Tugdual Derville vs Pascale Clark
Nouvelles de France a retranscrit l'entretien donné par Tugdual Derville sur France Inter. Extrait :
"[L]es grandes difficultés des familles que nous accompagnons, au fond,
je les synthétise un tout petit peu en deux mots : c’est d’abord
l’errance des pères, l’absence des pères, qui est une souffrance sociale
très importante dans notre pays. Et c’est deuxièmement la solitude des
mères. Et, justement, les enfants à qui il manque cette complémentarité…Que faites-vous des femmes qui élèvent
leurs enfants seuls ? Que faites-vous des couples qui ne veulent pas
d’enfant ou qui ne peuvent pas en avoir ?Eh bien, vous ne m’avez peut-être pas laissé terminer, mais nous
constatons, je pense, et je ne suis pas le seul à le dire, que cette
complémentarité père-mère en éducation est une des réalités qui manquent
le plus aujourd’hui et la société, la politique sociale de la famille
est là, justement, pour compenser ces difficultés. Il ne s’agit pas,
vous le savez bien, de stigmatiser les enfants ou les familles qui
vivent des situations difficiles – il y a des deuils, des séparations,
des fractures – mais de ne pas provoquer délibérément ces situations.
C’est toute la différence. Pour nous, ne pas stigmatiser les familles
existantes ou les enfants qui existent est une chose, mais,
délibérément, casser les repères de la filiation, ça en est une autre.En quoi l’extension d’un droit pour d’autres que vous, vous retire-t-elle quelque chose ?
Je crois qu’il ne vous aura pas échappé que notre mobilisation est
une mobilisation qui ne défend aucun intérêt personnel, justement. Et
c’est la grande surprise, c’est pour ça que le Gouvernement et peut-être
vous même et certains observateurs sont surpris qu’autant de Français,
parce qu’essayez d’en mobiliser, sur un autre sujet, autant dans la rue…
Parce qu’il y a quand même un million de personne qui sont descendues
dans la rue hier et beaucoup d’autres qui sont du même avis."
Pilule : le scandale continue
Selon une étude confidentielle que s'est procurée Le Figaro, 47 cas d'effets indésirables graves (embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde ou encore accident vasculaire cérébral) ont été trouvés chez des femmes exposées à la pilule dans une région. Parmi ces 47 cas, on compte 2 morts.
Si l'on extrapole ces données à l'ensemble de la population française, cela représente environ 3900 cas d'effets indésirables graves dont 165 décès jeunes femmes de 15 à 25 ans. Au moins la moitié de ces cas seraient directement attribuable à la pilule.
Cette étude a été réalisée par un hôpital universitaire français.
Les AFC appellent solennellement le président de la République à retirer le projet de loi
Communiqué des AFC :
"A la veille du début de la discussion parlementaire sur le
projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe,
les Français sont venus en nombre de toute la France dire leur
opposition à ce texte. Cette manifestation a été un très grand succès à mettre au
crédit du million de personnes qui ont fait le déplacement à Paris et
qui ont manifesté outre-mer pour demander le retrait de ce mauvais
projet de loi, à l'invitation des associations co-organisatrices de La Manif pour tous.Une réponse de l'Elysée n'a pas attendu que les derniers manifestants soient comptés, évoquant la "consistance" de la manifestation et le respect dont la sensibilité ainsi exprimée doit bénéficier, mais assurant qu' "elle
ne modifie pas pour autant la volonté du gouvernement d'avoir un débat
au Parlement pour permettre le vote du projet de loi l'autorisant".Pour les Associations Familiales Catholiques (AFC), cette réponse
n'est ni acceptable, ni à la hauteur de l'enjeu et de la mobilisation.
Elle l'est d'autant moins que l'opposition des Français à ce texte se
renforce chaque jour, et d'abord sur une de ses principales conséquences
: la possibilité pour les couples de personnes de même sexe d'adopter
des enfants.Les AFC appellent solennellement le président de la République à
retirer le projet de loi " Taubira ". Alors, il pourra se présenter
comme le président du rassemblement, du courage et de l'unité. Le président commettrait une faute en ne comprenant pas que c'est le
président de la République, garant des institutions, qui est lui et lui
seul interpellé sur un projet qui ébranle le mariage, institution
républicaine. De leur côté, les AFC vont poursuivre et amplifier leurs actions de
terrain pour faire connaître plus largement les conséquences concrètes
du projet de loi."
