
déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé,
chargée de la famille ».Or le « mariage » homosexuel affecte
évidemment la famille, donc doublement, si l’on peut dire, les
« Affaires sociales ». Par conséquent un référendum sur la dénaturation
du mariage entrerait bel et bien dans le cadre des référendums sur la
« politique sociale »."
Choisir la Vie fête ses 30 années d’existence
Pierre Gastal , vice-président de Choisir la Vie, évoque les 30 ans de l'association et les 10 ans de la disparition tragique de son fondateur, Michel Raoult :
"Choisir la Vie est née en 1982 à cause du projet de loi tendant à instituer le remboursement de l’avortement par l’assurance maladie (…) Outre la banalisation de l’avortement que cette disposition va inévitablement apporter, outre l’assimilation de la maternité à une maladie – dont on pourra donc « guérir » gratuitement –, ce projet entraîne l’obligation pour tous les contribuables de participer à une oeuvre de mort au mépris de leur liberté de conscience. (…) Michel RAOULT sera nommé président (photo)
Dans ses débuts, l’AOCPA a donc conseillé et accompagné les contribuables qui ne voulaient pas financer l’avortement sous prétexte de solidarité nationale. Des centaines de personnes, pendant plusieurs années, ont retenu la part de leur impôt correspondant à la dotation pour l’avortement dans l’ensemble du budget. Des sommes symboliques (quelques francs), une protestation qui ne l’était pas (…)
Mais bien vite l’association a repris à son compte l’ensemble des atteintes à la vie humaine. Citons par exemple la pilule abortive RU 486 dont il est certain que nous en avons repoussé de plusieurs années la distribution en France et empêché la vente en pharmacie (1985-1992). Nous nous sommes préoccupés pareillement de l’aide aux femmes enceintes. Et tout cela reste aujourd’hui notre mission dans un mouvement qui, depuis trente ans, a naturellement évolué ; l’AOCPA a notamment changé de nom pour devenir Choisir la Vie en 1994.
Reconduit chaque année par la confiance de l’assemblée générale, Michel RAOULT était l’âme et la cheville ouvrière du mouvement. Il est resté président jusqu’à sa mort en 2002 dans les conditions dramatiques que l’on sait. Après quelques années, sa fille Cécile, jeune mère de famille, a repris le flambeau avec la même foi.
Trente ans. On pourra m’objecter : depuis trente ans, combien d’avortements n’ont pas été empêchés ? Certes, mais combien notre aide pratique, notre témoignage, et même notre simple existence en tant que référence morale ont-ils sauvé d’enfants, de femmes, de familles ? Ils ne sont comptabilisés dans aucune statistique. Dans un contexte défavorable, il nous est moins demandé de réussir que de rappeler toujours le prix de la vie. C’est un apostolat ! Nous le poursuivons, comme depuis trente ans, avec une motivation intacte. Une ESPÉRANCE intacte ! Car au bout du compte, nous le savons, la Vie l’emportera."
Choisir la Vie et sa présidente, Cécile Edel, sont chaque année depuis 2005 en première ligne pour l'organisation de la Marche pour la Vie dont la prochaine édition aurait lieu le 19 janvier 2014. Si vous voulez adhérer ou faire un don, c'est ici.
Pour lire le témoignage de Cécile Edel le 13 janvier, c'est ici.
François, ta loi, la France n’en veut pas
Vidéo du cortège venu de la Place d'Italie :
Nos évêques à la manifestation
Le cardinal André Vingt-Trois, venu à Denfert-Rochereau saluer le départ (source):
Le cardinal Philippe Barbarin, Primat des Gaules :
Mgr Alain Castet, évêque de Luçon (à droite – à gauche on aperçoit le chanteur Patrice Martineau) :
Mgr Centène, évêque de Vannes :
Mgr Aillet, évêque de Bayonne (source) :
Mgr Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France (à droite – source) :
Ont été aperçus également NN. SS. Brouwet (Lourdes), Aumônier (Versailles), Benoit-Gonnin (Beauvais), Ravel (Armées), de Germiny (Blois), de Germay (Ajaccio), Jacolin (Mende), Lebrun (St Etienne), Le Gall (auxiliaire de Lyon), de Moulins-Beaufort (auxiliaire de Paris). Si vous avez des photos, votre blog est preneur.