Il semble par ailleurs que Simone Veil a participé à la manifestation hier.
Mariage : la France aux ordres d’une minuscule coterie
Jean Sévillia a interrogé Chantal Delsol dans Le Figaro Magazine. Extraits :
"[Le mariage] n'est pas fait pour tous, mais pour ceux qui
souhaitent fonder une famille. L'expression « mariage pour tous » est
une divagation. Au départ elle signifie que les couples hétérosexuels ne
sont pas les seuls à pouvoir se marier. Elle détourne le mariage de son
but : on ne se marie plus pour protéger les futurs enfants du couple,
mais parce que l'on s'aime. Tous ceux qui s'aiment pourraient donc se
marier. Dans ce cas, on pourrait assister à toutes sortes de mariages
étranges, dont ne voudraient pas même les partisans du texte : entre un
père et sa fille, entre deux enfants, voire entre un humain et son
animal de compagnie. Ce n'est pas sérieux.Que vaut le concept d'« égalité » brandi par les partisans du mariage homosexuel ?
Nous voyons bien là que la passion de l'égalité
engendre des âneries. Tout ne peut pas être donné à tous. Il y a des
destinations aux choses, aux institutions, des projets spécifiques
auxquels tous ne peuvent pas prétendre, simplement parce que nous sommes
différents les uns des autres. Aujourd'hui la différence est devenue
une discrimination, ce qui signifie que toute différence serait injuste :
il suffit de voir le crétinisme profond qui s'exprime dans la Halde
(Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité).
Or l'homme est un être de relation, et il n'y a pas de relation du même
au même : on n'entretient de complicité qu'avec la différence. Vouloir
effacer toutes les aspérités, les bigarrures, les contrastes, c'est
vouloir nous réduire à l'état d'éponges. […]Mais il y a aussi des non-croyants, des
citoyens votant à gauche et des homosexuels qui sont hostiles au projet
gouvernemental…
Naturellement ! Enormément de gens ! Et beaucoup
d'homosexuels ! Pourquoi ? Mais parce que le nihilisme n'est pas un
projet de société : il ne convient qu'à quelques bobos qui amusent la
galerie cinq minutes, mais dont il est criminel de réaliser les projets
(Diogène était le premier bobo de notre histoire, et les Athéniens
disaient déjà, en regardant ses vêtements de SDF branché, qu'on « lui voyait la vanité par les trous »,
mais la société dans laquelle il vivait n'a jamais essayé de mettre en
place ses élucubrations, elle n'était pas folle). En réalité, nous nous
trouvons en face d'une minuscule coterie qui mène en bateau tout un pays
: une gauche qui a peur de son ombre dès qu'on lui parle d'une
inégalité, une droite qui a encore trop souvent peur de la gauche, et un
Président falot. Cette minuscule coterie parvient à se faire entendre
en se faisant plaindre (« nous sommes les seuls à n'avoir pas droit au mariage »),
et dans une société où le héros, c'est la victime. Alors ça marche.
Cependant, la plupart d'entre nous ne sont pas dupes de cette arnaque,
et je suis sûre que beaucoup d'homosexuels ont honte : ils sont assez
lucides pour comprendre que la très grande majorité de leurs collègues
archiminoritaires n'ont aucune envie de se marier, que s'ils le font, ce
sera par provocation, et que leur essentielle motivation est de
subvertir des institutions qu'ils maudissent (si le mariage est partout,
il n'est nulle part). Ce qui est bien clair dans l'un des slogans
utilisé par des militants du « mariage pour tous » dans une
manifestation : « Un(e) hétéro, une balle ; une famille, une rafale. »
Non désavoué par les organisateurs, ce slogan traduit bien le nihilisme
dont nous parlons. Le débat, ici, n'est pas entre croyants et
non-croyants, entre gauche et droite, entre hétéros et homos, mais entre
humanistes et nihilistes.[…] Ce n'est pas une réforme de société, puisqu'elle
vise à défaire cette société (par le bouleversement de la filiation) et
non pas à la réformer. Ce n'est pas une réforme de civilisation, puisque
aucune civilisation nouvelle ne peut sortir de là – cela n'a jamais
existé nulle part. Je n'utiliserais pas le mot révolution, parce qu'une
révolution vise au retour à un état précédent, soit historique (la
révolution américaine), soit mythique (la révolution russe). Ici, aucune
idéologie ne soutient ce projet. C'est juste une pantalonnade
d'anarchistes pédants et tapageurs, et d'autant plus pédants et
tapageurs qu'on a pris l'habitude de les prendre au sérieux. […]"
Une église profanée dans le Finistère
Une ou plusieurs personnes se sont introduites dans l’église de Loctudy (Finistère), dimanche 13 janvier, dans l’après-midi.
Le tabernacle a été fracturé.
La Manif pour tous à Rome
Plusieurs centaines de Romains se sont réunis hier place Farnèse devant l’ambassade de
France en Italie pour manifester contre le projet de loi “Taubira”.
L’abbaye de Fongtgombault reprend l’abbaye Saint-Paul de Wisques
Communiqué de l'abbaye Saint-Paul de Wisques :
"L’abbaye saint Paul, depuis sa fondation par l’abbaye saint Pierre de
Solesmes, en 1889, s’est peu à peu développée jusqu’à compter une
soixantaine de moines, dans les années 60 : elle a même essaimé aux
Pays-bas, (1901-1920) fondant l’abbaye Saint Paul d’Oosterhout, qui
elle-même eut trois abbayes – filles en Hollande : à Egmond, Slangenburg
et Vaals.Mais comme tout vivant mortel, l’abbaye a vu, depuis
quelques années, ses forces diminuer et ses effectifs se réduire tout
doucement ; au point qu’il était sérieusement envisagé de la fermer,
comme il a été fait pour l’abbaye de Belval, l’an dernier, et de voir
ses moines dispersés dans d’autres abbayes de la Congrégation.Heureusement
l’une d’elles, Notre Dame de Fontgombault (également fondée par
Solesmes, en 1948) se propose de relever le défi de la survie de sa sœur
ainée, en projetant d’y envoyer un groupe relativement important de
jeunes moines. Le projet pourrait voir le jour à l’automne prochain,
permettant à notre Abbaye de continuer sa mission d’être un foyer de
prière et d’accueil monastique, selon la Règle de Saint Benoit, en notre
diocèse, pauvre en communautés contemplatives, depuis la disparition
des Cisterciennes de Belval et des Visitandines de Boulogne.Dès
le 7 Janvier quatre frères vont venir, pour trois semaines, nous aider
et s’initier aux futures tâches qui seront les leurs, tant dans la vie
courante de la communauté, (comme la cuisine), que pour l’entretien des
bâtiments (le réseau électrique pour commencer), et la gestion de
l’Atelier de céramique.Rendons grâce à la divine Providence qui «
dispose toutes choses avec force et douceur », comme nous l’avons
chanté dans une antienne célèbre de la Liturgie de l’Avent ; et
continuons de prier pour que ce projet se réalise vraiment, « pour la
plus grande gloire de Dieu et l’honneur de son Saint Nom »."
François Hollande peut s’inquiéter de la France bien élevée
De Gabrielle Cluzel sur Bd Voltaire :
"Un succès d’autant plus grand qu’elle a fait descendre dans la rue la
France des taiseux, la France qui ne fait pas de bruit, la France bien
élevée qui ne veut pas déranger, celle qui bosse et paie sans moufeter
ses impôts, celle qui n’a jamais commis plus gros délit que de dépasser
le temps imparti par un horodateur, celle qui cède sa place dans les
transports en commun et aide les vieilles dames à monter leurs bagages
dans le train.La France dont on ne parle pas au 20 heures, parce que ses enfants ne
dealent pas, ne squattent pas, ne brûlent pas les voitures et ne
cassent pas la gueule aux profs, la France qu’aucun gouvernement ne
cherche à ménager tant on la sait docile, respectueuse des lois et de
l’ordre établi. La gentille France familiale, catholique ou pas, qu’on
prend quelquefois, il faut bien le dire, pour toutes ces raisons-là, au
choix, pour une bonne poire ou pour une vache à lait.Et c’est cette France-là qui est venue manifester en masse, avec ses
poussettes surchargées, ses innombrables jeunes perchés sur les chars,
ses enfants ravis pour une fois d’échapper aux devoirs du dimanche,
cette France-là qui est venue protester, crier, tempêter : « François, ta loi on n’en veut pas ! », « Taubira, t’es foutue, les familles sont dans la rue !»Fallait-il, pour que ces gens-là sortent de leurs gonds, que la cause les ait scandalisés, touchés, indignés.
Parmi eux, pas de professionnels de la manif, de vieux routards
syndicalistes que l’on voit fondre sur Paris comme les oiseaux
migrateurs dès que la saison des conflits sociaux arrive et qui, entre
grèves et cortèges, vous bloquent et vous prennent en otage un pays. Si
innocents, ces manifestants du dimanche, qu’il a fallu leur expliquer
quelques vieilles ficelles : que, pour le comptage de la police, par
exemple, il fallait se déployer sur tout le boulevard, et ne pas rester
scotchés les uns aux autres, ou que malgré le nombre, il ne fallait pas
céder à la tentation d’envahir le trottoir qui, lui, ne serait pas
considéré comme « manifestant ».Les CRS eux-mêmes, d’ailleurs, n’avaient pas leur tête tendue
habituelle, conscients sans doute que gaz lacrymogènes et vitrines
brisées étaient hautement improbables avec ces manifestants placides
dont les longues heures d’attente à faire le pied de grue, non plus les
affiches provocatrices sur les balcons ici et là n’arrivaient à entamer
la bonne humeur. On vit même l’un d’eux sourire lorsqu’un appel au micro
signala à quelques minutes d’intervalle la perte d’un iPhone, puis sa
restitution. Dans une foule si compacte, un objet si prisé sagement
rapporté aux objets trouvés, cela ne s’était jamais vu.Pour être honnêtes, ces manifestants-là ne sont cependant pas
complètement abrutis. Et quand ils entendent parler du chiffre officiel
de 340 000 manifestants quand certains d’entre eux, pour avoir organisé
les JMJ par exemple, savent pertinemment que le Champ de Mars, très vite
saturé ce dimanche et dans lequel nombre de manifestants n’ont pu
entrer, peut contenir plus de 800 000 personnes, ils sentent bien « comme une embrouille ».Il faut se méfier de la France bien élevée et de son côté « diesel » : un peu longue à chauffer, mais lorsqu’elle est lancée, son moteur est increvable. Et là, c’est le gouvernement qui risque bien d’en baver un peu."
L’échec du lavage de cerveau médiatique explique la peur du référendum
De Maxime Tandonnet :
"L’intensité du lavage de cerveau sur les ondes traduit toujours le
degré de panique des « élites » médiatiques. Sur le « mariage pour
tous », rien ne nous aura été épargné : sur Europe 1 vendredi à 7
heures un conseiller municipal parisien vociférant contre Frigide Barjot
dont la réponse, inaudible, se perdait dans le brouhaha, puis un prêtre
catholique, interviewé pendant dix minutes pour expliquer son
engagement en faveur de la réforme. Le soir au 20 heures de TF1, en
guise d’illustration du contexte de la manifestation de dimanche, un
reportage de dix minutes consacré à la détresse d’adolescents victimes
de l’homophobie et de l’intolérance de leurs parents. Samedi soir,
l’égérie du mouvement jetée seule dans l’arène de « On n’est pas couché »,
lynchée par trois contradicteurs furieux et un public bruyamment
hostile. Le compte rendu de la manifestation parisienne sur FR3
régional, était de la même veine: reportage centré sur les quelques
extrémistes présents, longue interview d’une passante ulcérée. Dans
l’ensemble pourtant, le bilan d’un mouvement avant rassemblé 800000
personne semble avoir imposé un net changement de ton aux journaux de
20 heures de dimanche sur TF1 et France 2 qui ne pouvaient que prendre
acte du succès des organisateurs.[…] La vérité,
c’est que le spectre obsédant du référendum de mai 2005 sur la
Constitution européenne, gagné par le non avec 54% des voix, domine les
esprits: dans les mois qui avaient précédé le scrutin, plus le couvercle
de la pensée unique se rabattait sur la presse, les radios et les
télévisions, plus le « non » montait dans les sondages. Un phénomène
analogue est en cours, notamment sur la question du droit à l’adoption
et à la PMA, si l’on en juge par la courbe des enquêtes d’opinion. La
pensée unique, quand elle atteint un tel niveau dans la manipulation,
devient inopérante, contre-productive. Le sentiment d’être manipulés
pousse les citoyens à rejeter le message qu’on veut leur imposer. Ils
n’écoutent plus les ondes « officielles » et s’en remettent à tous les
autres canaux d’information ou de réflexion en particulier Internet et
leurs réseaux personnels. C’est ce que les élites médiatiques, qui
pensent et répètent uniformément la même chose sur tous les sujets
possibles, ne comprendront jamais. La mobilisation de la société civile
autour « du droit de l’enfant à un père et une mère« , qui
s’est cristallisée dans la manifestation du 13 janvier, a un caractère
massif, venu des entrailles du pays. Imaginons un instant qu’un
référendum associant mariage pour tous, droit à l’adoption et à la PMA
ait lieu dans les 45 jours: le non l’emporterait probablement avec 54%
des voix. Cela fait peu de doute au vu de l’évolution de la courbe des
sondages. Telle est la vraie raison du refus de recourir au référendum."
Le vote de la loi Taubira s’annonce difficile
De Jean-Yves Le Gallou sur Polemia :
1-Un immense succès populaire
Le Monde daté du 12 janvier
2013 parlait, en une, de « quelques dizaines de milliers de manifestants
» pour annoncer la manifestation du 13 janvier. La préfecture de police
l’a chiffrée à 340.000 participants ; les organisateurs, eux, ont parlé
de 800.000 personnes à 17h puis de un million à 19h puisque la foule
continuait encore d’arriver sur le Champ-de-Mars. Le Champ-de-Mars –
243.000 mètres carrés – était plein à 17h ; il a dû se vider pour
accueillir les kilomètres de cortèges dont les membres n’étaient pas
parvenus à destination. C’est incontestablement la plus grande
manifestation française depuis celle pour la défense de l’Ecole libre en
juin 1984. Ajoutons qu’il s’agissait d’une manifestation bon enfant et
bien élevée : après le passage de centaines de milliers de personnes les
balayeuses de la Ville de Paris qui suivaient les cortèges n’avaient
rien à… ramasser.2-La France profonde, pas celle des plateaux télévisés
Sur les plateaux de télévision, il est
mieux vu d’être célibataire que marié, homo qu’hétéro, musulman plutôt
que chrétien, Noir plutôt que Blanc. Bref, il n’est de bon bec que pour
les minorités. A contrario la foule du 13 janvier 2013 était
franco-française, familiale, blanche, de culture ou de croyance
catholique. Comme si la majorité en avait marre de subir la dictature
des minorités. Comment la majorité, d’ailleurs, pourrait-elle accepter
sans mot dire une loi voulue par la petite minorité d’une minorité (5%
d’homosexuels favorables au mariage et à l’adoption au sein de la
population homosexuelle qui ne représente que 5% de la population
française, soit un Français sur 400 !), qui plus est une « loi
totalitaire » (Monseigneur Barbarin) qui « change le sens des mots ».
Car le mot mariage signifie l’union d’un homme et d’une femme.3-La reconquête de la souveraineté
Le parti socialiste qualifié de «
sociétaliste » par Marine Le Pen utilise les thèmes sociétaux pour
camoufler son alignement sur l’ordre économique mondial. Pour autant on
aurait tort de prendre pour un simple leurre le projet de loi Taubira.
Rompre avec les lois millénaires de la filiation, saper les fondements
du Code civil, marchandiser la grossesse comme le propose Pierre Bergé
(SOS-Racisme, Le Monde) explique l’ampleur de la mobilisation
contre la loi Taubira. Ajoutons que sur beaucoup de sujets on explique
aux Français qu’il n’est pas possible de changer de politique : à cause
de l’euro, de l’Union européenne ou de l’OMC. Or garder ou non la
signification du mariage relève encore de la souveraineté française. Les
Français auraient bien tort de se priver de l’exercer.4-L’exigence du référendum
Si la loi sur le mariage gay était
adoptée par le Parlement, elle pourrait être censurée par le Conseil
constitutionnel comme contraire aux conventions internationales signées
par la France et affirmant « le droit de l’enfant à un père et à une
mère ». Dans ce cas, il faudrait réviser la constitution pour faire
passer la loi. En l’absence de majorité au congrès la seule voie alors
possible serait celle du référendum. C’est en tout cas une exigence
croissante des Français relayée le 13 janvier aussi bien par
l’organisatrice de la manifestation, Frigide Barjot, que par
Jean-François Copé et Marion Maréchal Le Pen. Une revendication qui à
l’applaudimètre rencontrait un grand succès !En tout cas, entre menace de censure
constitutionnelle, annonce d’une prochaine manifestation et
revendication d’un référendum, le vote de la loi Taubira s’annonce
difficile. Le lobby LGBT et le gouvernement parviendront peut-être à
leurs fins mais à un prix tel qu’il échaudera les socialistes. Ce qui ne
devrait pas manquer de conduire François Hollande à remiser aux
oubliettes le droit de vote des étrangers."
Euthanasie de deux jumeaux
Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"C'est une première mondiale : le 14 décembre dernier, révèle la presse
belge, des jumeaux âgés de 45 ans ont été euthanasiés en même temps. Il
s'agit de deux hommes, jumeaux monozygotes, qui ont tout fait ensemble
au cours de leur vie.
Les deux hommes d'Anvers ne souffraient d'aucune maladie grave et
incurable et phase terminale. Non. Nés sourds tous deux, ils ne
souffraient pas de ne pas entendre puisqu'ils n'avaient aucune
expérience de l'audition. Mais depuis plusieurs années, leur vue avait
également commencé à baisser. Ils risquaient de perdre tout moyen de
communication hormis le sens du toucher…
Cette idée leur a paru insupportable. Ne plus pouvoir se voir l'un l'autre ? Autant mourir !
Les médecins de l'hôpital universitaire de Bruxelles, qu'ils avaient
saisi de leur demande d'euthanasie, ont bien été obligés de constater
que les deux frères n'étaient pas gravement malade et qu'ils ne
souffraient d'aucune douleur physique. C'est leur crainte par rapport à
une souffrance morale future – seulement redoutée – qui a conduit les
médecins à accéder à leur demande.
Après avoir tout partagé, domicile, études (les deux frères étaient
cordonniers), jusqu'à leur chambre. Ils ont partagé leur mort,
froidement organisé dans un hôpital de Bruxelles parce que personne n'a
jugé plus important de les aider à surmonter leurs craintes et leur
handicap que de les tuer."
François Hollande a du mal à avaler l’ampleur de la mobilisation
C'est pourquoi, l'Elysée admet que la manifestation était «consistante».
«Elle
exprime une sensibilité qui doit être respectée mais elle ne modifie pas
la volonté du gouvernement d'avoir un débat au Parlement pour permettre
le vote de la loi.»
Au sein de la majorité, on trouve que le débat a
été mal engagé par le chef de l'État et par le gouvernement. «Ce n'était
pas un enjeu pour François Hollande», note un observateur engagé dans
la communauté gay. Le chef de l'État aurait trop hésité, faute d'avoir
approfondi la réflexion. «Il a fait l'essuie-glace», estime-t-on. Un pas
en avant puis un en arrière, comme lorsqu'il a évoqué un droit à la
«liberté de conscience» des maires.
Le
président a inquiété les
convaincus. Puis il avait reçu en toute hâte l'Inter-LGBT, qui ne représente quasiment personne, donnant le sentiment qu'il était
sous l'influence d'un lobby. «C'était une erreur», estime un proche du
président. Dans les jours précédents la manifestation, l'exécutif
a déjà commencé à lâcher du lest, en repoussant l'adoption de la PMA, pour un prochain texte sur la famille au
printemps.
Mobilisation pour la défense de la famille : la suite
Frigide Barjot, s'adressant aux élus présents, leur a demandé de se
réunir à leur tour, "cette semaine, dans Paris", afin d'exiger du chef
de l'Etat l'organisation d'un référendum sur le sujet. Vous pouvez signer cette pétition.
Elle a ajouté :
"Si dimanche prochain, nous n'avons pas de réponse à nos demande, nous annoncerons dès lundi la
prochaine manifestation pour tous".
Le secrétaire général de l'Alliance Vita, Tugdual Derville, a également
demandé de rencontrer le président de la République.
"Nous allons lui
laisser quelques jours pour réfléchir, et prendre la mesure de notre
mobilisation, tant dans sa détermination durable, que dans sa puissance
quantitative, que dans son ton de respect des personnes. Une chose est certaine : pour nous, la manif
pour tous n’est pas un feu de paille. Les politiques doivent comprendre
que s’est levé le peuple de France au-delà de toutes les sensibilités
qui nous composent à la manif pour tous."
Le cortège de la place d’Italie filmé à Montparnasse en accéléré
Les heures passent… et la foule aussi. Impressionnant et bonne idée que cette vidéo en accéléré (4h30 de défilé en 4mn accélérée).
L’homme qui choisit la voie de l’humilité et de la responsabilité, choisit d’offrir sa vie pour la vérité et la justice
Hier, lors de l'Angélus, Benoît XVI a déclaré (photos des baptêmes célébrés par le pape):
"[…] Nous célébrons aujourd’hui la fête du Baptême de Jésus :
cet enfant, fils de la Vierge, que nous avons contemplé dans le mystère
de sa naissance, nous le voyons aujourd’hui adulte s’immergeant dans les
eaux du fleuve du Jourdain, et sanctifier ainsi toutes les eaux du
cosmos entier – comme le met en évidence la tradition orientale. Mais
pourquoi Jésus, en qui il n’y avait pas l’ombre du péché, est-il allé se
faire baptiser par Jean ? Parce qu’il voulait accomplir ce geste de
pénitence et de conversion, avec toutes les personnes qui ainsi
voulaient se préparer à la venue du Messie ? Ce geste – qui marque le
commencement de la vie publique du Christ – est dans la même ligne que
l’Incarnation, la descente de Dieu du plus haut des cieux jusqu’à
l’abîme des enfers. Le sens de ce mouvement d’abaissement divin se
résume en un seul mot : amour, qui est le nom même de Dieu. […]Ce Jésus est le Fils de Dieu qui est totalement plongé dans la
volonté d’amour du Père. Ce Jésus est Celui qui mourra sur la croix et
ressuscitera par la puissance de l’Esprit qui aujourd’hui descend sur
Lui et le consacre. Ce Jésus est l’homme nouveau qui veut vivre en fils
de Dieu, c’est-à-dire dans l’amour ; l’homme qui, en face du mal du
monde, choisit la voie de l’humilité et de la responsabilité, choisit
non pas de se sauver lui-même mais d’offrir sa vie pour la vérité et la
justice. Etre chrétien signifie vivre ainsi, mais ce genre de vie
comporte une renaissance : renaître d’en-haut, de Dieu, de la Grâce.
Cette renaissance est le Baptême, que le Christ a donné à l’Eglise pour
régénérer les hommes à une vie nouvelle. Un texte ancien attribué à
saint Hippolithe l’affirme : « Qui descend avec foi dans ce lavage de
régénération, renonce au diable et se range avec le Christ, renie
l’ennemi et reconnaît que le Christ est Dieu, se déshabille de
l’esclavage et revêt l’adoption filiale » (Discours sur l’Epiphanie, 10:
PG 10, 862). […]"